[Huxley, Aldous] Le meilleur des mondes
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Le meilleur des mondes, d' Aldous Huxley
[Huxley, Aldous] Le meilleur des mondes
Le meilleur des mondes, d' Aldous Huxley
Editions Pocket -285 pages - ISBN 978-2-266-12856-8
Quatrième de couverture :
Défi, réquisitoire, utopie, ce livre mondialement célèbre, chef-d' oeuvre de la littérature d' anticipation, a fait d' Aldous Huxley l' un des témoins les plus lucides de notre temps.
" Aujourd' hui, devait écrire l' auteur près de vingt ans après la parution de son livre, il semble pratiquement possible que cette horreur s' abatte sur nous dans le délai d' un siècle. Du moins, si nous nous abstenons d' ici là de nous faire sauter en miettes... Nous n' avons le choix qu' entre deux solutions : ou bien un certain nombre de totalitarismes nationaux, militarisés, ayant comme racine la terreur de la bombe atomique, et comme conséquence la destruction de la civilisation ( ou, si la guerre est limitée, la perpétuation du militarisme ) ; ou bien un seul totalitarisme supranational, suscité par le chaos social résultant du progrès technologique."
Mon avis :
Le meilleur des mondes raconte l' univers singulier d' une société bâtie sur le progrès, soucieuse du bonheur de ses habitants et de la stabilité du tissu social. Là où les gens sont heureux, et toutes leurs aspirations réalisées il n' y a point de guerres, ni de conflits... En cela, cette merveilleuse société a su tirer les leçons du passé. Dans des époques bien lointaines et archaïques des hommes se battaient au nom d' idéaux absurdes, par jalousies de ce qu' ils ne possédaient pas, pour des rivalités mesquines, par méfiance envers l' inconnu, par révolte pour leur misérable condition, etc..
Ici, point de tout cela, la civilisation s' inspire et tend vers le bonheur et la sérénité, quoi de plus extraordinaire et enviable?
La devise de l' Etat mondial est à juste titre "communauté, identité, stabilité" : sur elle s' assoient les différents strates qui composent cette société civilisée : les alphas, bêtas, gammas, deltas, epsilons.
Depuis des siècles il n' existe plus de relations filiales, la procréation se fait dans des centres d' incubation et de conditionnement. L' enfant ne sort plus du ventre d' une mère, mais de bocaux soigneusement surveillés par des fonctionnaires. Toute idée d’ individualité est abolie, puisque ils se fabriquent en série, et peuvent se multiplier presque à l' infini selon l' innovante méthode Bokanovski.
D' ailleurs parler de mère, de père, d' enfant est un blasphème et une honte à une époque si moderne. Tout est plus hygiénique, cela évite la vision de tout ce sang, ignoble et révulsante, en même temps que tous ces drames et tourments inutiles qu' engendrent nécessairement les rapports familiaux.
C’ est finalement une société programmée pour le bonheur qui s’ instille dans les esprits dès le plus jeune âge. Un conditionnement des esprits s’ opère par répétitions mécaniques pour faire accepter sa position sociale et ne jamais la contester ou vouloir s’ élever au dessus d’ elle. On éduque les individus pour faire tel ou tel tâche par laquelle ils seront utiles pour la société, on évite soigneusement de développer tout sens critique, ou toute sensation d’ inégalité. Les rapports sexuels mêmes sont promus dès le plus jeune âge, comme une activité louable pour le bonheur et la consécration du progrès commun : chacun appartient à tout le monde, ainsi toute relation amoureuse durable et exclusive est absolument fâcheuse et détachée de l’ idée de progrès.
Dans l‘ hypothèse où le doute, le questionnement ou quelque malheur passager viendrait s’ immiscer dans les esprits les moins bien conditionnés, il existe toujours le soma, ce produit exquis qui permet pour quelques heures de mettre ces tourments imbéciles de côté jusqu’ à devenir à nouveau sain de corps et d’ esprit…
C’ est ce monde asservi que va découvrir le sauvage, atterri dans une civilisation crue d’ abord comme un miracle; bientôt dévoilée comme un cauchemar …
La description que donne l’ auteur de ce monde si parfait, aseptisé, m’ a fait sourire très souvent car certaines situations tenaient presque du burlesque. On compare souvent ce livre à 1984 d' Orwell, pour ma part j’ ai trouvé celui-ci moins lugubre, plus drôle d’ une certaine façon; le message transmis en fin de compte n’ est pas bien différent. Mais celui-ci met en scène plus de personnages, donne un aperçu plus réel du quotidien de cette civilisation, et la confrontation du sauvage avec les civilisés est assez drôle, le sauvage c’ est finalement nous, notre époque, notre mode de vie actuel, face à ce futur incertain mais assez prévisible en définitive.
A travers cette oeuvre on s' interroge toujours sur la question du conditionnement des masses, le libre arbitre, la nécessaire réflexion personnelle quand aux choix de vies que l' on entend défendre et adopter; face à l' Etat puissant, qui intervient insidieusement pour uniformiser d' une certaine façon les comportements et les modes de vie. Malgré quelques difficultés au début pour me représenter mentalement tous les procédés pour "fabriquer" ces enfants c' est une oeuvre que j' ai beaucoup apprécié car elle décrit plus directement la volonté des dirigeants d' éviter à tout prix le retour au monde ancien, qui est notre monde actuel finalement...
Chemine-t-on vers cette autre civilisation? C' est bien évidemment la question qui reste sur les lèvres de ceux qui ont lu ce livre...
Editions Pocket -285 pages - ISBN 978-2-266-12856-8
Quatrième de couverture :
Défi, réquisitoire, utopie, ce livre mondialement célèbre, chef-d' oeuvre de la littérature d' anticipation, a fait d' Aldous Huxley l' un des témoins les plus lucides de notre temps.
" Aujourd' hui, devait écrire l' auteur près de vingt ans après la parution de son livre, il semble pratiquement possible que cette horreur s' abatte sur nous dans le délai d' un siècle. Du moins, si nous nous abstenons d' ici là de nous faire sauter en miettes... Nous n' avons le choix qu' entre deux solutions : ou bien un certain nombre de totalitarismes nationaux, militarisés, ayant comme racine la terreur de la bombe atomique, et comme conséquence la destruction de la civilisation ( ou, si la guerre est limitée, la perpétuation du militarisme ) ; ou bien un seul totalitarisme supranational, suscité par le chaos social résultant du progrès technologique."
Mon avis :
Le meilleur des mondes raconte l' univers singulier d' une société bâtie sur le progrès, soucieuse du bonheur de ses habitants et de la stabilité du tissu social. Là où les gens sont heureux, et toutes leurs aspirations réalisées il n' y a point de guerres, ni de conflits... En cela, cette merveilleuse société a su tirer les leçons du passé. Dans des époques bien lointaines et archaïques des hommes se battaient au nom d' idéaux absurdes, par jalousies de ce qu' ils ne possédaient pas, pour des rivalités mesquines, par méfiance envers l' inconnu, par révolte pour leur misérable condition, etc..
Ici, point de tout cela, la civilisation s' inspire et tend vers le bonheur et la sérénité, quoi de plus extraordinaire et enviable?
La devise de l' Etat mondial est à juste titre "communauté, identité, stabilité" : sur elle s' assoient les différents strates qui composent cette société civilisée : les alphas, bêtas, gammas, deltas, epsilons.
Depuis des siècles il n' existe plus de relations filiales, la procréation se fait dans des centres d' incubation et de conditionnement. L' enfant ne sort plus du ventre d' une mère, mais de bocaux soigneusement surveillés par des fonctionnaires. Toute idée d’ individualité est abolie, puisque ils se fabriquent en série, et peuvent se multiplier presque à l' infini selon l' innovante méthode Bokanovski.
D' ailleurs parler de mère, de père, d' enfant est un blasphème et une honte à une époque si moderne. Tout est plus hygiénique, cela évite la vision de tout ce sang, ignoble et révulsante, en même temps que tous ces drames et tourments inutiles qu' engendrent nécessairement les rapports familiaux.
C’ est finalement une société programmée pour le bonheur qui s’ instille dans les esprits dès le plus jeune âge. Un conditionnement des esprits s’ opère par répétitions mécaniques pour faire accepter sa position sociale et ne jamais la contester ou vouloir s’ élever au dessus d’ elle. On éduque les individus pour faire tel ou tel tâche par laquelle ils seront utiles pour la société, on évite soigneusement de développer tout sens critique, ou toute sensation d’ inégalité. Les rapports sexuels mêmes sont promus dès le plus jeune âge, comme une activité louable pour le bonheur et la consécration du progrès commun : chacun appartient à tout le monde, ainsi toute relation amoureuse durable et exclusive est absolument fâcheuse et détachée de l’ idée de progrès.
Dans l‘ hypothèse où le doute, le questionnement ou quelque malheur passager viendrait s’ immiscer dans les esprits les moins bien conditionnés, il existe toujours le soma, ce produit exquis qui permet pour quelques heures de mettre ces tourments imbéciles de côté jusqu’ à devenir à nouveau sain de corps et d’ esprit…
C’ est ce monde asservi que va découvrir le sauvage, atterri dans une civilisation crue d’ abord comme un miracle; bientôt dévoilée comme un cauchemar …
La description que donne l’ auteur de ce monde si parfait, aseptisé, m’ a fait sourire très souvent car certaines situations tenaient presque du burlesque. On compare souvent ce livre à 1984 d' Orwell, pour ma part j’ ai trouvé celui-ci moins lugubre, plus drôle d’ une certaine façon; le message transmis en fin de compte n’ est pas bien différent. Mais celui-ci met en scène plus de personnages, donne un aperçu plus réel du quotidien de cette civilisation, et la confrontation du sauvage avec les civilisés est assez drôle, le sauvage c’ est finalement nous, notre époque, notre mode de vie actuel, face à ce futur incertain mais assez prévisible en définitive.
A travers cette oeuvre on s' interroge toujours sur la question du conditionnement des masses, le libre arbitre, la nécessaire réflexion personnelle quand aux choix de vies que l' on entend défendre et adopter; face à l' Etat puissant, qui intervient insidieusement pour uniformiser d' une certaine façon les comportements et les modes de vie. Malgré quelques difficultés au début pour me représenter mentalement tous les procédés pour "fabriquer" ces enfants c' est une oeuvre que j' ai beaucoup apprécié car elle décrit plus directement la volonté des dirigeants d' éviter à tout prix le retour au monde ancien, qui est notre monde actuel finalement...
Chemine-t-on vers cette autre civilisation? C' est bien évidemment la question qui reste sur les lèvres de ceux qui ont lu ce livre...
Invité- Invité
Re: [Huxley, Aldous] Le meilleur des mondes
Je n'ai pas eu la même lecture que vous. La question de savoir si l'on s'achemine oui ou non vers cette société intrinsèquement déshumanisée est certes au centre de l'œuvre ; en revanche, je doute que cela constitue l'essence de l'ouvrage en lui-même. Vous dites : "l' univers singulier d' une société bâtie sur le progrès, soucieuse du bonheur de ses habitants et de la stabilité du tissu social", ou encore : "C’ est finalement une société programmée pour le bonheur". Ne croyez-vous pas qu'en un sens, il s'agit plutôt d'un réquisitoire sur le soi-disant progrès qui n'est autre qu'une régression sociale ?
Le tissu social que vous mentionné me semble tout à fait mis au second plan, détruit : le conditionnement des masses, le partage en castes qui ne se mélangent en aucun cas, ne contribuent-ils pas à la désagrégation de toute liberté ? Or, peut-on être heureux sans liberté ? Plus de code, de valeur, d'éthique : plus d'homme. Et l'appellation de "sauvage", étiquette très révélatrice du mode de pensée qui enferme ladite société, ne renvoie-t-elle pas tout simplement à ce que nous appellerions un "homme", élevé dans la simplicité, l'amour maternel et la fraternité ? Un homme heureux tel qu'il est, et dont on fait une bête de foire. C'est dire...
Huxley ne pose pas tant l'interrogation : avance-t-on vers ce pâle avenir, sans avenir ? ; mais plutôt : peut-on parler ici de progrès ? C'est bien évidemment (ma réflexion se fait de plus en plus pragmatique ) une vive réaction à l'égard du taylorisme/fordisme, dont on retrouvera les termes avec Céline (Voyage au bout de la Nuit).
Deux lectures sensiblement divergentes donc.
Merci pour ce partage !
Le tissu social que vous mentionné me semble tout à fait mis au second plan, détruit : le conditionnement des masses, le partage en castes qui ne se mélangent en aucun cas, ne contribuent-ils pas à la désagrégation de toute liberté ? Or, peut-on être heureux sans liberté ? Plus de code, de valeur, d'éthique : plus d'homme. Et l'appellation de "sauvage", étiquette très révélatrice du mode de pensée qui enferme ladite société, ne renvoie-t-elle pas tout simplement à ce que nous appellerions un "homme", élevé dans la simplicité, l'amour maternel et la fraternité ? Un homme heureux tel qu'il est, et dont on fait une bête de foire. C'est dire...
Huxley ne pose pas tant l'interrogation : avance-t-on vers ce pâle avenir, sans avenir ? ; mais plutôt : peut-on parler ici de progrès ? C'est bien évidemment (ma réflexion se fait de plus en plus pragmatique ) une vive réaction à l'égard du taylorisme/fordisme, dont on retrouvera les termes avec Céline (Voyage au bout de la Nuit).
Deux lectures sensiblement divergentes donc.
Merci pour ce partage !
Invité- Invité
Re: [Huxley, Aldous] Le meilleur des mondes
J'ai adoré ce livre où on se pose la question de savoir ce que va devenir la société dans 50 ans si çà continue comme çà. Je l'ai lu il y a environ 4 ans, mais je me le relirais bien un jour...
Invité- Invité
Re: [Huxley, Aldous] Le meilleur des mondes
Je l'ai lu en première, dans le cadre du lycée. C'est déjà vague, et je ne pourrais donner un avis aussi détaillé que les vôtres, mais il m'avait laissée avec un sentiment de malaise, de gêne. C'est ce qui m'avait vraiment marquée, et je ne sais plus ce que j'en ai pensé d'autre... Peut-être qu'une relecture, maintenant que j'ai grandi et mûri, affiné mon esprit critique et analytique, me serais profitable. (C'est un des inconvénients des lectures scolaires je trouve: on nous force à lire certains livres alors que nous n'avons peut-être pas encore la capacité de réflexion nécessaire pour en tirer tout ce que nous pourrions en tirer. Et je pense que c'est particulièrement vrai pour celui-ci.)
Dernière édition par PetitePrincesse le Lun 8 Fév 2010 - 15:11, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Huxley, Aldous] Le meilleur des mondes
Curieuse de voir ça de près... Il est égamelment dans ma LAL
Invité- Invité
Re: [Huxley, Aldous] Le meilleur des mondes
j'ai lu ce livre l'année dernière et je l'ai particulièrement aprécié. Cette désutopie présente un monde assez alertent pour le lecteur, Hulxey voulais nous faire passer un message, et quel meilleur moyen que l'écriture ???
Invité- Invité
Re: [Huxley, Aldous] Le meilleur des mondes
J'ai lu ce livre il y a très, très longtemps ( si je dis 30 ans je ne dois pas en être très loin!). Celà m'a fait froid dans le dos. Je ne l'ai pas relu depuis. Lorsque j'entends parler "clonage", je pense toujours Au meilleur des mondes. Je devrai peut-etre le reprendre et voir comment je le perçois aujourd'hui.
marine- Membre connaisseur
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Date d'inscription : 27/01/2010
Re: [Huxley, Aldous] Le meilleur des mondes
Je l'ai lu il y a longtemps et n'hésiterais pas à le relire si il croisait de nouveau mon chemin (j'ai d'ailleurs le second volet sur l'une de mes étagères)
Invité- Invité
Re: [Huxley, Aldous] Le meilleur des mondes
Je l'ai lu il y a très longtemps, je pense aussi qu'il faudrait que je le relise.
Re: [Huxley, Aldous] Le meilleur des mondes
Vous m'intriguez, Je vais le commencer ce soir.
Invité- Invité
Re: [Huxley, Aldous] Le meilleur des mondes
je l'ai étudié au lycée, j'avais adoré, je les relu il y a 5/6 ans, j'ai aimé mais sans trouver le même interet, depuis, j'ai lu tellement de SF que je suis un peu blasé peut être, toutefois, cela reste un des meilleurs que j'ai lu.
Re: [Huxley, Aldous] Le meilleur des mondes
J'ai cette société en horreur - moi, qui ne supporte pas trop tous les dictats dans la notre.
Quel Avenir!!! Je préfère d'être mois heureuse et plus 'sauvage' avec tout ce que cela comporte.
En plus, tout fonctionne a la 'drogue' du Bonheur, tellement les gens ont peur d'avoir des émotions. Affreux.
Ceci dit, ce livre est une trouvaille, mais qui fait froid dans le dos.
Quel Avenir!!! Je préfère d'être mois heureuse et plus 'sauvage' avec tout ce que cela comporte.
En plus, tout fonctionne a la 'drogue' du Bonheur, tellement les gens ont peur d'avoir des émotions. Affreux.
Ceci dit, ce livre est une trouvaille, mais qui fait froid dans le dos.
Invité- Invité
Re: [Huxley, Aldous] Le meilleur des mondes
alors c'est drôle ce midi en regardant l’émission de Naguy " tout le monde veut prendre sa place " j'ai appris qu'Aldous Huxley à écrit " le meilleur des mondes " ici chez moi à Sanary, pas fière la Louloute
louloute- Grand sage du forum
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Re: [Huxley, Aldous] Le meilleur des mondes
J'avais très envie de lire ce livre et pourtant je n'ai pas du tout accroché.
J'ai trouvé le texte trop compliqué, plein de détails scientifiques improbables.
Bref, j'ai renoncé à la soixantième page (en version poche).
Très déçu.
J'ai trouvé le texte trop compliqué, plein de détails scientifiques improbables.
Bref, j'ai renoncé à la soixantième page (en version poche).
Très déçu.
Invité- Invité
Re: [Huxley, Aldous] Le meilleur des mondes
J'ai été impressionné par l'esprit visionnaire de l'auteur. Il décrit une société conditionnée et aseptisée où le bonheur n'est qu'un leurre dû au conditionnement de l'être et à la consommation d'une substance qui annihile toute humeur ou sentiment.
- Spoiler:
- "En outre, nous prédestinons et conditionnons. Nous décantons nos bébés sous forme d'êtres vivants socialisés sous forme d'Alphas ou d'Epsilons, de futurs vidangeurs ou de futurs... Il était sur le point de dire "futurs Administrateurs Mondiaux", mais se reprenant, il dit " futurs Directeurs de l'Incubation."
- Spoiler:
- "Parce que notre monde n'est pas le même que celui d'Othello. On ne peut pas faire de tacots sans acier, et l'on ne peut pas faire de tragédies sans instabilité sociale. Le monde est stable, à présent. Les gens sont heureux ; ils obtiennent ce qu'ils veulent, et ils ne veulent jamais ce qu'ils ne peuvent obtenir. Il sont à l'aise ; ils sont en sécurité ; ils ne sont jamais malades ; ils n'ont pas peur de la mort ; ils sont dans une sereine ignorance de la passion et de la vieillese ; ils ne sont encombrés de nuls pères ni mères ; ils n'ont pas d'épouses, pas d'enfants, pas d'amants, au sujet desquels ils pourraient éprouver des émotions violentes ; ils sont conditionnés de telle sorte que, pratiquement, ils ne peuvent s'empêcher de se conduire comme ils le doivent. Et si par hasard quelque chose allait de travers, il y a le soma _ que vous flanquez froidement par la fenêtre au nom de la liberté, monsieur le sauvage. La liberté !_ Il se mit à rire. _ Vous vous attendez à ce que les Deltas sachent ce que c'est que la liberté ! Et voilà que vous vous attendez à ce qu'ils comprennent Othello ! Mon bon ami!
apm- Membre connaisseur
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Date d'inscription : 11/12/2011
Re: [Huxley, Aldous] Le meilleur des mondes
FrançoisG a écrit:J'avais très envie de lire ce livre et pourtant je n'ai pas du tout accroché.
J'ai trouvé le texte trop compliqué, plein de détails scientifiques improbables.
Bref, j'ai renoncé à la soixantième page (en version poche).
Très déçu.
Alors tout pareil pour moi, pourtant je suis assez amateur du genre, mais là j'ai bloqué, j'ai trouvé assez inaccessible... pourtant il semble faire presque l'unanimité ! je re-tenterai dans quelques temps peut-être.
Invité- Invité
Re: [Huxley, Aldous] Le meilleur des mondes
MA CRITIQUE
Certes, un livre très célèbre, mais ....
THEME
Le conditionnement humain mondial apporte t-il le bonheur ? Cette question est posée à la fin entre John le Sauvage et Mustapha Menier, "directeur de l'Europe".
On est en 632 NF (environ 2500 après JC), à Londres. Après la guerre de 9 ans, avec de l'anthrax, on est passés à un gouvernement mondial, les bébés sont produits par des machines, les gens sont classés en alpha, béta, gamma, delta, epsilon, ces derniers travaillent à la chaîne. Dieu est remplacé par Ford.
Bernard emmène Lenina voir une réserve d'indiens. Il ramène deux demi-indiens : John et sa mère Linda.
Que va t-il se passer quand ces "sauvages" seront au contact de la "civilisation" ?
IMPRESSIONS
1) STYLE
Ce livre est facile à lire, mais je n'aime pas être longtemps dessus. Assez souvent, l'auteur emploie le style télégraphique. Cela manque de "confort de lecture", je préfère un style lisse, qui coule de source.
2) FOND
L'histoire est originale, intéressante, dommage que le style...
Un essai philosophique à la fin, provoqué par le Sauvage devant le directeur Mustapha Menier, qui justifie qu'une partie de la science permette d'organiser la stabilité du monde avec un bonheur pour tous les hommes. Le Sauvage rétorque que le manque d'émotions fortes atténue le piment de la vie, et que ce bonheur est superficiel.
Ce débat n'est pas très bien présenté, mais la question est intéressante.
FIN
La fin est triste, et montre que les hommes de ce monde ont quand même des émotions vives, et même cruelles, puisque la vie d'un sauvage ne les laissent pas indifférents !
NB : En 2500, nous n'avons pas encore le téléphone portable, mais tout le monde se promène en taxicoptère.
Note : "bien", 3/5.... Et j'enchaîne sur "1984" et son Big Brother : il ne faut pas avoir la nausée pour lire ces deux livres !
Certes, un livre très célèbre, mais ....
THEME
Le conditionnement humain mondial apporte t-il le bonheur ? Cette question est posée à la fin entre John le Sauvage et Mustapha Menier, "directeur de l'Europe".
On est en 632 NF (environ 2500 après JC), à Londres. Après la guerre de 9 ans, avec de l'anthrax, on est passés à un gouvernement mondial, les bébés sont produits par des machines, les gens sont classés en alpha, béta, gamma, delta, epsilon, ces derniers travaillent à la chaîne. Dieu est remplacé par Ford.
Bernard emmène Lenina voir une réserve d'indiens. Il ramène deux demi-indiens : John et sa mère Linda.
Que va t-il se passer quand ces "sauvages" seront au contact de la "civilisation" ?
IMPRESSIONS
1) STYLE
Ce livre est facile à lire, mais je n'aime pas être longtemps dessus. Assez souvent, l'auteur emploie le style télégraphique. Cela manque de "confort de lecture", je préfère un style lisse, qui coule de source.
2) FOND
L'histoire est originale, intéressante, dommage que le style...
Un essai philosophique à la fin, provoqué par le Sauvage devant le directeur Mustapha Menier, qui justifie qu'une partie de la science permette d'organiser la stabilité du monde avec un bonheur pour tous les hommes. Le Sauvage rétorque que le manque d'émotions fortes atténue le piment de la vie, et que ce bonheur est superficiel.
Ce débat n'est pas très bien présenté, mais la question est intéressante.
FIN
La fin est triste, et montre que les hommes de ce monde ont quand même des émotions vives, et même cruelles, puisque la vie d'un sauvage ne les laissent pas indifférents !
NB : En 2500, nous n'avons pas encore le téléphone portable, mais tout le monde se promène en taxicoptère.
Note : "bien", 3/5.... Et j'enchaîne sur "1984" et son Big Brother : il ne faut pas avoir la nausée pour lire ces deux livres !
Invité- Invité
Re: [Huxley, Aldous] Le meilleur des mondes
Lu il y a quelques temps déjà, je dois dire que je n'ai pas vraiment apprécié ma lecture.
J'aime assez les romans d'anticipation et de science-fiction mais alors là, j'ai trouvé les idées farfelues.
Moi aussi, on me l'avait présenté comme un grand classique du genre.
J'ai trouvé que c'était à la fois complètement irréaliste et souvent trop poussé au niveau scientifique, j'ai sauté des passages entiers.
J'aime assez les romans d'anticipation et de science-fiction mais alors là, j'ai trouvé les idées farfelues.
Moi aussi, on me l'avait présenté comme un grand classique du genre.
J'ai trouvé que c'était à la fois complètement irréaliste et souvent trop poussé au niveau scientifique, j'ai sauté des passages entiers.
Invité- Invité
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