[Flesch, Emmanuel] Gazoline
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[Flesch, Emmanuel] Gazoline
[Flesch, Emmanuel] Gazoline
[Flesch, Emmanuel]
Gazoline
Editions Calmann Lévy 4 janvier 2023
448 pages
Quatrième de couverture
"Le soleil lui chauffe la nuque. L’été ne veut pas finir. Sans prévenir, les cloches de l’église se mettent en branle, quatre coups amples, tonitruants, répercutés dans le ciel de la vallée."
Automne 1988. Il y a le clocher, la place du village, des vignes à perte de vue. Près de la cabine téléphonique, assis sur leurs mobylettes, des jeunes s’ennuient.
Les gosses ont repris le chemin de l’école. Les anciens s’inquiètent de la météo, des vendanges. Un monde en apparence immuable ;un monde pourtant proche de sa fin.
Survient l’incendie. Une grange part en fumée. Accident ? Acte criminel ? Les esprits s’échauffent, de vieilles rancunes e réveillent, les rumeurs courent. Tous les regards se portent sur Gildas, le mauvais garçon, le marginal.
Gazoline, c’est le roman d’un village, d’une époque, dans lequel une poignée de filles et de garçons brûlent, sous l’oeil de leurs aînés, d’un farouche désir de grandir.
Gazoline
Editions Calmann Lévy 4 janvier 2023
448 pages
Quatrième de couverture
"Le soleil lui chauffe la nuque. L’été ne veut pas finir. Sans prévenir, les cloches de l’église se mettent en branle, quatre coups amples, tonitruants, répercutés dans le ciel de la vallée."
Automne 1988. Il y a le clocher, la place du village, des vignes à perte de vue. Près de la cabine téléphonique, assis sur leurs mobylettes, des jeunes s’ennuient.
Les gosses ont repris le chemin de l’école. Les anciens s’inquiètent de la météo, des vendanges. Un monde en apparence immuable ;un monde pourtant proche de sa fin.
Survient l’incendie. Une grange part en fumée. Accident ? Acte criminel ? Les esprits s’échauffent, de vieilles rancunes e réveillent, les rumeurs courent. Tous les regards se portent sur Gildas, le mauvais garçon, le marginal.
Gazoline, c’est le roman d’un village, d’une époque, dans lequel une poignée de filles et de garçons brûlent, sous l’oeil de leurs aînés, d’un farouche désir de grandir.
Mon avis
Nous sommes dans un petit village rural, ou le quotidien des gens est perturbé par l’incendie d’une grange, est-ce un incendie volontaire ou bien un accident ? Il est certain que cet incendie va réveiller les rancoeurs de certains villageois. C’est alors que l’on peut faire l’analyse du quotidien des paysans, chacun va analyser la situation et les secrets familiaux vont ressurgirent et pourtant…..Bien sûr, pour eux il doit y avoir un coupable et justement le petit Samuël, dix ans n’ose raconter qu’il a vu Gildas, un adolescent considéré comme voyou par les villageois, aux abord de la grange. Serait lui l’incendiaire, il est soupçonné mais l’enquête va se diriger vers d’autres suspects, et là je laisse les prochains lecteurs se poser la question, qui est le ou la coupable ? Y en a t-il réellement ? Un beau roman avec une écriture simple et de courts chapitres pour nous décrire les péripéties passionnantes qui se passent dans ce petit village….
lalyre- Grand sage du forum
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Localisation : Liège (Belgique )
Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Flesch, Emmanuel] Gazoline
A en croire les jeunes qui s’y ennuient copieusement, rien ne semble devoir jamais troubler le morne quotidien de leur village de Saône-et-Loire, principalement préoccupé, en cet automne 1988, des conditions météorologiques et de leur impact sur les vendanges. C’est sans compter l’embrasement inexpliqué d’une grange, et la traînée de poudre des conjectures et des rumeurs qui, alimentée par les vieilles rancoeurs, commence aussitôt à se répandre. Alors que tous les regards se tournent vers Gildas, un mauvais garçon un peu marginal, un rien pourrait bientôt suffire à enflammer les esprits échauffés...
Si quelques indices permettent de situer ce village à Saint-Jean-de-Vaux, près de Givry en Bourgogne, là où l’auteur a passé cinq ans de sa vie, l’histoire pourrait aussi bien se dérouler dans bien d’autres petites communes françaises de cette époque. Entre attachement aux traditions et à son entre-soi d’un côté, appât de nouvelles opportunités comme la construction récente d’un lotissement et l’arrivée de néoruraux de l’autre, l’on y assiste à la querelle des anciens et des modernes, le triumvirat presque pagnolesque du maire, du curé et du paysan se retrouvant, malgré lui, confronté à des choix cornéliens et difficiles à assumer.
De non-dits en malentendus et de vieilles querelles mal éteintes en pétage de plombs intempestifs, le récit prend son temps pour installer avec soin, en quatre saisons formant autant de parties narratives, les caractères très justement campés de ses personnages et la lente mais irrépressible fermentation de leurs relations dans ce huis clos rural. Pendant que les anciens peinent à se faire aux transformations de leur monde, la jeune génération ne parvient pas à s’y tailler une place. Et, alors même que des citadins choisissent de faire du village leur dortoir, eux n’ont qu’une hâte : s’envoler vers d’autres horizons, sous peine de périr d’absence de perspectives et d’espoir. De la friction entre ces deux plaques tectoniques, l’on sent dès le début venir le drame, et c’est dans l’attente de l’explosion que l’on sent le récit se charger d’une tension de plus en plus électrique.
De sa plume fluide et agréable, Emmanuel Flesch excelle à disséquer l’atmosphère décadente de cette petite commune rurale étranglée entre deux époques et deux styles de vie contradictoires. La pertinence de cette peinture sociologique, alliée à la tension dramatique de son intrigue, en fait une lecture en tout point captivante. (4/5)
Si quelques indices permettent de situer ce village à Saint-Jean-de-Vaux, près de Givry en Bourgogne, là où l’auteur a passé cinq ans de sa vie, l’histoire pourrait aussi bien se dérouler dans bien d’autres petites communes françaises de cette époque. Entre attachement aux traditions et à son entre-soi d’un côté, appât de nouvelles opportunités comme la construction récente d’un lotissement et l’arrivée de néoruraux de l’autre, l’on y assiste à la querelle des anciens et des modernes, le triumvirat presque pagnolesque du maire, du curé et du paysan se retrouvant, malgré lui, confronté à des choix cornéliens et difficiles à assumer.
De non-dits en malentendus et de vieilles querelles mal éteintes en pétage de plombs intempestifs, le récit prend son temps pour installer avec soin, en quatre saisons formant autant de parties narratives, les caractères très justement campés de ses personnages et la lente mais irrépressible fermentation de leurs relations dans ce huis clos rural. Pendant que les anciens peinent à se faire aux transformations de leur monde, la jeune génération ne parvient pas à s’y tailler une place. Et, alors même que des citadins choisissent de faire du village leur dortoir, eux n’ont qu’une hâte : s’envoler vers d’autres horizons, sous peine de périr d’absence de perspectives et d’espoir. De la friction entre ces deux plaques tectoniques, l’on sent dès le début venir le drame, et c’est dans l’attente de l’explosion que l’on sent le récit se charger d’une tension de plus en plus électrique.
De sa plume fluide et agréable, Emmanuel Flesch excelle à disséquer l’atmosphère décadente de cette petite commune rurale étranglée entre deux époques et deux styles de vie contradictoires. La pertinence de cette peinture sociologique, alliée à la tension dramatique de son intrigue, en fait une lecture en tout point captivante. (4/5)
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