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Atelier libre: Les textes.

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Atelier libre: Les textes. Empty Atelier libre: Les textes.

Message par Invité Jeu 8 Avr 2010 - 21:04

Voici ouvert aussi l'atelier libre, avec un premier texte qui nous vient de Mounain.

Ce texte aura une suite, aussi n'hésitez pas à donner vos avis afin qu'elle puisse les prendre en compte pour le suite de son récit.

Mounain a écrit:Introduction:

Un cri retentit dans la nuit glaciale et l’homme allongé à même le sol, s’éteignit dans un dernier soubresaut. Quelques minutes auparavant, son client qu’il avait défendu sans succès lors d’un procès pour vol à main armée semblait avoir décidé que son échec le rendait indigne de vivre. Il s’était alors muni d’un révolver et avait attendu, avec une impatience non dissimulée, que l’avocat sorte de la cour de justice afin de retrouver sa femme et ses enfants. Il ne les reverra jamais.

A quelques kilomètre de là, une femme, prostrée, incapable de pleurer tant était choquée, n’attendait désormais plus rien de la vie. Son viol restera à jamais dans sa mémoire et l’empêchera de mener une existence normale.

Dans le pays voisin, un enfant d’environ huit ans embrassa ses parents, peut-être pour la dernière fois. Les adultes ne suffisent plus pour servir leur pays dans ce conflit devenu mondial. Jamais une guerre n’a été aussi sanglante, jamais une guerre n’a impliquée autant d’enfants. Quant aux défenseurs des droits de l’homme, il y a bien longtemps qu’ils se font rares.



I

Assis auprès du téléphone, un couple de docteurs, Monsieur et Madame Malreint, ne parvenaient pas à masquer leur angoisse. Ils avaient été contactés quelques semaines plus tôt par le premier ministre, Monsieur Delavale, qui leur avait fait part d’un projet secret, émanant de la décision du chef d’état. Le monde devenait de plus en plus corrompu, cela était évident. Les hommes, incapables de vivre ensemble, procédaient aux pires horreurs, et la justice ne parvenait pas à mettre fin à cette recrudescence de la violence. Un fait inéluctable s’était donc imposé au président ainsi qu’a ses plus proches collaborateurs: les hommes ne peuvent évoluer dans le même milieu. Des années de recherches menées par une organisation secrète venaient enfin d’aboutir. Il était dorénavant possible de créer un monde unique pour chaque homme, un monde virtuel, où chacun oublierait son existence passée et considérerait comme sienne la vie que l’on lui attribuerait, avec une famille et un entourage fictif. Une seule solution pour cela: la police secrète se devait d’organiser des inoculations massives d’une drogue qui, une fois dans le corps d’un homme, n’en sortirait jamais, et lui permettrait de mener sa vie comme il l’entendait dans un monde qui serait sien, tout en laissant son enveloppe charnelle reposer à l’hôpital où des soins lui seraient attribués et où une équipe de médecins vérifieraient le bon déroulement des opérations. Il fallait donc que des médecins rejoignent l’organisation.

Laëtitia Malreint ne savaient que penser et se sentait prise au piège. Il était évident que, si le couple refusait, les auteurs de cette manigance ne leur laisseraient pas la vie sauve. De plus, penser à la fuite était pure folie, l’organisation ayant des membres dans la quasi- totalité des villes européennes et étant supervisée par le gouvernement même. Un seul choix s’imposait alors à eux; collaborer. Ce qui leur permettrait, de plus, de garder leur liberté, aussi imparfaite soit-elle et, surtout, de rester ensemble. Pour rien au monde ils n’auraient voulu se séparer. Lucas, qui devinait les pensées de sa femme tant ils les partageaient, la prit tendrement dans ses bras et, ensemble, ils attendirent le moment où le téléphone sonnerait, leur annonçant la triste nouvelle.

L’instant tant redouté arriva enfin, Lucas décrocha le combiné et entendit la voix monocorde du premier ministre.
- Bonjour Monsieur Malreint. L’opération se déroulera dans deux jours, mes hommes seront chargés de regrouper les gens dans nos hôpitaux afin qu‘ils se fassent « vacciner ». De grès ou de force.
-Dans deux jours? Mais, nous ne sommes pas prêts!
- Pas prêts, dites-vous? Il vous suffit de faire une petite piqure et de surveiller que tout cela se déroule à merveille. Quelle préparation faut-il pour cela?
La réponse de Monsieur Delavale irrita profondément Lucas. « Une petit piqure », dit-il, "mais cette piqure représente la fin de la liberté, et, par conséquent, la fin de l’humanité. .."
- Si cela venait à ne pas fonctionner? Et si, au lieu de s’envoler vers une autre vie correspondant à leurs souhaits, les hommes mourraient?
- Vous êtes bien pessimiste, Monsieur. Seriez-vous, vous et votre femme, contre notre projet?
Laëtitia, qui ne perdait pas une miette de la conversation, sentit son cœur se serrer et jeta un regard inquiet à son mari.
-Bien sur que non, je vous assure. Je voulais juste m’assurer que tout se déroulerait aussi bien que prévu.
Lucas ne put s’empêcher d’éprouver un grand sentiment de culpabilité en prononçant ses quelques mots qui étaient, eux seuls, capables de les maintenir en vie, lui et sa femme. Il pensa aux collaborateurs du régime nazis qui avait exterminé des millions de personnes lors de la seconde guerre mondiale. Ils n’étaient finalement pas si différents de lui qui, malgré ses beaux discours sur le courage et la liberté, n’avait fait que suivre leur exemple. Cette pensée l’effraya, mais il ne pouvait pas reculer.
- C’est entendu, je compte donc sur votre présence dans deux jours à l’hôpital Saint Honoré.
- Pas de problème, vous pouvez comptez sur nous.
-Une dernière chose, Monsieur Malreint, j’espère que vous comprenez nos intentions. Allez donc demander à ma fille, qui vient de se faire violer, si elle juge les hommes capables de coexister sur Terre. Vous verrez…Le monde devient de plus en plus violent, vous le constatez chaque jour. Rousseau a commis la plus grande des méprises: les hommes ne naissent pas naturellement bons. Bonne soirée, Monsieur, ainsi qu’à votre femme.
Sur ce, le premier ministre mit fin à la conversation.

II

Deux jours plus tard…

Le jour tant redouté était enfin arrivé. Laëtitia et Lucas s’habillèrent furtivement et prirent place à bord de leur tout nouveau véhicule, non dépourvu d’installations de luxe. Ainsi, lorsque la jeune femme annonça à voix haute la direction qu’ils souhaitaient prendre, à savoir l’hôpital Saint Honoré, la voiture se mit automatiquement en marche et prit, de sa propre initiative, la direction adéquate. Dans ces circonstances, un tel luxe lui parut stupide.
- Tu ne trouves pas cela étrange? Les hommes ont tout ce qu’ils désirent, d’un point de vue matériel. Pourtant, ils sont en train de perdre leur humanité. Peut-être serions-nous plus heureux si nous vivions de façon modeste, comme le faisait les gens du XIXème siècle.
-Nous ne sommes plus au XIXème siècle, mais au XXIVème siècle. Les gens ont évolué, ont découvert la technologie…Ils sont devenus avides d’argent, pour pouvoir se procurer toutes ces choses qui brillent que la société ne cesse de nous mettre devant les yeux. Alors, au fil du temps, leur ambition les a transformés en êtres mauvais. ..Et voila où nous en sommes.
Un grand silence suivit la conversation, tous deux étant extrêmement angoissés par ce qui allait se dérouler dans quelques minutes. Arrivés à destination ils déployèrent un effort surhumain pour ne pas se laisser effrayer par les cris de protestation des personnes réquisitionnées et prendre la fuite.
Marc regarda sa femme avec un mélange de tristesse et d’espoir.
- Je t’aime, mon cœur. J’espère sincèrement que tout redeviendra comme avant, une fois cette mission accomplie…
- Moi aussi je t’aime, tu n’as pas idée à quel point… Prêt?
-Prêt!
Le couple sorti de la voiture, sous les huées de la foule

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Message par Invité Jeu 22 Avr 2010 - 21:38

Voici également un texte d'Elyuna.

N'hésitez surtout pas à donner vos avis Atelier libre: Les textes. Icon_biggrin Atelier libre: Les textes. Icon_biggrin

Elyuna a écrit:
Dans la lividité des lieux.



Tic Tac Tic Tac

La pendule de la salle commune ne cesse de marquer les secondes de son bruit régulier, donnant une consistance au temps qui passe, inlassablement. Ce tictac est le seul son audible hormis les respirations lentes ou saccadées des quelques êtres étant venus s'échouer en ce lieu d'oubli et de désespoir. De temps en temps un cri est poussé, une exclamation de surprise, de douleur ou de colère, tout est permis ici bas. Un mot est prononcé, aucune réponse ne le rejoint en écho et de nouveau ce silence pesant s'installe, bercé uniquement par l'horloge qui les nargue, ralentissant le temps, accroissant leur supplice. Aucun mouvement dans la salle que celui des aiguilles de cet instrument de torture, les êtres demeurant immobiles, comme morts.

La salle est d'une blancheur immaculée, du sol au plafond rien ne trahit cette lividité qui s'accommode de la lumière artificielle, seule source de luminosité entre ces quatre murs. Des fauteuils sont disséminés dans l'espace offert, quelques uns occupés par ces corps inertes, d'autres se complaisant du vide qui les entoure, appréciant ces instants de répit. La plupart ont subi les années passées et les différents occupants qui les ont détérioré, marques de morsures, de griffures, des tâches alimentaires, salivaires et tout autre dégradation humaine. Tous ne sont pas du même âge mais aucun n'est épargné de ces empreintes violemment laissées dans leur essence même, leur donnant un charme détestable et ironique. Un canapé un peu bancal complète cette offre de repos que la salle propose à ses occupants qui possède également le choix de se placer autour d'une table en bois souligné de gravures où certains jeux animent une après-midi interminable. Une grande armoire enferme un poste de télévision où les images sont rarement nettes, et toujours l'objet de distraction s'allume au moment des jeux tous plus stupides les uns que les autres, abrutissants les pauvres hères qui ne peuvent que fixer l'écran silencieux.

De temps à autre, une femme généralement, à l'air blasé, vêtue de blanc entre, un petit plateau en fer à la main, se dirigeant vers un de ces êtres figés avant de lui faire une piqûre sans mot dire ou de le forcer à avaler quelques cachets inconnus avec un fond d'eau dans un verre en plastique. Parfois une réaction d'opposition se laisse percevoir, trop faible face au caractère intraitable de ces "habillés de blanc" qui dirigent tout, sans jamais donné une once d'explications.
Généralité brutale qui pourtant se retrouve en ce lieu détesté de tous autant des patients que des soignants, chacun y vivant dans l'aversion violente de son voisin, n'attendant qu'une délivrance pour en réchapper. Les patients appelant avec force et conviction dans un silence toujours respecté, la faucheuse, leur dernier recours; les soignants tentant de trouver un autre lieu qui ne connaîtra jamais leur sourire et leur joie de vivre.

Au devant de la bâtisse enfermant toutes ces êtres désespérés, une pancarte annonce "La clinique des Âmes en Peine", nom ironique face à ceux qui se trouvent entre ses murs démoralisants. D'un gris sali, la façade ne fait l'honneur de ce blanc immaculé de l'intérieur qui ne doit son salut qu'à la persistance de certaines personnes à nettoyer, frotter et récurer jusqu'à la disparition de la moindre trace, rendant ce lieu aseptisé de tout. De grands jardins entourent la demeure jusqu'à l'apparition de grilles qui enferment physiquement dans cette clinique les âmes dites en peine, détruisant les derniers espoirs pouvant encore naître dans leurs esprits embrumés.

Dans ce lieu clos se retrouvent des personnes toutes atteintes de maladies psychiatriques, se développant dans la diversité. Des névroses ingérables aux psychoses violentes, aucune n'est laissée à l'écart, toutes se mêlant en un ensemble difficilement gérable par moment, lorsque les crises éclatent toutes dans le même instant. Certains n'ont plus rien d'humains, se révélant n'être que des ombres mues par une volonté absurde de persévérer dans une inexistence inutile et futile. D'autres sont encore emportés par un tourbillon de rébellion violente face à ce mode de vie qui ne leur convient pas; mais rapidement les voilà maîtrisés par des traitements chimiques qui les font peu à peu appartenir à la première catégorie.

Un hurlement soudain emplit l'atmosphère de quiétude des lieux, des éclats de voix parvenant dans la salle où les âmes en peine se tiennent. Aucune réaction de leur part tandis que les cris continuent de se laisser entendre, parmi lesquels un prénom revient souvent: Gaspard. La tempête dure à peine deux minutes, une porte claque puis le silence revient prendre sa place, empiétant sur le reste, ne laissant aucune chance à une autre manifestation de quelques sorte qu'elle soit. Le silence est là, pesant, veillant toujours à ce que l'atmosphère conserve cette lourdeur pour dissuader les habitants de ces murs à divers éclats. Et la vie reprend son cours.


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Message par Invité Mar 4 Mai 2010 - 22:38

Et voici un texte de Ithar, qui poursuit, dans l'esprit de sa présentation, son exploration de la taverne du fantastique:

Ithar a écrit:
Les Tribulations d'Ithar




Voici la suite de mes tribulations dans la taverne que j'ai commencé à décrire lors de ma présentation.


Chapitre 1: Ou comment on part d'une mouette pour arriver à une horde d'orc!




J'entends au loin s'éloigner cette belle mouette, fumant ma pipe. D'ailleurs je ne fume la pipe que pour les besoins du scénario. C'est Sir Conan Doyle qui a demandé à Sherlock de me la prêter, je vous raconte même pas le bordel pour me la faire passer, j'ai dû aller la chercher dans un marais avec un chien vert fluo qui arrêtait pas de la ramener! On m'a dit qu'il s'appelait « Basker le vil »! je sais pas si il était particulièrement vil mais par contre c'était un sacré gueulard!
Bref fumant ma pipe donc, du tabac des Deux Rivières, décidément je crois le préférer à celui de la Comté. Je me concentre, m'efforçant en vain de créer à l'aide de la fumée expirée un espèce de rafiot volant!!! Pffft peine perdue... Il n'y a que Peter et Gandalf capables de telles prouesses...

En face de la taverne se dresse des Dune s ( bah oui on est prêt de la mer, qu'est ce que vous croyez que foutrait une mouette là sinon! Les besoins du scénar ? Allons donc trêve de farfelutades voulez-vous bien^^). Un homme en descend venant à ma rencontre, il me dit s'appeler Herbert (pas Leonard hein), Frank de son petit nom. Il me dit que c'est plein d'épices dans le coin, que la taverne est bâtie sur d'ancienne Fondation ! Ah zut je lui réponds, faudrait peut-être appeler l'entreprise Asimov pour voir si tout est aux normes... Il m'informe qu'il a prévenu Maitre Al'Vere à ce propos et que celui-ci a contacté une autre entreprise, l'entreprise Barjavel mais il s'agit d'un grand secret. Bah vi que voulez-vous! Faudrait pas effrayer la clientèle...Bien que je doute qu'on puisse effrayer Myrddraals et autres Nazguls encapuchonnés!
En parlant d'effrayer, au sein de la taverne, il y a une sorte de race qui n'a vraiment peur de rien et qui fait peur à tout le monde vivi je vous assure! Même Stephen du haut de sa Tour Sombre m'a dit être tétanisé... Je vous le donne en mille, il s'agit ni plus ni moins que du ….Kender (pas surprise hein^^)!!!! Oui il s'agit d'êtres monstrueusement...petits et agiles animés d'une seule et même envie: récupérer dans leur besace tout ce qui n'est pas vissé au sol. L'Avare en a fait une syncope quand on lui a dit que Jean Baptiste Poquelin en ramené un chez lui!
Ceci pose même un problème aux pros, même eux ne sont plus à l'abri de se faire faucher leurs biens... Le groupe des Fils-des-Brûmes au sein de l'Empire se sont fais piqués leurs biens par un certain Tasslehoff racle pied... Bref j'ai cru comprendre que du coup y'avait un semblant de bisbille entre Mr Sanderson et Mmes Weis et Hickmann... L'un reprochant aux autres les larcins du dit kender, et les autres expliquant qu'on ne pouvait les condamner alors même que le vol était tout aussi naturel pour un kender que comploter pour la famille Lannister...
A vue de pif (et Hercule^^) , je dirai que ça sent le Casus belli avec George R.R. Martin.

Mais revenons à nos moutons, j'ai piqué ceux de Panurge, François m'a envoyé Pantagruel au fesses du même coup, une sacrée aventure encore ça... Je vous la raconterai une autre fois, faudrait pas qu'on pense que ça va devenir une histoire sans fin sinon Michael Ende va me demander des droits d'auteurs...
Oui donc nos moutons, tiens en parlant d'eux j'ai comme l'impression qu'ils sont entrain de devenir une horde d'orcs, dévalant la dune avec fureur quoi qu'on pourrait penser que c'est de la stupeur ( sont aussi surpris que nous de nous trouver là), et tremblements, oui forcément un milliers d'orcs ca fait tout trembler! Du même coup , je récupère Amélie au passage et avec Frank on s'élance vers l'entrée de la taverne! Une fois rentrés à l'intérieur, des trolls des cavernes ainsi que Goliath se mettent à barricader la porte...
Tika notre fougueuse serveuse, vient alors me demander ce qu'il se passe! Dans le même temps derrière se presse une foule de héros qui ferait peur à l'ensemble des X-men et Avengers réunis. De Bellérophon qui a laissé son canasson volant à l'écurie, en passant par Bruenor,Wulgar, le Cimérien et autres musclors, jusqu'à Sonea et Elminster. Sans parler des Nains de Markus qui poussent derrière comme des forcenés.
Je leur dis très calmement, qu'on est mal barré, j'entends alors Althéa éclater de rire, il s'agit d'une horde m'exclamais-je, ils avaient le vent contre je ne les ai pas senti approcher. Ce sur quoi je m'entends dire qu'il faut avoir le nez, je riposte « c'est un pic , c'est un cap, que dis-je c'est une péninsule » qu'il aurait fallu! C'est une histoire de parfum glisse alors Mr Süskind! Alain m'interrompt alors en me disant, que si c'est une histoire de vent et d'horde, il ne peut s'agir que de La Horde du Contrevent.

Bref nous voilà assiégés, avec votre serviteur au milieu... Une cinquantaine de personne dans la taverne face à une horde d'un millier d'orcs. Je vous prie de croire que ça ne sera pas simple!
Je vous invite donc à me retrouver sous peu pour de nouvelles tribulations et un siège qui promet d'être mémorable!


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Message par Invité Jeu 19 Aoû 2010 - 18:45


Je t'aime

Pour moi aussi;
J'en ai envie,
De passer toute ma vie
Avec toi ma mie.

Je t'aime comme personne
Ne peut aimer
Tu est l'élu de mon coeur.
Entre nous deux
Ce ne sera jamais terminer.
Puisque même quand ma mort aura sonner
Je t'aimerai encore comme personne
Ne peut aimer.

Tu es ma vie,
Je suis la tienne.
Ma vie étais pourri,
Tu la éclaircit.

Tout ça pour te dire :
Je t'aime !
Tout ça pour t'écrire :
Toute ma vie !

Voila,
Cordialement,
Lovenio


Dernière édition par Lovenio le Jeu 19 Aoû 2010 - 19:05, édité 1 fois

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Message par Invité Dim 29 Aoû 2010 - 23:29

Voici l'intro d'une nouvelle par Clem. Nh'ésitez pas à commenter, cela lui fera surement plaisir.
Clem a écrit:Le temps qui passe (titre provisoire)

La pièce était plongée dans le noir. Tous les deux étaient assis face à face, sur le marbre froid du sol. Depuis un certain temps, ils attendaient. Un vent glacial soufflait sur leurs corps squelettiques et pâles. Le silence pesait, tandis que chacun avait son regard plongé dans les yeux de l’autre, et leurs visages ne laissaient rien transparaitre de leurs pensées.

La fille se retourna dans son sommeil, émettant un léger soupir, et reposa son visage contre l’oreiller.

Enfin, un tintement résonna dans la pièce, et les deux personnages s’animèrent. L’un sortit de nulle part un immense sablier rempli de perles rouges, qu’il posa devant lui. L’autre renifla et fit apparaître une bulle de savon, par un léger mouvement de doigts.

L’oreiller bloquait la respiration de la jeune fille, et ses draps empêchaient maintenant le moindre mouvement de sa part.

Dans la pénombre, tous deux posèrent leurs regards vides sur la bulle.

Le corps de la jeune fille se tortilla comme une larve, sans réussir à dégager son visage, et celle-ci fit entendre un gémissement étouffé.

Sans cesser de contempler la bulle, le premier personnage s’empara du sablier. L’autre cligna des yeux, jeta un regard vers son compagnon et ouvrit la bouche. Un son grave retentit alors, emplissant toute la pièce pendant un très court moment. Puis tout redevint silencieux en un seul instant, et le premier retourna lentement le sablier.

Au même moment, l’adolescente ouvrit les yeux, leva la tête et avala bruyamment une goulée d’air frais.

Le compte à rebours était lancé.

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Message par Invité Jeu 7 Oct 2010 - 21:00

Voici un nouveau texte, de la part de quelqu'un qui tient à rester anonyme. Je pense cependant que des retours sur le sujet lui feraient bien plaisir, n'hésitez donc pas à réagir...

Auteur Mystère 1 a écrit:« Ce »

Il est difficile de s’en souvenir
De toutes ces raisons qui n’en sont plus aucunes, du pourquoi oui et du pourquoi non.
Je ne crois plus qu’en nous, un peu en moi et beaucoup en « ce », qui viendra encore sans nom.
Dés lors j’entrevoie certains avenirs
J’ai tant perdu mais envie de tant donné qu’un conflit interne s’est installé
Tant m’ont entourée avant de tous partir
J’aime à penser que ma roue à tournée, qu’est passé le pire.
Je veux de « ce », mais ai peur qu’il s’étiole avant l’arrivée, « ce »ne serait pas le premier.
Je ne souhaitais pas procréer car ne m’estimais pas à la hauteur,
Que j’avais peur que ma progéniture subisse les mêmes échecs, les mêmes malheurs,
Que je ne saurais pas élever quiconque, et transmettrais mes douleurs.

« Ce », qui arrive, germe en moi depuis peu,
S’insinue et s’accroit me procurant peur et joie tout à la fois.
La hauteur de la responsabilité engagée ne sera-t-elle pas trop grande pour ce choix ?
Tantôt je me refusais d‘envisager de donner vie, que ce serait mieux.
Je suis heureuse et si effrayée de nous perdre quand « ce », quand « bébé » apparaitra,
J’ai un peu honte de cette réflexion, mais nous ne serons plus deux mais trois.
Je ne veux pas devoir faire des choix, ni te les imposer, à toi.
M’aimeras-tu autant alors ou faudra-t-il partager ? Tout changera ?
Nous avons nombre de jours pour tout appréhender,
Nous avons des semaines entières pour préparer cette arrivée,
Nous avons quelques mois à peine avant d’être ces adultes que nous ne voulions pas avoir étés...

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Message par Invité Jeu 14 Oct 2010 - 22:23

Voici un nouveau texte (un poème, pour être plus précis) de Lovenio. N'hésitez pas à donner votre avi sur celui-ci dans le sujet adéquat Wink.

Lovenio a écrit:Réalité sentimentale

Qu'est-ce qu'une vie
Quand on souffre, on pleure et qu'on cri ?
Qu'est-ce qu'une vie
Sans avoir vraiment aucun répit ?
C'est la mort, avant l'heure...

Qu'est-ce qu'une vie amoureuse
Sans pouvoir te rendre heureuse ?
Qu'est-ce que l'amour
Sans pouvoir te prendre dans mes bras, un jour ?
C'est la mort intérieure...

Ma vie est une souffrance,
C'est aussi une longue existence
Mais, sans aucun sens.
Je veux ma mort, et, ça je le pense !...

Je te veux dans mes bras
Comme je veux être avec toi,
Et, dans mon cas,
Vivre avec toi.

Je veux ma mort, je veux ta gaieté...
C'est insensé !
Comment puis-je te conquérir
Alors que je souhaite périr ?

Comment puis-je vivre
Alors que moi-même je n'ose pas rire ?
Comment puis-je te rendre heureuse
Alors que mon coeur se creuse
Et se vide. En silence il meurt,
Et je crois que c'est mon heure.

Je me meurt
Mais j'espère vivre.
Je voudrais retarder mon heure.
Et pour ça je veux rire,
Pour ça je veux aimer,
Je veux être aimer,
Mais surtout rendre heureux.

Je veux surtout rendre heureuse la personne que j'aime,
C'est-à-dire toi Ambre...

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Message par Invité Sam 25 Déc 2010 - 17:43

Lovenio a écrit:
<BLOCKQUOTE>Ce jour là

C'était un beau jour,
Un beau jour d'automne.
Bien sur, a moi rien ne m'étonne,
Mais ce jour là, j'ai vu l'amour.

Tu te tenais là devant moi,
Et moi je ne savais
Que faire à part t'admirer.
Tu te tenais là devant moi et je ne voyais que toi.

Tu te tenais là devant moi,
Et tu m'as adressé un sourire.
Je ne pouvais même plus rire.
J'étais... tétanisé,
Par ta beauté...
Tu te tenais là devant moi et je ne voyais que toi.

Tu te tenais là devant moi,
Tu m'as ensuite parler
Et toute ma vie je me rappellerai
De ces paroles et de ta voix
Qui m'ont charmé.
Tu te tenais là devant et je ne voyais que toi.

Tu te tenais là devant moi
Et toute ma vie je me rappellerai
De ta magnifique beauté,
De ces paroles plaisantes,
De ta voix magique qu'on ne veut qu'écouter
Je me rappellerai de tout ça
Qui m'a bouleversé et charmé à tout jamais
Mais surtout que tu tenais là devant moi et que je ne voyais que toi.


N.B: Ce poème est destiné a une personne qui m'a marquée au collège. Cette personne est ma meilleure amie et la première fois que je l'ai vu ça était magique, un coup de foudre ! "Woaw!" est la seule chose que j'ai pu pensé pendant une bonne partie de la journée quand je ne l'admirais pas.
</BLOCKQUOTE>


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Message par Invité Ven 25 Fév 2011 - 22:28

Dans le cadre d'un duel d'écriture, j'ai écrit ce texte il y a un an ou deux maintenant. Le thème donné était: Post-Apo (pour info sur ce genre: Suivez le lien).

Comme toujours, vos avis sont les bienvenus


Olorin a écrit:
La loi du clan




Petre sentit son pied glissé sur la pierre humide et couverte de mousse. Il évita la chute à grand peine, parvenant même à éviter de renverser le précieux contenu de son sac. Enervé, il lâcha une salve d’imprécations grossières.

Sa tirade fut coupée en plein milieu par le rire léger et clair de la Petite Mère dans son dos. Il s’interrompit aussitôt, mortifié par son manque d’attention. Autour de lui, les Frères de l’Uzi qui les accompagnaient le fusillèrent du regard. Ils étaient les guerriers du clan Greennich, et ils n’ignoraient pas, tout comme lui d’ailleurs, que, dans ces parages, le moindre son pouvait attirer des choses déplaisantes. Cependant, aucun d’entre eux n’osa lui faire la moindre remarque. Son statut d’Olgan, Premier Serviteur de la Petite Mère, lui octroyait une certaine autorité, ainsi que quelques avantages.

Il se retourna, désireux de se rattraper, saisit la Petite Mère à la taille, et entreprit de la soulever pour qu’elle puisse passer le muret délabré sans risque pour elle. Depuis douze ans qu’il était à son service, son corps de fillette de huit ans, qui ne grandissait ni ne changeait jamais, l’étonnait toujours autant. Avant lui, cela avait été la charge de son père, et avant encore, il le savait, le père de son père et ainsi de suite sur plus de générations qu’il n’avait de doigts à ses mains. Et tous avaient servis la même prêtresse enfant, qui guidait et dirigeait le clan, maintenant ses lois immuables pour assurer la survie de tous.

Les derniers Frères passèrent à leur tour, puis la petite colonne reprit la marche, grimpant lentement sur les flancs d’une haute colline. La première partie de leur voyage touchait à sa fin, et tous étaient tendus car ils s’enfonçaient dorénavant dans un territoire qui avait été déclaré Tor’Naken, interdit à tous les clans, depuis le moment de la Re-Création. Ce qu’ils faisaient, c’était brisé un tabou maintenu par les Petites Mères de chaque clan depuis l’aube des clans. Même les moins superstitieux en tremblaient. Mais la Petite Mère du clan Greennich l’avait ordonné, et tous s’étaient inclinés. Et Petre avait encore plus de raison de participer à cette expédition : la survie du clan était à ce prix, il le savait. Or, tout membre du clan ne vivait que par et pour le clan.

Dorcas, l’homme de tête, parvint soudain au sommet et s’arrêta, regardant droit face à lui. Au fur et à mesure que les autres hommes de la colonne atteignaient eux aussi le haut de la colline, ils l’imitaient. Petre compris pourquoi lorsque sont tour arriva : sous ses yeux ébahis il vit se déployer un paysage de désolation, à perte de vue la Cité des Anciens s’étalait, recouvrant collines et vallons.

Partout, ce n’étaient que ruines colossales recouvertes de verdures, mastodontes de pierre dotés d’un voile végétale occupé à les dévorer petit à petit. Au centre se trouvait un fleuve qui serpentait lentement, comme écrasé par son environnement. Et nulle part ne se voyait le moindre mouvement, ni ne s’entendait le moindre bruit. La Cité était un monde en soi, à part et coupé du restant, gardant précieusement ses souvenirs et ses cauchemars. Un monde plein d’une vie étrange et dangereuse.

La Petite Mère prit soudain la parole, et c’est alors qu’il se rendit compte qu’il avait passé de longs moments à observer le panorama à ses pieds, ne réalisant même pas que les derniers membres de leur groupe les avaient rejoints.

La voix de la Petite Mère sonna étrangement sur cette vue macabre et désolée, son ton enfantin contrastant avec la gravité de ses paroles, ou avec le cauchemardesque désordre qui régnait plus bas.

«Mes enfants, nous voici presque arrivés. Voici la Cité des Ancêtres. Rappelez-vous pourquoi ils sont tombés et ce qu’ils sont devenus, et ces ruines ne présenteront pas de danger pour vous. Mais soyez forts. Car si vous cédez, si vous oubliez la Vraie Foie et les trois Dieux-Frères, alors vous tomberez plus bas que terre, et votre âme sera mangée tandis que votre corps vidé de son esprit rejoindra la horde des Déchus. Rappelez vous qu’Uzi, le dieu guerrier, que Benetton, le dieu gardien et Danoon, le dieu nourricier sont à honorer à toute heure pour leurs grâces et leurs dons innombrables. Les Ancêtres l’ont oublié, eux, et leur culte s’est perverti. La colère des Trois Dieux s’est abattue sur eux, et ils ont été chassés de leur foyer, bannis de leur Cité. Les plus méritants ont cependant été épargnés par les Dieux, et c’est ainsi que sont nés les clans. Mais n’oubliez pas le destin des plus corrompus, ceux dont les blasphèmes odieux ont apportés cette catastrophe. Les Dieux les ont pris dans Leurs Mains, ont arrachés leurs âmes indignes et déformés leurs corps, pour en faire les Déchus. Ils étaient notre sang et notre chair, mais ils sont dorénavant pis que des bêtes sauvages, à tuer sans la moindre pitié, car ils n’en auront aucune pour vous. N’éprouvez pas de compassion pour eux, car ils n’en ont pas. Ne montrez pas de cœur envers eux, car ils l’ont perdu».

A peine avait-elle fini que tous ceux présents firent le signe des Trois, Petre y compris. Il vit que certains s’étaient même agenouillés pour l’écouter. Uzi, Benetton et Danoon avaient protégés le clan depuis qu’il était né, lui fournissant armes, habits chauds et nourritures. Chaque clan majeur avait ses dieux protecteurs, et tous étaient frénétiquement adorés pour leurs bienfaits, leurs cultes farouchement protégés par les Petites Mères. Un clan abandonné par ses dieux était un clan mort. Les autres clans y veilleraient.

Les Petites Mères ! Parfois, rien que d’y penser, il en avait des frissons, bien qu’il soit le plus proche conseiller de l’une d’elles. Ou bien, à cause de cela peut-être. Elles se dévouaient totalement au clan, le dirigeant et le guidant avec la sagesse et les connaissances acquises au cours de leurs longues années, généreuses lorsqu’il le fallait, brutale et sans pitié lorsque c’était nécessaire. Il se disait que, en dehors de leur corps sans âge, elles disposaient également de grands pouvoirs, octroyés par les dieux à leurs élues. Cela se pouvait. Il avait déjà été témoin de beaucoup de choses étranges, trop pour que ce ne soit pas qu’une rumeur de vielle femme.

La Petite Mère reprit, un ton plus bas:

«Torkan, remettons nous en route».

Le chef des Frères de l’Uzi lança quelques ordres brefs, et les hommes de tête reprirent la marche. Avant de se tourner pour les suivre, il lança un regard noir à Petre. Torkan était un homme impulsif et colérique. Les frères ne posaient pas de question quant à la nature de leur mission, ni sur la nécessité de la mener à bien. Pour eux, la Petite Mère avait décidé qu’elle était nécessaire, et cela leur suffisait. Ce n’était pas le cas de Torkan, et il rageait d’être ainsi tenu à l’écart, persuadé que son rang l’autorisait à décidé du destin du clan Greennich. C’était à la limite du sacrilège. Les Petites Mères étaient les seules aptes à diriger, les seules à pouvoir faire appliquer les lois des clans, aussi dures soient-elles. Chaque clan obéissait au doigt et à l’œil à sa Petite Mère, et nul autre ne pouvait prendre sa place.

Mais Torkan avait toujours été un ambitieux. Petre savait que ces hommes là, bien employés, pouvaient faire la force du clan. Mais qu’ils parviennent trop tôt à la plus haute place qu’ils puissent espérer avoir, et alors des pensées dangereuses les envahissaient.

Qu’importe, Petre s’était déjà occupé de cas semblables, et le tour de Torkan viendrait bientôt, sans doute dès leur retour. C’était le rôle de l’Olgan de veiller à ce qu’aucun danger ne menace la Petite Mère ou le clan. Et puis, après tout, ce n’était pas la première fois qu’il utiliserait ses herbes ou sa lame. Tel était la loi, pour la survie de tous, certains devaient périr. Volontairement ou non.

Et Torkan aurait droit au poignard, la mort du guerrier. Après tout, il avait bien servi le clan durant de nombreuses lunes, même si désormais sa hargne et sa colère se faisaient sentir chaque jour un peu plus, le transformant petit à petit en une menace.

Et son humeur désastreuse était aggravée par le fait que, en l’occurrence, Petre était le seul à connaitre, en dehors de la Petite Mère elle-même, les raisons de leur voyage. Et c’était heureux. Lui-même avait encore du mal à dormir suite aux paroles qu’elle lui avait tenu avant leur départ. Et il approuvait sa décision de les tenir secrètes. Il ne pensait pas que le restant du clan aurait pu le supporter. Il était bon que nul autre ne sache, mais il devenait ainsi un objet de ressentiment plus intense encore pour Torkan. Mais que se serait-il passé si le guerrier avait été mis au courant.

Il frémit en faisant défiler dans sa tête les événements de cette nuit là. La Petite Mère qui le secoue et l’éveille, l’amenant à l’écart. Son discours commencé à voix basse, malgré la certitude que nul ne pouvait les entendre, son ton pressant, inquiet.

«L’esprit-serviteur du Dieu Uzi m’a parlé», lui avait elle dit. «Il m’a révélé son nom, ce qui est bon signe pour le clan et la mission qu’il m’a confié»

«Quel est son nom?» avait-il demandé impulsivement.

La Petite Mère avait eu un de ses sourires énigmatiques, mais il la connaissait suffisamment pour voir que son cœur n’y était pas. Et elle lui avait répondu:

«Il m’a dit s’appeler Ordinateur-Central-De-Gestion-De-L’Usine-d’Armement-Uzi. C’est un bon nom, un nom puissant. Mais ce n’est pas pour cela que je t’ai tiré de ta couche et des bras de tes épouses. Il m’a révélé d’autres choses. Des choses graves. Le Dieu Uzi exige une offrande. L’Esprit a été clair. Si dans les sept jours, l’offrande n’a pas été faite, Uzi cessera de nous offrir des armes.»

« Que veux le Dieu? Des fruits frais? Des objets précieux? Un …un membre du clan?» Il était déjà arrivé que des membres du clan, s’ils avaient désobéi aux règles les plus sacrées, soient offerts aux Dieux-Frères pour effacer leurs offenses. Mais jamais aucun des Dieux n’avait réclamé quoi que ce soit. Tout était offert par le clan, librement.

«Rien de tout cela. C’est à peine digne des esprits inférieurs qui règnent sur les bois. Non, il lui faut quelque chose de rare et précieux. Quelque chose de digne d’un Dieu. L’Esprit-serviteur me l’a révélé: Uzi exige une chose qui s’appelle de l’Iridium-purifié-de-niveau-cinq. Il s’agit d’une sorte de métal rare. Je n’en ai jamais vu, mais l’Esprit-Serviteur m’a doté d’un moyen de le reconnaitre».

Elle agita un petit boitier métallique qui clignotait.

«Et mieux encore, il m’a révélé où il y’en avait. A Lundone».

Lundone! La Cité des Anciens! La Cité Perdue! A cette seule pensée, ces jambes faiblirent et il se sentit défaillir. C’était clairement une épreuve envoyée par les Dieux pour éprouver la foi du clan Greennich. Mais l’échec ne pouvait être envisagé. Si Uzi les abandonnait, le clan était perdu. Benetton leur fournissait des habits chauds et confortables, et Danoon une partie de leur nourriture, mais sans les armes d’Uzi, le clan serait détruit par ses ennemis en moins d’une lune. Cela était déjà arrivé.

Tout le monde connaissait l’histoire du clan Staines. Leur propre dieu des armes les avait abandonnés, et le clan Greennich, son clan, en avait profité. Les Frères de l’Uzi n’avaient eu aucun mal à se débarrasser des guerriers Staines, qui courraient muni de simples gourdins et de courtes lames d’acier. Cela avait été un massacre.

Qui avait été suivi de trois jours de fête dans le clan, après que les vaincus aient été amenés au village. Les hommes et les garçons les plus âgés avaient alors été exécutés, et les femmes partagées entre les différents hommes du clan vainqueur. Les Frères de l’Uzi, ayant combattu, avait eu la priorité. Mais aussi prioritaire qu’ils soient, ils passaient après l’Olgan. Il avait ainsi eut droit à une seconde épouse. Malgré les circonstances, il ne put retenir un sourire en repensant à la colère qu’avait piquée Seana, sa première épouse, lorsqu’il lui avait annoncé qu’elle devrait désormais partager sa couche avec une autre.

Mais ce qui l’avait le plus marqué, c’était le spectacle de la Petite Mère Staines entravée et emportée de force dans la demeure de la Petite Mère du clan Greennich, jurant, crachant et luttant à chaque mètre, son corps d’enfant pourtant incapable de s’opposer à la force de ses gardes.

Les deux Petites Mères étaient restées enfermée durant toute la durée de la fête. Et personne n’avait osé s’approcher de la hutte. Les cris qui en sortaient étaient trop atroces, trop affreux, ne semblant jamais s’arrêter, trahissant une douleur telle que tous s’écartaient en tremblant. Et lorsque la porte s’était finalement rouverte, au matin du quatrième jour, la Petite Mère du clan Greennich était ressortie, un sourire léger et joyeux aux lèvres. D’un mot, elle chargea Petre et les autres disciples de nettoyer sa demeure, comme ils le faisaient si souvent.

Le corps de la Petite Mère Staines gisait à l’intérieur, entouré de sang séché et montrant des plaies béantes aux bords déchiquetés. Mais ce qui l’avait vraiment effrayé n’était pas l’état du corps, mais son aspect. L’ancienne Petite Mère du clan Staines semblait…vielle, incroyablement vielle, le corps desséché comme si elle était morte des cycles et des cycles auparavant. La vision du corps de cette vieillarde de huit ans avait fait partie de ses cauchemars lors des lunes qui suivirent. Par contre, la bonne humeur de la Petite Mère avait duré presque une semaine. Un évènement exceptionnel dans l’histoire du clan.

Un cri d’alerte, puis le bruit sourd et saccadé des armes en action le tirèrent de sa rêverie. Partout autour de lui, les Frères de l’Uzi s’agitaient et courraient, tirant sur des cibles qu’il ne voyait que passer en vitesse d’un couvert à l’autre. Puis enfin, comme son attention se focalisait, il les distingua clairement. Les Déchus, des dizaines et des dizaines, qui les entouraient, arrivant de tous cotés, difformes et grotesques, de pitoyables parodies des humains qu’ils étaient jadis. Leur nudité dévoilait toute l’horreur de leurs corps brisés et tordus. Un instant, il resta glacé par l’effroi de cette vision. Mais il se ressaisit bien vite. Son but premier était d’assurer le bien-être et la sécurité de la Petite Mère, aussi il dégagea la longue lame qui ne le quittait jamais, et se plaça à ses cotés.

Il s’avéra vite qu’elle n’avait couru aucun danger. Les Frères de l’Uzi étaient des guerriers entrainés depuis leur plus jeune âge, et face à des bêtes, même aussi vicieuses et sournoises que les Déchus, leur talent prévalait. Leur tir soutenu et précis brisa net la charge, les survivants se repliant en abandonnant sur place de nombreux corps, immobiles ou gémissants.

La colonne attendit un second assaut, qui ne vint pas. Après un moment, et une fois que les éclaireurs furent partis et revenus, annonçant que la voie était libre, ils reprirent la marche. Mais cette fois-ci, un poids supplémentaire pesait sur leurs épaules. Ils avaient été repérés, et les Déchus n’étaient pas connus pour lâcher aussi facilement.

Ils parvinrent à la Cité à la tombée de la nuit, sans avoir subi d’autre attaque. Mais de temps en temps, un Déchu était aperçu au loin, trop loin que pour être abattu, mais surveillant clairement le groupe. Les nerfs des hommes étaient tendus, et l’atmosphère sombre. L’arrivée à la Cité ne fit qu’aggraver cet état. Les hommes de têtes avaient repérés un bâtiment isolé et facile a défendre. C’est là qu’ils s’installèrent pour passer la nuit. Il ne servait plus à rien de se cacher, aussi de grands feux furent construits tout autour de leur campement, pour éclairer le champ de vision des sentinelles.

Le sommeil de Petre fut sombre et agité, peuplé de cauchemars et de craintes, pour lui et pour le clan. Des cris de rage le réveillèrent. La raison circula bien vite entre les guerriers. Une des sentinelles s’était laissée surprendre, et son corps à moitié dévoré avait été retrouvé à quelques dizaines de mètres à peine de l’endroit où ils dormaient, sans que personne n’aie entendu le moindre bruit, ni ne se soit rendu compte de quoi que ce soit.

La journée qui s’écoula fut sinistre et froide. Les hommes cheminaient la tête basse, écrasés par les colosses de pierres qui les entouraient, les ouvertures béantes des bâtiments étant autant d’orbites vides fixant silencieusement les marcheurs. L’atmosphère de la Cité pesait sur tous. Et de temps en temps, comme la veille, des Déchus apparaissaient au détour d’une ruelle, ou au sommet d’une des constructions effondrées, toujours trop loin que pour pouvoir mériter ne serait-ce qu’un seul tir, regardant fixement les voyageurs défilés devant eux, sans émettre aucun son.

Ils atteignirent leur objectif en fin d’après-midi. Le guide de l’Esprit-Serviteur se mit soudain à clignoter plus rapidement et à émettre des bruits étranges. La Petite Mère, après l’avoir examiné quelques instants, indiqua une grande bâtisse à moitié effondrée. Le groupe se dirigea vers le centre des ruines, où une entrée béante dévoilait une obscurité impénétrable. Les murs de l’édifice étaient couverts de ce qu’il avait appris à reconnaitre comme étant de l’écriture. Il frissonna. Les légendes anciennes disaient que c’étaient cela qui avait contribué à précipiter la chute des anciens. Il ne comprenait pas bien comment des taches de couleurs sur un mur pouvaient faire le moindre mal. Mais après tout, qui pouvait comprendre les Anciens ? Certainement pas lui.

Comme les premiers Frères montaient les marches et s’apprêtaient à y pénétrer, la Petite Mère les stoppa d’un mot sec.

« J’irai seule. Attendez mon retour ici.»

Elle s’enfonça ensuite dans les ténèbres, sans marquer la moindre hésitation, et avant que quiconque ne puisse répondre quoique ce soit. Comme si quelqu’un aurait osé d’ailleurs. Petre était le seul à pouvoir se permettre ce genre de chose, et encore, jamais à la légère.

Alors que les heures passaient lentement sans amener son retour, la nervosité des hommes commença à monter. Petre tenta bien de la soulager, comme c’était son devoir, mais son cœur n’y était pas, et tous s’en rendaient compte Lorsque la nuit tomba, Torkan, toujours aussi renfrogné, fit allumer de grands feux tout atour de l’entrée, et installa des tours de garde, envoyant certains des hommes au repos. Et l’attente se poursuivit.

Peu après la troisième heure de la nuit, du bruit se fit entendre du coté de la sortie, et, couverte de poussière mais souriante, la Petite Mère réapparu. Elle trainait derrière elle un lourd sac, qu’elle remit à un des frères, avec l’ordre express de veiller dessus et de ne pas l’ouvrir. Elle rejoignit alors Petre et lui glissa :

« C’est fait, nous pourrons rentrer dès l’aube ».

Petre senti alors un poids invisible être retiré des ses épaules. Le clan était sauvé, le clan pourrait survivre aux prochaines lunes, et cela, sans que nul n’aie jamais su à quel danger terrible ils avaient échappé. Toute la fatigue et la pression des derniers jours retomba alors sur lui, et il s’allongea sans ajouter un mot, et s’endormit immédiatement.

Une main qui le secouait le réveilla.

« Olgan Petre, nous avons besoin de vous »

L’usage de son titre d’Olgan rendait la demande impérieuse. Ouvrant les yeux, il se rendit compte qu’il restait encore plusieurs heures avant l’aube. L’homme qui l’avait éveillé l’amena un peu à l’écart du campement, et lui désigna une silhouette allongée au sol. Curieux, Petre s’avança. Mais comme il se penchait vers celle-ci, il ressentit soudain une douleur sourde à la base du crane, et il se sentit tomber dans un puits sombre et sans fin.

De l’eau projetée sur son visage le réanima. Il vit le visage coléreux de Torkan penché sur lui, et, presque immédiatement, une main sale se posa sur sa bouche, l’empêchant de dire quoique ce soit. Ses pieds et ses mains étaient eux immobilisés par des liens serrés. Impossible de bouger. Il tenta néanmoins de se dégager, pour la forme, et pour passer sa colère. Cela le faisait enrager que ce bâtard aie agit plus tôt que ce que Petre n’avait prévu, le prenant ainsi de cours. Et dire qu’il savait que l’homme représentait un danger. Petre se sentait mortifier, d’avoir ainsi donné tête baissée dans un piège aussi grossier.

La voix de l’homme se fit entendre, basse et tendue :

« Ecoute-moi bien. Je veux savoir ce qu’il y a dans ce sac. Je veux connaitre la raison de cette expédition, je refuse d’être guidé encore plus longtemps par cette vielle trainée de sorcière, comme un enfant dont on tient la main, sans lui dire quoi que ce soit. Il est temps que le clan revienne aux mains d’un homme, un vrai, pas celles d’une sorte de demi-eunuque courant autour d’une gamine délirante. Et crois moi, tu vas me répondre. »

Petre sentit une lame froide se poser sur son visage. Torkan ôta sa main, s’attendant à entendre Petre parler. Il n’eut que le temps de la remettre pour étouffer le cri que l’Olgan tenta de lancer s’apprêtait à lancer. Ivre de rage, Torkan se mit à lui lacérer le visage avec sa lame. La douleur était vive et profonde, mais Petre sourit intérieurement. Si Torkan pensait que cela le ferait parler, il se leurrait.

La Petite Mère lui avait infligé bien pire lorsqu’elle l’avait pris à son service, pour s’assurer qu’il ne parlerait pas, peu importe les circonstances. Torkan n’était qu’un piètre tortionnaire comparé à ce qu’il avait subi entre ses mains. Il se laissait emporter par sa rage, et frappait sans réfléchir, là où la Petite Mère agissait lentement, froidement, calculant chaque mouvement pour qu’il soit plus douloureux que le précédent, ne trahissant jamais la moindre émotion. Elle œuvrait froidement, de manière réfléchie, quant lui se conduisait comme un jeune fou orgueilleux. Petre accueillit la douleur comme il avait appris à le faire, s’immergeant dedans et se détachant de son corps. Il ne parlerait pas.

Il n’y eut aucun avertissement. A un moment, Torkan était penché sur lui, occupé à dévaster ses chairs, l’instant d’après, il s’écroulait comme une masse, inconscient. Derrière lui, il vit se dessiner la silhouette de la Petite Mère. L’homme qui l’avait attiré dans le piège se tenait à genoux, le visage tourné vers le sol. Avec un geste de la main, elle fit signe aux ombres qui la suivaient et il sentit des mains le soulever et s’occuper de lui. Ainsi, la trahison de Torkan ne s’était pas encore répandue. L’homme avait été un imbécile d’agir aussitôt. Elle s’approcha de lui et, posant la main sur son front couvert de sang, dit :

« Tu aurais du t’occuper de lui il ya longtemps déjà. Ta compassion sera ta perte »

Puis, plus doucement :

« Dors »

Tout devint noir.

Lorsqu’il se réveilla à l’aube, il cru un instant que tout cela n’avait été qu’un mauvais rêve. Néanmoins, son visage encore douloureux le détrompa. Mais ce fut la vision de Torkan, nu, les pieds et les poings liés le maintenant debout entre deux piliers en ruines qui lui en apporta la confirmation définitive. À ses pieds se trouvait la tête de son compagnon. Le restant du corps n’était visible nulle part.

Les Frères de l’Uzi qui l’entouraient semblaient nerveux, et pas seulement de voir leur ancien commandant en une telle disgrâce. Une fois qu’il se fut levé, il en comprit rapidement la raison. Tout autour d’eux, des Déchus arrivaient, par centaines. Plus nombreux qu’il n’en avait jamais vu, ni même entendu parler.

La voix de la Petite Mère se fit entendre, impérieuse.

« Ne tirez pas. Ils nous laisseront passer. »

Les hommes baissèrent leurs armes, mais continuèrent à fixer d’un œil inquiet les créatures. Petre s’approcha de la Petite Mère et lui demanda tout bas.

« Comment pouvez vous être sure qu’ils nous laisseront aller en paix ?»

« J’ai occupé la fin de la nuit à passer un…accord avec eux. Ils ne sont pas là pour nous ».

A ce moment là, elle jeta un regard léger à Torkan, et Petre comprit pourquoi les Déchus étaient venus.

« Comment-est-ce possible ? Les Déchus sont pire que des bêtes, les Dieux les ont rendus fous, ils n’ont plus aucune raison. »

Un regard plein de malice enfantine fut sa seule réponse. Puis :

« Hâtons nous tout de même. Il reprendront notre piste à la tombée de la nuit, et cette fois, il n’y aura plus d’accord.»



Elle reprit avec ce sourire si particulier :

« Ainsi, vois-tu, dans la vie ou dans la mort, volontairement ou non, il servira le clan Greennich. Souviens-toi de cette leçon. Quoi que vous fassiez, quoi que vous vouliez, cela finira toujours par être pour le plus grand bien du clan Greennich. J’y veillerai ».

Ils partirent peu après, sans jeter un regard en arrière sur l’homme qu’ils abandonnaient, ou sur le cercle qui se refermait lentement autour de lui, les évitant largement. Pas même lorsque les premiers cris se firent entendre.

Il fallait tout donner au clan, même son sang, sa chair, sa vie. De gré ou de force. Telle était la loi du clan.


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Message par Invité Mer 9 Mar 2011 - 23:33

Et voici un texte de :Melanie:

:Melanie: a écrit:
<BLOCKQUOTE>Original écrit en novembre 2009


*


Il est là, devant moi. Il promène son chien. Je l’observe de la fenêtre arrière de mon bus. Il à les cheveux châtains, clairs, presque blonds, qui lui tombent presque à la hauteur du menton. Ses yeux, remplis d’eau claire, sont comme noyés dans la lumière aveuglante du soleil. Le corps, mince sans être maigre. Il marche doucement, un golden retriever en laisse.

Il est là, devant moi, et il ne me voit pas. Soudain, il s’arrête, Son chien s’arrête aussi, et le regarde, dérouté. Son visage trahit sa stupeur et ses yeux brillent. Trop, peut être. Il est comme frappé par une présence invisible, ou un parfum volatile, lui rappelant quelques souvenirs. Il reste ainsi sans bouger durant quelques minutes et son chien s’impatiente, tirant sur sa laisse. Grace à ça il reprend vie peu à peu, et sort une cigarette. Il la porte a sa bouche pour se donner une contenance. Puis il reprend sa marche, toujours avec cette impression, cette présence familière, là, quelque part. S’étale sur ton visage, un demi-sourire, discret, malgré lui. On sent bien que ça fait longtemps qu’un sourire ne s’était pas installé de force sur ses lèvres. Il murmure quelque chose dans le vent, puis reprend sa marche.


*


Le matin, je me lève, j’ouvre les yeux avec cette irrépressible envie de rester dans mon lit. Mais je m’arrache à mes draps. La routine du lundi : Pas beaucoup d’heures de sommeil, un bus à prendre a 5 heures, des cours ennuyeux à rejoindre, heure après heure. Le soir je file à l’internat, et j’attends que le jour se lève à nouveau, pour rejoindre encore les mêmes cours assommants.
Puis, un jour, il est arrivé. Le « nouveau ». Il à déboulé dans ma vie sans prévenir. Il à bousculé ma façon de penser, et mes motivations. Ce jour là, j’étais assise dehors, avec mes amies. Il s’est approché pour nous demander une cigarette. Sans attendre, il me sort :
- Bonjour.

Moi, surprise, je lui file sa cigarette, sans répondre. J’espère que la clope le fera partir. Mais malgré moi, je souris. Les inconnus qui familiarisent avec les anciens, tout en faisant la charité... c’est pas dans les mœurs ici. On ne dit pas bonjour à des inconnus. C’est la règle.
Du coup, il m’intrigue. Je lui demande :
- Tu fais quoi ici ?
- Je vais en cours…
- Oui, logique... en quelle classe ?
- On s’en fout, de toute façon, je m’y emmerde.

De nouveau, cette réponse me fait sourire.
Décidément, ce curieux personnage m’énerve, mais je dois avouer que sa personnalité peu conventionnelle m’intéresse. C’est le genre de mec qui ne parle pas beaucoup, très discret. Le peu de fois ou il ouvre la bouche, sa culture et son tact font mouche. Sa belle gueule pourrait faire passer n’importe quelle bêtise pour une révélation. Et ses rares sourires sont la promesse d’une douceur cachée.
Il me demande alors quels cours je suis.
- On s’en fout, je m’y emmerde aussi.

Et cette réponse lui arrache un sourire. Il ne s’attendait pas à ce que je me prenne au jeu. Il ne répond rien, et je n’ai pas envie d’aller en cours. Je me surprends à lui dire :
- Tu t’emmerde, je m’emmerde, on va ailleurs ?
- Ou tu voudras.

On s’éloigne, on cherche un bar, on en trouve un, et on passe notre après midi sous le soleil en parlant, en buvant et en riant.


*


Au bout de quelques jours, je remarque qu’il attend dehors, sur le trottoir de la fac. Toujours vers 14h. Et tous les jours, il m’offre une cigarette. Il dit que c’est pour me remercier de l’aprèm qu’on à passé ensemble. Pour me dédommager de celles que je lui ai filées ce jour là. Un aprèm ou, pour une fois, il ne s’est pas emmerdé.

J’ai parlé pour deux, cet après-midi là, du coup, il en sait bien plus sur moi que ce que je n’en sais de lui. Il à 22 ans, étudie l’art, n’est jamais à l’heure. J’ai appris de lui que c’est un type génial.
Et je me rends compte que cette habitude que nous avons prise tout les deux sans se concerter, le fait de se retrouver tout les jours à 14h, me manque toute la journée. Avec lui, mes secondes sont devenues trop courtes.


*


On est vendredi. C’est l’heure pour moi de reprendre le bus pour rentrer. Il pleut à verse et le brouillard nappe le sol d’une épaisse couche de gris laiteux. Il me dit qu’il veut m’accompagner à l’arrêt, et, comme sa présence m’électrise, je ne trouve rien pour le repousser. Il vient donc, et me suit. Je sens qu’il est là, derrière moi, et sa présence discrète me rassure. On est arrivés, je m’arrête, et me retourne. Il me surprend car je me rends compte qu’il est beaucoup plus prés de moi que je ne m’y attendais.
Mon bus est arrivé, je ne sais plus quelle heure il est, j’ai perdu la notion du temps dans la profondeur du regard qu’il pose soudain sur moi. Puis, sans que j’ai eu le temps de lui dire au revoir, il s’en charge à ma place, se penche légèrement, et m’embrasse. Il se recule un peu, me regarde quelques instants, et réitère son geste. Cette fois, je lui rends son baiser. Mes sens bouillonnent, le temps est devenu pour moi la plus stupide des inventions humaines. Nous nous séparons, je me retourne, et, revenant brutalement a la réalité, je me rends compte qu’il n’y à plus aucun bus a l’arrêt.
- C’était mon dernier bus…
- Tu peux rester chez moi si tu veux.

Je me retourne vers lui, le toise…
- C’était une ruse, hein ?
- Non, mais je suis heureux du résultat.

Et, sans lui avouer, je l’étais aussi.


*


Trois semaines plus tard, un lundi de novembre, il me demande mon avis. Il veut s’acheter un chien, et il n’arrive pas à se décider. Je lui réponds que j’aime les gros chiens, du genre poilu, et avec une tête a câlins. A 14h, on se retrouve. Personne ne sait rien de notre relation. Ils n’en ont pas besoin. Mes amies s’inquiètent de me voir moins souvent, mais se font un malin plaisir à imaginer les pires excuses pour justifier mes absences auprès de mes professeurs. Elles voient bien que j’ai retrouvé le sourire. Il me tend une cigarette, et dans un sourire, il me dit qu’on est deux petits vieux : on à nos habitudes, notre coin, toujours la même heure. J’aime ses sourires, ils sont si précieux. Il m’est si précieux...


*


- On va au cinéma ?

Il m’étonne encore.
- Mais, j’ai cours !
- Moi aussi.

Il sourit… puis continue :
- Il commence à neiger. Ne me regarde pas comme ça ! Ce n’est pas un crime de vouloir passer ma journée avec celle qui me donne envie de me lever le matin. Si ?
Je n’ai pas pu dire non. On est partis dans la neige matinale. Il m’a pris la main, et on s’est engouffrés dans la salle sombre pendant un peu plus d’une heure. Je suis heureuse avec lui. J’oublie que le temps passe. J’oublie que le temps existe.
On est en décembre, le 5, et dehors, il neige encore.


*


Tout à basculé. Par ma faute. On est mardi, et on n’a pas cours aujourd’hui. Il m’appelle :
- On se rejoint à quelle heure ?
- Je sais pas, je ne viendrais pas aujourd’hui.
- Pourquoi ?
- J’ai besoin de réfléchir.
- Tu me fais peur quand tu dis ça.
- …

Le bonheur me fessait peur. Et j’avais peur qu’il m’abandonne. Je n’avais pas l’habitude de sourire autant. J’étais dans une de ces journées ou les pensées idiotes me fessaient douter de tout, mon cœur criait a mon cerveau bloqué de le rejoindre. Ma folie s’obstinait en affichant constamment devant mes yeux : FUIS. PROTEGE TOI. ÉLOIGNE-TOI. N’Y VAS PAS. LAISSE-LE.
Je ne savais pas comment lui expliquer, quoi lui dire, tout s’embrouillait.
Il ajoute, avant de raccrocher :
- Je t’attendrais à la fontaine. Si tu veux venir, alors je serais là.

Je suis restée longtemps sans rien dire, le regard perdu, sur je ne sais quel horizon trop flou, puis, j’ai repensé a ce qu’il m’avait dit : On finirait peut être comme ces couples de petits vieux, qui se connaissent par cœur, et qui pourtant s’aiment encore.
J’avais envie de vieillir avec lui.

A 11h, mon bus s’arrête vers la fontaine, et je le vois qui m’attend de l’autre coté de la rue. Une bouffée de chaleur me traverse le corps. Il m’aperçoit et me souris. Il fait un froid glacial, et le vent siffle a mes oreilles. Au bout d’une minute, je commence à traverser, les yeux rivés sur son sourire.
Je n’ai pas compris tout de suite. J’ai senti le verglas sous mes pieds, puis j’ai vu le sol se rapprocher, j’ai senti la douleur lorsque les mains one été écorchées par quelque chose de dur et froid. J’ai entendu un coup de clackson, la tête me tournait, impossible de dire d’où le son provenait. J’ai réussi a me mettre en position assise, j’ai levé la tête, et j’ai vu le bus. Le bus qui se rapprochait dangereusement. Un de ces bus que j’emprunte le lundi matin. Un de ceux que j’ai loupé le jour ou il m’a embrassée. Je cherche son sourire, le le regarde une dernière fois. Il à bougé, il coure à présent, dans ma direction, la bouche ouverte, le visage crispé dans une expression de douleur, et de frayeur intensément mêlées l’une à l’autre. Mais le bus n’a pas eu le temps de s’arrêter, et c’est son image que j’emporte avec moi.


*


Il est là, devant moi. Il promène son chien. Il à les cheveux châtains, clairs, presque blonds, qui lui tombent presque à la hauteur du menton. Ses yeux, remplis d’eau claire, sont comme noyés dans la lumière aveuglante du soleil. Le corps, mince sans être maigre. Il marche doucement, un golden retriever en laisse. Le chien à environ un an.

Il est là, devant moi, et il ne me voit pas. Soudain, il s’arrête, Son chien s’arrête aussi, et le regarde, dérouté. Son visage trahit sa stupeur et ses yeux brillent. Trop, peut être. Je commence à percevoir que l’océan de ses iris commence à déborder. Il est comme frappé par une présence invisible, ou un parfum volatile, lui rappelant quelques souvenirs. Il reste ainsi sans bouger durant quelques minutes et son chien s’impatiente, tirant sur sa laisse. Grace à ça il reprend vie peu à peu, et sort une cigarette pour se donner une contenance face aux passants qui le regardent curieusement. Il la porte à sa bouche sans l’allumer. Il à arrêté de fumer. Puis il reprend sa marche, toujours avec cette impression, cette présence familière, là, quelque part. Une image lui revient en tête : Elle, debout, son visage giflé par le vent, des flocons dans ses cheveux, et son sourire qui semble sortir d’elle comme la traduction de son humeur, de ses désirs. Elle est venue. Elle était là, juste là, a quelques mètres. Elle était là…

Il passe devant moi, et, sans être sur, ou totalement conscient de ce qu’il fait, il laisse parler son cœur. S’étale sur ton visage un demi-sourire, discret, malgré lui. On sent bien que ça fait longtemps qu’un sourire ne s’était pas installé de force sur ses lèvres. Il murmure un « je t’aime » dans le vent de décembre, comme un affront à la vie, au temps et à la mort. Il sourit à mon image. Puis, il reprend sa marche.

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Message par Invité Ven 10 Juin 2011 - 22:52

Voici un texte supplémentaire à ajouter aux écrits des membres du forum Smile:

Ecriture par Silce Smile Smile

Silce a écrit:Il ne me manque plus
Que les couleurs des lagunes,
Comme oubliés les rancunes
Et les cœurs perdus,

Dans les océans troubles
Où brillent nos terrifiants
Doutes de petits enfants,
Surnagent nos corps souples

Sans ac coups, sans un cri,
Comme si rien n'se passait,
Les yeux prêts à éclater
Sur les rives de nos vies

J'entends le clapotis
De tes pensées sur la grève
Qui s'effilochent et crèvent
Tandis que tu m'oublies

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Message par Cassiopée Dim 13 Jan 2013 - 22:09

Un texte de bella333

Ceci est une fiction même si les lieux existent, les personnages sont imaginaires, toutes ressemblances avec des faits réels seraient fortuites Very Happy

Chapitre I. Sarah

Je m’appelle Sarah. Sarah Hope. Hope veut dire espoir en Anglais. L’Angleterre, mon pays d’origine. Enfin j’y ai vécu mes deux premières années avant que ma mère ne supportant plus le climat, décide de prendre ses valises sous le bras et ma sœur et moi dans la poussette. Direction Grasse en France et ses milles et une senteurs ensoleillées. Mon père nous rejoignit trois mois après. Il ne pouvait imaginer vivre sans nous même si cela devait dire quitter Southampton. La ville où habitait sa famille depuis quatre siècles. Haute trahison.
Plus jeune mon père était mon meilleur soutien. Le seul qui me comprenne. Il me disait toujours « Tu es forte, Sarah, c’est pour ça que tu as été choisie et que tu le fait bien ». Au début je ne comprenais pas bien et puis en grandissant c’est devenu un peu plus facile.
J’ai 22 ans et je vie à Lille maintenant. C’est une grande ville. Les gens s’y perdent dans un anonymat plus où moins douloureux. Mais bien souvent il y a une tasse de café pour se réchauffer, se réconforter derrière les portes des amis quand le moral est au plus bas.
Tout cela est sans doute confus pour vous mais j’essaye de planter le décor pour raconter son histoire, mon histoire.
Mes parents sont loin. Ils me manquent. Après le bac, j’ai voulu partir, mettre de la distance. Ça leur a fait de la peine. Ils ont vécus cela comme un deuxième abandon. Ce n’était pas le cas. J’espère un jour pouvoir leur expliquer.
Ici j’ai une nouvelle vie, des amis, des études qui me plaisent. Et un appart à moi. Petit mais c’est déjà ça. J’habite rue de Paris, au dessus d’une boulangerie dans le centre de la ville. C’est un logement confortable avec une cuisine, un salon, une chambre et une salle de bain avec baignoire.
Lorsque je l’ai acheté il y a quatre ans, c’était quatre murs sans fenêtre et tout était à refaire. Grâce à l’héritage de mon grand-père paternel j’ai pus l’acheter. Je l’ai rénové moi-même petit à petit. Ça a mis un an pour que l’humidité parte, les fenêtres ferment, et que la moquette soit posée. De temps en temps la lumière se coupe, l’eau chaude ne vient pas ou les chauffages s’éteignent mais ce n’est pas seulement dû aux travaux mal fait.
C’est devenu un jeu entre moi et Lily. Lily c’est le diminutif d’Alice ma sœur jumelle. On nous a toujours dit qu’on se ressemblait. Nous, on disait le contraire. Pourtant plus le temps passe plus j’ai l’impression de me voir dans un miroir.
Alice est partie il y a six ans dans un accident de voiture. Après une soirée avec son petit amis Sébastien qui avait trop bu. Il était majeur, avait le permis. Il a perdu le contrôle du véhicule qui s’est enroulé autour d’un platane. J’ai pleuré pendant des mois. Et puis elle a commencé à venir me voir. Cela avait pris du temps parce qu’elle n’avait pas tout de suite compris qu’elle était morte.
Je vois les esprits depuis toute petite. Alice ne les voyait pas et elle se moquait souvent de moi, me disant que j’étais folle. Mais je crois qu’en fait elle était jalouse de mon « don » comme mon père l’appelle.
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Message par Invité Mar 15 Jan 2013 - 10:59

Un texte de Waffer :

Waffer a écrit:Bonjour. Ceci est mon tout premier texte, soyez indulgents. J'attends de vous moult critiques constructives afin de terminer ce texte dans les meilleures conditions possibles. Smile


Nous sommes un lundi soir d'hiver, dans le nord de la France. Il a neigé toute la journée, mais rien d'étonnant dans cette région, durant cette saison cela arrive très fréquemment. Chad venait de rentrer de l'école, il était seul, ces parents n'étaient pas encore rentrés du travail. Ils avaient comme mauvaise habitude de faire un grand nombre d'heures supplémentaires, laissant leur fils unique dîner seul...
C'est donc comme un lundi soir ordinaire qu'il mangera seul. Chad était un garçon un peu à part, cheveux rarement brossés, yeux verts avec de longues cernes pendantes, fines lèvres et un léger duvet d'adolescent sur son menton. Côté vestimentaire il n'aimait pas les complications, chemise sobre, jeans et paire de chaussures. Il ne savait pas très bien cuisiné alors à défaut de dormir le ventre vide, il se chauffa un bol de lait et le remplie de céréales. Ce soir-là, ces parents sont rentrés très tard du bureau, il ira se coucher sans les voir de la journée, comme bon nombre de jours...

6h30.
DRIIIIIING, DRIIIIINNNGG.
Chad se réveil en sursaut comme chaque matin à cause de ce satané réveil, que sa mère lui oblige à garder pour être certain qu'il se réveille pour aller jusqu'à l'école. Il se lève et c'est chaque matin le même rituel, il prend son petit-déjeuner, part se laver, enfile ses habits et court derrière le bus scolaire pour arriver à l'heure en salle de classe. La première heure de cours de sa journée est Histoire-Géographie avec son professeur préféré : M. Henry. Chad enchaîna les cours, Philo', Français, Mathématiques... Une fois la journée terminée, Chad n'avait qu'une envie, rentrer chez-lui et retrouver ses parents qu'il n'a pas vu depuis bientôt deux jours. Une fois arrivé à destination via le bus scolaire, Chad entra chez lui et son père était dans le salon et sa mère sans doute dans la cuisine, comme à son habitude.
« Salut, fils. Comment vas-tu ? C'était comment l'école ? »
« Bonsoir papa. Je vais bien, je t'en remercie de t'en soucier. L'école ? Un jour comme un autre, fade... »
« Oh ! Je vois, si c'est ainsi... »
« Maman n'est pas là ? »
« Non, elle rentre plus tard que prévue »
« Mais, n'est-elle pas censée rentrer en même temps que toi ? »
« Si, bien sûr, mais ce soir elle a plus de travail. »
« D'accord à tout à l'heure ».
« Oui, à tout à l'heure. Vas faire tes devoirs. »
Chad s'exécuta et monta faire ses devoirs, sous l'ordre de son père. Une fois ses devoirs pour le lendemain terminés, il partit s'assoupir dans son lit, pour regarder un peu le téléviseur. Et s'endormit pendant plus de deux heures. Une fois réveillé, il s'aventura dans le salon, et vit son père dans un piètre état... Le pauvre père de Chad se tenait maladroitement sur sa chaise, un verre de whisky à la main.
« Papa !!! »
« Approche Chad,... Je vais tout t'expliquer... »

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Message par Cassiopée Lun 25 Nov 2013 - 21:36


Un nouveau texte:


Steph.... a écrit:"Morceau de banquise.
(...)
Ces personnes qui se pendent à votre cou à la première rencontre me brûlent. Je les évite Je ne vois en elles que ce feu dévastateur, celui qui ne laissera que des cendres derrière lui. A leur contact l'air devient vite irrespirable. Elles étouffent tout autour d'elles et assèchent ce qu'il y a de beau en l'autre, alimentant ainsi leur propre flamme.
Pour beaucoup leur rayonnement est pourtant si attirant, un âtre près duquel on aime se réchauffer.

Je suis prisonnière de mes glaces et ne m'en délivrerai sans doute jamais.
Ce climat me rassure. Lorsque l'on parcourt les terres enneigées on sait à quoi s'en tenir et il arrive même d'être agréablement surpris en décelant une source de chaleur. On ne s'y trompe pas, elles annoncent leur couleur comme une évidence implacable, tout est clair.

On est souvent seul sur la banquise, peu s'y risquent.
Il y a bien ces chasseurs qui pensent pouvoir revenir avec un trophée. Je l'aurai, je ramènerai sa tête, sa peau au coin du feu.
Ils n'avaient pas saisi qu'ils ne s'attaquaient qu'à du vent, un brouillard givrant qui ne fera que leur traverser le corps et l'esprit, qui ne leur laissera pas plus qu'une impression qu'ils ne sauront définir. Alors ils mentiront, inventeront des aventures, un personnage de légende qui en laissera perplexes quelques uns et alimentera pour un temps les histoires des autres au coin de la cheminée, la boucle est bouclée.

Puis il y a ceux dont le regard portent plus loin, ceux qui vont au delà. Mais même ceux-là n'atteignent pas certaines terres.
J'irai cependant vers eux, profiter de la douceur de leur climat. Nous respecteront nos distances, nous nous entrouvrirons, le plus souvent nous jouerons de la longue-vue ..Nous échangerons, une correspondance curieuse mais bienveillante entre personnes qui ne se correspondent pas.

Enfin il y a cette poignée d'autres un peu givrés...

...Et cette rencontre avec ce souverain des glaces.

Étions nous le miroir l'un de l'autre? Il semblait. Nous reflétions de la même manière.
Nous avons brisé la glace si soudainement que le risque devenait grand de sombrer dans une faille.
Je l'ai promené sur mes terres les plus secrètes, je lui ai raconté le volcan qui battait sous la neige.
Nous aurions pu en observer l’éruption ensemble, j'aurais trouvé cela beau. Une amitié puissante débarrassée des peurs bleues.
Mais il s'est engouffré dans mes fissures jusqu'à me désigner les moindres faiblesses de ce sol infertile. Il ne m'a montré plus que ça, un territoire qui n'était pas assez verdoyant pour lui. Il m'a parlé de ces autres terres, toutes merveilleuses, de ses voyages enivrants, de sa manière de maîtriser les distances et régner en toutes places. Je n'ai plus vu que le froid, un univers insipide autour de nous, autour de moi. J'ai regagné la banquise seule, brisée.
Avec ces autres habitants du froid, ils nous faut être vigilants . Nous ne savons pas ce qui les a conduit là. Un même territoire, des chemins différents. Nous n'arrivons pas en terre de glace pour rien. Si elles ne font que m'entourer, d'autres en sont constitués. Ceux là tenteront d'éteindre ce qu'il reste de vie.
Je suis une reine des glaces, une reine seule sans cour, ni sujets, préservant juste l'équilibre de son monde intérieur. Je suis une reine des glaces rassemblant ses morceaux, condamnée à ne trouver un bien-être que dans l'engourdissement provoqué par le froid.

(…)"
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Atelier libre: Les textes. Empty Héroïsme jouvanciel

Message par Invité Dim 8 Nov 2015 - 0:13

Ce texte -poème a été rédigé en consacration à une image. Par conséquent sans elle, le texte n'aurait pas l'impact originel que je voulais qu'il ait.

Atelier libre: Les textes. Dragon10


Eternelle jouvance de l'heroisme, elle est associée au mal par certains...
Certains disent qu'il a traversé des galaxies entières
Certains disent qu'il est un faiseur de destins
Mais aux croyants de l'heroisme cette affirmation montrerait qu'il peut faire du malheur comme du bonheur son festin
D'autres disent qu'il a elu domicile en une galaxie recluse, d'autres qu'il silonne le cosmos, eternel nomade solitaire
Et enfin il y a ceux qui l'ont rencontré
Aperçu, contemplé meme approché
Et les témoignages naquirent.
Il serait doux rêveur, ou bien les invente pour satisfaire sa quete d'idéaux
Il serait héroïque ou entreprend des projets pour quémander les batailles
Il serait aimé ou alors son tempérament cajoleur plus que ne le serait deux élus d'une amitié féminine fonde l'amour la curiosité et la sécurité en son berceau
Il serait charismatique ou alors ses nombreuses maladresses émanantes de sa grande volonté de procreer l'accomplissement en construisent pour ss admirateurs une etoffe de taille
Il serait intouchable car flamboyant ou alors son incandescence vivante et charnelle est une eternelle seductrice des doux adorateurs de tendresse
Combattant eternel impitoyable et implacable de la détresse.
Une mère quemanda au destin au sein de la voie lactée le retour de son fils et la lueur scintillente dorée lui apparut. Elle y vit son fils intact porté par l'Elu. Mais l'Elu une fois ayant ramené son devoir a son dû, s'en fut...
Dieu ou simple individu ordinaire? Car au loin elle aurait aperçu d'autres lueurs et d'autres êtres humains sembleraient ils jeunes... serait-ce?

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Message par Cassiopée Mar 17 Jan 2017 - 21:56

Cela faisait longtemps, trop longtemps... que personne n'avait écrit.

Voici un texte de Zia, qui débute dans l'écriture et qui aimerait bien vos avis.
Zia a écrit:
Atelier libre: Les textes. Hibou410


Le hibou et la cigogne


Une nuit, un hibou qui chassait les souris

Traversa un marais et entendit un cri.

Survolant les roseaux sur un îlot il vit

Une cigogne échouée qui paraissait blessée.



Il se posa doucement pour ne pas l'effrayer :

« Demoiselle, qui êtes-vous et pourquoi donc ce cri ? »

La cigogne répondit qu'elle s'était égarée

En cherchant du paillis pour édifier son nid.

Voulant reprendre son vol une fois la nuit tombée,

Elle avait mal chuté et avait l'aile brisée.

Le hibou attiré et séduit malgré lui

Proposa à la belle un abri pour la nuit.

Un nid douillet au sol il lui confectionna

Lui promettant aussi d'apporter un repas.



Quand enfin il revint visiter son amie

Il la trouva souriante, en charmante compagnie :

Une mésange infirmière avait soigné son aile.

Le hibou remercia cette auxiliaire fidèle.



De ce jour, chaque nuit, cigogne et maître hibou

Bavardaient, échangeaient, pouvant parler de tout.

Le vieux sage admirait blanche oiselle en secret

Mais pensait que jamais elle ne pourrait l'aimer.

Belle et jeune, elle avait l'avenir devant elle.

Bientôt elle le quitterait et déploierait ses ailes

Pour retourner en ville où elle avait sa vie,

Retrouver ses amis et construire son nid.

Il était plus âgé et vivait en forêt.

Ses blanches plumes à lui indiquaient les années

Où il avait acquis maturité, sagesse

Et toute l'expérience qu'apporte la vieillesse.



Le jour tant redouté finit par arriver.

La cigogne s'envola le laissant esseulé.

Elle promit au hibou de revenir le voir

Lui donner des nouvelles sans faute avant l'été.

Maître hibou, cœur brisé, ne pouvait que la croire.

Il espérait garder au moins son amitié.



Il revint au marais sans cesse chaque soir,

Mais cigogne jamais n'apparut dans le noir.

Il apprit à l'automne, par la mésange amie,

Que la cigogne avait rencontré un mari,

Que dans son nid lointain elle était jeune mère

Et qu'elle venait de prendre son envol pour l'hiver.



Il savait que jamais il ne la reverrait

Mais qu'elle serait toujours au centre de sa vie.

Son cœur du même amour éternel brûlerait

Rien ne pourrait jamais éteindre l'incendie.



Moralité

L'amour peut se cacher au détour d'un chemin

Dans un regard, un mot, un sourire, un  parfum,

Mais ne peut apporter le bonheur à chacun

Que s'il est partagé dans un désir commun.

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Message par Cassiopée Dim 26 Mar 2017 - 18:28

Une nouvelle fable de Zia:

Le coq et la souris



Un coq dans la basse-cour se pavanait.

Une souris de son abri l'admirait.

Elle espérait que le beau volatile

Une plume dorée en souvenir lui donnerait.

Depuis des jours elle n'osait s'approcher,

Quand vint le moment de se rendre utile.



Le coq se prit les pattes dans un filet.

En vain il chercha à s'en échapper :

Plus il bougeait, plus les liens se serraient.

Les poules caquetantes ne pouvaient l'aider.

Dans les mailles, le coq se trouva noyé

Des pattes jusqu'au cou, prêt à s'étrangler.



Souris arriva pour le secourir.

L'orgueilleux, la toisant, se mit à rire :

— Tu es minuscule, ridicule, fluette.

Je sortirai seul de ce piège, t'inquiète.

— Puisque c'est ainsi débrouille-toi sans moi.

Je vais regarder de loin tes exploits.



Le coq toute la nuit sans fin batailla.

Au petit matin, il était bien las.

— Souris viens m'aider, j'ai besoin de toi !

— J'attends des excuses, je ne bouge pas.

— C'est hors de question. M'excuser pourquoi ?

Je n'ai dit que la vérité sur toi.



Voyant que jamais il ne céderait

La souris laissa le coq emmêlé.

On a besoin d'un plus petit que soi

Aurait dit le lion qui était un roi.

Le coq refusa toujours de le dire

Et dans son filet finit par mourir.



Moralité

Tout être puissant, fier et vaniteux,

Entouré de faibles, de doux, de peureux,

Doit accepter l'aide qu'ils peuvent apporter.

Chacun dans le monde a un rôle à jouer.

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Message par Cassiopée Lun 25 Sep 2017 - 19:17

Un texte de Lucius77:

Dieu sait ce qu’elle va m’offrir !


Lorsque l’Ami se rendit, l’âme guillerette, à son rendez-vous valentinesque, il ne se doutait pas que le plus extraordinaire des cadeaux l’attendait.
Il s’imaginait clouer le bec de l’Amie pour de longues minutes, chose aisée à imaginer, mais tellement délicate à mettre en œuvre. La réalité en fut tout autre.
L’Amie l’accueillit avec cet élan et cet enthousiasme qui la caractérisait. Le programme était prévisible : effusion, fusion, infusion. Une belle soirée s’annonçait.
L’Ami tenait serrée sa surprise au fond de la poche. L’excitation et l’impatience le faisaient tressauter sur place. Il reçut un bisou langoureux en guise d’espace vert phylactérien (de préambule, quoi !). Puis :
— On offre les cadeaux tout de suite ?
L’Ami avait dégainé sa petite boîte et la présentait, paume à plat, le cœur battant. L’Amie s’en emparut .
— Qu’est-ce que t’est-ce ?
— Ouvre et tu verras. Mais regarde bien, c’est très fugace !
Elle ôta le couvercle et poussa un cri. Le spectacle était déjà terminé.
— Magnifique, dit-elle dans un soupir. C’était quoi ?
— Un boson !
— Un boson ? Mais comment as-tu pu…?
— Il m’a fallu une semaine pour l’attraper ! J’ai failli renoncer plus d’une fois ! Mais pour toi, rien d’impossible !
Il eut droit à un deuxième bisou passionné d’une durée de deux minutes trente et de force huit sur l’échelle dédiée. Il avait gagné la partie. Du moins, le croyait-il.
— À mon tour, s’écria l’Amie ! Viens voir par ici…
Il la suivit, encore tout cotonneux.
— Voilà, c’est ici.
— Je ne vois rien…
— Mais si, regarde bien.
— Ah oui, le petit concentré d’énergie, là ?
— Oui !
L’Ami s’approcha, tendit le doigt, le retira vivement.
— Dis donc, on sent… on sent…
… que ce petit concentré ne demandait qu’à s’exprimer, de la façon la plus vive et la plus spectaculaire.
— Tu es prêt ? demanda l’Amie. À toi de jouer, maintenant.
— Je dois faire quoi ?
— Appuie sur le bouton !
Elle lui tendit un interrupteur, d’une main inhabituellement tremblotante. L’Ami s’empara de l’objet, et marqua un temps d’arrêt.
— Vas-y ! l’encouragea-t-elle.
Alors l’Ami obtempéra.
L’éclair qui jaillit du petit concentré d’énergie les chavira tous deux. Il fermèrent les paupières un peu trop tard et grimacèrent sous le choc.
Quand ils regardèrent à nouveau, tout avait changé.
— Ça a marché, ça a marché ! hurla l’Amie en sautillant sur place. Elle se jeta au cou de l’Ami, qui suffoqua et tenta de se dévisser la tête pour étudier la scène. Lorsqu’il put se dégager enfin, il s’approcha.
— Mais comment as-tu pu faire ça ? balbutia-t-il, subjugué.
— J’ai simplement transformé de l’énergie en matière.
— Oui, mais quelle matière ! Regarde, toutes les poussières se reconstituent pour former des boules ! Et elles tournent les unes autour des autres. Regarde celle-là ! Elle grossit à vue d’œil…
— Recule-toi ! Vite !
La sphère avait explosé et se consumait. Elle dégageait une chaleur vive
— L’Amie, tu es un génie !
— Attends, rétorqua-t-elle, tu n’as pas tout vu. Ce n’est que le début.
Elle s’approcha des petites sphères, sembla hésiter un moment, puis porta son choix sur l’une d’elles, parsemée de bleu, qui n’était ni trop près ni trop loin de la boule de feu. Elle sortit de sa poche une quantité de petits sachets et saupoudra la sphère.
— Mais que…
— Deux secondes, coupa-t-elle. Approche-toi et regarde…
— Oh, mais ça grouille à la surface ! C’est quoi ?
— Des petites bestioles de mon invention.
— Incroyable ! Et ça se reproduit à une vitesse !
— Oui, mais ne t’inquiète pas. C’est un écosystème autodestructif. Ils vont se multiplier, tout coloniser, et disparaître très vite. Moins vite que ton boson, mais tout de même !
— Ah oui, effectivement, ils se bouffent les uns les autres !
L’Ami était comme hypnotisé. Toute la surface de cette petite boule était le théâtre d’animations, de combats…
Il eut alors une idée. Tirant de sa poche un petit gravillon, il le jeta à la surface de la sphère, qui frissonna sous le choc.
— Mais arrête ! s’écria l’Amie. À quoi tu joues ?
— Je voulais voir comment réagissent tes bestioles à un stimulus extérieur.
— C’est malin, tu m’as niqué les plus grosses !
En effet, une bonne partie des bestioles n’avait pas supporté l’expérience. La sphère s’était également recouverte d’un nuage de gaz opaque, et refroidissait rapidement. Le nuage finit toutefois par disparaître.
— De toute façon, il sont programmés pour crever, non ? lâcha l’Ami, un peu honteux.
— Oui, mais ils doivent crever selon mon scénario ! Là, tu m’as tout déréglé ! Regarde, on arrive à un équilibre entre toutes les espèces. Mon écosystème autodestructif est à revoir !
— Tu sais ce que tu devrais faire ? Placer sur ta boule une bestiole qui flingue toutes les autres. Une bestiole très con, qui s’autodétruirait après avoir zigouillé tout le reste.
— Oui, pourquoi pas. J’en ai une en réserve, mais j’avais hésité à m’en servir. Attends, il faut que je la retrouve. L’Ami, sers-nous l’apéro en attendant que je remette la main dessus.
— Bien, chef. Que veux-tu boire ?
— Une ambroisie, comme d’habitude !
Le temps que l’Ami eût rempli les verres, sa dulcinée était de retour, plusieurs sachets à la main.
— J’ai même eu le temps de revoir sa programmation. Je crois que tu vas être content. De fait, j’ai trouvé le moyen ultime de renforcer son agressivité.
— L’Amie, tu es divine. Raconte !
— Il naîtra en sachant qu’il va mourir. Dès lors, il va lutter contre cette malédiction, précipitant sa perte et celle de son entourage.
— Génial !
— Et ce n’est pas tout ! J’ai créé plusieurs déclinaisons de l’espèce. Ceux-ci, dit-elle en versant le contenu d’un sachet sur la sphère, pensent qu’ils sont les meilleurs. Ceux-là sont persuadés qu’ils sont mes préférés.
Et elle saupoudra une nouvelle semence…
— Parce qu’ils te connaissent ?
— Oh, pas vraiment. Mais suffisamment pour qu’ils aient peur de moi.
— Je peux vider un sachet, moi aussi ?
L’Ami était dans un état d’excitation extrême. Il tendit un verre d’ambroisie et reçut un petit sac en retour. Ils trinquèrent.
— Et ceux-là ? demanda-t-il en agitant son trophée.
— Surprise ! Allez, verse-le où tu veux.

Ce petit monde prenait vie à une allure vertigineuse. Le déséquilibre commençait cependant à peine à entamer la sphère.
— Regarde, l’Amie ! Une petite bestiole est grimpée en haut d’un monticule. C’est extraordinaire, j’entends vaguement ses pensées.
— Oui, c’est normal, j’ai réglé leur fréquence cérébrale sur la nôtre. Mais il faut s’approcher très près et bien se concentrer pour percevoir leurs ondes. Ils sont si petits.
— J’ai une idée !
Se penchant au plus proche du petit monticule, il fixa un moment la petite bestiole. Puis il se recula, visiblement satisfait.
— L’Ami, tel que je te connais, tu lui as raconté tout un tas de conneries. Allez, avoue ! Tu lui as dit quoi ?
— Je lui ai interdit à peu près tout !
— Non, tu n’as pas fait ça ?
— Si ! Et en premier lieu : « tu ne tueras point » !
— L’Ami, tu es un monstre ! Ils sont programmés pour s’entre-tuer !
— Justement, ça va les rendre complètement fous !
— Tu es démoniaque ! Mais je t’adore.
— Moi aussi, l’Amie…
— Viens, j’ai envie de toi…
— Mais attends, c’est pas dangereux de les laisser tous seuls ?
— T’inquiète pas, quand on aura fini notre petit câlin, ils seront tous crevés. Et puis, d’après mes calculs, la petite boule qui brûle va exploser dans exactement quarante minutes.
— Merci l’Amie !
— Ça t’a plu ?
— Je suis au paradis !

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Message par Cassiopée Jeu 4 Oct 2018 - 21:39

Un texte d' Arwasi:

La fin d'une Ère

Prélude/ Introduction

En l'an 597, une terrible guerre éclata dans le royaume de Fyrale, celle-ci confronta
la nation des hommes, des sorciers et des thérianthropes face à la nation des morts menés par le puissant Skandar.
Skandar possédait une force et une armée tellement destructrice que nul ne pouvait le surpasser.
Une ultime se déroula dans le dessert de Molgus, néanmoins, Skandar était trop fort, et pris le dessus sur les trois nations.
C'est à ce moment là, quand tout les espoirs étaient vains, que surgit un homme dans les cieux chevauchant un monstre que nul n'avait vu auparavant, nommé Dragon. Celui-ci se mit a déferler des torrents de flamme sur l'armée de Skandar, l'obligeant ainsi à se replier et à abandonner cette guerre qu'il venait de perdre en une seule attaque.
Durant cette guerre, nuls ne savent combien tombèrent au combat.
Peu importe les nations, peu de ceux qui avaient participé à cette guerre avaient survécu.
Peu de ceux qui ont survécu peuvent conter cette histoire, l'histoire d'un dragonnier, qui sauva le monde et repoussa Skandar.
Les années passèrent, les histoires et légendes firent oublier.


Le jeune paysan

Comme chaque matin, Rufus, un jeune paysan âgé de 14 ans, se lève, prend un bout de pain qu'il tartine de beurre avec ses doigts et sort de la maison.
Il traverse le village pour se rendre jusque dans la forêt, les yeux rivé vers le sol, comme il avait coutume de le faire.
Une fois arrivé aux abords de la forêt, il récupéra son arc ainsi que ses flèches qu'il cache soigneusement chaque soirs.
Rufus avait pour habitude d'aller chasser, il vivait seul avec son oncle, c'était pour eux le seul moyen de gagner de l'argent et subvenir a leurs besoins.
Seulement, ce jour-là, n'était pas un jour de chasse comme les autres.
Rufus durant sa chasse, se retrouva face a un monstre, qui jadis, était appeler Dragon.
C'était la première fois qu'il voyait un dragon, il ne savait pas ce qu'il devait faire à ce moment-là.
Rufus prit de panic se mit à courir jusque chez lui, néanmoins sur le chemin, le dragon le survola jusqu'à atterrir devant lui, à ce moment-là une lumière éblouissante et aveuglante surgi de la poitrine de Rufus.
Le jeune paysan, qui ne comprit rien, et qui jusqu'alors n'avait encore jamais vu de dragon, s’évanouit par terre.
Rufus ayant perdu ses parents étant plus jeune, se réveilla dans son lit, son oncle à ses côtés, et posa la question à son oncle :

-que s'est-il passé ?
-C'est justement ce que j'allais te demander, rétorqua-t-il, chaque matin tu vas chasser, chaque matin tu rentres très exactement quand le soleil est au plus haut dans le ciel, chaque matin, sauf aujourd'hui. Je me suis donc inquiété et je suis partie a ta recherche, jusqu'à ce que je te trouve évanoui par terre.

Rufus étonné, essaya de se souvenir de ce qu'il s’est passé ce matin-là, mais en vin, la seule chose dont il se souvienne est cette lueur éblouissante et aveuglante émanant de lui.

-Je suis désolé mon oncle, je ne me souviens de rien, répond-il.

À ce moment précis, quelqu'un frappa à la porte... il frappa plusieurs fois... chaque fois de plus en plus fort et rapidement. Jehan, l'oncle de Rufus alla donc ouvrir la porte, il y vit les chevaliers du roi, qui entrèrent brusquement jusqu'à la chambre de Rufus.
En quelques secondes, Rufus fût emmené par les chevaliers sans avoir la moindre explication.
Jehan, ne pouvant rien faire contre eux, se mit à genoux, et commença à pleurer et dit en murmurant :

-j’espère qu'ils ne te feront aucun mal.

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