[Schmitt, Eric-Emmanuel] La rivale
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[Schmitt, Eric-Emmanuel] La rivale
[Schmitt, Eric-Emmanuel] La rivale
[Schmitt, Eric-Emmanuel]
La rivale
Albin Michel 27 septembre 2023
135 pages
Quatrième de couverture
« La Callas ? Vous verrez : bientôt plus personne ne se souviendra d'elle... » Qui parle ? Une certaine Carlotta Berlumi. Le nom de cette mystérieuse vieille dame n'évoque rien à personne, pourtant elle soutient mordicus qu'elle connut son heure de gloire à la Scala et fut la plus grande rivale de Maria Callas. À l'entendre, la cantatrice grecque parvint, à force de manoeuvres et de combines, à la jeter aux oubliettes, mais elle lui rendit la monnaie de sa pièce en précipitant sa chute. Carlotta prend-elle ses désirs pour des réalités ? A-t-elle trouvé en Callas le bouc émissaire de ses échecs, l'explication magique de ses déboires et de ses frustrations ?
À travers ce cocasse et inoubliable personnage, Éric-Emmanuel Schmitt brosse, avec un humour et une malice incomparables, le portrait en creux d'une Maria Callas méconnue. Et nous convie, en expert de la musique et des méandres de l'âme, dans les coulisses clandestines de l'opéra et du coeur humain.
Mon avis
Ayant survécu à Maria Callas, Charlotte Berlumi revient en Italie de son exil en Argentine après quelques dizaines d’années. Plus personne ne se souvient d’elle, excepté Enzo qui se souvient avoir entendu son grand-père parler d’elle. Il fait sa connaissance au hasard d’une rencontre et devient son confident. Pour la vieille Carlotta, il n’y avait qu’elle qui chantait comme un ange, le public l’adulait passées, mais voilà la Callas est arrivée, et comme l’assure Charlotte, la Callas jalouse, là prise pour cible et lui a volé la vedette. Il faut dire qu’après que malgré tant d’années, elle n’a rien perdu de son vilain caractère piquant de jalousie, ni même de sa rage et n’en démord pas, racontant à Enzo que c’est la Callas qui lui a volé le succès qu’elle méritait. J’ai vraiment aimé ce petit livre ou E-E Schmittt nous livre le portrait de la Callas, j’ai le sentiment qu’il s’est amusé en écrivant ce récit exquis et riches d’anecdotes savoureuses sur le monde de l’opéra ou sans doute dans la réalité il existe de l’envie, qui sait ? 4,5/5
La rivale
Albin Michel 27 septembre 2023
135 pages
Quatrième de couverture
« La Callas ? Vous verrez : bientôt plus personne ne se souviendra d'elle... » Qui parle ? Une certaine Carlotta Berlumi. Le nom de cette mystérieuse vieille dame n'évoque rien à personne, pourtant elle soutient mordicus qu'elle connut son heure de gloire à la Scala et fut la plus grande rivale de Maria Callas. À l'entendre, la cantatrice grecque parvint, à force de manoeuvres et de combines, à la jeter aux oubliettes, mais elle lui rendit la monnaie de sa pièce en précipitant sa chute. Carlotta prend-elle ses désirs pour des réalités ? A-t-elle trouvé en Callas le bouc émissaire de ses échecs, l'explication magique de ses déboires et de ses frustrations ?
À travers ce cocasse et inoubliable personnage, Éric-Emmanuel Schmitt brosse, avec un humour et une malice incomparables, le portrait en creux d'une Maria Callas méconnue. Et nous convie, en expert de la musique et des méandres de l'âme, dans les coulisses clandestines de l'opéra et du coeur humain.
Mon avis
Ayant survécu à Maria Callas, Charlotte Berlumi revient en Italie de son exil en Argentine après quelques dizaines d’années. Plus personne ne se souvient d’elle, excepté Enzo qui se souvient avoir entendu son grand-père parler d’elle. Il fait sa connaissance au hasard d’une rencontre et devient son confident. Pour la vieille Carlotta, il n’y avait qu’elle qui chantait comme un ange, le public l’adulait passées, mais voilà la Callas est arrivée, et comme l’assure Charlotte, la Callas jalouse, là prise pour cible et lui a volé la vedette. Il faut dire qu’après que malgré tant d’années, elle n’a rien perdu de son vilain caractère piquant de jalousie, ni même de sa rage et n’en démord pas, racontant à Enzo que c’est la Callas qui lui a volé le succès qu’elle méritait. J’ai vraiment aimé ce petit livre ou E-E Schmittt nous livre le portrait de la Callas, j’ai le sentiment qu’il s’est amusé en écrivant ce récit exquis et riches d’anecdotes savoureuses sur le monde de l’opéra ou sans doute dans la réalité il existe de l’envie, qui sait ? 4,5/5
lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Schmitt, Eric-Emmanuel] La rivale
Maria Callas aurait eu cent ans le 2 décembre 2023. Passionné de musique autant que d’écriture, Eric-Emmanuel Schmitt nous en dresse un saisissant portrait en creux, au travers de la mémoire malade et jalouse d’une rivale aigrie.
« Cette grosse Grecque avec ses lunettes de myope, mal fagotée, boutonnée, boudinée, flanquée d’un mari sénile » ... Une « illusionniste » masquant à grand peine les stridences et le manque d’homogénéité de sa voix sous « son personnage d’étoile fantasque » ... Ce n’est pas La Tebaldi, dont la polémique a rapporté la supposée rivalité avec La Callas, mais la soprano imaginaire Carlotta Berlumi qui, encore de ce monde, n’en finit plus de honnir celle qui, dans son esprit, lui a volé la gloire de toute la hauteur de son imposture. « La Callas ? Vous verrez : bientôt plus personne ne se souviendra d’elle… », affirmait-elle avec assurance lorsque les deux femmes n’en étaient encore qu’à leurs débuts. Et pourtant, force est de constater que, si l’étoile de l’une n’a rien perdu de son éclat, l’autre en est aujourd'hui réduite à chercher vainement son nom dans les dictionnaires de l’art lyrique. En vérité, aveuglément enfermée dans sa conception classique du chant et de l’opéra, l’orgueilleuse Carlotta n’a dans son déni jamais pris la mesure des bouleversements qu’était en train d’imposer Maria Callas, autant tragédienne que cantatrice, et bientôt icône véritable.
Le procédé narratif ne manque pas de sel, qui, avec en point d’orgue un bien ironique dénouement, finit par battre les détracteurs de la Callas à leur propre tribune. Car il y en eut, aussi passionnés que ses aficionados, occasionnant des disputes à la mesure de l’impact de la diva sur l’art lyrique. Avant de leur clouer le bec en laissant le dernier mot à la voix inoubliable de l’artiste, le récit de toute évidence biaisé par l’échec et la jalousie de l’une de ses contemptrices tourne peu à peu en ridicule ces rumeurs chagrines, au final bien incapables d’écorner l’inaltérable et triomphante figure de la « moderne » cantatrice. Plus l’aigre Carlotta s’enfonce dans son dépit, plus La Callas acquiert d’aura additionnelle. Et c’est là que ce court roman, presque une nouvelle, déçoit : en fait d’antithèse à la hauteur de la diva, la rivale, bientôt ridicule et pitoyable à en friser la stupidité, manque par trop de profondeur pour demeurer tout à fait convaincante.
Au bémol près des aspects les plus caricaturaux de cette bien naïve rivale, reste un livre éminemment agréable qui, à l’occasion de ce prochain centenaire de la naissance de La Callas coïncidant fort opportunément avec l’approche des fêtes de fin d’année, ne manquera pas de garnir le pied de bon nombre de sapins, mélomanes ou non. (3,5/5)
« Cette grosse Grecque avec ses lunettes de myope, mal fagotée, boutonnée, boudinée, flanquée d’un mari sénile » ... Une « illusionniste » masquant à grand peine les stridences et le manque d’homogénéité de sa voix sous « son personnage d’étoile fantasque » ... Ce n’est pas La Tebaldi, dont la polémique a rapporté la supposée rivalité avec La Callas, mais la soprano imaginaire Carlotta Berlumi qui, encore de ce monde, n’en finit plus de honnir celle qui, dans son esprit, lui a volé la gloire de toute la hauteur de son imposture. « La Callas ? Vous verrez : bientôt plus personne ne se souviendra d’elle… », affirmait-elle avec assurance lorsque les deux femmes n’en étaient encore qu’à leurs débuts. Et pourtant, force est de constater que, si l’étoile de l’une n’a rien perdu de son éclat, l’autre en est aujourd'hui réduite à chercher vainement son nom dans les dictionnaires de l’art lyrique. En vérité, aveuglément enfermée dans sa conception classique du chant et de l’opéra, l’orgueilleuse Carlotta n’a dans son déni jamais pris la mesure des bouleversements qu’était en train d’imposer Maria Callas, autant tragédienne que cantatrice, et bientôt icône véritable.
Le procédé narratif ne manque pas de sel, qui, avec en point d’orgue un bien ironique dénouement, finit par battre les détracteurs de la Callas à leur propre tribune. Car il y en eut, aussi passionnés que ses aficionados, occasionnant des disputes à la mesure de l’impact de la diva sur l’art lyrique. Avant de leur clouer le bec en laissant le dernier mot à la voix inoubliable de l’artiste, le récit de toute évidence biaisé par l’échec et la jalousie de l’une de ses contemptrices tourne peu à peu en ridicule ces rumeurs chagrines, au final bien incapables d’écorner l’inaltérable et triomphante figure de la « moderne » cantatrice. Plus l’aigre Carlotta s’enfonce dans son dépit, plus La Callas acquiert d’aura additionnelle. Et c’est là que ce court roman, presque une nouvelle, déçoit : en fait d’antithèse à la hauteur de la diva, la rivale, bientôt ridicule et pitoyable à en friser la stupidité, manque par trop de profondeur pour demeurer tout à fait convaincante.
Au bémol près des aspects les plus caricaturaux de cette bien naïve rivale, reste un livre éminemment agréable qui, à l’occasion de ce prochain centenaire de la naissance de La Callas coïncidant fort opportunément avec l’approche des fêtes de fin d’année, ne manquera pas de garnir le pied de bon nombre de sapins, mélomanes ou non. (3,5/5)
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