[André, Jean-Marie] La médecine à Rome
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[André, Jean-Marie] La médecine à Rome
(La) Médecine à Rome. ANDRE, Jean – Marie
Paris. 2006. Tallandier. 700 p.
(LP7)
Présentation de l’éditeur :
Longtemps la médecine romaine est demeurée dans l’ombre de la médecine grecque, dont elle n’aurait été que l’héritière indigne, récupérant pour le dégrader un savoir constitué depuis des siècles par Hippocrate et les médecins d’Alexandrie.
Pour dissiper ce malentendu, Jean Marie André a procédé à une lecture systématique, sous l’angle médical de la littérature latine : textes scientifiques et thérapeutiques, bien entendu, ais aussi épîtres, satires, poésies, écrits juridiques et philosophique, traité d’architecture et d’agronomie. Sa conclusion est claire : loin de s’opposer à la médecine grecque, la médecine romaine l’a assimilée pour en tirer un savoir concret et efficace. En systématisant la prudence, les médecins romains ont humanisé la pratique médicale et développé l’hygiène publique. Ils ne méritent donc nullement leur image d’affameurs et d’égorgeurs. La médecine à Rome marque une étape importante vers la thérapeutique moderne.
Jean Marie André, spécialiste de la civilisation romaine, est professeur émérite des universités. Il a publié une dizaine d’ouvrages parmi lesquels L’Otium dans la vie morale et intellectuelle romaine (1966), Mécène, essai de biographie spirituelle (1967), Le siècle d’Auguste (1974), Les loisirs en Grèce et à Rome (1984) , et coécrit à Voyager dans l’Antiquité (1993).
Table des matières:
Mon avis (Avril 2010)
La médecine, en général, et la médecine à Rome, en particulier, reste un domaine de spécialistes, au sein duquel néanmoins la connaissance et la découverte permettent de mieux comprendre et d’appréhender la vie quotidienne de la population (mais aussi des classes dirigeantes).
Reléguée à une simple et incomplète imitation de la médecine grecque – du reste, le grec restera longtemps la langue des sciences - , la médecine romaine, on le découvre à la lecture de cet ouvrage, a réussi, tout en assimilant les connaissances acquises d’Athènes, à innover pour s’adapter à son temps et constituer ainsi un socle solide pour le développement de la médecine moderne.
Captivant, cet ouvrage se feuillette au gré de ses envies ou de ses intérêts, et chaque lecture nous donne envie d’en savoir plus, d’en découvrir davantage. Une table des matières très riche permet, d’un premier coup d’œil, de trouver les informations recherchées, alors qu’un index (Noms propres et sujets) permet un recherche plus pointue.
Paris. 2006. Tallandier. 700 p.
(LP7)
Présentation de l’éditeur :
Longtemps la médecine romaine est demeurée dans l’ombre de la médecine grecque, dont elle n’aurait été que l’héritière indigne, récupérant pour le dégrader un savoir constitué depuis des siècles par Hippocrate et les médecins d’Alexandrie.
Pour dissiper ce malentendu, Jean Marie André a procédé à une lecture systématique, sous l’angle médical de la littérature latine : textes scientifiques et thérapeutiques, bien entendu, ais aussi épîtres, satires, poésies, écrits juridiques et philosophique, traité d’architecture et d’agronomie. Sa conclusion est claire : loin de s’opposer à la médecine grecque, la médecine romaine l’a assimilée pour en tirer un savoir concret et efficace. En systématisant la prudence, les médecins romains ont humanisé la pratique médicale et développé l’hygiène publique. Ils ne méritent donc nullement leur image d’affameurs et d’égorgeurs. La médecine à Rome marque une étape importante vers la thérapeutique moderne.
Jean Marie André, spécialiste de la civilisation romaine, est professeur émérite des universités. Il a publié une dizaine d’ouvrages parmi lesquels L’Otium dans la vie morale et intellectuelle romaine (1966), Mécène, essai de biographie spirituelle (1967), Le siècle d’Auguste (1974), Les loisirs en Grèce et à Rome (1984) , et coécrit à Voyager dans l’Antiquité (1993).
Table des matières:
- Spoiler:
- Avant propos p. 13
Chapitre 1er : Un paradoxe culturel : la résistance de Rome à la médecine grecque p. 17
La « conquête romaine « et la culture p. 18
La médecine dans le débat sur l’héllenisme p. 21
Les difficultés intellectuelles de l’intégration p. 25
L’ »anti-Hippocrate » de Pline l’Ancien p. 28
La médecine vue par Caton et ses contemporains p.35
La tradition anti-médicale du genre satirique p.39
Les lieux communs de l’épigramme gréco-romaine p.44
Poésie et vérité chez Martial p.45
Magie, superstition et médecine populaire : l’Anthologie de Pline p. 49
Chapitre 2 : Epidémiologie Romaine p. 50
Epidémiologie ancienne et médecine patriarcale archaïque p. 59
L’ »archéologie » romaine et les archives de santé publique p. 60
L’annalistique et l’histoire des épidémies à Rome p. 62
Discussion critique des sources historiques p. 66
Les paramètres objectifs de l’épidémie p. 68
Maladie et malédiction divine p. 70
Les interprétations théologiques anciennes p. 74
L’enrichissement du Panthéon romain : les dieux guérisseurs et leur ambiguité p. 78
Vers un certain positivisme p. 82
Epidémie et religiosité « primaire » p. 86
L’art de guérir national : Caton p. 90
Chapitre 3 : La réception de l’hippocratisme et l’héritage des écoles. P. 97
Le « corpus Hippocratique » et ses problèmes p. 97
La destinée du Corpus dans l’antiquité classique p.104
La culture hippocratique de la génération cicéronienne ….. p.107
L’entreprise encyclopédique de Celse p .113
Hippocratisme et histoire de la médecine grecque chez CELSE p.114
L’Histoire naturelle de PLINE : histoire discontinue de la médecine p. 121
La révolution médicale d’Asclépiade de Bithynie p. 124
La théorie hippocratique des climats chez VITRUVE p. 126
La grande préface de CELSE : l’apport hippocratique à la problématique médicale p.129
Dogmatisme et organisation de l’expérience chez CELSE : le débat p. 132
Le dernier historien latin des « sectes » médicales : CAELIUS AURELIEN p. 137
L’aventure de la langue médicale des latins, de Celse à Caelius p. 140
Chapitre IV : L’épidémiologie positive de la fin de la République au Haut Empire : ses avatars p. 147
Fébrilité et inflammations, avec manifestations secondaires p. 155
Pathologie respiratoire p. 156
Symptômes hémorragiques et corruptions du sang p.156
L’épidémiologie du Haut Empire et du Bas Empire p. 163
Les « topiques » littéraires de l’épidémie p. 179
L’héritage de l’épidémiologie versifiée sous le haut Empire p. 180
La peste dans la tragédie sénéquienne : des constantes scientifiques p. 183
Les épidémies, les catastrophes et la pathologie sociale p. 188
Chapitre V : Tableau nosologique de la Rome impériale p. 199
La pathologie digestive à Rome p. 218
La pathologie nerveuse p. 222
La pathologie urinaire p. 230
La pathologie oculaire p. 234
La pathologie respiratoire p. 237
La pathologie articulaire p. 244
La pathologie cardiaque p. 247
La médecine romaine et la vie sexuelle p. 250
La carcinologie des Romains p. 261
Les « maladies de civilisation » p. 263
Chapitre VI : Habitat, climat et santé p. 273
L’architecture rurale : son apport à l’urbanisme urbain p. 273
De la sécurité rurale à l’urbanisme hygiénique p. 277
La pathologie de la concentration urbaine et la médecine p. 301
Le thermalisme médical p. 317
Chapitre VII : Médecine générale et spécialités ; leurs thérapeutiques. p.333
Valeur hygiénique et thérapeutique de la boisson p. 342
Activité, exercice et repos p. 345
Les techniques de la diète : le relativisme empirique p. 347
Le traitement hydrothérapique et ses annexes p. 348
De l’exercice et de la promenade p. 353
La routine du généraliste romain p. 357
Le clystère p. 357
Les ventouses p. 359
De la saignée et de ses problèmes p. 362
La constitution d’une pharmacologie « scientifique » p. 366
Le classement fonctionnel des médicaments à ROME p. 372
Présentation des médicaments p. 379
Dénomination et exclusivité des préparations magistrales p. 384
Les problèmes techniques de la préparation p. 386
Du traitement médico – pharmaceutique de quelques affections typiques p. 392
Sélection de quelques préparations remarquables p. 396
La parapharmacie p. 401
L’héritage de la chirurgie grecque à ROME p. 404
Le matériel chirurgical des latins p. 404
Les varices p. 407
Les hernies p. 409
L’opération des calculs p. 410
La cataracte et la chirurgie ophtalmique p. 412
Hydropisie et paracentèse p. 414
Spécialités authentiques et charlatanisme p. 415
Chapitre VIII : Patients illustres : politique, littérature et santé à Rome p. 421
La carrière des honneurs et la santé sous la République p. 425
Les enjeux politiques de la santé princière sous l’Empire p. 427
La santé des impératrices et des princesses impériales p. 435
Le dossier médical de la famille julio – claudienne p. 438
La dynastie flavienne p. 446
Santé et hérédité dans la famille antonine p. 449
La santé des collaborateurs du prince p. 454
La pathologie de l’élite gouvernante chez Pline le Jeune p. 458
Les problèmes de santé de l’élite intellectuelle p. 459
Les « maladies » de Cicéron p. 462
Le cas de » Sénèque p. 466
La « petite santé » d’un poête épicurien p. 472
Les problèmes de santé de la famille Pline p. 475
Fronton, un précepteur valétudinaire, ou geignard p. 479
Un sophiste fragile p. 481
Chapitre IX : L’exercice de la médecine à Rome : libéralisme et encadrement juridique. P. 485
La laborieuse intégration de la déontologie hippocratique p. 485
Le médecin allogène, ennemi intérieur ? p. 501
La femme – médecin, produit du libéralisme p. 505
« Ignorance criminelle » et formation médicale à Rome p. 507
Le contrôle public des connaissances et le « numerus clausus » p. 511
Le service de santé légionnaire p. 513
La médecine gladiatorienne p. 515
Le mythe d’une profession anarchique : la législation ancienne p. 516
La médecine romaine, le poison et les crimes : de la déontologie au droit pénal p. 520
Les conditions économiques et sociales de l’art médical à Rome p. 528
La rémunération de l’acte médical : honoraires ou salaire ? p. 530
Protection juridique et privilèges des médecins p. 535
Chapitre X : Médecine romaine, philosophie grecque et pathologie p. 541
Les écoles philosophiques et la médecine à l’époque julio – claudienne p. 550
Médecine et philosophie à l’apogée de l’Empire p. 557
Problèmes théoriques : la santé dans le système des valeurs gréco – romain p. 566
La philosophie comme médecine de l’âme p. 578
La médecine mentale des Romains : ses « apories » p. 582
La pathologie du trublion et du conquérant et furor collectif p. 590
Maladie, suicide et pensée philosophique p. 605
Conclusion p. 615
Notes p. 623
Bibliographie sélective p. 681
Appendices p. 688
Index p. 702
Mon avis (Avril 2010)
La médecine, en général, et la médecine à Rome, en particulier, reste un domaine de spécialistes, au sein duquel néanmoins la connaissance et la découverte permettent de mieux comprendre et d’appréhender la vie quotidienne de la population (mais aussi des classes dirigeantes).
Reléguée à une simple et incomplète imitation de la médecine grecque – du reste, le grec restera longtemps la langue des sciences - , la médecine romaine, on le découvre à la lecture de cet ouvrage, a réussi, tout en assimilant les connaissances acquises d’Athènes, à innover pour s’adapter à son temps et constituer ainsi un socle solide pour le développement de la médecine moderne.
Captivant, cet ouvrage se feuillette au gré de ses envies ou de ses intérêts, et chaque lecture nous donne envie d’en savoir plus, d’en découvrir davantage. Une table des matières très riche permet, d’un premier coup d’œil, de trouver les informations recherchées, alors qu’un index (Noms propres et sujets) permet un recherche plus pointue.
Re: [André, Jean-Marie] La médecine à Rome
Merci pour ta critique, j'ai caché la table des matières (il suffit de cliquer dessus pour la voir) pour ne pas que ça prenne trop de place dans la critique. J'ai également rajouté le sondage, n'oublie pas de voter
Invité- Invité
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