[Stevenson, Benjamin] Ernest Cunningham - Tome 2 : Tout le monde dans ce train est suspect

Titre : Ernest Cunningham - Tome 2 : Tout le monde dans ce train est suspect
Auteur : Benjamin Stevenson
Editeur : Sonatine
Nombre de pages : 400

Présentation de l’éditeur  :

Mon histoire est simple. Sept écrivains montent dans un train. À la fin du trajet, cinq en sortiront vivants. Et l’un d’eux sera menotté. Invité à un festival consacré au roman policier, Ernest Cunningham a pris place à bord d’un train avec d’autres écrivains. À l’arrivée, on dénombre quelques morts. Entre-temps s’est tenue la plus folle des enquêtes. Car tous les auteurs de romans policiers savent parfaitement comment résoudre les affaires les plus difficiles. Comme ils connaissent tous les recettes du crime parfait.

Mon avis :

Etes-vous ferrovipathe ? Non ? Moi non plus. Je n’ai pas une passion forcenée pour les trains, je ne collectionne pas les trains miniatures et si je privilégie les voyages en train, c’est aussi parce que Rouen/Paris en avion, c’est absurde.
Maintenant, êtes-vous amateur de romans policiers qui se passent dans un train ? Je pense au Crime de l’Orient-Express (forcément) mais aussi au très drôle et sanglant Bullet train. Dans ce roman, une donnée supplémentaire apparaît : en effet, quelqu’un a eu la bonne idée d’organiser un festival du roman policier dans un train, et un des auteurs sera assassiné. Lequel ? Et lequel a tué ? Comme quoi, on ne le répètera jamais assez non plus, mais être auteur de romans policiers est vraiment un métier dangereux. Pour ce festival, les organisateurs ont choisi des auteurs variés, entre celui qui tient le haut du pavé depuis vingt ans, celle qui fait un come-back remarqué après vingt ans de silence et celui qui nous raconte l’histoire, à savoir Ernest Cunningham, qui est en train d’écrire son second roman, ou du moins, qui essaie.
C’est lui qui nous raconte l’histoire et les recettes pour écrire un roman policier, nous donnant les étapes à respecter et les clichés à éviter – même si ce n’est pas toujours facile. Il a beau nous dire qu’il n’est pas coupable – même si certains pensent qu’un auteur pourrait commettre un crime pour avoir un bon sujet de livres – et qu’il survivra puisqu’il nous raconte son histoire, il n’en vit pas moins des aventures drôles (pour nous lecteurs) et mouvementées (pour lui). Il met à profit, ou tente de mettre à profit, les talents et les spécialités des autres romanciers : l’un s’y connait en médecine légale, l’autre a de fortes connaissances en droit. Bref, il s’improvise détective et il n’est pas le seul à écrire (ou récrire) l’histoire. Il est soutenu par Juliette, sa petite amie, dont il oublie parfois qu’elle est elle aussi une autrice, et que le soutenir, le supporter, c’est bien, mais il faudrait aussi qu’il se montre un peu lucide et logique, ce ne serait pas trop demander, non ? Autant vous dire que j’ai beaucoup aimé le personnage de Juliette.
J’ai aimé aussi que le livre serve à dévoiler des secrets bien gardés, qui ne demandaient que cela, finalement : être révélés. Si Ernest est déjà le narrateur de deux livres, j’aimerai beaucoup que Juliette ait pleinement la parole un jour elle aussi.