[Auslander, Shalom] La lamentation du prépuce

- Auteur : Shalom Auslander
- Époque concernée : contemporaine
- Éditeur: 10/18
- Édition de poche oui
- Nombre de pages 305
- ISBN 978-2264048356

- Quatrième de couverture

Jeune époux et futur papa, Shalom pourrait être le plus heureux des hommes. Mais l'enfance peut commettre bien des ravages... Élevé dans la plus stricte orthodoxie juive, il en a gardé une vision très personnelle du " Tout-Puissant " et une paranoïa aiguë. Trente-cinq ans que cela dure. Trente-cinq ans d'une relation complexe, faite d'incompréhension et de pure terreur. Alors, à l'adolescence, Shalom s'est rebellé : gavage de hot dogs, lectures pornos... Et il a attendu, tremblant, le châtiment divin. Mais rien... Aujourd'hui, la grossesse de sa femme le laisse désemparé. Partagé entre son désir d'émancipation et sa peur maladive de Dieu, le voilà confronté à l'agonisante question : quel sort doit-il réserver au prépuce de son enfant ?

Mon avis:

J'ai adoré ce livre qui nous réserve un éclat de rire à chaque page car l'auteur-narrateur, totalement névrosé par sa peur de Dieu, se met dans des situations d'une irrésistible cocasserie, qu'il sait nous dépeindre avec une plume pleine d'auto-dérision et d'un talent certain.Ce roman en dit très long sur l'austérité des pratiques religieuses juives. Il montre à quel point la religion, au lieu de lier les êtres peut aussi les traumatiser leur insuffler la peur et la culpabilité selon comme elle est interprétée et transmise

Merci de cet avis très bien fait qui donne envie (j'ai juste ajouté la photo)

J'ai, pour ma part, été extrêmement déçue par ce livre. Je trouve le narrateur peu convainquant et plutôt idiot. En effet, la culpabilité fait partie de la religion (pas que juive), mais là, je trouve le trait un peu grossier. J'ai lu plétore d'auteurs juifs américain et ne peux que te recommander de te pencher plutôt sur Philip Roth, Jonathan Safran-Foer ou Michael Chabon... pour ne citer qu'eux.

J'ai voté moyennement apprécié...
Cet homme est en effet complètement névrosé! Et là il faut dire que sa religion ne l'a pas aidé. Heureusement qu'il y a une touche d'humour et que le style se lit relativement facilement car il y a quand même pas mal de répétitions, j'ai trouvé ça assez long...
Autant je peux comprendre ses névroses par rapport à la religion, autant ses obsessions sexuelles et sa délinquance, non.

Quel roman! Beaucoup d'humour, beaucoup d'émotion. Et j'ai envie de dire vive Orli : quel courage et quel amour pour assumer les angoisses de son Shalom de mari.
En fait, j'ai eu le sentiment que tous les efforts de Shalom pour se détacher du Dieu de ces ancêtres ne font que nous prouver qu'il est profondément croyant. Dieu est omniprésent dans sa vie et c'est bien ce qui fait son malheur car il a l'image d'un dieu punitif et mauvais qui surveille tous ses faits et gestes. Après avoir tenté la provocation à l'adolescence, il essaie la psychothérapie et le donnant-donnant à l'âge adulte mais la situation reste encore assez inconfortable!!