[Collet, Magali & Villain, Isabelle] In vino veritas

EAN : 9782372581172
Paru le 11/05/2023
256 pages

Tout d’abord, je remercie PartageLecture et les éditions Taurnada pour ce partenariat.

Les autrices :

Magali Collet

Elle est née en 1972 à Colombes. Après des études de musique (piano et violoncelle) et une licence de musicologie à la Sorbonne, Magali Collet est devenue professeur d’éducation musicale et de chant choral. Passionnée des mots, elle écrit des poèmes, des nouvelles et des chroniques depuis de nombreuses années.
C’est son quatrième roman.

Isabelle Villain

Née au Maroc en 1966, elle a travaillé pendant une quinzaine d'années dans la publicité, l'évènementiel et l'organisation de salons professionnels. Amatrice de littérature policière depuis l'enfance, elle obtient en 2015 le prix Maurice Bouvier pour « Peine capitale » et en 2016 le prix polar du festival Jeter l'Encre pour « Âmes battues ».
C’est son neuvième roman.

Présentation de l’éditeur :
Lors d'un vernissage, une galeriste est assassinée.
Secrets, mensonges et trahisons vont secouer la quiétude d'une petite commune en plein cœur du vignoble bordelais.
Et lorsque deux frères se retrouvent après des années de séparation, la liberté de l'un va dépendre de la détermination de l'autre.
Un thriller psychologique délicieusement machiavélique.

Mon avis :

Le titre
Je l’ai trouvé peu original et, en faisant une petite recherche voici les romans nommés « In vino veritas » que j’ai trouvés (liste non exhaustive, je pense) :
6 romans policiers (par Michèle Barrière - 2021 ; par J.M. Gregson - 2012 non traduit de l’anglais ; par Antonio Bitterli -2014 non traduit de l’allemand ; par Virigina Gasull - 2015  non traduit de l’espagnol ; par Sofia Carmona - 2017 non traduit du portugais ; par Amalia Zeichnerin - 2021 non traduit de l’allemand).
1 dans la catégorie Romance par Delta James - 2021 non traduit de l’anglais.
1 dans la catégorie Philosophie par Soren Kierkagaard – 1844.
1 dans la catégorie Enquêtes :  L’affaire des vins de Bordeaux par Pierre Bert - 1975  

De plus, j’estime qu’il ne correspond pas au contenu du roman. Parce que si l’action se déroule dans le vignoble tout proche de Bordeaux, la vigne et le vin n’ont pas beaucoup de place dans le récit et aucune dans l’intrigue policière.

Les personnages
Ils sont tous stéréotypés.

Spoiler:

Toutefois, dans ce bain de banalités, Collet et Villain ont quand même mis un des personnages dans une situation plus originale, inspirée d’un fait de société. Je peux au moins porter cela à leur crédit.

L’enquête
Curieusement menée car des indices ne sont pas exploités. Un exemple frappant : des échantillons prélevés sur la victime sont analysés et identifiés. On se demande comment ils se sont retrouvés là. Mais pourquoi le lecteur devrait se creuser la tête puisqu’ils seront inutiles pour trouver le ou la coupable ? C’est vraiment écrire pour rien !
La fin réserve une surprise qui relève un peu le tout.

Hors l’enquête
Des éléments, qui de prime abord donnent matière à réflexion sur les personnages et donc sur leurs relations, sont rapidement « balayés » par les autrices. Alors pourquoi en parler puisque finalement cela n’apporte rien au récit ? Au contraire, cela affaiblit l’intrigue et c'est décevant. D’un autre côté, je me suis posé quelques questions mais n’ai trouvé aucune réponse...

La forme
Je pense qu’écrire à quatre mains est un défi et que le style de l’une ou de l’autre pouvait transparaître. Mais ici aucun de risque car elles ont opté pour un récit au présent sans style particulier, que je nommerai « linéaire plat ».
Trois erreurs relevées :
Chapitre 21 : « …il serre ses doigts tellement forts que son frère… ». Pas de « s » à fort.
Chapitre 25 : « J’en ai discuté avec Aurélie et ils ont convenu d’un arrangement. ». On ne dit pas « avoir convenu de » mais « être convenu de ».
Chapitre 33 : « Après quelques secondes, il dessert son étreinte… » Ici il s’agit du verbe « desserrer » et non « desservir » donc « il desserre ».

Pourquoi les chapitres 1 et 36 sont en italique ? Je n’ai pas compris.


Dans la présentation, il est dit : « Un thriller psychologique délicieusement machiavélique ».
Thriller, pas du tout. Psychologique, vaguement. Machiavélique, si on veut.
Bref, un roman qui ne m’a absolument pas séduite.

Ayant lu Isabelle Villain et Magali Collet, toutes deux reines du thriller psychologique, et bien je n'ai pas retrouvé leur plume dans ce roman à 4 mains. Attention, cela ne veut pas dire que je n'ai pas aimé.

On suit donc Augustin et Mathias, 2 frères, fils de vigneron réputé. Mathias est un enfant assez autoritaire et qui n'aime pas perdre, il sait très bien comment manipuler son frère ainé.
Après un mensonge de trop c'est l'accident, terrible accident qui va provoquer un séisme dans cette vie de famille où le paraître est plus important que le bien être des enfants.
Alors, qu'Augustin, est parti vivre en Argentine, Mathias lui s'est mariée avec Aurélie fille de vigneron, il est gendarme et elle gère une galerie d'arts, et lors de l'inauguration d'une exposition c'est le drame. 
Le retour d'Augustin va-t-il changer le destin de cette famille ? 

J'ai aimé ce roman, même si je ne le classerai pas dans le thriller, trop léger pour le classer dans cette catégorie, ceci n'est que mon avis, c'est plus un policier psychologique très bien ficelé. On suit la trame, on suit des personnages très bien travaillés, dans un milieu vinicole où le paraître et le profit est dominant, au détriment de l'humain.

Quand le drame surgit, on suit l'enquête, on suit tous les indices, qui nous sont donnés à dose homéopathique et petit à petit le tapis se déroule et là, on va de surprises en surprises, et même si je dois bien l'avouer j'y ai pensé durant une seconde au court de ma lecture, la fin m'a surprise, je me suis dis " oh purée c'est pas vrai ..." 

J'ai apprécié cette lecture, et je continuerai à suivre ces deux reines du thriller.

Un grand merci au forum Partage/Lecture et aux éditions Taurnada

Aurélie galeriste connue et reconnue dans le milieu a invité ce soir tout le gratin à une exposition de peinture. Son mari gendarme est là aussi ainsi qu’une de ses collègues, ses beaux-parents sont présents. Il y a beaucoup de choses à gérer, l’esclandre d’un homme non invité, son assistante qui commet pas mal de bourdes. Lorsque le corps d’Aurélie est retrouvé plus tard dans la soirée, tous ont une bonne raison d’avoir commis ce crime. Pourtant c’est sur son mari que les soupçons vont se porter, une perte de mémoire sur une partie de la soirée finit de l’enfoncer. Son frère “le mal aimé” réapparaît après des années de silence pour lui proposer son aide. L’enquête s’annonce compliquée, beaucoup de mensonges, de non-dit, d'arnaques.

Les pages de ce roman se tournent très vite, les personnages sont si bien décrits qu’on les déteste vite, beaucoup de personnages mais on se repère très bien.
Je connais et apprécie les deux auteurs dont j’ai déjà lu plusieurs de leurs œuvres, je pensais donc aimer doublement ce roman et j’ai été un peu déçu en tout cas pas super emballé par cette histoire. Je n’ai pas ressenti de frisson, d’attente particulière, ça reste cependant un bon moment de lecture.

Je remercie Partage lecture et les éditions Taurnada pour m’avoir une fois de plus permis de découvrir un nouveau roman.

Je vais rejoindre mes amies lectrices sur un point qui est que lorsque l’on connaît le style de chacune des autrices, celui-ci ne se retrouve pas dans cette lecture. C’est très loin d’être un coup de cœur mais ça n’a pas non plus été une mauvaise lecture ;
Je pense que ce livre conviendra parfaitement à une personne qui lit assez peu de base, de plus du policier et cela pourra lui permettre de découvrir le style respectif des autrices par la suite.  

C’est lors de la présentation de son dernier vernissage qu’Aurélie, galeriste est retrouvé assassinée.
Quand nous savons que le mari est le principal coupable dans ce genre d’affaire, vous rajoutez à cela le fait que ce dernier est un gendarme. Alors il est de suite suspecté et bien entendu tenu à l’écart de l’affaire. On verra très vite si ses collègues le soutiennent ou l’accusent.

C’est au retour de son frère que l’enquête va réellement débuter.
Ce frère qui s’était retiré depuis des années car détesté par son propre père suite à un accident survenu lorsque les deux frères étaient enfant.

En plus de Mathias (le mari) chaque invité du vernissage sera suspecté un court instant le temps de visionner chaque bande vidéo disponible de la soirée. Les différents conflits seront étudiés. Et la police aura tendance à ne pas avancer malgré toutes ces preuves disponibles.

Je peux comprendre le jugement de certaines personnes trouvant certains indices non utilisés à leur juste valeur. Moi j’ai eu un peu de mal avec le personnage de l’assistante de Aurélie qui à mes yeux en fait un peu trop. Le genre de personne que l’on trouve détestable.

Toujours est-il que m’étant pris au jeu d’essayer de deviner le responsable de ce meurtre, je pense n’avoir vu venir le dénouement que quelques pages avant la fin ! Un roman qui est du genre à retracer la vie de nos personnages, à amener de nouveaux éléments qu’au fur et à mesure de l’avancée de notre lecture et de façon bien travaillée dans le temps et son rythme.
L’histoire d’une très grande famille où les silences, les apparences sont très importantes.
Une famille viticole qui veut conserver sa gloire, son image.

Une lecture où les deux autrices n’ont à mes yeux pas failli, ont réussi à sortir une belle histoire, légère qui j’admets n’a rien de thriller mais que j’ai appréciée.

Je remercie les éditions Taurnade ainsi que PartageLecture pour ce livre