[Feist, Raymond E.] Les Chroniques de Krondor - Série

Nom: Les Chroniques de Krondor

Auteur: Raymond Elias Feist

Genre: Fantasy

Editeur: J'ai Lu, Bragelonne

Nombre de tome: 4





4ème de couverture (du 1er tome):

Né de parents inconnus, le jeune Pug a été recueilli et élevé au château de Crydee, où il officie comme garçon de cuisine tout en rêvant d'une vie d'aventures. Son existence se voit pourtant bouleversée lorsque Kulgan, magicien de la cour, le prend comme apprenti et lui révèle qu'il possède un pouvoir d'une puissance encore inconnue. Au même moment, d'étranges phénomènes maléfiques commencent à apparaître, et de sombres hordes de guerriers venus de nulle part envahissent la contrée. Inexorablement, alors que les forces du Chaos mettent en péril la destinée du monde, Pug devra apprendre à ne compter que sur lui-même...

Mon avis:


Raymond E. Feist est l’un des écrivains les plus connus de la Fantasy actuelle, et surement l’un des plus prolifiques. Sa série « Les chroniques de Krondor » a donné lieu à toute une série de cycle suivant ce premier récit.

Nous avons, dans l’ordre :



- Les Chroniques de Krondor

- L’entre-deux guerre

- Le Legs de la Faille

- La guerre des Serpents

Ainsi qu’un cycle parallèle : La Trilogie de l’Empire (écrit avec Jeanne Wurtz).



Il était donc grand temps que cet auteur ait au moins une critique au sujet de son œuvre.

Et c’est là que les choses se gâtent un peu selon moi. En effet, même si lire ses livres restent, l’un dans l’autre, pas un mauvais moment en soi, je suis bien forcé de reconnaitre que je ne comprends pas pourquoi elle a autant de succès.

Les idées et l’intrigue générale sont encore assez bien trouvées, mais le problème ne se situe pas là. C’est le style de l’auteur, et la façon dont il aborde son récit qui me dérange profondément (et je sais, pour en avoir parlé à d’autres, que je ne suis pas le seul). Le ton général est de nouveau très neuneu, alors que, au vu du fond de l’histoire, il devrait adopter un ton beaucoup plus grave. Les héros sont tous présentés comme étant des braves gars (et filles) qui, certes, ont bien un ou deux défauts de temps en temps, mais rien de grave, et plus que contrebalancé par leur bon fond (c’est à parfois à tel point que l’on croirait assister à une réunion de famille de teletubbies). Les héros ont donc des personnalités très formatées et assez peu creusées ou variées, avec une empathie rendue plutôt difficile de ce fait. Les méchants sont eux bien entendu très méchants (pour faire dans l’original en quelque sorte).

Après ce cliché des gentils toujours (ou presque) joyeux et souriants, on sent que Feist, pour tenter de rattraper la sauce, à essayé de donner une certaines ampleur au restant de son texte, décrivant à répétition à quel point la situation était grave, le sort des gens entre les mains de ses héros. Les batailles sont elles assez souvent décrites avec une telle grandiloquence que leur crédibilité en pâtit fort. Le récit est même pompeux par moment, avec l’ajout de phrases et citations soi-disant « philosophiques » censées, je suppose, donner une certaine profondeur à l’ensemble. Ce qui n’est pas très réussi.

La vraisemblance étant un autre des points faibles de Feist : ses héros accomplissent des tâches qui n’ont aucun rapport avec leur rang (des nobles partent en mission quasi suicide, servent d’éclaireurs ou d’espions, le Prince part tout seul affronter le mal,…). Chaque fois que des « bons » se battent le taux de pertes est hallucinant (jusqu’à 90% de pertes, les seuls survivants étant les personnages principaux,…). Et puis, il faut bien le dire, on retombe sur un classique de la Fantasy : il y a des elfes, des nains, des dragons,…pffffffff

Cependant, malgré tous ces défauts (d’ailleurs de plus en plus tempérés au fur et à mesure que les cycles défilent, et même quasi absent dans le cycle écrit avec J. Wurtz), la lecture générale reste plaisante, même si ce n’est pas un de mes meilleurs souvenirs. Cela se laisse lire, mais on ne ressent guère le besoin de poursuivre absolument l’histoire, de connaitre le dénouement. Cela est du, notamment, à la difficulté que l’on a à se plonger dans l’histoire (problème qui vient, selon moi, du manque de cohérence de l’ensemble).



A noter que la parution du cycle en français n’a pas toujours respecté l’ordre chronologique, « La Guerre des Serpents » ayant été publiées avant le cycle « Le legs de la faille ».



En bref, je concluerais en disant : bof bof…essayez, peut-être que cela vous plaira, mais ne vous attendez néanmoins pas à une révélation.


Ma note : 6/10

j'ai lu cette petite série, il y a un moment. De fait, j'ai passé un bon moment, l'intrigue est sympatique, les personnages attachants... mais force m'est de reconnaître qu'aujourd'hui, il me reste peu de souvenirs... je n'ai pas spécialement envie de les relire non plus...
quatre livres à échanger contre quatre autres....

C'est une série pleine de clichés, un peu gnagnan sur les bords, peu créatrice mais parfaitement efficace, notamment pour un adolescent. je parle en connaissance de cause puisque j'ai lu ces quatre volumes (il manque la couverture du 3ème opus :Silverthorn) en un rien de temps.

C'est un bon pilier pour les adolescents peu expérimentés voulant se jeter dans le monde de la fantasy.

mais c'est vraiment loin d'être un chef d'oeuvre indispensable

N'oublie pas de voter

je ne me permettrais pas : aujourd'hui je le noterais mauvais alors qu'il y a des années je l'ai considéré comme bon

Je lis de fantasy depuis très longtemps et j'ai beaucoup aimé cette série. Ce n'est peut être pas un chef d'oeuvre mais c'est un très agréable moment de lecture.

Je suis assez d'accord avec l'ensemble des commentaires et notamment avec Lord Orkan. A l'époque de ma lecture de ce cycle il y a maintenant quelques années, j'avais vraiment apprécié, mais avec le recul et de nombreux cycles plus tard, je dois avoué qu'il ne relève en rien de l'exceptionnel.

J'ai lu la série, je lis la suite actuellement (Le conclave des Ombres)... Pour ma part j'ai réellement bien apprécié.

Mais! il faut lire ces livres avec un certain "à priori", Feist écrit ses livres pour "faire plaisir", en "mettre plein la vue"... Donc c'est presque normal que les héros soient de vrais héros et que les livres peuvent paraître quelque peu incohérents par rapport à la "réalité" d'autres ouvrages.

Tout en sachant cela il est possible de prendre plaisir à cette lecture et ne pas se retrouver vite déçu... Mais j'avoue je suis souvent bon public pour la Fantasy.

J'ai énormément apprécié ces livres par l'attachement que j'ai eu avec Arutha ou Jimmy les-mains-vives. Après leur disparition (suite à une vie bien remplie bien sûr), l'histoire a perdu un peu de son attrait pour moi.

Autant j'ai apprécié les histoires de vie des nobles du royaume, autant celles des magiciens et autres sorciers m'est plus difficile à lire.