[Ndiaye, Marie] Trois femmes puissantes
+5
LOUBHI 49
Cassiopée
BESMAR
Sharon
Astazie
9 participants
Page 1 sur 1
Votre avis
[Ndiaye, Marie] Trois femmes puissantes
Titre : Trois femmes puissantes
Auteur : Marie Ndiaye
Nombre de pages : 320
Editeur : Gallimard
Résumé :
Trois récits, trois femmes qui disent non. Elles s'appellent Norah, Fanta et Khady Demba. Chacune se bat pour préserver sa dignité contre les humiliations que la vie lui inflige avec une obstination méthodique et incompréhensible.
L'art de Marie Ndiaye apparaît ici dans toute sa singularité et son mystère. La force de son écriture tient à son apparente douceur, aux lentes circonvolutions qui entraînent le lecteur sous le glacis d'une prose impeccable et raffinée, dans les méandres d'une conscience livrée à la pure violence des sentiments."
Mon avis :
Il s'agit du portait successif de trois femmes que la vie a malmenées.
Norah a 38 ans. Elle est avocate. Elle rend visite à son père qui a requis sa présence au Sénégal. Dès les premières pages, le style descriptif, les phrases étirées, le texte parfois traînant, très enveloppant de l'auteur, nous plonge dans l'ambiance moite, poisseuse, presque écœurante du cadre de ce personnage vieillissant. Ancien directeur d'un village de vacances, il est aux yeux de Norah un homme orgueilleux, fier de sa réussite. C'est le père de Sony, 35 ans et de quatre filles dont deux fillettes d'un second mariage. Norah entretient avec lui des relations distantes. Elle vit à Paris, à la Goutte d'or avec sa fille Lucie, son compagnon Jakob et Grete la fille de Jakob. Elle éprouve un vague sentiment de rancœur à l'égard de son père qui avait quitté sa mère lorsqu'elle avait huit ans, emmenant avec lui son petit frère Sony alors âgé de cinq ans et les abandonnant avec sa sœur aîné aux difficultés et aux problèmes d'argent...
Le second portrait est celui de Fanta. Elle est connue à travers le prisme de son mari, Rudy Descas, très épris d'elle. Au deuxième chapitre, l'auteur se met une journée dans la peau de cet homme de 43 ans, ancien professeur de lettres médiévales à Dakar, revenu s'installer avec Fanta et leur fils Djibril en Gironde, sa province natale, auprès de sa mère mystique. Installée dans une vie morne et sans attrait, exilée, seule et malheureuse, Fanta se détourne de lui et se montre glaciale. Il est aussi rejeté par son fils, témoin de sa dégradation, "de l'anéantissement du travail effectué pour devenir un homme estimable et aimé". Il règne un climat délétère où se mèlent défiance, rancune et morosité. Rudy est envahi par ses difficultés de couple et risque d'être renvoyé de l'emploi qu'il occupe depuis quatre ans. Il est jaloux de la réussite des autres, et cherche à contenir en lui "l'insidieuse progression du mensonge et du crime, du plaisir mauvais de la déraison."
Le troisième portrait est celui de Khady Demba. Elle vit chez les parents et les sœurs de son mari qui la chassent après sa mort et l'envoient en France, munie de quelques billets, chez leur cousine Fanta. Dans la rue un homme l'attend et la conduit, à plusieurs heures de là, dans un lieu qu'elle ne connaît pas, du côté de la mer. Elle est sensée embarquer mais s'y refuse. Elle rencontre Lamine, un jeune homme d'une vingtaine d'années, qui cherche aussi à gagner l'Europe en camion. Il s'agit du récit de son voyage en plein désert.
Ce chapitre est poignant. Tout dans ce roman est décrit avec finesse et précision, les lieux, les odeurs, les pensées, les personnages, les trajets qu'ils empruntent, leurs humeurs et leurs états d'âme. Rien n'échappe à la plume de l'auteur.
Auteur : Marie Ndiaye
Nombre de pages : 320
Editeur : Gallimard
Résumé :
Trois récits, trois femmes qui disent non. Elles s'appellent Norah, Fanta et Khady Demba. Chacune se bat pour préserver sa dignité contre les humiliations que la vie lui inflige avec une obstination méthodique et incompréhensible.
L'art de Marie Ndiaye apparaît ici dans toute sa singularité et son mystère. La force de son écriture tient à son apparente douceur, aux lentes circonvolutions qui entraînent le lecteur sous le glacis d'une prose impeccable et raffinée, dans les méandres d'une conscience livrée à la pure violence des sentiments."
Mon avis :
Il s'agit du portait successif de trois femmes que la vie a malmenées.
Norah a 38 ans. Elle est avocate. Elle rend visite à son père qui a requis sa présence au Sénégal. Dès les premières pages, le style descriptif, les phrases étirées, le texte parfois traînant, très enveloppant de l'auteur, nous plonge dans l'ambiance moite, poisseuse, presque écœurante du cadre de ce personnage vieillissant. Ancien directeur d'un village de vacances, il est aux yeux de Norah un homme orgueilleux, fier de sa réussite. C'est le père de Sony, 35 ans et de quatre filles dont deux fillettes d'un second mariage. Norah entretient avec lui des relations distantes. Elle vit à Paris, à la Goutte d'or avec sa fille Lucie, son compagnon Jakob et Grete la fille de Jakob. Elle éprouve un vague sentiment de rancœur à l'égard de son père qui avait quitté sa mère lorsqu'elle avait huit ans, emmenant avec lui son petit frère Sony alors âgé de cinq ans et les abandonnant avec sa sœur aîné aux difficultés et aux problèmes d'argent...
Le second portrait est celui de Fanta. Elle est connue à travers le prisme de son mari, Rudy Descas, très épris d'elle. Au deuxième chapitre, l'auteur se met une journée dans la peau de cet homme de 43 ans, ancien professeur de lettres médiévales à Dakar, revenu s'installer avec Fanta et leur fils Djibril en Gironde, sa province natale, auprès de sa mère mystique. Installée dans une vie morne et sans attrait, exilée, seule et malheureuse, Fanta se détourne de lui et se montre glaciale. Il est aussi rejeté par son fils, témoin de sa dégradation, "de l'anéantissement du travail effectué pour devenir un homme estimable et aimé". Il règne un climat délétère où se mèlent défiance, rancune et morosité. Rudy est envahi par ses difficultés de couple et risque d'être renvoyé de l'emploi qu'il occupe depuis quatre ans. Il est jaloux de la réussite des autres, et cherche à contenir en lui "l'insidieuse progression du mensonge et du crime, du plaisir mauvais de la déraison."
Le troisième portrait est celui de Khady Demba. Elle vit chez les parents et les sœurs de son mari qui la chassent après sa mort et l'envoient en France, munie de quelques billets, chez leur cousine Fanta. Dans la rue un homme l'attend et la conduit, à plusieurs heures de là, dans un lieu qu'elle ne connaît pas, du côté de la mer. Elle est sensée embarquer mais s'y refuse. Elle rencontre Lamine, un jeune homme d'une vingtaine d'années, qui cherche aussi à gagner l'Europe en camion. Il s'agit du récit de son voyage en plein désert.
Ce chapitre est poignant. Tout dans ce roman est décrit avec finesse et précision, les lieux, les odeurs, les pensées, les personnages, les trajets qu'ils empruntent, leurs humeurs et leurs états d'âme. Rien n'échappe à la plume de l'auteur.
Dernière édition par Cassiopée le Dim 23 Nov 2014 - 20:59, édité 2 fois (Raison : Correction titre et ajout du sondage)
Invité- Invité
Re: [Ndiaye, Marie] Trois femmes puissantes
merci pour la présentation de ce livre
ce livre doit être asse dur non ?
ce livre doit être asse dur non ?
Invité- Invité
Re: [Ndiaye, Marie] Trois femmes puissantes
les trois histoires le sont en tout cas, c'est un combat contre les humiliations que la vie impose à ces trois femmes
Invité- Invité
Re: [Ndiaye, Marie] Trois femmes puissantes
C est mon prochain livre... Ça a l air d' être de poignantes histoires...
Invité- Invité
Re: [Ndiaye, Marie] Trois femmes puissantes
Que dire de ce livre ?
Pour moi, il ne s'agit pas d'un roman, mais de nouvelles. Trois histoires de femmes, plus exactement ,je dirais de deux femmes et d'un homme, il parle de lui, de la jalousie qu'il éprouve par rapport à ceux qui ont réussi..
Un fil conducteur dans ce livre, la violence infligée aux femmes, elle est partout.
Pour moi, il ne s'agit pas d'un roman, mais de nouvelles. Trois histoires de femmes, plus exactement ,je dirais de deux femmes et d'un homme, il parle de lui, de la jalousie qu'il éprouve par rapport à ceux qui ont réussi..
Un fil conducteur dans ce livre, la violence infligée aux femmes, elle est partout.
Re: [Ndiaye, Marie] Trois femmes puissantes
Je l'ai lu dès sa sortie. Je n'ai pas aimé du tout. La trame, les histoires, le style... rien de rien ; j'ai abandonné avant la fin. Ce qui est très rare de ma part....
Invité- Invité
Re: [Ndiaye, Marie] Trois femmes puissantes
J'ai moyennement apprécié ce livre.
Ces femmes au destin pourtant poignant n'ont pas réussi à m'émouvoir. Est-ce dû au mode de narration qui met une certaine distance entre les personnages et le lecteur, en particulier dans le 2ème récit où le destin de Fanta se devine au travers des réflexions de son mari ?
J'ai également été gênée par le style avec des phrases que j'ai dû relire plusieurs fois pour en comprendre le sens.
Ces femmes au destin pourtant poignant n'ont pas réussi à m'émouvoir. Est-ce dû au mode de narration qui met une certaine distance entre les personnages et le lecteur, en particulier dans le 2ème récit où le destin de Fanta se devine au travers des réflexions de son mari ?
J'ai également été gênée par le style avec des phrases que j'ai dû relire plusieurs fois pour en comprendre le sens.
Invité- Invité
Re: [Ndiaye, Marie] Trois femmes puissantes
Je suis en train de le lire, j'ai fini la deuxième nouvelle (moi aussi je considère que ce n'est pas un roman mais trois nouvelles réunies par un fil conducteur) et je dois dire que je fais des efforts pour parvenir à le terminer.
Sharon- Modérateur
-
Nombre de messages : 13263
Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Ndiaye, Marie] Trois femmes puissantes
Je suis comme vous ! je n'ai pas accroché sur l'histoire, j'ai trouvé le récit très confus et décousu. Je ne l'ai pas aimé !
BESMAR- Grand expert du forum
-
Nombre de messages : 1204
Age : 60
Localisation : Au Quebec
Emploi/loisirs : agente de gestion du personnel en invalidité- loisirs : lecture, rénovations-bricolage-décoration.
Genre littéraire préféré : Policiers (PD James, Connelly,Reich), romans historiques, aventure, tres peu de fiction sinon toute lecture m'interesse !!mon coup de coeur actuel est "L'Élégance du Hérisson" de Mureil Barberry
Date d'inscription : 18/07/2010
Re: [Ndiaye, Marie] Trois femmes puissantes
Mon avis :
J’ai eu beaucoup de mal à lire ce livre. Je ne le qualifierai pas de romans, mais plutôt du regroupement de trois longues nouvelles. Leur point commun est la violence faite aux femmes. Violence physique ? Non, violence morale. J’ai cherché d’autres liens entre les nouvelles, j’ai parfois eu le sentiment d’en trouver (des lieux, des noms), mais ce n’était pas le cas.
Norah semble avoir pris son destin en main : elle est avocate, elle a une fille. Pourtant, elle ne s’est pas libérée de son passé. Si elle regagne sa dignité, ce n’est qu’à la fin de la nouvelle, après avoir subi de nombreuses humiliations, y compris devant sa fille et son compagnon.
La seconde nouvelle est sans doute la plus insoutenable, car elle est racontée du point de vue du bourreau qui ne se considère pas comme tel, mais comme une victime. S'il l'est, c'est de sa colère et de sa jalousie, incontrôlables tous les deux. En creux, se dessine le destin sacrifié de Fanta, le harcèlement moral dont elle est victime.
La troisième nouvelle montre une jeune femme à la fois résignée et combattive. Les épreuves n'ont pas entamé sa liberté - toute spirituelle, hélas.
Je reconnais néanmoins que la langue est dense, riche, poétique et que les états d'âme des protagonistes sont analysés de manière très fouillés. Elle n’en rend le récit que plus amer.
J’ai eu beaucoup de mal à lire ce livre. Je ne le qualifierai pas de romans, mais plutôt du regroupement de trois longues nouvelles. Leur point commun est la violence faite aux femmes. Violence physique ? Non, violence morale. J’ai cherché d’autres liens entre les nouvelles, j’ai parfois eu le sentiment d’en trouver (des lieux, des noms), mais ce n’était pas le cas.
Norah semble avoir pris son destin en main : elle est avocate, elle a une fille. Pourtant, elle ne s’est pas libérée de son passé. Si elle regagne sa dignité, ce n’est qu’à la fin de la nouvelle, après avoir subi de nombreuses humiliations, y compris devant sa fille et son compagnon.
La seconde nouvelle est sans doute la plus insoutenable, car elle est racontée du point de vue du bourreau qui ne se considère pas comme tel, mais comme une victime. S'il l'est, c'est de sa colère et de sa jalousie, incontrôlables tous les deux. En creux, se dessine le destin sacrifié de Fanta, le harcèlement moral dont elle est victime.
La troisième nouvelle montre une jeune femme à la fois résignée et combattive. Les épreuves n'ont pas entamé sa liberté - toute spirituelle, hélas.
Je reconnais néanmoins que la langue est dense, riche, poétique et que les états d'âme des protagonistes sont analysés de manière très fouillés. Elle n’en rend le récit que plus amer.
Sharon- Modérateur
-
Nombre de messages : 13263
Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Ndiaye, Marie] Trois femmes puissantes
Ce livre...
Bof, du mal à le lire. Peut-être un style trop dense, pour des histoires qui s'étirent ? J'y ai pourtant retrouvé des points connus de ma vie africaines, mais je n'ai pas accroché du tout...
Renseignements pris, ici, aucunes des 5 qui s'y sont mises ne l'a fini (5 grand-mères, milieu médical ou artistique)
Bof, du mal à le lire. Peut-être un style trop dense, pour des histoires qui s'étirent ? J'y ai pourtant retrouvé des points connus de ma vie africaines, mais je n'ai pas accroché du tout...
Renseignements pris, ici, aucunes des 5 qui s'y sont mises ne l'a fini (5 grand-mères, milieu médical ou artistique)
Invité- Invité
Re: [Ndiaye, Marie] Trois femmes puissantes
Je précise que j'ai fractionné ma lecture, une nouvelle par nouvelle, car l'écriture est trop dense - après tout, la deuxième nouvelle ne dure qu'une journée.
Sharon- Modérateur
-
Nombre de messages : 13263
Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Ndiaye, Marie] Trois femmes puissantes
Moi non plus, je n'ai pas apprécié ce livre. Trop de... "lentes circonvolutions qui entraînent le lecteur sous le glacis d'une prose impeccable et raffinée". ça parle beaucoup, les phrases font des kilomètres, mais finalement, ça ne dit pas grand chose. J'ai eu l'impression que le manque de fond tentait d'être camouflé par l'abondance de forme. Je veux bien faire l'effort de défricher le style (d'ailleurs, je l'ai fait !) mais quand presque rien ne se trouve dessous, et bien... je suis déçu.
Invité- Invité
Re: [Ndiaye, Marie] Trois femmes puissantes
Mon avis :
Je ne serais pas allée spontanément vers ce livre si une amie ne me l’avait pas prêté pour que nous puissions comparer nos avis. La lecture n’a été ni ardue, ni « détendante ». Je n’ai pas pris beaucoup de plaisir à lire cet ouvrage et il ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Je reconnais la qualité d’écriture, la description fine des sentiments, l’analyse profonde des situations mais cela ne m’a pas emballée outre mesure.
Trois chapitres représentant chacun une nouvelle terminée par quelques lignes appelées
« contrepoint ». Pourquoi contrepoint ? Le contrepoint étant une superposition, Marie Ndiaye veut-elle nous faire oublier ce qui a été lu précédemment pour que nous gardions en mémoire uniquement la conclusion, comme si, posée sur la narration principale, elle venait à l’effacer ?
Ces histoires de femmes humiliées, mal aimées mais qui luttent ne m’ont pas beaucoup émue et je suis déçue. En lisant la quatrième de couverture, je m’attendais à être touchée dans mon cœur de femme, il n’en a rien été. Peut-être n’étais-je pas prête à lire ce livre à ce moment là ? Je suis restée en dehors, spectatrice…
Je ne regrette pas ma lecture, cela m’aura permis de me faire une opinion mais ce sera tout.
Je ne serais pas allée spontanément vers ce livre si une amie ne me l’avait pas prêté pour que nous puissions comparer nos avis. La lecture n’a été ni ardue, ni « détendante ». Je n’ai pas pris beaucoup de plaisir à lire cet ouvrage et il ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Je reconnais la qualité d’écriture, la description fine des sentiments, l’analyse profonde des situations mais cela ne m’a pas emballée outre mesure.
Trois chapitres représentant chacun une nouvelle terminée par quelques lignes appelées
« contrepoint ». Pourquoi contrepoint ? Le contrepoint étant une superposition, Marie Ndiaye veut-elle nous faire oublier ce qui a été lu précédemment pour que nous gardions en mémoire uniquement la conclusion, comme si, posée sur la narration principale, elle venait à l’effacer ?
Ces histoires de femmes humiliées, mal aimées mais qui luttent ne m’ont pas beaucoup émue et je suis déçue. En lisant la quatrième de couverture, je m’attendais à être touchée dans mon cœur de femme, il n’en a rien été. Peut-être n’étais-je pas prête à lire ce livre à ce moment là ? Je suis restée en dehors, spectatrice…
Je ne regrette pas ma lecture, cela m’aura permis de me faire une opinion mais ce sera tout.
Cassiopée- Admin
-
Nombre de messages : 16860
Localisation : Saint Etienne
Emploi/loisirs : enseignante
Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Ndiaye, Marie] Trois femmes puissantes
Je voudrais te dire bonne lecture Loubhi, mais sincèrement, elle ne fut pas très agréable.
Je crois que si je n'avais pas fixé mes impressions sur le moment, je ne me souviendrais même pas que je l'ai lu.
Je crois que si je n'avais pas fixé mes impressions sur le moment, je ne me souviendrais même pas que je l'ai lu.
Sharon- Modérateur
-
Nombre de messages : 13263
Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Ndiaye, Marie] Trois femmes puissantes
Ce livre m'avait été offert à Noël dernier mais pas encore lu... jene sais pas, il ne m'attirait pas beaucoup. C'est l'occasion de le lire pour vous donner mon avis, alors!!
Re: [Ndiaye, Marie] Trois femmes puissantes
Dans le résumé, je lis « trois femmes qui disent non », je n’ai pas vu qu’elles refusaient, enfin je devrais le dire au singulier car je n’ai lu que le premier récit en entier.
Ce premier récit m’a beaucoup plu, je regrette qu’il finisse si tôt, j’aurai aimé une histoire plus étoffée et qui aille plus loin.
Le 2° ne m’a pas du tout accroché, je l’ai trouvé brouillon, comme le 1°, au départ on a du mal à s’y retrouver, mais peu à peu, cela s’éclairci ; dans cette 2° histoire, ce n’est pas le cas, j’ai vite commencé à m’y ennuyé puis abandonné.
Ce premier récit m’a beaucoup plu, je regrette qu’il finisse si tôt, j’aurai aimé une histoire plus étoffée et qui aille plus loin.
Le 2° ne m’a pas du tout accroché, je l’ai trouvé brouillon, comme le 1°, au départ on a du mal à s’y retrouver, mais peu à peu, cela s’éclairci ; dans cette 2° histoire, ce n’est pas le cas, j’ai vite commencé à m’y ennuyé puis abandonné.
Re: [Ndiaye, Marie] Trois femmes puissantes
Je vais être très dure avec ce livre mais je n'ai pas aimé du tout :
- le style : cette façon d'écrire ne me touche pas. Il me donne l'impression que l'auteur cherche "un snobisme littéraire" qui en définitive n'apporte rien à l'histoire et rend sa lecture confuse. Cette écriture crée de la distance entre son auteur et le lecteur.
L'histoire : déçue car il y a vraiment matière à créer un roman poignant, l'idée et là, mais elle n'arrive pas à toucher sa cible. Trop confus. On voit les protagonistes de loin, ils ne nous imprègnent pas.
Il y avait peu être de ma part une trop grosse attente sur ce livre, peut-être que si je l'avais découvert par hasard, je l'aurais abordé différemment.
Ma plus grosse déception reste ce sentiment qu'il y avait la possibilité et la matière de faire un chef d'œuvre, mais que Marie N'Dyaye est passée à côté.
- le style : cette façon d'écrire ne me touche pas. Il me donne l'impression que l'auteur cherche "un snobisme littéraire" qui en définitive n'apporte rien à l'histoire et rend sa lecture confuse. Cette écriture crée de la distance entre son auteur et le lecteur.
L'histoire : déçue car il y a vraiment matière à créer un roman poignant, l'idée et là, mais elle n'arrive pas à toucher sa cible. Trop confus. On voit les protagonistes de loin, ils ne nous imprègnent pas.
Il y avait peu être de ma part une trop grosse attente sur ce livre, peut-être que si je l'avais découvert par hasard, je l'aurais abordé différemment.
Ma plus grosse déception reste ce sentiment qu'il y avait la possibilité et la matière de faire un chef d'œuvre, mais que Marie N'Dyaye est passée à côté.
Invité- Invité
Re: [Ndiaye, Marie] Trois femmes puissantes
En recherchant des avis sur ce livre, je ne pensais pas trouver autant de négatifs, j'ai bien aimé ce livre, il m'a justement séduit par son âpreté. Un livre qui se démarque des autres en ne tombant pas dans le larmoyant alors que les histoires sont très poignantes.
Marie N'Diaye décrit tellement bien les sentiments intérieurs de ces Trois femmes, cette Afrique dont on entend pas tellement parler, je trouve que beaucoup de thèmes très intéressants sont abordés sur la souffrance, la désillusion et comment l'ont en survit.
Néanmoins, je partage vos avis sur l'écriture qui a été difficile à comprendre au début, je m'y suis reprise à plusieurs fois avant d'entrer dans l'histoire mais à la fin du livre je me suis dit que cela valait vraiment le coup.
Je pense également que la première histoire de Norah aurait pu devenir un roman à elle toute seule et j'ai été déçue de "l'abandonner" au moment même où elle reprenait sa vie en main.
Peut-être qu'un peu plus de lumière et d'espoir dans ce roman auraient conquis plus de personnes mais ce n'est pas essentiel pour être un bon livre.
Marie N'Diaye décrit tellement bien les sentiments intérieurs de ces Trois femmes, cette Afrique dont on entend pas tellement parler, je trouve que beaucoup de thèmes très intéressants sont abordés sur la souffrance, la désillusion et comment l'ont en survit.
Néanmoins, je partage vos avis sur l'écriture qui a été difficile à comprendre au début, je m'y suis reprise à plusieurs fois avant d'entrer dans l'histoire mais à la fin du livre je me suis dit que cela valait vraiment le coup.
Je pense également que la première histoire de Norah aurait pu devenir un roman à elle toute seule et j'ai été déçue de "l'abandonner" au moment même où elle reprenait sa vie en main.
Peut-être qu'un peu plus de lumière et d'espoir dans ce roman auraient conquis plus de personnes mais ce n'est pas essentiel pour être un bon livre.
Invité- Invité
Re: [Ndiaye, Marie] Trois femmes puissantes
Je l'ai lu ou plutot j'ai essayé de le lire mais je n'ai pas du tout accroché à partir de la 2eme nouvelle. Style assez particulier, je n'ai pas trouvé de fil conducteur. Une déception pour moi.
Françoise- Membre connaisseur
-
Nombre de messages : 312
Age : 54
Localisation : 69
Emploi/loisirs : bénévole dans une bibliothèque
Genre littéraire préféré : romans, biographie, sciences sociales, polars
Date d'inscription : 24/08/2012
Re: [Ndiaye, Marie] Trois femmes puissantes
Trois femmes puissantes est le deuxième livre de Marie Ndiaye que je lis, plus de cinq ans après Mon cœur à l'étroit qui m'avait laissé une impression de virtuosité et de profond malaise. Difficile de savoir ce qui m'a poussée à revenir vers cette auteure ... Je crois que j'étais curieuse de savoir ce qui se cachait derrière cette notion de puissance.
Les héroïnes de ces trois portraits sont des femmes, africaines ou métisses. De la deuxième on saura assez peu de choses car c'est à travers le regard de son mari qu'elle nous est présenté, et le moins qu'on puisse dire est qu'il a une perception biaisée de la réalité. La première, Norah, vit en France où elle est avocate et mère d'une famille recomposée qu'elle tient à bout de bras. La troisième, Khady, est une jeune veuve que la famille de son mari envoie sur la route de la France, espérant qu'elle enverra quelque argent.
Khady, seule, ignorante et démunie, semble a priori à des années-lumière du pouvoir. Le récit de son périple est la partie la plus dure du livre. Pourtant elle développe une grande résistance, une solidité qui s'appuie sur la certitude d'être une personne digne, elle-même, Khady Demba. C'est ce même sentiment que doivent trouver ou retrouver les deux autres héroïnes pour se libérer des poids qui les entravent. Serait-ce cela, la puissance ? La conscience de son identité et de sa propre dignité, plutôt que la situation, les diplômes, les enfants, le mariage ?
J'ai aimé ces questions, ces personnages et j'ai été un peu frustrée de les abandonner dès le début du chemin qu'elles entament seules et libres.
Les héroïnes de ces trois portraits sont des femmes, africaines ou métisses. De la deuxième on saura assez peu de choses car c'est à travers le regard de son mari qu'elle nous est présenté, et le moins qu'on puisse dire est qu'il a une perception biaisée de la réalité. La première, Norah, vit en France où elle est avocate et mère d'une famille recomposée qu'elle tient à bout de bras. La troisième, Khady, est une jeune veuve que la famille de son mari envoie sur la route de la France, espérant qu'elle enverra quelque argent.
Khady, seule, ignorante et démunie, semble a priori à des années-lumière du pouvoir. Le récit de son périple est la partie la plus dure du livre. Pourtant elle développe une grande résistance, une solidité qui s'appuie sur la certitude d'être une personne digne, elle-même, Khady Demba. C'est ce même sentiment que doivent trouver ou retrouver les deux autres héroïnes pour se libérer des poids qui les entravent. Serait-ce cela, la puissance ? La conscience de son identité et de sa propre dignité, plutôt que la situation, les diplômes, les enfants, le mariage ?
J'ai aimé ces questions, ces personnages et j'ai été un peu frustrée de les abandonner dès le début du chemin qu'elles entament seules et libres.
Re: [Ndiaye, Marie] Trois femmes puissantes
Pour vos avis, peut-être un peu difficile pour moi, à réfléchir
Invité- Invité
Sujets similaires
» [Cario, Daniel] Trois femmes en noir
» [Ndiaye, Marie] Ladivine
» [Ndiaye, Marie] La vengeance m'appartient
» [Ndiaye, Marie] Rosie Carpe
» [Haigh, Jennifer] Trois femmes.
» [Ndiaye, Marie] Ladivine
» [Ndiaye, Marie] La vengeance m'appartient
» [Ndiaye, Marie] Rosie Carpe
» [Haigh, Jennifer] Trois femmes.
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum