[Mankell, Henning] Le retour du professeur de danse

C'est le livre qui m'a afit découvrir Henning Mankell et j'ai beaucoup apprécié. Ensuite j'ai lu "Profondeurs" (ce n'est pas un policier mais il décortique davantage l'âme humaine) et "Les chaussures italiennes".
Mon préféré est "Profondeurs"

Merci pour vos avis !
Il est dans ma PAL.

"Le retour du Professeur de danse"
Couverture du livre aux Editions Du Seuil

410 pages. Traduit du suédois par Anna Gibson

Mon ressenti
J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque municipale attirée par le sujet traité sur la 4ème de couverture.
Il s'agit de ma première lecture de cet auteur.

J'ai beaucoup apprécié ce roman mêlant fiction et faits réels et historiques librement adaptés.
Une intrigue haletante et bien ficelée, sur quelques 410 pages sans aucune lenteur dans le rythme.
Le meurtre d'un ancien policier suédois au fin fond de la Suède est le début d'une enquête compliquée, complexe, difficile...puis survient un second meurtre à quelques kilomètres du premier, tout aussi inexpliqué!
Différentes pistes doivent être explorées : un seul tueur? deux? un groupe?
Pas de mobile apparent, pas de lien étroit et existant entre les deux victimes...
Donc, ce sera pour la police suédoise, la nécessité de construire un puzzle géant, dont de nombreuses pièces sont disséminées voire manquantes.
C'est un défi que devront relever Stephan Lindman et Guiseppe Larsson, les principaux policiers chargés de l'enquête.
Beaucoup de rebondissements viennent rajouter encore du suspens, qui fait que l'enquête prend réellement fin à la dernière page du livre.

Au delà de cette intrigue policière, l'auteur nous fait entrer dans l'Histoire.
En effet, le lecteur pénètre dans les années noires du régime nazi. Et puis, la terrifiante vérité : la continuité de cette idéologie empreinte de racisme et d'antisémitisme toujours vivante, militante et active au coeur de la Suède d'aujourd'hui, difficilement repérable, mais authentifiée, notamment grâce aux nouvelles technologies.

Le thème de la maladie y est également abordé, sans lourdeur, mais décrivant avec réalisme les peurs, les angoisses, mais aussi l'espoir...

Le style est simple, fluide... le choix d'une typo différente pour les moments du passé ou des rêves fait que la lecture en est facilitée et permet au lecteur une lecture en continu.

Donc, une vraie découverte pour moi, et j'irai, sans hésitation aucune, vers un autre titre de cet auteur.

Note : 8/10

Merci Kèly, voila encore un que je vais m'empresser d'acheter

Voilà ce que j'aime sur ce forum, découvrir des tas d'auteurs dont je n'avais jamais entendu parler .

Je viens de retrouver ma critique dans mes brouillons

Lu dans le cadre de la lecture commune novembre/décembre 2015

Autant être honnête, j'ai eu beaucoup de mal en commençant cette lecture.
Le rythme est lent, très lent et je suis très perturbée par les dialogues en "tu". Sauf quelques uns... (ce qui me perturbe un peu plus). Un dialogue policier/témoin en tutoiement, je n'y arrive pas.

Hormis ces points noirs, j'ai aimé l'intrigue et la découverte du passé du personnage principal dont je partage les valeurs.
Cette plongée dans le nazisme encore vivant fait froid dans le dos.

En résumé, j'ai aimé l'histoire mais pas l'écriture.

Je vote apprécié mais il y a peu de chances que je relise un livre de cet auteur.

J'aime beaucoup Henning Mankell. J'ai lu plusieurs de ses romans et ils m'ont plu. Celui-ci n'échappe pas à la règle.
Les personnages m'ont parfois un peu agacée mais j'ai apprécié l'histoire avec ses suspens et ses rebondissements.

Mon avis :

Je n'avais pas lu de romans d'Henning Mankell depuis le décès de l'auteur. Je dois dire que j'avais oublié à quel point je pouvais être happée par la lecture de ses oeuvres.

Nous sommes en Suède, en 1999, une époque que l'on a un peu oublié, comme si elle avait été balayée par tous les événements qui sont survenus depuis. Et pourtant, il était des faits qui étaient déjà là, qui étaient toujours là devrai-je dire. Stefan a 37 ans, et il a un cancer. Clair, net, précis. Cependant, la médecin le rassure : un traitement est possible, il débutera même dans trois semaines. En attendant, elle le place en arrêt-maladie. Que va-t-il faire pendant les semaines qui lui restent ? Partir en vacances ? C'est alors qu'il découvre la mort de son ancien collègue Herbert Molin, assassiné. Pourquoi ? Il décide alors de se rendre sur place. Il n'enquête pas officiellement, non, mais il veut comprendre ce qui fait qu'un ancien policier a pu être torturé à mort.

Nous ne sommes pas dans une histoire classique, dans le sens où l'on a l'habitude de lire, de voir des intrigues dans lequel le policier est tué par une personne qu'il a mis en prison, ou par un proche de cette personne. Je le dis d'entrée de jeu : ce n'est pas le cas ici, l'hypothèse n'est même pas soulevée. Herbert Molin a été assassiné dans un lieu particulièrement paisible, au point que les policiers n'ont jamais eu à enquêter sur un meurtre. Oui, la population les sollicite très souvent, mais il s'agit le plus souvent d'affaires sans gravité, quasiment banales. Là, dès le départ, rien ne l'est, concernant la mort de cet homme qui tenait plus que tout à rester isolé, à n'avoir que le minimum de contact avec les autres. Comme le pense Stefan, craignait-il quelqu'un en particulier ?

Pour répondre à cette question, il faut déjà dresser la biographie d'Herbert Molin, combler les blancs qu'il a laissés. Se pencher sur la jeunesse d'Herbert Molin, c'est découvrir tout un pan de l'histoire suédoise, celle dont on parle peu, parce qu'elle n'est pas très reluisante. Puis, l'on se dit aussi que c'est le passé, c'était il y a plus d'un demi-siècle, les choses ont bien changé. Oui, si l'on s'en tient simplement au fait. Non, si l'on tient compte des idées qui sont véhiculées. Cette enquête laissera des traces durables sur ceux qui l'ont menées. Et j'ai l'impression, en terminant ce billet, de n'avoir pas forcément retranscrit la force de ce récit.