[Rouart, Jean-Marie] Le scandale

Broché: 176 pages (poche ci-dessus)
Editeur : Gallimard (2 février 2006)
Collection : Blanche
Quatrième de couverture
En 1935, dans une petite ville du sud des États-Unis, une jeune fille noire a été violée et tuée au cours d'une beuverie par le fils d'un riche notable. Les politiciens, la police, les juges vont tout mettre en œuvre pour étouffer l'affaire qui risque de compromettre la carrière politique du jeune homme. C'est dans ce contexte de violence sexuelle et de ségrégation raciale que Jim, le héros du livre, devient l'amant d'une jeune Noire, Angela. Leur couple sera la cible de toutes les fureurs et des jalousies qui se déchaînent. Victimes de la réprobation générale, considérés par la société puritaine comme des fauteurs de scandale, porteurs de la malédiction et du péché, Jim et Angela vont être pourchassés. Angela est enfermée dans un bordel et Jim exilé à Boston. Mais rien ne peut arrêter la passion des amants qui contrarient les conventions moralisatrices et racistes de la société sudiste des années trente. On retrouve dans ce roman de Jean-Marie Rouart les thèmes de ses livres et de ses combats, transposés dans la société américaine puritaine des années trente : la passion amoureuse, la justice, la prostitution, l'hypocrisie sociale et le fanatisme moralisateur.

Dans la première moitié du XXe siècle, dans le sud des États-Unis, on peut violer et tuer des jeunes filles noires sans pour autant être inquiétés.
Jim, un blanc, ne se pose pas de questions la dessus jusqu'au jour où il tombe éperdument amoureux d'une jeune fille noire. Cet amour n'est même pas envisageable.
Angela, la jeune noire, battue, tatouée en lettre d'infamie, est envoyée dans un bordel dans une autre ville pour stopper là le scandale.
Une séparation temporaire, alors que tout semble être retombé dans la normalité, le nouveau scandale n'en sera que plus brulant.
Puritanisme, hypocrisie, "morale" bafouée, interdit, un épisode ordinaire dans la ville de Norfolk.
Un roman court qui soulève encore le problème du racisme et de l'intolérance conduisant irrémédiablement à la violence.
Une belle découverte, pour moi, que cet auteur à travers ce roman.
Ma note : 8/10

Je le note, je vais voir si je peux le trouver en biblio.
Merci Marie Do

Marie Do ce livre me tente beaucoup, je le note, merci pour ta belle chronique

J'espère qu'il vous plaira, il traite sans complaisance du racisme et de la ségrégation et peut, de ce fait, être assez dur de part son réalisme.
Merci d'avoir prit le temps de lire cette présentation !

Merci Mariedo

Je me le note, merci Marie Do, pour ton appréciation.

Voici un excellent roman écrit avec simplicité et naturel, sans phrases inutiles, ce que l’on suit avec un intérêt certain c’est le motif qui pousse Jim à se mettre en danger, ce sont ses implications qui le conduiront jusqu’au dénouement (je n’en dis pas plus sur le sujet). Dans cette ville du Sud, il est interdit pour les blancs de coucher avec des noires, mais c’est justement ce qui attire les hommes, l’attrait de l’inconnu, cependant la plupart du temps, cela est caché. En lisant ce roman, j’ai éprouvé de l’indignation, non il n’y a pas de scandale parce par-delà l’affaire des disparues noires, il est avant tout sexuel et l’ordre établi ne réagit qu’en fonction de corruption, car ces enquêtes, verdict, procès et condamnation ne visent qu’à protéger les vrais coupables et pourquoi ? Ce sera au lecteur de le découvrir, Un roman que j’ai trouvé trop court en rapport au sujet principal, c'est-à-dire le discrimination raciale. 4,5/5

Merci Lalyre pour ta critique