[Jerphagnon, Lucien ] Les divins Césars
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[Jerphagnon, Lucien ] Les divins Césars
Poche: 587 pages
Editeur : Hachette (11 février 2009)
Présentation de l'éditeur:
Le prince est là pour commander et les sujets pour obéir. Qu'arrive-t-il si le prince est défaillant ? L'intérêt d'un pouvoir venant des dieux - ou de Dieu - est de lever cette hypothèque. " A ce mythe du pouvoir venu d'En-Haut, tout le monde gagne : le prince, qui rencontre sous lui moins de résistance ; les sujets, qui trouvent au-dessus d'eux moins d'arrogance. Des deux côtés, on accomplit son devoir et on se sent promu ", écrit Lucien Jerphagnon. Dans ce récit qui va d'Auguste à Justinien, de 27 av. J.-C. à 529 de notre ère, Lucien Jerphagnon démonte, avec son génie et son humour habituel, les rouages de l'idéologie et du pouvoir dans la Rome impériale. A travers la naissance, l'évolution et les déboires de cette formidable machine à faire des dieux, il dresse, sur plus de cinq siècles, une formidable fresque, histoire des hommes comme de la pensée, dialogue sans cesse renouvelé entre le divin, le philosophique et le politique.
Avis:
Par Lucien Jerphagnon, à qui on doit aussi entre autres une biographie de l'empereur Julien, qui tenta de restaurer le paganisme en plein 4° siècle.
L'auteur parcourt un demi millénaire d'histoire, en essayent de présenter à ses lecteurs les 58 empereurs qui se sont succédés, et leur rapport avec les philosophes et les idées de leur temps.
Malgré le sujet à priori très érudit, on s'amuse beaucoup. Les portraits sont hauts en couleurs, certains empereurs sages et sobres, d'autres, incroyables personnages qu'aucun romancier ne pourrait imaginer. Les trouvailles de style et l'humour sont au rendez-vous à toutes les pages, on sourit et on s'amuse beaucoup, je cite au hasard Constantin, "plus videur de boite de nuit qu'Elu du Seigneur", Héliogabale, le sinistre "play boy d'Emèse" : enfin, selon la personalité de chacun, que se passe-t-il quand un personnage devient Roi du Monde ? Pour peu qu'il soit déjà instable ou taré, les résultats sont ahurissants. Au milieu de ça, certains philosophes tentent de modérer leurs maîtres, les ramener à plus de sagesse, d'autres jouent les philosophes de Cour et les flagorneurs, d'autres brillent par leur audace, d'autres par leur veulerie à l'égard du pouvoir. L'Empire romain mettra plusieurs siècles à agoniser. Avec l'implantation définitive du Christianisme et l'arrivée du Haut Moyen Age, l'auteurestime que c'est un "long hiver qui s'abat sur l'Occcident" opinion à méditer selon les idées de chacun.
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