[Viry, Marin de] La montée des périls
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[Viry, Marin de] La montée des périls
Titre : La montée des périls
Auteur : Marin de Viry
éditeur : édition du Rocher
Nombre de pages : 220 pages
Présentation de l’éditeur :
Écrivain dubitatif, Paul de Salles arrive à un tournant de son existence où même les satisfactions d’amour-propre ne compensent pas l’ennui qu’il éprouve. Son échappée belle : prendre le tragique du quotidien avec légèreté. Par le plus heureux des hasards, Paul tombe sous le charme d’Erika, piquante, sophistiquée, stoïcienne. Elle travaille sans ardeur pour une « ravissante idiote » qui veut passionnément devenir présidente de la République. Cette confrontation entre un certain « esprit français » et une bêtise tristement contemporaine promet d’être riche en étincelles. Que les lecteurs se rassurent : rien dans ce marivaudage satirique n’appartient au registre de la littérature « probante », comme disait Flaubert. Il n’y a dans La Montée des périls que de l’observation et de l’imagination.
Membre du comité de rédaction de la Revue des Deux Mondes, Marin de Viry est notamment l’auteur de Mémoires d’un snobé (Pierre-Guillaume de Roux, 2012) et de L’Arche de mésalliance, paru aux éditions du Rocher en 2021.
Mon avis :
Ce roman n’est pas vraiment « mon » genre de roman, et ce ne serait probablement pas allée spontanément vers ce livre, tant mes préférences vont plutôt vers le roman policier et la littérature jeunesse. Cependant, je dois dire que j’ai passé un agréable moment en compagnie de ces personnages.
Au début de ma lecture, j’avais crains de me retrouver face à un vaudeville dans les milieux littéraires. Heureusement, il n’en est rien. Paul et Erika parlent beaucoup, certes, mais ce qui est le plus important est qu’ils écoutent réellement ce que l’un dit à l’autre, et même si, parfois, leurs échanges sont assez étonnants, puisque l’un et l’autre manient très bien la langue française et partagent une culture commune (ce n’est pas le cas de tous les personnages qu’ils croiseront). Discuter, échanger, oui, parler pour ne rien dire, brasser du vent, non. Surtout, l’un comme l’autre pense réellement ce qu’ils disent, et ils sont parfois bien les seuls.
Parce qu’il faut bien que je l’écrive : dire la vérité, toute la vérité tout le temps est quasiment impossible dans les milieux dans lesquels ils gravitent. Paul, romancier, travaille à la rubrique « culture » d’un grand journal, et s’il s’entend très bien avec sa rédactrice en chef, elle, lui, et d’autres membres de la rédaction sont lucides : certains voudraient bien les pousser gentiment ou moins gentiment vers la sortie. Les conférences de rédaction prennent alors des allures de grandes manœuvres, et s’en est presque réjouissant. A croire vraiment qu’il est des personnes que la culture dérange. Et bien, oui, il en est. Digression de ma part : l’on n’a même pas attendu le confinement et les professions « non essentielles » pour que la culture soit reléguée loin, très loin des préoccupations de ceux qui nous gouvernent.
Manoeuvrer, encore et toujours, en coulisse, bien entendu, est l’un des meilleurs moyens non d’abattre un adversaire politique, mais de nuire grandement à sa progression. Charlène a des ambitions, conquérir l’investiture pour la mairie de Paris. Elle n’est qu’une personnalité politique de plus, qui pense avant tout à elle-même, aux postes qu’elle souhaite obtenir, et ne se préoccupe de rien d’autres, surtout pas d’obtenir les connaissances, le savoir-faire nécessaires pour exercer ces postes – et quand bien même elle les aurait, il n’est ni certain, ni nécessaire qu’elle les utilise trop/très souvent une fois le poste obtenu. Seulement, il est des personnes dont le manque d’intérêt pour la chose politique, pour le partie politique dont elles font partie se voient un peu trop, tant elles ne semblent pas profiter du travail que toutes les petites mains à leur service effectuent.
La Montée des périls – ou quand histoires privé et politique se croise et s’entrecroisent.
Auteur : Marin de Viry
éditeur : édition du Rocher
Nombre de pages : 220 pages
Présentation de l’éditeur :
Écrivain dubitatif, Paul de Salles arrive à un tournant de son existence où même les satisfactions d’amour-propre ne compensent pas l’ennui qu’il éprouve. Son échappée belle : prendre le tragique du quotidien avec légèreté. Par le plus heureux des hasards, Paul tombe sous le charme d’Erika, piquante, sophistiquée, stoïcienne. Elle travaille sans ardeur pour une « ravissante idiote » qui veut passionnément devenir présidente de la République. Cette confrontation entre un certain « esprit français » et une bêtise tristement contemporaine promet d’être riche en étincelles. Que les lecteurs se rassurent : rien dans ce marivaudage satirique n’appartient au registre de la littérature « probante », comme disait Flaubert. Il n’y a dans La Montée des périls que de l’observation et de l’imagination.
Membre du comité de rédaction de la Revue des Deux Mondes, Marin de Viry est notamment l’auteur de Mémoires d’un snobé (Pierre-Guillaume de Roux, 2012) et de L’Arche de mésalliance, paru aux éditions du Rocher en 2021.
Mon avis :
Ce roman n’est pas vraiment « mon » genre de roman, et ce ne serait probablement pas allée spontanément vers ce livre, tant mes préférences vont plutôt vers le roman policier et la littérature jeunesse. Cependant, je dois dire que j’ai passé un agréable moment en compagnie de ces personnages.
Au début de ma lecture, j’avais crains de me retrouver face à un vaudeville dans les milieux littéraires. Heureusement, il n’en est rien. Paul et Erika parlent beaucoup, certes, mais ce qui est le plus important est qu’ils écoutent réellement ce que l’un dit à l’autre, et même si, parfois, leurs échanges sont assez étonnants, puisque l’un et l’autre manient très bien la langue française et partagent une culture commune (ce n’est pas le cas de tous les personnages qu’ils croiseront). Discuter, échanger, oui, parler pour ne rien dire, brasser du vent, non. Surtout, l’un comme l’autre pense réellement ce qu’ils disent, et ils sont parfois bien les seuls.
Parce qu’il faut bien que je l’écrive : dire la vérité, toute la vérité tout le temps est quasiment impossible dans les milieux dans lesquels ils gravitent. Paul, romancier, travaille à la rubrique « culture » d’un grand journal, et s’il s’entend très bien avec sa rédactrice en chef, elle, lui, et d’autres membres de la rédaction sont lucides : certains voudraient bien les pousser gentiment ou moins gentiment vers la sortie. Les conférences de rédaction prennent alors des allures de grandes manœuvres, et s’en est presque réjouissant. A croire vraiment qu’il est des personnes que la culture dérange. Et bien, oui, il en est. Digression de ma part : l’on n’a même pas attendu le confinement et les professions « non essentielles » pour que la culture soit reléguée loin, très loin des préoccupations de ceux qui nous gouvernent.
Manoeuvrer, encore et toujours, en coulisse, bien entendu, est l’un des meilleurs moyens non d’abattre un adversaire politique, mais de nuire grandement à sa progression. Charlène a des ambitions, conquérir l’investiture pour la mairie de Paris. Elle n’est qu’une personnalité politique de plus, qui pense avant tout à elle-même, aux postes qu’elle souhaite obtenir, et ne se préoccupe de rien d’autres, surtout pas d’obtenir les connaissances, le savoir-faire nécessaires pour exercer ces postes – et quand bien même elle les aurait, il n’est ni certain, ni nécessaire qu’elle les utilise trop/très souvent une fois le poste obtenu. Seulement, il est des personnes dont le manque d’intérêt pour la chose politique, pour le partie politique dont elles font partie se voient un peu trop, tant elles ne semblent pas profiter du travail que toutes les petites mains à leur service effectuent.
La Montée des périls – ou quand histoires privé et politique se croise et s’entrecroisent.
Sharon- Modérateur
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Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
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