[Godfard, Dominique] Vieillir, c'est vivre...
Page 1 sur 1
votre avis ?
[Godfard, Dominique] Vieillir, c'est vivre...
Titre : Vieillir, c'est vivre...
Auteur : Dominique GODFARD
Parution : 2022 (Cinq Sens)
Pages : 120
Présentation de l'éditeur :
Ces petites considérations sur la vieillesse émanent d'une octogénaire toute " fraîche " (elle vient de souffler ses quatre-vingt-une bougies) qui tente d'analyser ce qui lui arrive puisque le grand âge vous tombe dessus sans crier gare, malgré de nombreux signaux avant-coureurs ! C'est ainsi qu'on se voit, un jour, offrir une place assise dans le métro et qu'on s'en étonne fort... "Quand donc arrêterons-nous d'être jugés et de nous juger nous-mêmes à l'aune de nos âges ? ", interroge Dominique Marie Godfard dans son témoignage qu'elle veut le plus honnête possible mais non dénué d'humour.
Son propos s'articule autour de trois parties principales : une sorte d' "état des vieux" sur les inexorables effets de l'âge, les quelques moyens et/ou parades susceptibles d'aider à affronter l'ultime combat en gardant tête haute et, enfin, les possibles bonheurs du grand âge à l'heure où survient "... une qualité de vie morale améliorée par le délestage des ambitions folles, des afféteries inutiles comme des remords excessifs."
Le mot de l'éditeur sur l'auteur :
Née à Casablanca en 1941, Dominique Marie Godfard habite aujourd'hui Mortagne-au-Perche, dans l'Orne. D'abord nouvelliste, elle s'est tournée en 1999 vers le roman (LA PAMPA). Ses dernières publications : Le bus pour Drancy (roman, 2014), Une année percheronne (Journal, 2015), Le bonheur passait, il a fui ! (nouvelles, 2016), Variations sur le regard (billets, 2018), L'accourue en son jardin percheron (Journal, 2019) et Le conflit de l'an 2040 (roman, 2021).
Avis :
Simone de Beauvoir affirmait : « Vivre, c’est vieillir, rien de plus ». Mais, précise ce livre : vieillir, c’est aussi vivre, encore et à défaut de toujours, puisque le grand âge oblige à oublier ce mot. Tout juste octogénaire, Dominique Godfard nous en fait la démonstration, au gré de quelques réflexions dont la sincérité se teinte d’un discret humour.
Lorsque l’on aborde sa huitième décennie, même sans accroc majeur, force est de constater que la vieillesse n’est pas seulement dans le regard d’autrui, et qu’au-delà de « l’élasticité des tissus » qui commençait déjà à manquer à Alain Souchon trentenaire, le « logement » dont nous sommes « locataires » – pour reprendre les mots de Charles Gounod – perd de jour en jour toujours plus de ses anciennes fonctionnalités. Faisant avec lucidité mais bonne humeur le tour du propriétaire pour un inventaire des dégâts et de leurs conséquences, et donc naturellement amenée à envisager de futurs stades que certains de ses proches et amis ont déjà dépassés – mort, euthanasie, placement en Ehpad –, l’auteur se refuse à toute démoralisation, bien décidée à boire jusqu’à la lie le verre désormais plus qu’aux trois quarts vide de son existence.
C’est ainsi que, par ailleurs rassérénée à l’idée de survivre au travers de ses petits-enfants, dont l’affection et le soutien, notamment au travers de l’informatique et des smartphones, l’aident à ne pas perdre pied dans un monde dont elle peine à suivre les déconcertantes mutations, elle trouve même quelques vertus à cet âge, qui, délesté « des ambitions folles, des afféteries inutiles comme des remords excessifs », incite d’autant plus à se recentrer sur l’essentiel que l’on en sait le terme proche. Alors, confortablement blottie dans le paisible coin de nature percheronne qu’elle s’est choisie, ragaillardie par l’amour et par l’amitié de ses proches, cette amoureuse des mots s’adonne à coeur joie à la lecture, mais aussi à l’écriture, cette passion dont on devine qu’elle aurait tant aimé y consacrer bien plus que sa maturité, son premier roman ayant dû attendre qu’elle approche de la soixantaine pour entamer sa vie de papier.
Un livre touchant dans son humble sincérité, qui, au fil de ses réflexions agrémentées de jolies citations choisies, révèle autant quelques facettes de la personnalité de son auteur qu’il incite, à la lumière d’une lucidité positive, à savourer l’inestimable valeur de la vie, même, et surtout, lorsque la vieillesse accélère son inexorable compte à rebours. (4/5)
Sujets similaires
» [Godfard, Dominique] Le conflit de l'an 2040
» [Godfard, Patrick] Les fêtes galantes ou les rêveries de Watteau et Verlaine
» [Hua, Yu] Vivre !
» [Donner, Christophe] Vivre encore un peu
» [Postel-Vinay, Anise] Vivre
» [Godfard, Patrick] Les fêtes galantes ou les rêveries de Watteau et Verlaine
» [Hua, Yu] Vivre !
» [Donner, Christophe] Vivre encore un peu
» [Postel-Vinay, Anise] Vivre
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum