[Offutt, Chris] Les gens des collines
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[Offutt, Chris] Les gens des collines
Titre : Les gens des collines
Auteur : Chris Offutt
édition : Gallmeister
Nombre de pages : 232 pages
Présentation de l’éditeur :
Depuis quatorze ans dans l’armée, où il est devenu enquêteur, Mick Hardin revient dans ses collines natales du Kentucky pour constater que son mariage est brisé. Sous le choc, il s’enferme dans la cabane de son grand-père avec une solide provision de bourbon. Mais sa sœur Linda, première femme shérif du comté et pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, vient solliciter son aide sur une affaire : le cadavre d’une jeune veuve vient d’être retrouvé dans les bois. Or les gens des collines ont tendance à rendre justice eux-mêmes, d’où la nécessité de court-circuiter les rumeurs inopportunes, avant que les vendettas ne dégénèrent. Peut-être Mick, enfant du pays et vétéran respecté, pourra-t-il apprendre la vérité et agir à temps ?
Comme Nuits Appalaches, le nouveau roman de Chris Offutt plonge dans l’univers âpre des collines du Kentucky, où la violence côtoie parfois une certaine poésie.
Mon avis :
Bienvenu dans le Kentucky, le Kentucky profond, où l’on sait bien vous recevoir, sans aucun souci.
J’exagère à peine. Mick Hardin est en permission, une permission qu’il prolonge, qu’il étire au-delà du possible et des règles. Il est chez lui dans ce Kentucky rural, où chacun se connaît, connaît les familles, les lignées, les liens entre eux, les inimitiés entre eux. Ici, on pardonne – mais pas tout de suite.
C’est peu de dire que Mick se laisse aller, disons plutôt qu’il a pris une sacré cuite. Quand sa soeur, shérif, vient le chercher parce qu’elle a besoin de son aide pour une enquête, elle pense autant à elle qu’à lui – il faut absolument le sortir de son marasme, dont on connaîtra la cause au fur et à mesure de la lecture – avant de découvrir son « visage professionnel » lors du dénouement. Lui et sa soeur sont des personnalités qui sortent de l’ordinaire, et qui, en l’état actuel des choses, doivent empêcher les gens des collines de se faire justice eux-mêmes. Pas simple.
C’est comme si l’histoire ne commençait pas aujourd’hui, mais bien avant, dans tous les liens qui se sont tissés entre les familles, dans toutes les traditions que certains ont essayé de faire perdurer, sans véritable succès – il est des enfants qui ont le réflexe de partir le plus loin possible de ces collines. Non, je ne me suis pas vraiment demandé pourquoi, l’espérance de vie me semble vraiment plus brève qu’ailleurs dans ces collines. La faute aux balles ou aux conditions de vie difficile ? Les deux, sans doute.
J’ai lu ce livre sans voir le temps passer, en deux temps, et en dépit de récits sanglants, douloureux, j’ai vraiment apprécié cette lecture. Bien sûr, je sais que ce n’est pas possible, mais j’aurai bien vu un autre roman se situant dans ces collines, pour mettre en scène d’autres récits de ces personnes pour qui le temps semble s’être arrêté.
Sharon- Modérateur
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