[Ghys, Céline] Jules Verne contre Nemo
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[Ghys, Céline] Jules Verne contre Nemo
Titre : Jules Verne contre Nemo
Auteur : Céline Ghys
éditeur : Fayard
Nombre de pages : 342
Présentation de l’éditeur :
Amiens, 1882. Une ombre rôde la nuit dans les rues de la capitale picarde et les meurtres s’enchaînent. Provocateur et sans limites, l’assassin signe ses crimes odieux du nom de Nemo, le célèbre personnage de Vingt mille lieues sous les mers, dans des lettres qu’il envoie à la presse.
Jules Verne va devoir, bien malgré lui, se lancer à sa poursuite, avec l’aide du nouveau commissaire de la brigade criminelle et d’un mystérieux journaliste, tous deux fraîchement débarqués de Paris.
Mon avis :
Nous avons à lire un roman policier historique se déroulant dans une région de France que j’ai bien connue malgré moi : la Picardie. Nous rencontrons Jules Verne dans son intimité familiale et créatrice, nous découvrons surtout ce qu’était la vie provinciale, le poids que la bienséance et le qu’en dira-t-on faisaient peser sur les femmes (oui, les hommes ont toujours eu tous les droits). Les moeurs ont évolué… mais ce fut très long ! Jules lui-même a défié la bonne société de l’époque en se mariant le plus tard possible (au grand désespoir de madame Verne). Pire : il a épousé une veuve, et cela ne se faisait pas, ni d’un point de vue, ni de l’autre : une veuve doit rester veuve, tant pis si elle est fort jeune. Note personnelle : si vous interrogez certaines personnes, en 2024, elles vous diront la même chose, se marier deux fois, cela ne se fait pas.
Des meurtres atroces et sanglants sont commis, décrits sans pathos, mais avec une précision clinique. Cependant, malgré ce soin donné aux détails, les victimes ne sont jamais déshumanisées, le lecteur découvrira, pour la première victime, ses rêves, ses aspirations, et comment elle est perçue par ceux qui l’entourent. Ne pas être deshumanisé ne signifie pas être toujours fréquentable – je pense à la troisième victime, et malgré sa fin atroce, elle est bien la seule pour laquelle je ne parviens pas à éprouver de compassion, eu égard à ceux qu’il a fait souffrir (et là, j’ai l’impression d’employer un euphémisme).
Dans ce récit, nous avons un commissaire, Gaston Chastagnol, et un journaliste, jeune et fluet, qui enquêtent. Mieux, ils parviennent à s’entendre, parce qu’ils ont tous les deux le même sens de la justice, faisant passer leurs intérêts bien après ceux de la vérité. Rare ? Suffisamment dans ce bon système juridique tel qu’il nous est monté dans ce roman pour être rappelé. Jules Verne leur apportera son soutien et payera même de sa personne, tout en se demandant ce qu’Honorine pourra bien penser de tout ce qu’il fait ! Heureusement, elle se rend au Crotoy en famille, ce qui soulage notre bon écrivain.
Un roman historique prenant et bien documenté. Que demander de plus ?
Sharon- Modérateur
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Date d'inscription : 01/11/2008
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