[Majan, Raphaël] L'apprentissage
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[Majan, Raphaël] L'apprentissage
L'apprentissage
de Raphaël Majan
Eds POL(avril 2004)
201 pages
Résumé: (chapitre)
Vocation tardive : c'est à cinquante ans que le commissaire "Liberty" Wallance fait ses débuts dans la singulière carrière de serial killer au service de la sécurité. Il y montre d'emblée d'excellentes dispositions ainsi que la volonté, en bon lecteur de Proust, de rattraper le temps perdu. Hommes et femmes, jeunes et vieux, ceux qui le côtoient finissent aussi bien au cimetière qu'en prison. Quand il viole, les deux sexes passent à la casserole. Puisqu'il travaille pour la justice, n'est-il pas logique que Liberty tâche de réserver un sort égal à chacune de ses victimes ?
Mon avis:
Le livre commence ainsi
"Nom : Wallance, surnom Liberty
Je raconterai une autre fois comment je suis entré en possession des carnets du commissaire Wallance et e suis trouvé en mesure de remonter la carrière de celui qui apparaît, par l'originalité e la simplicité de sa méthode, comme un des grands de 'histoire du crime"
Ce livre est en fait le 1er opus de la série Les Contre enquêtes du Commissaire Liberty, commencée en 2004 et qui compte actuellement 24 titres publiés et 2 à paraître.
Le héros, le commissaire Wallance, surnommé Liberty, en référence au film de John Ford "L'homme qui tua Liberty Valance", est un flic d'une cinquantaine d'années, pas marié ,à priori pas d'ami, pas marrant et et mauvais caractère.
Il est déprit comme cultivé et assez brillant, ne supportant pas "les crimes contre le Dictionnaire de l'Academy et pour qui chaque faute de grammaire et chaque mot déformé est une grossièreté voire une insulte personnelle".
Et il a par dessus tout horreur qu'un crime reste impuni et il lui faut absolument un coupable, même si celui-ci est innocent "en dénichant un criminel, fût-il innocent, il lui semble rendre moins criante l'immoralité du meurtre".
Voilà planté le décor et de là, on va voir comment il va, peu à peu, faire l'apprentissage d'une stratégie dans le but de faire régner sa justice et faire diminuer la criminalité dans le pays. Idéalement trouver un coupable, puis la victime, commettre le meurtre à la place du coupable et lui faire porter le chapeau. "Le crime idéal serait celui qu'il effectuerait lui-même en faisant porter le chapeau à des êtres objectivement antipathiques dont la culpabilité proclamée ne ferait de peine à personne".
J'ai trouvé que le style employé par Raphael Majan est en totale adéquation avec l'histoire, les paragraphes sont courts, le ton est froid.
Voilà donc un petit livre au héros pas glamour, pas sympa et pourtant attachant, un livre anticonformiste voire immoral, cynique, pas du tout drôle mais pourtant jouissif car faisant ressortir nos instincts pervers enfouis (houlala, faut que j'aille faire un tour chez tonton Sigmund )
J'ai donc beaucoup aimé, que ce soit sur le fond mais je ne pense pas que ce soit un livre qui fasse l'unanimité
Note : 16/20
Invité- Invité
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