[Anonyme] Chanson de Roland
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[Anonyme] Chanson de Roland
Chanson de Roland / Anonyme / Gallimard / ISBN 2070308448 / 231 pages / 3 €
La Chanson de Roland, composée à la fin du XI siècle, est le premier chef d'oeuvre de la littérature française. Elle a pour toujours fixé dans les mémoires la mort héroïque et sanctifiée de Roland à Roncevaux. C'est la plus ancienne et la plus belle des chansons de geste, ces poèmes épiques du Moyen Age qui relatent des évènements guerriers remontant à l'époque de Charlemagne ou de son fils. Mais elle ne se limite pas à des récits de combats. L'affrontement entre le monde sarrasin et du monde chrétien, l'amitié et la dispute de Roland et d'Olivier, la rivalité entre Roland et son beau-père Ganelon, l'ambiguïté morale de ce dernier, la passivité douloureuse de Charlemagne : autant de questions, et parfois d'énigmes, posées par ce texte dense aux échos poétiques sobres et puissants.
Ce livre est un des plus vieux de ma pile de livres que j'ai à lire (PAL). Cela doit faire plus de trois ans qu'il y traîne. Le challenge de Marie (J'aime les Classiques) m'a décidé à le lire. J'ai eu énormèment de mal à accrocher avec le style d'écriture. En effet, c'est du vieux français. De plus, l'histoire ne m'intéresait guère. Par conséquent, j'ai abandonné cette lecture. J'ai bien conscience que c'est dommage car ce livre constitue un intérêt culturel, historique et littéraire. Cependant, je pense que je relirais ce livre un jour.
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Ce livre est un des plus vieux de ma pile de livres que j'ai à lire (PAL). Cela doit faire plus de trois ans qu'il y traîne. Le challenge de Marie (J'aime les Classiques) m'a décidé à le lire. J'ai eu énormèment de mal à accrocher avec le style d'écriture. En effet, c'est du vieux français. De plus, l'histoire ne m'intéresait guère. Par conséquent, j'ai abandonné cette lecture. J'ai bien conscience que c'est dommage car ce livre constitue un intérêt culturel, historique et littéraire. Cependant, je pense que je relirais ce livre un jour.
Invité- Invité
Re: [Anonyme] Chanson de Roland
Genre : Littérature médiévale
Editions : Bordas
ISBN : ? - Pas trouvé sur mon édition...
320 pages
Texte établi d’après le manuscrit d’Oxford - Traduction, notes et commentaires de Gérard Moignet
Résumé (source Wikipedia) :
Editions : Bordas
ISBN : ? - Pas trouvé sur mon édition...
320 pages
Texte établi d’après le manuscrit d’Oxford - Traduction, notes et commentaires de Gérard Moignet
Résumé (source Wikipedia) :
La Chanson de Roland est un poème épique et une chanson de geste de la fin du XIe siècle, d’auteur inconnu, et dont neuf manuscrits nous sont parvenus. Le manuscrit d'Oxford, rédigé en anglo-normand (ou français de Grande-Bretagne), redécouvert par l'abbé de La Rue en 1834, est considéré par les historiens comme étant l'original.
La Chanson de Roland comporte environ 4 000 vers répartis en laisses assonancées. Elle relate, trois siècles après les événements, le combat fatal du chevalier Roland - marquis des marches de Bretagne, neveu de Charlemagne - et de ses fidèles preux contre une puissante armée maure à la bataille de Roncevaux, puis la vengeance de Charlemagne.
Exemple classique de chanson de geste, entre Histoire et légende, le texte est une célébration épique des vertus de la chevalerie, de l'honneur féodal et de la foi.
Mon avis : La Chanson de Roland comporte environ 4 000 vers répartis en laisses assonancées. Elle relate, trois siècles après les événements, le combat fatal du chevalier Roland - marquis des marches de Bretagne, neveu de Charlemagne - et de ses fidèles preux contre une puissante armée maure à la bataille de Roncevaux, puis la vengeance de Charlemagne.
Exemple classique de chanson de geste, entre Histoire et légende, le texte est une célébration épique des vertus de la chevalerie, de l'honneur féodal et de la foi.
Impressions variées concernant cet ouvrage.
Mythique, fabuleux, poétique - Le texte, même en anglo-normand, sonne et chante admirablement. Dans ses passages les plus pathétiques, il émeut jusqu’aux larmes. Grand classique de la chanson de geste, on y retrouve avec plaisir et surprise les accents de nombre d’oeuvres plus récentes et tout aussi connues, notamment dans le domaine de la Fantasy. La mort de Roland rappelle ainsi irrésistiblement certains passages de Tolkien et consorts.
Intéressantes et claires - Les notes de bas de page sur le texte en français éclairent, selon le cas, le contexte, le sens, ou la structure poétique du texte. L’introduction offre également un éclairage assez complet, sans être trop détaillé, sur l’époque et la genèse du manuscrit. Elles sont une aide indispensable à sa compréhension car le texte a été écrit il y a presque mille ans et certaines allusions ou conventions n’ont rien d’évident. Petite remarque tout de même, la plupart des notes ne sont pas du traducteur, Patrick Moignet. Il s’agit, au moins pour la moitié, de commentaires d’autres spécialistes, piochés dans d’autres ouvrages de référence, procédé qui me semble un peu limite...
Erudites, pointues, parfois un peu trop - Les notes de bas de page sur le texte en anglo-normand oscillent entre intéressantes - vous saviez, vous, qu’un vaultre était un chien de chasse, d’où le terme «vautrer» ? - et carrément obscures. Certaines subtilités de traduction, parfois telles quelles, anglo-normand vers francien, sont réservées à des spécialistes et donc inutiles ou redondantes pour le lecteur lambda.
Décevante - La traduction mérite un énoooorme bémol. Certes, on ne peut pas attendre d’un traducteur qu’il fasse preuve du même lyrisme, du même génie, que son auteur. Mais enfin, là, tout de même, il y a de l’abus. Que l’assonance ne soit pas respectée, soit, c’est déjà assez difficile de traduire un texte ancien de façon intelligible, si en plus il faut conserver les rimes... En revanche, rien n’empêche de conserver un certain rythme, un certain volume au récit. Ce n’est malheureusement pas le cas ici : c’est plat, basique, parfois carrément maladroit. Si on le lit tel quel, sans se faire un peu de mal sur le texte original, on passe à côté de sa beauté. On pourrait même se convaincre qu’il s’agit d’une daube totalement has been... Triste.
En conclusion, à lire absolument, pour découvrir un texte majeur et envoûtant, mais soit en étant prêt à lire le texte original avec la traduction en simple béquille (un peu usant, il faut l’avouer), soit en choisissant une autre édition que celle-ci.
Ma note : 8/10Mythique, fabuleux, poétique - Le texte, même en anglo-normand, sonne et chante admirablement. Dans ses passages les plus pathétiques, il émeut jusqu’aux larmes. Grand classique de la chanson de geste, on y retrouve avec plaisir et surprise les accents de nombre d’oeuvres plus récentes et tout aussi connues, notamment dans le domaine de la Fantasy. La mort de Roland rappelle ainsi irrésistiblement certains passages de Tolkien et consorts.
Intéressantes et claires - Les notes de bas de page sur le texte en français éclairent, selon le cas, le contexte, le sens, ou la structure poétique du texte. L’introduction offre également un éclairage assez complet, sans être trop détaillé, sur l’époque et la genèse du manuscrit. Elles sont une aide indispensable à sa compréhension car le texte a été écrit il y a presque mille ans et certaines allusions ou conventions n’ont rien d’évident. Petite remarque tout de même, la plupart des notes ne sont pas du traducteur, Patrick Moignet. Il s’agit, au moins pour la moitié, de commentaires d’autres spécialistes, piochés dans d’autres ouvrages de référence, procédé qui me semble un peu limite...
Erudites, pointues, parfois un peu trop - Les notes de bas de page sur le texte en anglo-normand oscillent entre intéressantes - vous saviez, vous, qu’un vaultre était un chien de chasse, d’où le terme «vautrer» ? - et carrément obscures. Certaines subtilités de traduction, parfois telles quelles, anglo-normand vers francien, sont réservées à des spécialistes et donc inutiles ou redondantes pour le lecteur lambda.
Décevante - La traduction mérite un énoooorme bémol. Certes, on ne peut pas attendre d’un traducteur qu’il fasse preuve du même lyrisme, du même génie, que son auteur. Mais enfin, là, tout de même, il y a de l’abus. Que l’assonance ne soit pas respectée, soit, c’est déjà assez difficile de traduire un texte ancien de façon intelligible, si en plus il faut conserver les rimes... En revanche, rien n’empêche de conserver un certain rythme, un certain volume au récit. Ce n’est malheureusement pas le cas ici : c’est plat, basique, parfois carrément maladroit. Si on le lit tel quel, sans se faire un peu de mal sur le texte original, on passe à côté de sa beauté. On pourrait même se convaincre qu’il s’agit d’une daube totalement has been... Triste.
En conclusion, à lire absolument, pour découvrir un texte majeur et envoûtant, mais soit en étant prêt à lire le texte original avec la traduction en simple béquille (un peu usant, il faut l’avouer), soit en choisissant une autre édition que celle-ci.
Invité- Invité
Re: [Anonyme] Chanson de Roland
Deux livres en même temps pour ce "poëme épique".
1)
Éditions Librairie Garnier Frères,
achevé d'imprimer le 20 février 1945 à Chartres
Pas d'ISBN
2)
Éditions Michel Brûlé (www.michelbrule.com)
ISBN 978-2-89485-545-4
Version moderne en prose
Quelle bonne idée j'ai eue en utilisant ces deux livres! Je lisais l'oeuvre en vieux français dans l'édition de 1945, ce qui permettait d'en ressentir le souffle poétique en émergeant, puis je relisais la même partie dans la version moderne, ce qui permettait d'en comprendre l'intégrité de l'histoire contée.
À l'origine, cette oeuvre était une «... poëme épique pour être chanté ...». J'ai beaucoup aimé cette chanson de geste, étudiée il y a de nombreuses années, et cette façon de la lire.
À l'origine, Charlemagne était Charles le magne, du latin «magnus» qui signifie «grand»; Charlemagne était donc le premier «Grand Charles»; il y en un un deuxième Grand Charles, mais ça, c'est une autre histoire.
Pour un ami mien, Durandal était l'épée de Roland et Veillantif son bon cheval. Joyeuse était l'épée de Charlemagne et Tencendour son cheval.
Ma cote: 6,5/10.
1)
Éditions Librairie Garnier Frères,
achevé d'imprimer le 20 février 1945 à Chartres
Pas d'ISBN
2)
Éditions Michel Brûlé (www.michelbrule.com)
ISBN 978-2-89485-545-4
Version moderne en prose
Quelle bonne idée j'ai eue en utilisant ces deux livres! Je lisais l'oeuvre en vieux français dans l'édition de 1945, ce qui permettait d'en ressentir le souffle poétique en émergeant, puis je relisais la même partie dans la version moderne, ce qui permettait d'en comprendre l'intégrité de l'histoire contée.
À l'origine, cette oeuvre était une «... poëme épique pour être chanté ...». J'ai beaucoup aimé cette chanson de geste, étudiée il y a de nombreuses années, et cette façon de la lire.
À l'origine, Charlemagne était Charles le magne, du latin «magnus» qui signifie «grand»; Charlemagne était donc le premier «Grand Charles»; il y en un un deuxième Grand Charles, mais ça, c'est une autre histoire.
Pour un ami mien, Durandal était l'épée de Roland et Veillantif son bon cheval. Joyeuse était l'épée de Charlemagne et Tencendour son cheval.
Ma cote: 6,5/10.
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