[Clément, Claire] La petite Caillotte
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Votre avis sur La petite Caillotte de Claire Clément
[Clément, Claire] La petite Caillotte
Titre : La petite Caillotte.
Auteur : Claire Clément.
Editeur : Bayard Jeunesse.
Nombre de pages : 226.
Quatrième de couverture :
Après la mort de sa mère, Line a connu des moments difficiles. Mais tout va pour le mieux aujourd’hui : son petit frère Titou a repris goût à la vie, et sa nourrice, mémé Rousseau, s’occupe bien de lui. Evidemment, elle serait plus heureuse si son père et son frère aîné, Tony, retrouvaient le sourire. Alors, quand elle se sent triste, elle se réfugie là-haut, dans la montagne. Et depuis qu’elle a rencontré un ours, elle y retourne chaque matin. Elle aimerait qu’il devienne son ami… Mais voilà que mémé Rousseau ne peut, plus garder Titou, et les services sociaux s’en mêlent : ils veulent placer l’enfant dans une famille d’accueil, loin d’elle. Pour Line, c’est inacceptable, et elle compte se battre : personne ne lui enlèvera son petit frère !
Mon avis :
La petite Caillotte, qui donne son nom au titre, c’est Line, collégienne. Si le récit est raconté de son point de vue, le narrateur est omniscient, ce qui permet de donner plus de force à la narration. Sa mère est morte deux ans plus tôt des complications dues à son accouchement, et depuis, Line est confrontée à des problèmes d’adultes. Certes, elle reçoit l’aide de sa grand-mère (dans la mesure de ses forces et de son état de santé), du frère de sa mère (un peu) mais elle a acquis une gravité qui n’est pas celle d’une enfant de son âge. Elle puise dans les souvenirs de ses moments heureux avec sa mère (elle y fait très souvent référence) la force de continuer à mener sa vie de collégienne et de s’occuper de son petit frère à chaque fois que c’est nécessaire. C’est ce qui la différencie de son père et de son frère. Si son père et Tony ne peuvent aimer Titouan parce qu’il est le portrait craché de Mamou, Line ne dit jamais ce qu’elle ressent à cause de cette ressemblance. Elle s’occupe de lui parce qu’il n’a personne (comme elle), comme elle va s’occuper de l’ours parce qu’il est seul et orphelin.
Ce roman pourrait se situer à une autre époque que la nôtre. L’ours, les battues organisées pour le tuer, la vie dans la montagne nous ramène à des temps anciens, à des légendes ancestrales autour de l’ours. De même, la mort de la mère en couches, si fréquente naguère, paraît presque choquante de nos jours (mais cruellement possible). Il y a peu de traces du XXe siècle, si ce n’est dans les nouvelles qu’Amona écoute avidement à la radio, ou dans le cinéma où Tony entraîne sa petite sœur. Internet sert uniquement à chercher des informations ou à discuter avec des amis. Pourtant, la mort de Michka fut bien réelle, et si la narratrice comprend l’acharnement du vieux Léon, berger qui a perdu une dizaine de brebis à cause de l’ours, elle abhorre le besoin primitif qu’a le chasseur d’ajouter un trophée prestigieux à sa collection. Ses idées reçues d’un autre temps en amènent rapidement d’autres, et c'est le souvenir de sa mère (la joie de l’avoir connue a pris le pas sur la douleur de l’avoir perdue)., et l'amitié de Simon, un garçon de sa classe, qui vont donner à Line la force de lutter. Ils ne manquent ni de courage ni de force pour défendre leurs convictions, qu’ils mettent en pratique d’ailleurs : cela vaut toujours mieux que de pesants discours. Les descriptions des plantes et des animaux, simples et précises. Elles invitent à observer avec plus d’attention ce qui nous entoure.
Vous l’aurez compris, ce roman délicat traite de thèmes difficiles d'une manière accessible, avec un vocabulaire simple. La force de ce roman est qu’ils sont toujours mêlés à l’intrigue en douceur, non abordés de manière pesante. Le jeune lecteur peut s'identifier aux colères de l'héroïne, mais aussi parfois à des préoccupations beaucoup plus légères.
La petite Caillotte, oeuvre délicate et accessible, est un livre que je recommande pour les enfants à partir de dix ans.
Auteur : Claire Clément.
Editeur : Bayard Jeunesse.
Nombre de pages : 226.
Quatrième de couverture :
Après la mort de sa mère, Line a connu des moments difficiles. Mais tout va pour le mieux aujourd’hui : son petit frère Titou a repris goût à la vie, et sa nourrice, mémé Rousseau, s’occupe bien de lui. Evidemment, elle serait plus heureuse si son père et son frère aîné, Tony, retrouvaient le sourire. Alors, quand elle se sent triste, elle se réfugie là-haut, dans la montagne. Et depuis qu’elle a rencontré un ours, elle y retourne chaque matin. Elle aimerait qu’il devienne son ami… Mais voilà que mémé Rousseau ne peut, plus garder Titou, et les services sociaux s’en mêlent : ils veulent placer l’enfant dans une famille d’accueil, loin d’elle. Pour Line, c’est inacceptable, et elle compte se battre : personne ne lui enlèvera son petit frère !
Mon avis :
La petite Caillotte, qui donne son nom au titre, c’est Line, collégienne. Si le récit est raconté de son point de vue, le narrateur est omniscient, ce qui permet de donner plus de force à la narration. Sa mère est morte deux ans plus tôt des complications dues à son accouchement, et depuis, Line est confrontée à des problèmes d’adultes. Certes, elle reçoit l’aide de sa grand-mère (dans la mesure de ses forces et de son état de santé), du frère de sa mère (un peu) mais elle a acquis une gravité qui n’est pas celle d’une enfant de son âge. Elle puise dans les souvenirs de ses moments heureux avec sa mère (elle y fait très souvent référence) la force de continuer à mener sa vie de collégienne et de s’occuper de son petit frère à chaque fois que c’est nécessaire. C’est ce qui la différencie de son père et de son frère. Si son père et Tony ne peuvent aimer Titouan parce qu’il est le portrait craché de Mamou, Line ne dit jamais ce qu’elle ressent à cause de cette ressemblance. Elle s’occupe de lui parce qu’il n’a personne (comme elle), comme elle va s’occuper de l’ours parce qu’il est seul et orphelin.
Ce roman pourrait se situer à une autre époque que la nôtre. L’ours, les battues organisées pour le tuer, la vie dans la montagne nous ramène à des temps anciens, à des légendes ancestrales autour de l’ours. De même, la mort de la mère en couches, si fréquente naguère, paraît presque choquante de nos jours (mais cruellement possible). Il y a peu de traces du XXe siècle, si ce n’est dans les nouvelles qu’Amona écoute avidement à la radio, ou dans le cinéma où Tony entraîne sa petite sœur. Internet sert uniquement à chercher des informations ou à discuter avec des amis. Pourtant, la mort de Michka fut bien réelle, et si la narratrice comprend l’acharnement du vieux Léon, berger qui a perdu une dizaine de brebis à cause de l’ours, elle abhorre le besoin primitif qu’a le chasseur d’ajouter un trophée prestigieux à sa collection. Ses idées reçues d’un autre temps en amènent rapidement d’autres, et c'est le souvenir de sa mère (la joie de l’avoir connue a pris le pas sur la douleur de l’avoir perdue)., et l'amitié de Simon, un garçon de sa classe, qui vont donner à Line la force de lutter. Ils ne manquent ni de courage ni de force pour défendre leurs convictions, qu’ils mettent en pratique d’ailleurs : cela vaut toujours mieux que de pesants discours. Les descriptions des plantes et des animaux, simples et précises. Elles invitent à observer avec plus d’attention ce qui nous entoure.
Vous l’aurez compris, ce roman délicat traite de thèmes difficiles d'une manière accessible, avec un vocabulaire simple. La force de ce roman est qu’ils sont toujours mêlés à l’intrigue en douceur, non abordés de manière pesante. Le jeune lecteur peut s'identifier aux colères de l'héroïne, mais aussi parfois à des préoccupations beaucoup plus légères.
La petite Caillotte, oeuvre délicate et accessible, est un livre que je recommande pour les enfants à partir de dix ans.
Sharon- Modérateur
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Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
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