[Morency, Pierre] Chez les deux pieds sans plumes

Titre: Chez les deux pieds sans plumes
Auteur: Pierre Morency
Éditeur: Boréal
Genre: Roman poétique
Époque contemporaine
101 pages
ISBN 978-2-7646-2691-7


Quatrième de couverture


Pierre Morency

«Chez les deux pieds sans plumes»

Une fois posée ma palette, après un long moment d’écoute environné de solitude et d’attente, je vois vivre sur le papier mouillé l’étrange alchimie des couleurs, je vois naître des ciels, des terres, des paysages nonpareils. Et à partir de toutes ces formes, pourquoi s’interdire de dessiner des présences, des corps, des visages, des personnages inventés à la fois oiseaux et visiteurs fantaisistes de l’ombre? Et me voici en train de peindre des cent pieds cent plumes, des sans pieds sous plumes, des porte-plume sans pieds et autres apparitions fantasmagoriques. Me vint alors à la mémoire l’expression « deux pieds sans plumes » colligée dans mon dictionnaire et désignant nos congénères et semblables.

Ce regard du poète-ornithologue, qui faisait tout le prix de ses Histoires naturelles du Nouveau-Monde, Pierre Morency le tourne ici vers le genre humain. Il en résulte un livre inattendu et inclassable. Un livre de profonde sagesse où s’invitent pourtant drôlerie et impertinence.


Né à Lauzon, près de Québec, en 1942, Pierre Morency est considéré comme un des principaux poètes de sa génération. Pour l'ensemble de son œuvre, il s'est vu décerner le prix Duvernay (1991), le prix David (2000) et le Grand Prix de poésie Guilllevic-Ville de Saint-Malo (2002).


Mon avis

Lire les 101 pages de ce petit livre agrémenté de dessins de l'auteur n'est pas chose difficile.
Au long de ces pages, l'auteur y décrit les personnes qu'il rencontre, qu'il rencontrera, qu'il peut rencontrer.
J'ai bien aimé.
Pour certaines descriptions j'ai souri, pour d'autres j'ai ri et pour d'autres je suis demeuré stoïque.
Par moments, c'est poétique, ça ressemble à des alexandrins ou encore à des haikus.
Ma cote: 6/10.


Citations

"Les gens grandissent, mais à l'horizontale." (Page 44)

"Les gens tabarnaquent en masse parce qu'ils n'ont pas encore pensé à allumer la lumière."

(Page 74)

"Voilà les égologistes. Voilà les je. Voilà les moi. Voilà les moi-moi..."

(Page 74)

"«Il y a des gens qui ne sont pas assez fous pour mettre les feu, pas assez fins pour l'éteindre.»"

(Page 74)

"... ces vitrines peuplés de désirables." (Page 87)