[Saramago, Jose] Les intermittences de la mort
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audreyzaz
yaki
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Re: [Saramago, Jose] Les intermittences de la mort
Mon avis :
Dans un pays inconnu, gouverné par un roi "constitutionnel", la mort décide de ne plus tuer, elle se met en grêve, si l'on peut dire. Ce qui est d'abord ressenti comme une bénédiction et provoque la jalousie des pays voisins se transforme vite en malédiction car, bien qu'immortels, la maladie n'épargne pas les habitants du pays et leur fait connaitre les affres de la souffrance éternelle, sans parler des conséquences politiques, économiques et sociales du phénomène (dont le fameux problème du finacement des retraites : tiens, ça me rappelle quelque chose!)... Tous ces aspects sont évoqués par l'auteur.
Le début du roman est assez déroutant, à cause du style utilisé par l'auteur : il y a très peu de ponctuation, les phrases sont donc longues et les dialogues nous paraissent confus, du moins au début car je me suis vite habituée à cela et j'ai même fini par apprécier cette originalité. Le roman aurait pu (j'insiste : aurait pu) être bon voire très bon mais voilà, en voulant en faire trop, l'auteur a, à mon sens, raté son effet et ce à cause des longues, beaucoup trop longues digressions qui viennent parsemer le récit. Elles sont inutiles et inintéressantes, n'apportent rien à l'histoire et viennent gâcher la lecture. Elles ont fini par m'agacer. Je trouve que l'auteur a saboté son travail , jusque là plaisant et original en venant étaler sa culture et nous distraire de l'histoire contée. C'est frustrant, irritant et décourageant. J'ai failli abandonner. Heureusement, je me suis accrochée car, sinon, je serai passée à côté du passage avec le musicien, lorsque la mort reprend du service. Celui-ci vient la défier, involontairement. La mort essaye alors de comprendre pourquoi il n'est pas mort, comme convenu et cherche à y remédier. La fin vient donc relever le niveau et clot le roman sur une bonne impression, j'ai retrouvé le plaisir éprouvé aux premières lignes du livre.
On comprend que la mort est inéluctable, qu'elle ne fait que son "travail", ce pour quoi elle a été créé. Sur la fin, l'auteur nous la rend humaine, presque sympathique.
En conclusion, ce n'est pas le meilleur roman lu. Il aurait pu être excellent, si ce n'était ces interminables digressions qui deviennent insupportables mais j'en retiens quelques aspects positifs tels l'originalité du style et la relation entre la mort et le musicien.
Dans un pays inconnu, gouverné par un roi "constitutionnel", la mort décide de ne plus tuer, elle se met en grêve, si l'on peut dire. Ce qui est d'abord ressenti comme une bénédiction et provoque la jalousie des pays voisins se transforme vite en malédiction car, bien qu'immortels, la maladie n'épargne pas les habitants du pays et leur fait connaitre les affres de la souffrance éternelle, sans parler des conséquences politiques, économiques et sociales du phénomène (dont le fameux problème du finacement des retraites : tiens, ça me rappelle quelque chose!)... Tous ces aspects sont évoqués par l'auteur.
Le début du roman est assez déroutant, à cause du style utilisé par l'auteur : il y a très peu de ponctuation, les phrases sont donc longues et les dialogues nous paraissent confus, du moins au début car je me suis vite habituée à cela et j'ai même fini par apprécier cette originalité. Le roman aurait pu (j'insiste : aurait pu) être bon voire très bon mais voilà, en voulant en faire trop, l'auteur a, à mon sens, raté son effet et ce à cause des longues, beaucoup trop longues digressions qui viennent parsemer le récit. Elles sont inutiles et inintéressantes, n'apportent rien à l'histoire et viennent gâcher la lecture. Elles ont fini par m'agacer. Je trouve que l'auteur a saboté son travail , jusque là plaisant et original en venant étaler sa culture et nous distraire de l'histoire contée. C'est frustrant, irritant et décourageant. J'ai failli abandonner. Heureusement, je me suis accrochée car, sinon, je serai passée à côté du passage avec le musicien, lorsque la mort reprend du service. Celui-ci vient la défier, involontairement. La mort essaye alors de comprendre pourquoi il n'est pas mort, comme convenu et cherche à y remédier. La fin vient donc relever le niveau et clot le roman sur une bonne impression, j'ai retrouvé le plaisir éprouvé aux premières lignes du livre.
On comprend que la mort est inéluctable, qu'elle ne fait que son "travail", ce pour quoi elle a été créé. Sur la fin, l'auteur nous la rend humaine, presque sympathique.
En conclusion, ce n'est pas le meilleur roman lu. Il aurait pu être excellent, si ce n'était ces interminables digressions qui deviennent insupportables mais j'en retiens quelques aspects positifs tels l'originalité du style et la relation entre la mort et le musicien.
Invité- Invité
Re: [Saramago, Jose] Les intermittences de la mort
A noter dans le "Magazine littéraire" du mois de mars 2010, un excellent article : un entretien avec Saramago dans lequel il parle de son blog dont il publie les textes qu'il y a tapés ainsi que de son dernier roman qui subit les foudres de l'Eglise : Cain .
En lisant l'article, j'ai cru me souvenir qu'Ansault avait particulièrement apprécié les Intermittences et comme Saramago avait fait l'objet d'une lecture commune, je me suis dit que d'autres pouvaient également être intéressés.
Malheureusement, je n'ai pas pu trouver l'article sur Internet mais vous devriez y avoir accès dans vos bib ou médiathèques respectives...
En lisant l'article, j'ai cru me souvenir qu'Ansault avait particulièrement apprécié les Intermittences et comme Saramago avait fait l'objet d'une lecture commune, je me suis dit que d'autres pouvaient également être intéressés.
Malheureusement, je n'ai pas pu trouver l'article sur Internet mais vous devriez y avoir accès dans vos bib ou médiathèques respectives...
Invité- Invité
Re: [Saramago, Jose] Les intermittences de la mort
merci Caesonian, je vais essayer de me le procurer...
Pinky- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 8677
Age : 61
Localisation : Les Sables d'Olonne (85)
Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Saramago, Jose] Les intermittences de la mort
La critique d'Asnault m'a beaucoup touché ! Effectivement, pour ce roman Saramago est une "tête à claque". Je ne parle pas de son style, c'est du "saramago" très déroutant pour ceux qui appréhendent son œuvre pour la première fois. Comment peut-il saboter son histoire de cette façon, autant la première partie est savoureuse et imaginative, autant la seconde partie est pleine de bons sentiments à la limite du puéril. J'ai de loin préféré "L'aveuglement" ou "Tous les noms" !
Malgré tout, c'est un de mes auteurs préférés !
Malgré tout, c'est un de mes auteurs préférés !
Invité- Invité
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