[Villemin-Sicherman, Anne] Augustin Duroch - Tome 4 : Un bûcher pour Versailles

EAN : 9781091590120
524 pages
LA VALETTE EDITEUR (29/03/2017)

Lu en version Kindle 586 pages

Présentation de l’éditeur :

6 février 1784. Á Metz, la rue de la Baue brûle et l'on trouve le cadavre de Phélipette de Rosemain, une femme d'affaires, dans les cendres. Les rumeurs vont bon train à propos des activités énigmatiques qui conduisaient la victime à la cour de Louis XVI.
Augustin Duroch, artiste vétérinaire, commence son enquête à la demande d'une banquière juive de Metz qui avait octroyé un prêt conséquent à la victime. À Versailles, les aristocrates s'impatientent, car leurs affaires ne suivent pas le cours attendu. Calonne, fastueux personnage, ministre des Finances de Louis XVI, est visé par les pamphlets et les cabales destinées à le discréditer aux yeux du roi. Éléonore, sa maîtresse, part le rejoindre à Versailles. Quel jeu jouera-t-elle ? Qui traite dans l'ombre ?
Inquiet, le ministre Calonne s'adresse lui aussi à Augustin Duroch, qu'il estime depuis longtemps pour sa sagacité et sa loyauté. En chemin, à Versailles, à Paris, Duroch affrontera de nouveaux périls. Sa route croise celle de personnages historiques hors du commun, jusqu'au Marquis de Sade qui lui offrira un secours inattendu.

Mon avis :

J’avoue avoir été un peu déçue par cette quatrième aventure de l’artiste vétérinaire. L’intrigue, basée sur le fonctionnement compliqué des prêts consentis à l’aide de lettres de change, a été pour moi un peu difficile à suivre.
Ensuite, l’autrice s’attarde beaucoup sur un personnage en lui consacrant un certain nombre de chapitres sans que cela soit forcément utile à l’histoire.
Enfin, ce qui dans les premiers romans était intéressant, à savoir les descriptions des intérieurs ou des vêtements, devient ici trop répétitif et perd de son intérêt.

Mais, pour contrebalancer cette impression mitigée, il faut saluer l’analyse très réussie de la société française, cinq ans avant la Révolution. La noblesse et plus spécifiquement le petit monde fermé de la cour, ogre insatiable de faste et de plaisirs dispendieux ; le petit clergé et ses jalousies mesquines ; la communauté juive qui doit toujours trouver l’équilibre entre audace dans les affaires et retenue dans leurs attitudes ; le peuple qui regarde tout cela avec un œil de plus en plus critique et a soif de justice.

Augustin Duroch est égal à lui-même et brille aussi bien dans son métier que dans son activité d’enquêteur. Ses sentiments sont également toujours décrits avec justesse.

En conclusion, avec beaucoup de rebondissements et du suspens, je peux quand même dire que ce roman offre un bon moment de lecture