[Barthel, Florent] La théorie du dictateur
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Moulin-à-Vent
louloute
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[Barthel, Florent] La théorie du dictateur
[Barthel, Florent] La théorie du dictateur
Présentation de l’éditeur
2050.
Un monde meilleur ne s'obtient pas sans conditions. Et ces conditions ont été fixées par l'ICAH.
Afin de prévenir le pays des violences quotidiennes, l'Institut clinique de l'amélioration humaine a décidé d'enfermer tous les adolescents en manque d'empathie, afin de les soigner au mieux.
Prodige a 24 ans et travaille pour l'Institut en tant que Collecteur.
Mais Prodige dissimule un lourd secret et il se pourrait bien que son Pass psychologique ne soit pas renouvelé cette fois.
Jusqu'où ira-t-il pour échapper à l'internement ?
Mon avis
Nous sommes en 2050
2050, c’est loin comme c’est tout prêt !
Dans une société qui n’est pas si éloignée de celle que nous connaissons. Un pays ravagé par la violence, par la haine que les individus se vouent les uns aux autres.
C’est à travers le personnage de Prodige que nous allons suivre cette histoire.
Bienvenue à l’ICAH, comprenez l'Institut clinique de l'amélioration humaine. Celle-ci à pour but de « collecter » les enfants à partir de l’âge de 12 ans et de leur faire passer des tests afin de connaître leur degré d’empathie (ou inverse) pour les juger aptes ou non à vivre en société, dans une société que l’on souhaite sans violence.
Bien entendu, on fait parler des chiffres que la population ne pourra jamais vérifier. Tout le monde n’est pas d’accord pour suivre le mouvement mais les méthodes peuvent parfois être convaincantes.
Prodige avance dans sa mission accompagné de son meilleur ami Martin. Tout deux ont pour mission d’aller rechercher les enfants qui ne veulent pas coopérer à entrer à l’ICAH et se faire suivre pour en ressortir meilleurs.
Mais, comme dans tout institut, est-ce que l’on vous dit toute la vérité ? Vous dit-on ce que vous voulez entendre ?
Ce roman est comme une course poursuite avec une noble cause mais des travers, des obstacles et des ennemis insoupçonnés …
Autre
C’est le deuxième roman que je lis de cet auteur.
Il sait ce que je pense de ses écrits. Je lui trouve un réel talent d’imagination. Toute l’intrigue est bien structurée. Chaque nouvel élément est amené au bon rythme, au bon moment.
Il a réussi à me surprendre plusieurs fois à travers les pages de ce livre et je suis arrivé à une fin que je n’aurai jamais pu imaginer et surtout de par son originalité.
Ce fut un réel coup de cœur, je lirai le 3ème livre déjà sorti de l’auteur et j’attendrai le 4ème avec impatience
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Re: [Barthel, Florent] La théorie du dictateur
Merci Loïc pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
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Re: [Barthel, Florent] La théorie du dictateur
C'est noté. Merci Tchezare!
Moulin-à-Vent- Grand sage du forum
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Re: [Barthel, Florent] La théorie du dictateur
Lu dans le cadre du partenariat avec l'auteur et le forum :
Mon avis :
C’est une lecture agréable et prenante que cette dystopie – appelons-la dystopie, puisqu’elle se déroule en 2050 et que le monde n’y paraît pas à son avantage – concoctée par Florent Barthel.
Nous suivons les frasques et aventures du héros et narrateur, Prodige Beleffet, qui travaille pour l’ICAH, organisme chargé de soigner les adolescents qui perdent leur Pass psychologique, c’est-à-dire ceux qui à 12 ans sont détectés comme porteurs de troubles psychologiques dérangeants pour la société. Prodige, qui généralement seconde son ami Martin, directeur du service, effectue ce qu’on appelle les Rescousses ou les Collectes. Il s’agit de cueillir l’adolescent à domicile ou à l’extérieur, lors d’une sortie organisée, le plus discrètement possible, avec son consentement de préférence, pour l’amener au Centre où il sera pris en charge. Personne n’est vraiment sûr qu’une fois entré, on en ressorte. Mais Prodige et sa jeune collègue, Julie, psychologue de son état, veulent en savoir plus, et ne vont pas tarder à pénétrer les arcanes du centre et de son mystérieux fonctionnement : qu’en est-il de l’aile B7, par exemple ?
Que nous dit ce roman du monde de 2050 ? La société a fini par devenir de plus en plus sécuritaire, et pour prévenir le crime et la délinquance, mais aussi pour garder une apparence lisse, le gouvernement a imposé un pass à tous les citoyens, document numérique conservé dans une montre à gousset (et non plus un smartphone), sésame sous forme de QR code à scanner dans tous les endroits où l’on se rend, et pour tout achat. Par exemple, si vous allez au cinéma et avez la phobie des caniches (j’invente), l’entrée vous sera interdite si le film comporte des scènes sensibles avec un caniche. Toute ressemblance avec la version développée et poussée jusqu’à l’absurde avec une situation ayant existé ne serait sans doute que fortuite…
Enfin, et je ne pourrais guère en dire plus sans spoiler de manière regrettable, nous avons Prodige, que nous comprendrons de mieux en mieux au fil des retours en arrière dans sa vie tumultueuse, quoique l’auteur, qui ne doit pas aimer les cases dans lesquelles on place les gens, nous laisse des portes ouvertes sur sa psychologie. Pour faire court, disons que Prodige n’est pas précisément un être empathique, qu’il est plutôt ronchon, n’apprécie guère les gosses mal élevés, et pour tout dire, ne s’embarrasse pas démesurément de morale ou d’éthique. Cela faisant, il avance comme il le peut.
Pour conclure sur la question posée par l’auteur, à laquelle il a bien spécifié dans sa dédicace qu’il demandait une réponse, voici celle-ci en spoiler ci-dessous :
Quelle que soit la nature intérieure de Prodige, ses faits et gestes passés et présents, ses responsabilités ou non-responsabilités, l’auteur réussit vraiment à nous le rendre sympathique et à nous plonger dans son cerveau.
Une seule nuance à apporter sur ce roman que j’ai lu d’une traite : en 2050, je pense que les Youtube, Netflix et autres seraient remplacés par d’autres noms, cela amoindrit un peu l’effet anticipation de conserver les mêmes noms ou détails concrets. Enfin, si en 2050 on n’a que ce problème, au train où galope le dérèglement climatique, j’ai envie de dire, on aura de la chance ! Je crains davantage un monde où sévisse la loi de la jungle qu’une société trop policée. 4,5/5
Mon avis :
C’est une lecture agréable et prenante que cette dystopie – appelons-la dystopie, puisqu’elle se déroule en 2050 et que le monde n’y paraît pas à son avantage – concoctée par Florent Barthel.
Nous suivons les frasques et aventures du héros et narrateur, Prodige Beleffet, qui travaille pour l’ICAH, organisme chargé de soigner les adolescents qui perdent leur Pass psychologique, c’est-à-dire ceux qui à 12 ans sont détectés comme porteurs de troubles psychologiques dérangeants pour la société. Prodige, qui généralement seconde son ami Martin, directeur du service, effectue ce qu’on appelle les Rescousses ou les Collectes. Il s’agit de cueillir l’adolescent à domicile ou à l’extérieur, lors d’une sortie organisée, le plus discrètement possible, avec son consentement de préférence, pour l’amener au Centre où il sera pris en charge. Personne n’est vraiment sûr qu’une fois entré, on en ressorte. Mais Prodige et sa jeune collègue, Julie, psychologue de son état, veulent en savoir plus, et ne vont pas tarder à pénétrer les arcanes du centre et de son mystérieux fonctionnement : qu’en est-il de l’aile B7, par exemple ?
Que nous dit ce roman du monde de 2050 ? La société a fini par devenir de plus en plus sécuritaire, et pour prévenir le crime et la délinquance, mais aussi pour garder une apparence lisse, le gouvernement a imposé un pass à tous les citoyens, document numérique conservé dans une montre à gousset (et non plus un smartphone), sésame sous forme de QR code à scanner dans tous les endroits où l’on se rend, et pour tout achat. Par exemple, si vous allez au cinéma et avez la phobie des caniches (j’invente), l’entrée vous sera interdite si le film comporte des scènes sensibles avec un caniche. Toute ressemblance avec la version développée et poussée jusqu’à l’absurde avec une situation ayant existé ne serait sans doute que fortuite…
Enfin, et je ne pourrais guère en dire plus sans spoiler de manière regrettable, nous avons Prodige, que nous comprendrons de mieux en mieux au fil des retours en arrière dans sa vie tumultueuse, quoique l’auteur, qui ne doit pas aimer les cases dans lesquelles on place les gens, nous laisse des portes ouvertes sur sa psychologie. Pour faire court, disons que Prodige n’est pas précisément un être empathique, qu’il est plutôt ronchon, n’apprécie guère les gosses mal élevés, et pour tout dire, ne s’embarrasse pas démesurément de morale ou d’éthique. Cela faisant, il avance comme il le peut.
Pour conclure sur la question posée par l’auteur, à laquelle il a bien spécifié dans sa dédicace qu’il demandait une réponse, voici celle-ci en spoiler ci-dessous :
- ATTENTION SPOILER:
- Une réponse sous forme de non-réponse : d’abord, je n’use pas de smartphone ni des QR codes (je déteste également trouver la carte d’un restaurant sous cette forme au coin d’une table, je suis déjà sortie d’un établissement à cause de ça), donc je ne me sens pas visée par l’obligation de répondre.
Ensuite, je dirais qu’il mérite autant de vivre que ses victimes – j’avais prévenu, c’est un spoiler ! Je peux le comprendre, et j’ai bien aimé ses râleries continuelles, qui m’ont amusée et que j’aurais tendance également à partager. Dans le contexte, je ne l’ai pas trouvé si horrible que ça, mais disons qu’il est préférable de ne pas céder à ce genre de pulsion ; d’ailleurs, cela ne lui fait pas plaisir, il n’a pas ce goût de faire souffrir qu’aurait un vrai psychopathe.
Quelle que soit la nature intérieure de Prodige, ses faits et gestes passés et présents, ses responsabilités ou non-responsabilités, l’auteur réussit vraiment à nous le rendre sympathique et à nous plonger dans son cerveau.
Une seule nuance à apporter sur ce roman que j’ai lu d’une traite : en 2050, je pense que les Youtube, Netflix et autres seraient remplacés par d’autres noms, cela amoindrit un peu l’effet anticipation de conserver les mêmes noms ou détails concrets. Enfin, si en 2050 on n’a que ce problème, au train où galope le dérèglement climatique, j’ai envie de dire, on aura de la chance ! Je crains davantage un monde où sévisse la loi de la jungle qu’une société trop policée. 4,5/5
elea2020- Grand sage du forum
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Re: [Barthel, Florent] La théorie du dictateur
Merci Cannetille! Étant grand amateur de dystopie, je l'ai pris en note (eh oui: encore un). Il semble que je n'ai que le temps de les prendre en note, ce qui gruge rondement mon temps de lire. XX
Moulin-à-Vent- Grand sage du forum
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Re: [Barthel, Florent] La théorie du dictateur
Moulin-à-Vent a écrit:Merci Cannetille! Étant grand amateur de dystopie, je l'ai pris en note (eh oui: encore un). Il semble que je n'ai que le temps de les prendre en note, ce qui gruge rondement mon temps de lire. XX
C'est elea2020, non Cannetille : tu me fais un beau compliment de me comparer à elle d'ailleurs.
elea2020- Grand sage du forum
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Re: [Barthel, Florent] La théorie du dictateur
Permettez-moi de vous présenter mes excuses Éléa! Vous m'êtes aussi précieuses l'une que l'autre. XX
Moulin-à-Vent- Grand sage du forum
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Re: [Barthel, Florent] La théorie du dictateur
Je n'avais pas encore répondu
mais je te remercie elea pour ton avis et une note qui me fais plaisir
Merci pour ce monsieur et les histoires qu'il nous construit !
mais je te remercie elea pour ton avis et une note qui me fais plaisir
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Re: [Barthel, Florent] La théorie du dictateur
Mon ressenti
Je suis très partagée avec ce roman. Non pas qu’il soit inintéressant mais je dois dire que je n’ai pas
réussi à prendre suffisamment de recul pour ne pas être mis à mal ou très dérangée par les propos.
Je travaille avec des gens ayant des troubles de la personnalité ou de comportement donc ceci
explique cela. « Les conditions de « traitement » sont l’enfermement. Cela me passe partout ! »
Nous sommes tous, des individus pouvant avoir à un moment donné des troubles de comportement.
Comment plébisciter les décisions d’une société qui gomme les différences, l’altérité et ce qui fait
notre humanité ?
L’ICAH décrit par Florent me rappelle certains documents qu’il nous fallait remplir à une certaine
époque pour évaluer la personnalité de quelqu’un ou ses capacités à… Est-il important de trouver
des solutions pour modifier son comportement ? Ou est-ce plus important d’aider les personnes à
apprendre à vivre avec ces comportements et à trouver eux-mêmes leurs propres solutions ?
Prodige vient questionner ce qui est de l’ordre de la norme pour faire partie de la société. De par sa
position, il s’octroie lui aussi la possibilité de décision et de toute puissance. Décrier un acte, un
comportement, nous savons le faire mais prendre du recul pour analyser et trouver ce qui
permettrait de répondre à bon escient à cette personne est une autre paire de manche. Prendre une
décision sans que le jugement, l’émotion ne vienne parasiter cette prise de décision demande
beaucoup d’abnégation.
Prodige se révèle émotionnellement au fil des pages et plus il rencontre son humanité, plus tout
semble lui échapper, tout devient hors contrôle. Oui, je comprends Prodige même si je ne cautionne
pas ses actes. Je ne choisis pas d’éliminer le problème (je ne considère pas une personne comme
étant un problème, c’est la façon dont nous la regardons qui fait problème), je m’y confronte.
Florent nous amène à réfléchir au monde de demain en passant par les dérives de notre société et
les facilités que celle-ci peuvent offrir : la limite est mince entre autorité, autoritarisme, dictature. A
nous de sauvegarder ce qui fait notre différence et à la richesse de notre humanité, c’est un défi de
tous les jours, encore plus aujourd’hui qu’hier.
A découvrir
Merci à Florent pour sa dédicace et l’interaction qu’il propose.
Merci à partage lecture et à la maiso
n d’éditionJe suis très partagée avec ce roman. Non pas qu’il soit inintéressant mais je dois dire que je n’ai pas
réussi à prendre suffisamment de recul pour ne pas être mis à mal ou très dérangée par les propos.
Je travaille avec des gens ayant des troubles de la personnalité ou de comportement donc ceci
explique cela. « Les conditions de « traitement » sont l’enfermement. Cela me passe partout ! »
Nous sommes tous, des individus pouvant avoir à un moment donné des troubles de comportement.
Comment plébisciter les décisions d’une société qui gomme les différences, l’altérité et ce qui fait
notre humanité ?
L’ICAH décrit par Florent me rappelle certains documents qu’il nous fallait remplir à une certaine
époque pour évaluer la personnalité de quelqu’un ou ses capacités à… Est-il important de trouver
des solutions pour modifier son comportement ? Ou est-ce plus important d’aider les personnes à
apprendre à vivre avec ces comportements et à trouver eux-mêmes leurs propres solutions ?
Prodige vient questionner ce qui est de l’ordre de la norme pour faire partie de la société. De par sa
position, il s’octroie lui aussi la possibilité de décision et de toute puissance. Décrier un acte, un
comportement, nous savons le faire mais prendre du recul pour analyser et trouver ce qui
permettrait de répondre à bon escient à cette personne est une autre paire de manche. Prendre une
décision sans que le jugement, l’émotion ne vienne parasiter cette prise de décision demande
beaucoup d’abnégation.
Prodige se révèle émotionnellement au fil des pages et plus il rencontre son humanité, plus tout
semble lui échapper, tout devient hors contrôle. Oui, je comprends Prodige même si je ne cautionne
pas ses actes. Je ne choisis pas d’éliminer le problème (je ne considère pas une personne comme
étant un problème, c’est la façon dont nous la regardons qui fait problème), je m’y confronte.
Florent nous amène à réfléchir au monde de demain en passant par les dérives de notre société et
les facilités que celle-ci peuvent offrir : la limite est mince entre autorité, autoritarisme, dictature. A
nous de sauvegarder ce qui fait notre différence et à la richesse de notre humanité, c’est un défi de
tous les jours, encore plus aujourd’hui qu’hier.
A découvrir
Merci à Florent pour sa dédicace et l’interaction qu’il propose.
Merci à partage lecture et à la maiso
Pinky- Grand sage du forum
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Re: [Barthel, Florent] La théorie du dictateur
Merci pour ton avis
je l'ai partagé à l'auteur
je l'ai partagé à l'auteur
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Re: [Barthel, Florent] La théorie du dictateur
Pinky a écrit:[justify]Mon ressenti
Je suis très partagée avec ce roman. Non pas qu’il soit inintéressant mais je dois dire que je n’ai pas
réussi à prendre suffisamment de recul pour ne pas être mis à mal ou très dérangée par les propos.
Je travaille avec des gens ayant des troubles de la personnalité ou de comportement donc ceci
explique cela. « Les conditions de « traitement » sont l’enfermement. Cela me passe partout ! »
Nous sommes tous, des individus pouvant avoir à un moment donné des troubles de comportement.
Comment plébisciter les décisions d’une société qui gomme les différences, l’altérité et ce qui fait
notre humanité ?
Il est possible que je n'aie pas compris ce que tu veux dire dans ces deux paragraphes... Il me semble que l'auteur (ni ceux qui ont apprécié le livre) ne plébiscitent pas, mais au contraire dénoncent cette approche ou démarche qui se dit thérapeutique, mais qui est une exclusion en bonne et due forme, avec maltraitance. C'est pourquoi j'y ai vu une dystopie.
Il pourrait être un peu dommage que cela remette en cause l'aide qu'une hospitalisation peut apporter parfois - je l'ai expérimenté, mes filles aussi - quand on finit par se retrouver en danger (anorexie, idées suicidaires, perte de contact avec la réalité) et qu'il faut agir vite. C'est aussi une parenthèse où l'on se dégage des responsabilités qui pèsent lourd, d'une charge mentale insurmontable ; bref, où l'on demande de l'aide et l'on se donne du temps pour aller mieux, et lentement remonter la pente.
Ce n'est pas en soi la différence, le trouble qui est dans ce cas traité, mais les symptômes, trop douloureux ou invalidants pour "fonctionner". Ce qui n'empêche pas que, dans la vie courante, quand les gens vivent avec, même s'ils sont différents ou atypiques, nos regards devraient être plus accueillants ou compréhensifs. C'est la même chose avec tout ce qui génère une phobie : la société manque souvent d'ouverture, juge sur pièce sans savoir ni vouloir savoir grand-chose de l'Autre, compare les gens entre eux ou à des étalons de perfection. Les gens semblent se renfermer encore plus avec la crise, l'inflation, les peurs diverses, alors que depuis 2020, nous aurions dû sortir du trou.
elea2020- Grand sage du forum
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Re: [Barthel, Florent] La théorie du dictateur
Pour moi, isoler un individu à des fins thérapeutiques peut s'avérer (comme tu l'indiques) être bénéfique lorsque cet isolement répond à un processus et à un accompagnement. Par contre, faire que les individus soient gommés dans leur individualité et pour le coup faire en sorte qu'ils rentrent dans un moule, n'est pas respectueux de la personne et est (pur moi) de l'enfermement.
Aujourd'hui, le soin est en berne +++, si nous avons plus accès à ce qui se passe dans les hôpitaux, nous sommes loin de ce qui se passent dans les institutions psychiatriques... Ceci n'engage que moi.
Ai je répondu à ton questionnement Elea ?
Aujourd'hui, le soin est en berne +++, si nous avons plus accès à ce qui se passe dans les hôpitaux, nous sommes loin de ce qui se passent dans les institutions psychiatriques... Ceci n'engage que moi.
Ai je répondu à ton questionnement Elea ?
Pinky- Grand sage du forum
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Re: [Barthel, Florent] La théorie du dictateur
Oui, mais de qui parlais-tu qui plébiscitait ce système ? Ce n'est pas du tout l'auteur ni les lecteurs ici, c'est ce qui m'interrogeait.
elea2020- Grand sage du forum
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Re: [Barthel, Florent] La théorie du dictateur
Certains médecins ou psychiatre, certains politiques.... certaines lois changent et impactent en réduisant certaines liberté ou libre choix pour les malades ou patients... ainsi souhaits à mettre en place en cas de crise n'est pas toujours respecté ; mesure MDPH réduit le nombre de personne qui pourrait en bénéficier...
comme il y a des handicaps physiques qui ne se voient pas, il y a aussi des handicaps psychiques très contraignants qui empêchent une insertion sociale ou professionnelle ou familiale
Le sujet est très vaste, pour un autre regard tu peux lire "A la folie" de Joy Sorman...
Belles fêtes Elea
comme il y a des handicaps physiques qui ne se voient pas, il y a aussi des handicaps psychiques très contraignants qui empêchent une insertion sociale ou professionnelle ou familiale
Le sujet est très vaste, pour un autre regard tu peux lire "A la folie" de Joy Sorman...
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Intriguante dystopie
Dans ce 3eme roman auto édité, l'écriture est plus subtile, mâture, moins "ludique", plus "émotionnelle" mais le domaine de prédilection de l'auteur reste la nature Humaine. Un petit joyau d'intrigue aux facettes travaillées par un orfèvre du thriller psychologique.
Prodige personnage central tantôt attachant tantôt intriguant vous entraînera dans cette dystopie à la frontière du réel qui interroge et bouscule notre vision du monde et nos principes moraux.
Dans ce savant cocktail à la Minority Report et Américan Nightmare une question s'imposera à vous.
Quelle est votre vision du monde idéal ?
Celui dans lequel évolue Prodige est sans appel pour les "hors-normes" qu'il faut déceler et "traiter" selon les règles fixées par l'ICAH. Quelle place leur est réservée dans cette société aseptisée ?
Autant de questions qui ne resteront pas sans réponse à l'issue desquelles vos certitudes, vos principes voir votre humanité seront ébranlés !
Une chose est sûre, la personnalité de Prodige ne vous laissera pas indifférent et vos sentiments à son égard certainement fluctuants.
Prodige au delà de vous perturber, vous incitera à prendre position.
Vous risquez bien d'en apprendre sur vous au final...
Prodige personnage central tantôt attachant tantôt intriguant vous entraînera dans cette dystopie à la frontière du réel qui interroge et bouscule notre vision du monde et nos principes moraux.
Dans ce savant cocktail à la Minority Report et Américan Nightmare une question s'imposera à vous.
Quelle est votre vision du monde idéal ?
Celui dans lequel évolue Prodige est sans appel pour les "hors-normes" qu'il faut déceler et "traiter" selon les règles fixées par l'ICAH. Quelle place leur est réservée dans cette société aseptisée ?
Autant de questions qui ne resteront pas sans réponse à l'issue desquelles vos certitudes, vos principes voir votre humanité seront ébranlés !
Une chose est sûre, la personnalité de Prodige ne vous laissera pas indifférent et vos sentiments à son égard certainement fluctuants.
Prodige au delà de vous perturber, vous incitera à prendre position.
Vous risquez bien d'en apprendre sur vous au final...
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