[Diricq, Théo] Encore un jour sans massacre
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Encore un jour sans massacre
[Diricq, Théo] Encore un jour sans massacre
Journal d'un lycéen misanthrope
éd. Max Milo,, 2008
160 p.
Quatrième de couverture :
Artus est lycéen et il n'aime pas le monde morose dans lequel il vit. Ses camarades sont tartes, ses professeurs méritent qu'on leur envoie des tomates, sa famille est composée de légumes : personne n'échappe à sa morgue. Une pincée de douceur entre pourtant dans sa vie le jour où Lola s'assoit à côté de lui en classe... Parviendra-t-il à se défaire du dégoût qu'il ressent au plus profond de lui-même pour tout l'univers et au-delà ?
Dans la veine d'un Woody Allen, un premier roman écrit sous la forme d'un journal suivant le fil d'une année scolaire. Un portrait fidèle de la condition lycéenne, où, sous des dehors burlesques, chacun reconnaitra les siens.
Mon avis :
Il semblerait que ce roman fasse l'objet d'une (petite ) polémique sur la véritable identité de son auteur qui ne serait pas du tout un étudiant en droit mais plutôt un auteur célèbre qui se cache... Tout est-il que l'encre qui a noirci ces quelques 160 pages est d'excellente qualité. Les pensées de l'ado sont écrites dans le ton d'un gamin de l'âge voulu par l'auteur. Un ado lucide sur son époque, cynique, égoïste mais également fragile et déconnecté de son petit monde .
J'ai beaucoup ri en lisant ce journal d'une année scolaire. Artus a des réactions stupides de par son égoïsme et son âge mais il est attachant parce que faible et donc fragile. Il représente à lui tout seul l'ambivalence des ados mal dans leur peau qui s'appuient sur le cynisme . Il est bien plus que méchamment drôle. il est terriblement humain.
En s'épanchant, il nous dévoile toute une galerie de portraits dans lequel on n'a aucun mal à plaquer des visages de compagnons de lycée et du nôtre par la même occasion même si je mettrais un bémol à la "représentation fidèle de la condition lycéenne" de la quatrième.
Malheureusement , comme souvent dans ces cas-là, je trouve que la fin n'est pas à la hauteur du reste du récit; comme si l'auteur ne savait plus comment finir et qu'il lui fallait absolument une chute. Elle n'est pas mauvaise mais un peu faible à mon goût.
Note qui n'engage que mon humble subjectivité : 8/10
éd. Max Milo,, 2008
160 p.
Quatrième de couverture :
Artus est lycéen et il n'aime pas le monde morose dans lequel il vit. Ses camarades sont tartes, ses professeurs méritent qu'on leur envoie des tomates, sa famille est composée de légumes : personne n'échappe à sa morgue. Une pincée de douceur entre pourtant dans sa vie le jour où Lola s'assoit à côté de lui en classe... Parviendra-t-il à se défaire du dégoût qu'il ressent au plus profond de lui-même pour tout l'univers et au-delà ?
Dans la veine d'un Woody Allen, un premier roman écrit sous la forme d'un journal suivant le fil d'une année scolaire. Un portrait fidèle de la condition lycéenne, où, sous des dehors burlesques, chacun reconnaitra les siens.
Mon avis :
Il semblerait que ce roman fasse l'objet d'une (petite ) polémique sur la véritable identité de son auteur qui ne serait pas du tout un étudiant en droit mais plutôt un auteur célèbre qui se cache... Tout est-il que l'encre qui a noirci ces quelques 160 pages est d'excellente qualité. Les pensées de l'ado sont écrites dans le ton d'un gamin de l'âge voulu par l'auteur. Un ado lucide sur son époque, cynique, égoïste mais également fragile et déconnecté de son petit monde .
J'ai beaucoup ri en lisant ce journal d'une année scolaire. Artus a des réactions stupides de par son égoïsme et son âge mais il est attachant parce que faible et donc fragile. Il représente à lui tout seul l'ambivalence des ados mal dans leur peau qui s'appuient sur le cynisme . Il est bien plus que méchamment drôle. il est terriblement humain.
En s'épanchant, il nous dévoile toute une galerie de portraits dans lequel on n'a aucun mal à plaquer des visages de compagnons de lycée et du nôtre par la même occasion même si je mettrais un bémol à la "représentation fidèle de la condition lycéenne" de la quatrième.
Malheureusement , comme souvent dans ces cas-là, je trouve que la fin n'est pas à la hauteur du reste du récit; comme si l'auteur ne savait plus comment finir et qu'il lui fallait absolument une chute. Elle n'est pas mauvaise mais un peu faible à mon goût.
Note qui n'engage que mon humble subjectivité : 8/10
Invité- Invité
Re: [Diricq, Théo] Encore un jour sans massacre
J'ai entendu parler de ce livre sur ce forum. Il n'y avait pas d'avis, juste le titre, mais ça m'a suffit pour le commander. Je ne pouvais pas résister à ce titre provocateur, étant friande de cynisme et d'humour noir. Et puis, un journal écrit par un misanthrope ne pouvait être que drôle!
On suit donc la vie et les pensées d'Arthus, le temps d'une année scolaire. Comme tout bon misanthrope, il n'aime pas grand chose et pas grand monde à part lui-même. Il dénigre tout et tout le monde, son entourage est stupide, ses professeurs manquent cruellement d'intellect, rien n'est assez bien pour lui, et personne ne comprend sa suprématie. Ses réflexions sont jubilatoires et font sourire. Et puis l'impensable se produit : Arthus tombe amoureux. Il se met à aimer une autre personne que lui-même, tout en détestant ce qui lui arrive. On ne change pas un misanthrope aussi facilement, alors il se met à détester encore plus ceux qui osent s'approcher de Lola.
Avec ce premier roman écrit à 17 ans, Théo Diricq nous replonge dans l'univers du lycée, ça m'a rappelé beaucoup de souvenirs. C'est drôle et pertinent. On sent que l'auteur est jeune mais c'est un début très prometteur. La forme choisie est vraiment bien adaptée à l'histoire. On plonge dans l'esprit d'un adolescent misanthrope, on essaie de comprendre le fil de ses pensées ainsi que ses réactions. On le voit changer de mois en mois, ou pas... Et la fin est en adéquation totale avec le reste du roman, je la trouve vraiment parfaite.
On suit donc la vie et les pensées d'Arthus, le temps d'une année scolaire. Comme tout bon misanthrope, il n'aime pas grand chose et pas grand monde à part lui-même. Il dénigre tout et tout le monde, son entourage est stupide, ses professeurs manquent cruellement d'intellect, rien n'est assez bien pour lui, et personne ne comprend sa suprématie. Ses réflexions sont jubilatoires et font sourire. Et puis l'impensable se produit : Arthus tombe amoureux. Il se met à aimer une autre personne que lui-même, tout en détestant ce qui lui arrive. On ne change pas un misanthrope aussi facilement, alors il se met à détester encore plus ceux qui osent s'approcher de Lola.
Avec ce premier roman écrit à 17 ans, Théo Diricq nous replonge dans l'univers du lycée, ça m'a rappelé beaucoup de souvenirs. C'est drôle et pertinent. On sent que l'auteur est jeune mais c'est un début très prometteur. La forme choisie est vraiment bien adaptée à l'histoire. On plonge dans l'esprit d'un adolescent misanthrope, on essaie de comprendre le fil de ses pensées ainsi que ses réactions. On le voit changer de mois en mois, ou pas... Et la fin est en adéquation totale avec le reste du roman, je la trouve vraiment parfaite.
Invité- Invité
Re: [Diricq, Théo] Encore un jour sans massacre
Noté, les citations que tu as relevées, Mya Rosa m'ont finalement convaincue!
Invité- Invité
Re: [Diricq, Théo] Encore un jour sans massacre
J'ai été attirée par le titre de ce roman, mais encore plus par la citation suivante, qu'un(e) membre avait mis dans la rubrique citation: "Je déteste le sport, parce que c'est la glorification du vide. Et on voudrait nous faire croire que c'est porteur de valeurs, & même d'une "philosophie", alors que c'est la seule discipline, avec peut-être la guerre, qui réunit des dizaines de milliers de personne décidant d'être stupides au même moment." J'ai aimé ce côté provocateur, anticonformiste, de celui qui n'a pas peur de dire ce qu'il pense & se fiche des idées préconçues.
Mais... paradoxe. Ce livre m'a fait rire à certains moments, j'ai trouvé certaines phrases particulièrement réalistes mais j'en attendais plus. A vrai dire, je ne m'attendais pas vraiment à un roman assez concentré sur la vie adolescente, sur ce qui se passe au lycée... Je m'attendais à un lycéen plutôt mature qui réfléchissait sur la société. Ce n'est pas vraiment ça. Que ce soit l'épisode où Artus complote pour qu'Etienne rompe avec Moana où celui où il reproche à Lola sa nullité en sport (n'avait-il pas dit qu'il s'en fichait? Ou alors s'en fiche-t-il mais se croit-il obligé de faire semblant?), Artus ne réagit pas forcément de manière très mature & il semble contradictoire. Certes, la condition lycéenne y est parfaitement dépeinte, même si l'auteur utilise pour cela les stéréotypes. Ce n'est pas ce à quoi je m'étais attendue, mais pourquoi pas. Finalement, je ne sais pas trop quoi penser de ce roman & je reste un peu sur ma faim.
Mais... paradoxe. Ce livre m'a fait rire à certains moments, j'ai trouvé certaines phrases particulièrement réalistes mais j'en attendais plus. A vrai dire, je ne m'attendais pas vraiment à un roman assez concentré sur la vie adolescente, sur ce qui se passe au lycée... Je m'attendais à un lycéen plutôt mature qui réfléchissait sur la société. Ce n'est pas vraiment ça. Que ce soit l'épisode où Artus complote pour qu'Etienne rompe avec Moana où celui où il reproche à Lola sa nullité en sport (n'avait-il pas dit qu'il s'en fichait? Ou alors s'en fiche-t-il mais se croit-il obligé de faire semblant?), Artus ne réagit pas forcément de manière très mature & il semble contradictoire. Certes, la condition lycéenne y est parfaitement dépeinte, même si l'auteur utilise pour cela les stéréotypes. Ce n'est pas ce à quoi je m'étais attendue, mais pourquoi pas. Finalement, je ne sais pas trop quoi penser de ce roman & je reste un peu sur ma faim.
Mounain- Grand expert du forum
-
Nombre de messages : 1165
Age : 32
Localisation : 51
Emploi/loisirs : professeure de français
Genre littéraire préféré : tout ce qui me tombe sous la main
Date d'inscription : 23/04/2009
Re: [Diricq, Théo] Encore un jour sans massacre
Je me le note.
audreyzaz- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 3345
Age : 38
Localisation : Région parisienne (92)
Genre littéraire préféré : Un peu de tout
Date d'inscription : 03/06/2008
Re: [Diricq, Théo] Encore un jour sans massacre
A la lecture du résumé et de vos avis, j'ai l'impression que c'est le genre de narrateur qui va me faire rire autant qu'il m'énerve. J'ai vraiment un problème avec les narrateurs que je n'aime pas .
Invité- Invité
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