[Mankell, Henning] Profondeurs

Profondeurs



Auteur : Henning Mankell

Né en 1948, Henning Mankell partage sa vie entre la Suède et le Mozambique. Lauréat de nombreux prix littéraires, d’abord célèbre pour ses romans policiers centrés autour de l’inspecteur Wallander, il est aussi l’auteur de fictions ayant tait à l’Afrique ou à des questions de société.

Editeur : Seuil
Nombre de pages : 343 pages
4ème de couverture :

Automne 1914. La Suède, malgré sa neutralité, craint d'être entraînée dans la guerre, car les flottes allemande et russe s'affrontent au large de ses côtes. Le capitaine Lars Tobiasson-Svartman reçoit la mission de sonder les fonds de la mer Baltique et de chercher une route maritime secrète à travers l'archipel d'Östergöland. L'homme est hanté par l'idée de contrôle qu'il exerce en mesurant tout ce qui l'entoure, les masses, le temps, les distances entre les lieux, les objets et les êtres (sa femme Kristina restée à Stockholm). Mais lorsqu'il découvre Sara Fredrika vivant seule sur une île désolée, la présence de cette femme très vite l'obsède et il devient son amant. Le fragile couvercle qu'il maintenait sur son " abîme " intérieur se soulève et son univers tiré au cordeau vole en éclats. D'allers et retours entre l'île et Stockholm, il s'invente des missions secrètes. De mensonge en mensonge - à Sara Fredrika, à Kristina, qui perd la raison, à l'amirauté qui le pousse à démissionner -, Tobiasson perd pied, sombre dans la folie et se suicide par noyade. Dans ce récit sobre et parfaitement construit, porté par une intensité émotionnelle constante, Mankell se mesure ici avec les plus grands auteurs suédois contemporains, Torgny Lindgren et Per Olof Enquist.

Mon avis :

Trés belle critique.

Merci pour cette critique . Je trouve la couverture très belle.

Profondeurs

Présentation de l'éditeur
Automne 1914. La Suède, malgré sa neutralité, craint d'être entrainée dans la guerre, car les flottes allemande et russe s'affrontent au large de ses côtes. Le capitaine Lars Tobiasson-Svartman reçoit la mission de sonder les fonds de la mer Baltique et de chercher une route maritime secrète à travers l'archipel d'Östergöland. L'homme est hanté par l'idée de contrôle qu'il exerce en mesurant tout ce qui l'entoure, les masses, le temps, les distances entre les lieux, les objets et les êtres (sa femme Kristina restée à Stockholm). Mais lorsqu'il découvre Sara Fredrika vivant seule sur une île désolée, la présence de cette femme très vite l'obsède et il devient son amant. Le fragile couvercle qu'il maintenait sur son " abime " intérieur se soulève et son univers tiré au cordeau vole en éclats. D'allers et retours entre l'île et Stockholm, il s'invente des missions secrètes. De mensonge en mensonge - à Sara Fredrika, à Kristina, qui perd la raison, à l'amirauté qui le pousse à démissionner -, Tobiasson perd pied, sombre dans la folie et se suicide par noyade. Dans ce récit sobre et parfaitement construit, porté par une intensité émotionnelle constante, Mankell se mesure ici avec les plus grands auteurs suédois contemporains, Torgny Lindgren et Per Olof Enquist.
Mon avis
La présentation de l’éditeur nous décrit très bien l’ambiance du roman, ce que j’ajouterai c’est que cet homme pourtant haut gradé dans la marine militaire est un fieffé menteur, qui change de personnalité selon son désir, et je dois dire qu’il a mérité ce qui lui arrive. J’ai aimé les réactions de la femme de l’île, face au dénouement et à la découverte de la double vie de cet homme. Et il y a aussi la mer comme toile de fond ,une mer sournoise, qui change de couleur, devient noire, inquiétante, se transforme, devient blanche, dévastatrice, elle est parfois tranquille, recouverte d’une grosse épaisseur de glace, elle se laisse marcher dessus car c’est cela la mer Baltique....Vraiment c’est un roman qu’on ne peut qualifié de policier ,ni de polar, mais il y a du suspense car il faut arriver à la fin pour apprendre ce que les trois principaux personnages deviennent....4,5/5

4e de couverture:

En octobre 1914, l'Europe est au bord de la guerre. Afin d'améliorer la défense des côtes suédoises, le capitaine Lars Tobiasson-Svartman inspecte les routes maritimes. Sur la toute petite île de Sara Fredrika, il rencontre une femme dont il devient l'amant. Pour la revoir, il ment à sa femme, à l'amirauté, à lui-même, jusqu'au point de non-retour...

Mon avis:

Je m'attendais à quelque chose de plus banal, une liaison qui se termine par un fiasco car elle aurait été découverte etc. Mais il n'en est rien! La liaison tarde à se mettre en place et n'est pas traitée finalement -sur le plan physique ou amoureux-, et après un début très descriptif où l'on plante le décor et la situation professionnelle et personnelle de Lars, tout est chamboulé par la découverte de cette île et de cette femme intriguante.
La morale de Lars restera floue jusqu'au bout car peut-on vraiment le qualifier d'escroc? De goujat? On est perturbé jusqu'à la fin pour cerner cet homme qui suit ses pulsions, agit en coups de théâtre jusqu'à s'y perdre lui même. La fin est inattendue car l'on est sans cesse dans l'expectative de quelque chose inconnu et qui n'arrive jamais, on croit et en fin de compte on renie...
En somme une très belle découverte qui m'a réconciliée avec cet auteur.

Ma note: 4/5

C'est un bon suspens et l'auteur nous fait rentrer dans une atmosphère noire et lourde que je n'ai pas aimé, cette mer si noire, toujours cette mer!
Lars le personnage principal m'a semblé antipathique, je l'ai ressenti comme un homme névrosé, dépressif...
J'ai quand même voté apprécié parce que le suspens est bien là et que j'étais curieuse de connaitre le dénouement, donc cette histoire ne m'a pas laissée indifférente.

Je vote "apprécié".
Ce livre, bien qu'écrit à la troisième personne, m'a donné l'impression d'être un journal intime de par l'écriture. C'est comme si j'étais Suédois et que mon arrière grand-père me racontait l'histoire d'une personne qu'il avait connu. J'avais plus l'impression que c'est une histoire qu'on peut se raconter au coin d'un bon feu de cheminée plutôt qu'un livre que je lisais.
La période historique choisie est l'une de mes préférées et d'avoir le point de vue d'un pays non concerné par cette guerre était assez intéressant. On découvre le capitaine Lars Tobiasson-Svartman, un homme consciencieux dans son travail, qui occupe un très bon poste d'hydrographe mais qui s'avère être un être-humain exécrable, menteur, manipulateur pour parvenir à ses fins. C'est seulement dans les dernières pages que l'on découvre le fin mot de l'histoire.

Néanmoins, malgré une bonne impression, j'ai fini par me lasser de l'environnement : la mer, un peu Stockholm, re la mer, la petite île déserte d'Halsskar, re re la mer ... Et les personnages ne m'ont pas assez séduits pour que mon vote soit meilleur.