[La Fayette, Madame (de)] La Princesse de Clèves
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Thot
yaki
audreyzaz
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Votre avis sur "La princesse de Clèves" de Madame de La Fayette
Re: [La Fayette, Madame (de)] La Princesse de Clèves
Mon avis :
Pour moi, le parfait exemple du classique désuet.
Le récit commence par une description plutôt soporifique des courtisans de François Ier, courtisans qui, pour la plupart, ne prendront aucune part à l’intrigue. Cette accumulation de princes, de princesses, de ducs, de marquises et autres sommités aux titres ronflants et aujourd’hui vides de sens, tous nobles de corps et d’esprit, tous cousins, a une allure de défilé de mode au château de Cendrillon, et révèle à mon sens une certaine immaturité ou naïveté de l’auteur. A moins qu’elle ne nous prennent pour des jambons.
L’intrigue est classique, ce qui est plutôt un point positif. En revanche, ce qui l’est beaucoup moins, c’est qu’elle est également peu vraisemblable. Cette sainte princesse, fidèle et chaste, rongée par des scrupules et des principes moraux qu’elle est apparemment la seule à respecter à la cour, n’a rien de crédible, ni dans son attitude ni dans son destin. On peut d’ailleurs s’amuser à inventer une lecture parallèle de l’histoire, une lecture où la réserve de l’héroïne n’est qu’une façade pour dissimuler ses infidélités, où les rencontres fortuites sont tout à fait intentionnelles, et où ses scrupules finaux à épouser le duc de Nemours ne sont que lassitude envers son ancien amant.
Je comprends l’intention de l’auteur, qui est de dépeindre une héroïne emblématique de l’esprit précieux, chaste et néanmoins sensuelle - dans le sens capable d’éprouver de la passion, soumise - à sa mère, à son époux - mais courageuse, aussi belle du dehors que du dedans. Malheureusement, cette peinture n’est pas réaliste, même pour l’époque. C’est l’idéal de la princesse charmante dans sa tour, qui ne me parle pas plus que celle du prince charmant sur son cheval blanc.
Si vous souhaitez le lire, malgré tout, je conseillerais de le faire après Les liaisons dangereuses, de Choderlos de Laclos, qui amèneront un éclairage tout à fait différent aux attitudes de cette admirable princesse. Histoire de rigoler un peu, quand même.
Ma note : 4/10Le récit commence par une description plutôt soporifique des courtisans de François Ier, courtisans qui, pour la plupart, ne prendront aucune part à l’intrigue. Cette accumulation de princes, de princesses, de ducs, de marquises et autres sommités aux titres ronflants et aujourd’hui vides de sens, tous nobles de corps et d’esprit, tous cousins, a une allure de défilé de mode au château de Cendrillon, et révèle à mon sens une certaine immaturité ou naïveté de l’auteur. A moins qu’elle ne nous prennent pour des jambons.
L’intrigue est classique, ce qui est plutôt un point positif. En revanche, ce qui l’est beaucoup moins, c’est qu’elle est également peu vraisemblable. Cette sainte princesse, fidèle et chaste, rongée par des scrupules et des principes moraux qu’elle est apparemment la seule à respecter à la cour, n’a rien de crédible, ni dans son attitude ni dans son destin. On peut d’ailleurs s’amuser à inventer une lecture parallèle de l’histoire, une lecture où la réserve de l’héroïne n’est qu’une façade pour dissimuler ses infidélités, où les rencontres fortuites sont tout à fait intentionnelles, et où ses scrupules finaux à épouser le duc de Nemours ne sont que lassitude envers son ancien amant.
Je comprends l’intention de l’auteur, qui est de dépeindre une héroïne emblématique de l’esprit précieux, chaste et néanmoins sensuelle - dans le sens capable d’éprouver de la passion, soumise - à sa mère, à son époux - mais courageuse, aussi belle du dehors que du dedans. Malheureusement, cette peinture n’est pas réaliste, même pour l’époque. C’est l’idéal de la princesse charmante dans sa tour, qui ne me parle pas plus que celle du prince charmant sur son cheval blanc.
Si vous souhaitez le lire, malgré tout, je conseillerais de le faire après Les liaisons dangereuses, de Choderlos de Laclos, qui amèneront un éclairage tout à fait différent aux attitudes de cette admirable princesse. Histoire de rigoler un peu, quand même.
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