[Morrison,Toni] Sula
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MORRISON Toni Sula
[Morrison,Toni] Sula
Editeur : Christian bourgeois
Pages : 189
Quatrième de couverture
Au cœur de l’Amérique profonde, deux petites filles noires s’inventent une autre vie, plus
riche, plus drôle, plus libre surtout que la dure réalité qui les entoure.
Ainsi lient-elles une amitié qu’elles veulent définitive. L’âge venant, Sula, la
rebelle, part rouler sa bosse, dans les grandes villes alors que Nel, la sage,
accomplit sa vocation de mère et d’épouse. Quarante ans après, elles font leurs
comptes, s’opposent et incarnent chacune à sa manière la farouche énergie de la
femme noire face aux hommes si vulnérables.
Mon avis
Ce livre me laisse une impression bizarre, je ne peux pas dire si j’ai aimé ou pas.
Normalement il parle du racisme, moi je n’ai pas trouvé à part peut être sur 2pages. Je trouve qu'il parle plus de la difficulté des femmes noires à élever des enfants sans père.
Ma note : 2/5
mamoun- Grand expert du forum
-
Nombre de messages : 1233
Age : 66
Localisation : vendée
Emploi/loisirs : retraitée
Genre littéraire préféré : policier, thriller, roman du terroir et roman contemporain
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Morrison,Toni] Sula
Pour ma part, j'ai beaucoup de mal avec l'écriture même de Toni Morisson qui au bout d'un moment m'insupporte.
Invité- Invité
Re: [Morrison,Toni] Sula
J'ai toujours voulu tester cette auteur...
Je vais d'abord voir ce qu'il y a à la bibliothèque avant de faire un achat je pense...
Merci pour ces avis!
Je vais d'abord voir ce qu'il y a à la bibliothèque avant de faire un achat je pense...
Merci pour ces avis!
Invité- Invité
Re: [Morrison,Toni] Sula
d'accord avec kenzy malone : je n'arrive pas à lire toni morrisson.
et pourtant je fais des efforts, j'en suis à mon 3ème livre d'elle !!! mais je pense que ce sera le dernier (même si le sujet de "sula" m'interpelle !)
et pourtant je fais des efforts, j'en suis à mon 3ème livre d'elle !!! mais je pense que ce sera le dernier (même si le sujet de "sula" m'interpelle !)
Invité- Invité
Re: [Morrison,Toni] Sula
C'est vrai qu'elle use et abuse de métaphores et d'images et il faut bien s'accrocher au début pour suivre. Du coup il y a beaucoup de digressions et on a du mal à suivre...
Je n'ai pas lu Sula mais j'ai trouvé Beloved plutôt intéressant en fin de compte et j'espère bien lire d'autres titres de cet auteur.
Je n'ai pas lu Sula mais j'ai trouvé Beloved plutôt intéressant en fin de compte et j'espère bien lire d'autres titres de cet auteur.
Invité- Invité
Re: [Morrison,Toni] Sula
Je n'ai lu qu'un seul titre de cette auteure "L'œil le plus bleu" il y a quelques années qui m'avait beaucoup plus. Surtout sur la condition des enfants noirs dans les années 50. Je relirais volontiers un autre de ses livres.
Invité- Invité
Re: [Morrison,Toni] Sula
C'est marrant ca parce que moi j'ai à peu près le même sentiment. J'avais essayé de lire Beloved et j'ai rapidement abandonné, je n'aime pas du tout son écriture, trop compliqué et ennuyeux, trop de métaphores qui ne mènent nulle part.
Sarfre- Grand expert du forum
-
Nombre de messages : 505
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Localisation : Metz
Emploi/loisirs : Informatique
Genre littéraire préféré : Romans classiques, contemporains; Sciences humaines; Fantasy; Policier, Thriller.
Date d'inscription : 14/01/2011
Re: [Morrison,Toni] Sula
Mon avis :
J'ai eu du mal à rédiger cet avis, et l'une des premières raisons est l'influence des autres lectures que j'ai effectuées juste avant ou juste après. Je reproche à certains livres de contenir trop de thèmes, trop de pistes narratives, et de ne pas avoir su les exploiter.
Rien de comparable dans l'oeuvre de Toni Morrison. Sula est un roman relativement bref, eu égard aux pavés que l'on rencontre régulièrement en librairie, pourtant il est extrêmement riche et par conséquent inclassable.
Sula raconte quatre-vingt années de la vie au Fond, aujourd'hui (en 1965) banlieue de Médallion. En tête des chapitres est notée l'année pendant laquelle le récit s'est déroulé. S'il commence en 1919, il remonte pourtant bien plus loin dans le passé, en 1895 notamment, année où Boyboy, mari d'Eva, est parti en la laissant seule avec ses trois enfants.
Sula est avant tout un roman de femmes - et non un roman féminin. Les femmes, dans ce roman, se montrent fortes, déterminées, capables de surmonter tous les obstacles, alors que les hommes, à de rares exceptions près, abandonnent très vite leurs responsabilités, se lamentent sur leur sort au lieu d'agir - ou du moins, d'essayer. A leur décharge, leur impossibilité de trouver du travail valorisant, voir du travail tout court - un blanc, même chétif, sera toujours préféré. A la décharge de Shadrack et de Plum, la guerre qu'ils ont faite, loin de leur pays et qui leur a fait perdre la raison.
Les superstitions et autres interprétations d'événements naturels prennent une grande place dans le récit, au point que, parfois, je me suis crue projetée dans un conte particulièrement cruel.
Je reviens aux femmes, et surtout aux deux familles qui se trouvent unies par l'amitié entre Sula et Nel. Sula, fille d'Hannah, petite-fille d'Eva. Nel, fille d'Hélène, petite-fille d'une prostituée créole. Nel est la réussite d'Hélène puisque, comme elle, elle s'est mariée, a eu des enfants, n'a jamais failli à ses devoirs. Sula semble être l'exacte opposée de Nel. Eva s'est démenée pour élever ses trois enfants. La violence marque sa lignée - et le feu, sans que j'ai ressenti dans cet élément les symboles qui lui sont associés. Sacrifice ? Peut-être. Purification ? Je n'y crois pas vraiment. Punition et folie ? Peut-être, encore une fois.
L'amitié qui unit Sula et Nel n'est pas plus facile à définir, tout comme il serait trop facile de poser un jugement manichéen sur leur comportement. Les notions de bien et de mal semblent leur être étrangères. La différence essentielle vient que Nel mène une existence conforme aux normes en vigueur et accepte d'avoir un destin ordinaire alors que Sula n'obéit qu'à ses propres exigences. Pourtant, Sula est le double de Nel, son indispensable complément, plus que ne l'a été son mari et si Nel continue seule son chemin, elle se rendra compte que la seule personne qui lui manque, la seule personne qui lui était indispensable est Sula.
J'ai eu du mal à rédiger cet avis, et l'une des premières raisons est l'influence des autres lectures que j'ai effectuées juste avant ou juste après. Je reproche à certains livres de contenir trop de thèmes, trop de pistes narratives, et de ne pas avoir su les exploiter.
Rien de comparable dans l'oeuvre de Toni Morrison. Sula est un roman relativement bref, eu égard aux pavés que l'on rencontre régulièrement en librairie, pourtant il est extrêmement riche et par conséquent inclassable.
Sula raconte quatre-vingt années de la vie au Fond, aujourd'hui (en 1965) banlieue de Médallion. En tête des chapitres est notée l'année pendant laquelle le récit s'est déroulé. S'il commence en 1919, il remonte pourtant bien plus loin dans le passé, en 1895 notamment, année où Boyboy, mari d'Eva, est parti en la laissant seule avec ses trois enfants.
Sula est avant tout un roman de femmes - et non un roman féminin. Les femmes, dans ce roman, se montrent fortes, déterminées, capables de surmonter tous les obstacles, alors que les hommes, à de rares exceptions près, abandonnent très vite leurs responsabilités, se lamentent sur leur sort au lieu d'agir - ou du moins, d'essayer. A leur décharge, leur impossibilité de trouver du travail valorisant, voir du travail tout court - un blanc, même chétif, sera toujours préféré. A la décharge de Shadrack et de Plum, la guerre qu'ils ont faite, loin de leur pays et qui leur a fait perdre la raison.
Les superstitions et autres interprétations d'événements naturels prennent une grande place dans le récit, au point que, parfois, je me suis crue projetée dans un conte particulièrement cruel.
Je reviens aux femmes, et surtout aux deux familles qui se trouvent unies par l'amitié entre Sula et Nel. Sula, fille d'Hannah, petite-fille d'Eva. Nel, fille d'Hélène, petite-fille d'une prostituée créole. Nel est la réussite d'Hélène puisque, comme elle, elle s'est mariée, a eu des enfants, n'a jamais failli à ses devoirs. Sula semble être l'exacte opposée de Nel. Eva s'est démenée pour élever ses trois enfants. La violence marque sa lignée - et le feu, sans que j'ai ressenti dans cet élément les symboles qui lui sont associés. Sacrifice ? Peut-être. Purification ? Je n'y crois pas vraiment. Punition et folie ? Peut-être, encore une fois.
L'amitié qui unit Sula et Nel n'est pas plus facile à définir, tout comme il serait trop facile de poser un jugement manichéen sur leur comportement. Les notions de bien et de mal semblent leur être étrangères. La différence essentielle vient que Nel mène une existence conforme aux normes en vigueur et accepte d'avoir un destin ordinaire alors que Sula n'obéit qu'à ses propres exigences. Pourtant, Sula est le double de Nel, son indispensable complément, plus que ne l'a été son mari et si Nel continue seule son chemin, elle se rendra compte que la seule personne qui lui manque, la seule personne qui lui était indispensable est Sula.
Sharon- Modérateur
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Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
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