[Pelecanos, George] Un jour en mai
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[Pelecanos, George] Un jour en mai
Un jour en mai
Auteur : George Pelecanos
Editeur : Points
Nombre de pages : 376
4ème de couverture :
Ça se passe un jour en mai. En 1972. Alex Pappas, 16 ans, décide de suivre ses acolytes pour une virée dans le quartier noir, histoire de semer un peu la pagaille. Forcément, l'affaire tourne mal. Trente-cinq ans plus tard, le souvenir de l'" incident " est toujours vivace. Certains cherchent à se racheter, d'autres veulent à nouveau en découdre. Tous ont encore la rage au ventre.
Mon appréciation :
Auteur : George Pelecanos
Editeur : Points
Nombre de pages : 376
4ème de couverture :
Ça se passe un jour en mai. En 1972. Alex Pappas, 16 ans, décide de suivre ses acolytes pour une virée dans le quartier noir, histoire de semer un peu la pagaille. Forcément, l'affaire tourne mal. Trente-cinq ans plus tard, le souvenir de l'" incident " est toujours vivace. Certains cherchent à se racheter, d'autres veulent à nouveau en découdre. Tous ont encore la rage au ventre.
Mon appréciation :
Dernière édition par Elyuna le Lun 11 Nov 2013 - 16:12, édité 3 fois (Raison : ajout de la couverture du livre)
Invité- Invité
Re: [Pelecanos, George] Un jour en mai
Je comptais lire ce livre en novembre (j'ai dressé un planning de lecture). J'ai juste un petit soucis : je ne saurai mieux exprimer que tu ne l'as fait Mimi ce que j'attends d'un polar et j'en attends la même chose que toi. Par conséquent, quand je le lirai, je modifierai mes attentes de manière à ne pas être déçue.
Sharon- Modérateur
-
Nombre de messages : 13263
Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Pelecanos, George] Un jour en mai
Mon avis :
« Livre voyageur », ce livre a voyagé et voyagera, merci Mimi !
« Dieu nous donne la vie. Ensuite, il ne nous protège pas plus qu’il ne nous nuit. C’est chacun pour soi. Mais le péché ? Il faut bien qu’il y ait un châtiment. »
« Prix polar »… pour moi, ce livre n’est pas un roman policier, dans le sens où il n’y a pas de fait criminel avec enquête par la suite. Mais cela reste mon avis.
Par contre, je serais plus nuancée que Mimi (mais peut-être étais-je mieux disposée tout simplement au moment de la lecture).
Je trouve que ce roman se lit bien et qu’il est une bonne représentation d’une partie de la société américaine à une époque donnée, dans la ville de Washington. Les réflexions annexes : Afghanistan, les marines, la vie de chacun, ne sont pas prioritaires dans la trame de l’histoire et peuvent sembler parfois superflues.
L’essentiel me semble ailleurs et c’est sans doute ce qui, à mes yeux, a rendu ce livre intéressant même si « Mystic River » est bien meilleur dans cette approche… L’essentiel, écrivais-je, me semble ailleurs, où, me direz-vous ? Dans toute cette étude en filigrane du poids du passé. Le passé peut nous marquer dans notre chair, comme Alex Pappas (blessé); dans notre vie, comme Charles Baker et la prison, mais surtout, le passé reste en nous, ancré dans nos souvenirs. Qu’il est difficile de vivre avec lui et combien il sait se rappeler à chacun (Alex devant un miroir se souvient chaque jour ! Que faut-il faire ? Vivre avec et se taire ? Essayer de se venger, de faire la paix, de faire comme si, de parler, de s’expliquer, de pardonner ? A travers l’écriture de Georges Pelecanos nous allons suivre nos protagonistes, découvrir les choix de chacun et voir si la rédemption est au rendez-vous.
Chaque personnage a un caractère bien déterminé et on ne peut pas les mélanger, les situations sont clairement exprimées. On suit les événements sans problème, c’est une bonne « chronique » socio-urbaine.
Le chapitre 24 où Alex discute de sa succession avec son fils est très bien écrit pour la construction des phrases mais aussi pour le contenu, même si certains lecteurs ne manqueront pas de trouver cela un peu mièvre…
L’écriture n’a pas une qualité exceptionnelle (mais c’est peut-être à cause de la traduction ?). Pourtant, à certains moments (chapitre 24 entre autres), il me semblait que c’était mieux. Georges Pelecanos mérite peut-être que je lise un autre livre de lui pour avoir une opinion plus pointue ? Mais ce ne sera pas pour tout de suite !!!
« Livre voyageur », ce livre a voyagé et voyagera, merci Mimi !
« Dieu nous donne la vie. Ensuite, il ne nous protège pas plus qu’il ne nous nuit. C’est chacun pour soi. Mais le péché ? Il faut bien qu’il y ait un châtiment. »
« Prix polar »… pour moi, ce livre n’est pas un roman policier, dans le sens où il n’y a pas de fait criminel avec enquête par la suite. Mais cela reste mon avis.
Par contre, je serais plus nuancée que Mimi (mais peut-être étais-je mieux disposée tout simplement au moment de la lecture).
Je trouve que ce roman se lit bien et qu’il est une bonne représentation d’une partie de la société américaine à une époque donnée, dans la ville de Washington. Les réflexions annexes : Afghanistan, les marines, la vie de chacun, ne sont pas prioritaires dans la trame de l’histoire et peuvent sembler parfois superflues.
L’essentiel me semble ailleurs et c’est sans doute ce qui, à mes yeux, a rendu ce livre intéressant même si « Mystic River » est bien meilleur dans cette approche… L’essentiel, écrivais-je, me semble ailleurs, où, me direz-vous ? Dans toute cette étude en filigrane du poids du passé. Le passé peut nous marquer dans notre chair, comme Alex Pappas (blessé); dans notre vie, comme Charles Baker et la prison, mais surtout, le passé reste en nous, ancré dans nos souvenirs. Qu’il est difficile de vivre avec lui et combien il sait se rappeler à chacun (Alex devant un miroir se souvient chaque jour ! Que faut-il faire ? Vivre avec et se taire ? Essayer de se venger, de faire la paix, de faire comme si, de parler, de s’expliquer, de pardonner ? A travers l’écriture de Georges Pelecanos nous allons suivre nos protagonistes, découvrir les choix de chacun et voir si la rédemption est au rendez-vous.
Chaque personnage a un caractère bien déterminé et on ne peut pas les mélanger, les situations sont clairement exprimées. On suit les événements sans problème, c’est une bonne « chronique » socio-urbaine.
Le chapitre 24 où Alex discute de sa succession avec son fils est très bien écrit pour la construction des phrases mais aussi pour le contenu, même si certains lecteurs ne manqueront pas de trouver cela un peu mièvre…
L’écriture n’a pas une qualité exceptionnelle (mais c’est peut-être à cause de la traduction ?). Pourtant, à certains moments (chapitre 24 entre autres), il me semblait que c’était mieux. Georges Pelecanos mérite peut-être que je lise un autre livre de lui pour avoir une opinion plus pointue ? Mais ce ne sera pas pour tout de suite !!!
Cassiopée- Admin
-
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Localisation : Saint Etienne
Emploi/loisirs : enseignante
Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Pelecanos, George] Un jour en mai
Autant le résumé me tentait, autant vos avis me découragent un peu.
Invité- Invité
Re: [Pelecanos, George] Un jour en mai
Mon avis
Découverte de cet auteur avec ce livre.
Les chapitres sont courts ainsi que les phrases.
J’ai été déçu, car je pensais lire un policier, et pour moi cela n’en ai pas un. Pour moi dans un policier il ya un crime, une enquête du suspense. Je n’ai trouvé rien de ceci.
Pour moi c’est plus un livre sur un fait de société, la ségrégation raciale noir/blanc.
J’ai eut du mal à rentrer dans l’histoire.
L’histoire est pourtant intéressante, cela commence un jour de mai, ou des jeunes blancs drogués et quasiment ivre, entre dans le quartier noir et agresse verbalement des jeunes noirs qui sont sur le trottoir.
Il n’y a qu’une issue pour ressortir du quartier, ils doivent absolument repasser devant le groupe de jeunes noirs pour en sortir. En voulant sortir et s’excuser, c’es l’incident, le drame pour les blancs.
Charles Baker, l’un des noirs, 35 ans plus tard, prends contact avec l’un des blancs. Pourquoi ?
A peu près dans le même temps, James Monroe croise tout à fait par hasard Alex Pappas.
Quelques jours plus tard James Monroe rend visite à Alex dans son coffee shop, que lui veut-il ?
Malgré ma petite déception, je retenterais de lire cet auteur.
Merci au Forum Partage Lecture et aux éditions points, grâce à qui j'ai pu découvrir ce livre et cet auteur dans le cadre de leur partenariat
Découverte de cet auteur avec ce livre.
Les chapitres sont courts ainsi que les phrases.
J’ai été déçu, car je pensais lire un policier, et pour moi cela n’en ai pas un. Pour moi dans un policier il ya un crime, une enquête du suspense. Je n’ai trouvé rien de ceci.
Pour moi c’est plus un livre sur un fait de société, la ségrégation raciale noir/blanc.
J’ai eut du mal à rentrer dans l’histoire.
L’histoire est pourtant intéressante, cela commence un jour de mai, ou des jeunes blancs drogués et quasiment ivre, entre dans le quartier noir et agresse verbalement des jeunes noirs qui sont sur le trottoir.
Il n’y a qu’une issue pour ressortir du quartier, ils doivent absolument repasser devant le groupe de jeunes noirs pour en sortir. En voulant sortir et s’excuser, c’es l’incident, le drame pour les blancs.
Charles Baker, l’un des noirs, 35 ans plus tard, prends contact avec l’un des blancs. Pourquoi ?
A peu près dans le même temps, James Monroe croise tout à fait par hasard Alex Pappas.
Quelques jours plus tard James Monroe rend visite à Alex dans son coffee shop, que lui veut-il ?
Malgré ma petite déception, je retenterais de lire cet auteur.
Merci au Forum Partage Lecture et aux éditions points, grâce à qui j'ai pu découvrir ce livre et cet auteur dans le cadre de leur partenariat
mamoun- Grand expert du forum
-
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Age : 66
Localisation : vendée
Emploi/loisirs : retraitée
Genre littéraire préféré : policier, thriller, roman du terroir et roman contemporain
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Pelecanos, George] Un jour en mai
<<Livre voyageur>>... Merci à vous, Mimi et Cassiopée.
J'ai lu ce livre en vacances, sous le soleil des "Portes de Provence" (37° fin aout!...). Je pense que j'étais assez en paix pour m'ouvrir à la lecture...
Car j'ai apprécié ce livre.
Je rejoins Mimi sur ce point : à mon avis ce n'est pas un Polar.
Alors?
Evidemment, on est déçu quand on ne trouve pas ce à quoi on s'attend.
Pas de mystère, pas de crime, pas d'enquête... pas de "flic en imperméable froissé ou caché derrière des lunettes noires et coiffé d'un Borsalino..."
Oui, plutôt qu'un polar, il s'agit d'une étude socio-culturelle.
Ca peut faire peur quand, comme moi, on n'a pas apprécié Ville noire ville blanche.
Pourtant...
Je suis très vite rentrée dans l'histoire.
J'ai aimé ce père qui, jour après jour, va travailler dans son tout petit restaurant grec qu'il aime; j'ai aimé sa vie toute simple qui pour lui est un peu son paradis personnel qu'il s'est créé sur cette terre... J'ai trouvé beau ce respect énorme qu'il a pour ses employés. J'ai aimé cet espoir qu'il porte en lui de voir ses fils prendre sa suite et qui est fier de son enseigne : "Pappas et fils"... Il aime tant ce "et fils", page 11 :John Pappas pense à l'avenir de ses fils".
Ca commence dans la douceur des jours qui s'écoulent... jusqu'à ce qu'une bêtise d'adolescents désoeuvrés mette fin au rêve... Si modeste ce rêve, pourtant...
Alex Pappas, son fils, se retrouve, sans vraiment l'avoir voulu, simplement par le biais de relations qu'il eut mieux fait d'éviter, dans un véritable cauchemar : il y a blessure grave, il y a la mort de l'un d'entre eux...
C'est le choc des races : toujours ce besoin d'aller provoquer ceux qui sont différents...
Des jeunes désoeuvrés, qui boivent, qui "fument"... et qui ne peuvent plus réfléchir plus loin que le bout de leur bêtise...
Ils vont "s'amuser"... Un jeu stupide au dépend des autres.
Et pour avoir trop bu, trop fumé, pas assez aimé pour les uns, et trop haï pour les autres, ce sont plusieurs vies qui basculent...
Ce livre soulève le problème des conséquences de nos actes.
Si la jeunesse excuse les dérapements, elle ne peut l'excuser que jusqu'à un certain point : jusqu'où peut-on aller par jeu?
Des années après :
- les uns ont réussi à se faire une vie... une vie même honorable... mais aucun n'a oublié... On peut pardonner et essayer de vivre, mais rien n'efface la mémoire; on vit avec... tant bien que mal.
- pour les autres... pas de vie, mais plutôt un entêtement à continuer à haïr, à en vouloir à la société et à tout le monde... sauf à eux-mêmes.
Les premiers ont le désir de se racheter, et les seconds... de s'enfoncer encore plus dans la haine.
Malgré quelques longueurs au milieu, j'ai apprécié ce livre.
Bien sûr, il n'y a pas vraiment de suspens, mais... on espère.
On espère que malgré tout, tout comme dans les contes pour enfants, les gentils pourront s'en sortir... même avec leurs cicatrices indélébiles, et on espère que les méchants seront arrêtés avant de faire pire...
Je le dis de façon légère, mais ce sujet ne l'est pas, et si ce genre d'histoire peut sembler, pour certains "téléphonné" et déjà vu, il n'empêche que les questions posées restent d'actualité.
Et je ne dévoilerai pas la fin, mais je suis comme les enfants : j'aime que l'on dise et que l'on répète qu'avec de la bonne volonté, la haine peut être dépassée et se transformer en amitié.
Le style ne cherche pas à rivaliser avec les grands écrivains, c'est certain, mais ça se lit bien.
Donc, ce livre a été un moment sans prétention mais agréable pour moi.
J'ai lu ce livre en vacances, sous le soleil des "Portes de Provence" (37° fin aout!...). Je pense que j'étais assez en paix pour m'ouvrir à la lecture...
Car j'ai apprécié ce livre.
Je rejoins Mimi sur ce point : à mon avis ce n'est pas un Polar.
Alors?
Evidemment, on est déçu quand on ne trouve pas ce à quoi on s'attend.
Pas de mystère, pas de crime, pas d'enquête... pas de "flic en imperméable froissé ou caché derrière des lunettes noires et coiffé d'un Borsalino..."
Oui, plutôt qu'un polar, il s'agit d'une étude socio-culturelle.
Ca peut faire peur quand, comme moi, on n'a pas apprécié Ville noire ville blanche.
Pourtant...
Je suis très vite rentrée dans l'histoire.
J'ai aimé ce père qui, jour après jour, va travailler dans son tout petit restaurant grec qu'il aime; j'ai aimé sa vie toute simple qui pour lui est un peu son paradis personnel qu'il s'est créé sur cette terre... J'ai trouvé beau ce respect énorme qu'il a pour ses employés. J'ai aimé cet espoir qu'il porte en lui de voir ses fils prendre sa suite et qui est fier de son enseigne : "Pappas et fils"... Il aime tant ce "et fils", page 11 :John Pappas pense à l'avenir de ses fils".
Ca commence dans la douceur des jours qui s'écoulent... jusqu'à ce qu'une bêtise d'adolescents désoeuvrés mette fin au rêve... Si modeste ce rêve, pourtant...
Alex Pappas, son fils, se retrouve, sans vraiment l'avoir voulu, simplement par le biais de relations qu'il eut mieux fait d'éviter, dans un véritable cauchemar : il y a blessure grave, il y a la mort de l'un d'entre eux...
C'est le choc des races : toujours ce besoin d'aller provoquer ceux qui sont différents...
Des jeunes désoeuvrés, qui boivent, qui "fument"... et qui ne peuvent plus réfléchir plus loin que le bout de leur bêtise...
Ils vont "s'amuser"... Un jeu stupide au dépend des autres.
Et pour avoir trop bu, trop fumé, pas assez aimé pour les uns, et trop haï pour les autres, ce sont plusieurs vies qui basculent...
Ce livre soulève le problème des conséquences de nos actes.
Si la jeunesse excuse les dérapements, elle ne peut l'excuser que jusqu'à un certain point : jusqu'où peut-on aller par jeu?
Des années après :
- les uns ont réussi à se faire une vie... une vie même honorable... mais aucun n'a oublié... On peut pardonner et essayer de vivre, mais rien n'efface la mémoire; on vit avec... tant bien que mal.
- pour les autres... pas de vie, mais plutôt un entêtement à continuer à haïr, à en vouloir à la société et à tout le monde... sauf à eux-mêmes.
Les premiers ont le désir de se racheter, et les seconds... de s'enfoncer encore plus dans la haine.
Malgré quelques longueurs au milieu, j'ai apprécié ce livre.
Bien sûr, il n'y a pas vraiment de suspens, mais... on espère.
On espère que malgré tout, tout comme dans les contes pour enfants, les gentils pourront s'en sortir... même avec leurs cicatrices indélébiles, et on espère que les méchants seront arrêtés avant de faire pire...
Je le dis de façon légère, mais ce sujet ne l'est pas, et si ce genre d'histoire peut sembler, pour certains "téléphonné" et déjà vu, il n'empêche que les questions posées restent d'actualité.
Et je ne dévoilerai pas la fin, mais je suis comme les enfants : j'aime que l'on dise et que l'on répète qu'avec de la bonne volonté, la haine peut être dépassée et se transformer en amitié.
Le style ne cherche pas à rivaliser avec les grands écrivains, c'est certain, mais ça se lit bien.
Donc, ce livre a été un moment sans prétention mais agréable pour moi.
Invité- Invité
Re: [Pelecanos, George] Un jour en mai
Bon et bien je n'ai pas trop envie de le lire
Mais merci pour vos critiques si complètes!
Mais merci pour vos critiques si complètes!
Invité- Invité
Re: [Pelecanos, George] Un jour en mai
L’erreur à ne pas commettre lorsque l’on ouvre cette œuvre, c’est de s’attendre à un polar tel qu’on a (un peu trop ?) l’habitude d’en lire. En réalité, ce livre est plus à classer parmi les thrillers.
Bien sûr, on est loin du « magnifiquement exagéré » propre au polar commercial, et ce n’est certainement pas un mal. Le livre se présente plus sobrement, de façon plus réaliste, mais surtout sous un profil plus humain.
Chacun des personnages même sa vie de son côté, longtemps après un drame qui à complètement changé le cours de leurs existences. L’impact se ressent différemment : certains cherchent la vengeance (ou le profit), d’autres la rédemption… certains encore préfèrent tout simplement oublier et tracer leur route droit devant. En suivant ces personnages, on arrive très tôt dans l’histoire à un double constat pessimiste mais réaliste : la jeunesse que chacun d’eux a vécu a eu pour effet de conditionner leurs actes durant le drame. Linéairement, le drame a changé le cours du reste de leurs vies.
Le cours de cette lecture est parsemé de références temporelles, tels que les marques des voitures, les musiques à la une ou encore les exploits sportifs du moment. Ces repères aident grandement le lecteur a cadrer le décor. Ils permettent de s’insérer en douceur dans l’histoire.
L’écriture aide également. C’est une plume moderne qui nous narre cette histoire, on ne bute pas sur les mots, on les connaît puisqu’on les utilise. Bref, la narration est parfaitement accordée au reste du roman.
Et pourtant, malgré tous ces points forts, je n’ai pas réussi à me plonger intégralement dans le livre. Le pourquoi n’est ni l’écriture, ni le scénario. J’ai simplement trouvé que les personnages manquaient un peu de profondeur, étaient assez stéréotypés et superficiels. Et c’est vraiment dommage avec un roman qui aborde de tels thèmes. L’auteur s’arrête beaucoup sur leurs vies, surtout au début du roman, mais ces successions de « biographies » sont trop nombreuses, ce qui rend les fils un peu difficiles à démêler. Au final, lorsqu’on pense avoir compris le ressenti d’un personnage, on passe à la vie d’un autre et il faut du temps par la suite pour retrouver l’état d’esprit du premier.
En résumé, si Un jour en Mai n’a pas réussi à me captiver totalement, il n’est reste pas moins un bon moment de lecture que je ne regrette pas. Merci aux éditions Points et au forum pour cette nouvelle découverte.
Bien sûr, on est loin du « magnifiquement exagéré » propre au polar commercial, et ce n’est certainement pas un mal. Le livre se présente plus sobrement, de façon plus réaliste, mais surtout sous un profil plus humain.
Chacun des personnages même sa vie de son côté, longtemps après un drame qui à complètement changé le cours de leurs existences. L’impact se ressent différemment : certains cherchent la vengeance (ou le profit), d’autres la rédemption… certains encore préfèrent tout simplement oublier et tracer leur route droit devant. En suivant ces personnages, on arrive très tôt dans l’histoire à un double constat pessimiste mais réaliste : la jeunesse que chacun d’eux a vécu a eu pour effet de conditionner leurs actes durant le drame. Linéairement, le drame a changé le cours du reste de leurs vies.
Le cours de cette lecture est parsemé de références temporelles, tels que les marques des voitures, les musiques à la une ou encore les exploits sportifs du moment. Ces repères aident grandement le lecteur a cadrer le décor. Ils permettent de s’insérer en douceur dans l’histoire.
L’écriture aide également. C’est une plume moderne qui nous narre cette histoire, on ne bute pas sur les mots, on les connaît puisqu’on les utilise. Bref, la narration est parfaitement accordée au reste du roman.
Et pourtant, malgré tous ces points forts, je n’ai pas réussi à me plonger intégralement dans le livre. Le pourquoi n’est ni l’écriture, ni le scénario. J’ai simplement trouvé que les personnages manquaient un peu de profondeur, étaient assez stéréotypés et superficiels. Et c’est vraiment dommage avec un roman qui aborde de tels thèmes. L’auteur s’arrête beaucoup sur leurs vies, surtout au début du roman, mais ces successions de « biographies » sont trop nombreuses, ce qui rend les fils un peu difficiles à démêler. Au final, lorsqu’on pense avoir compris le ressenti d’un personnage, on passe à la vie d’un autre et il faut du temps par la suite pour retrouver l’état d’esprit du premier.
En résumé, si Un jour en Mai n’a pas réussi à me captiver totalement, il n’est reste pas moins un bon moment de lecture que je ne regrette pas. Merci aux éditions Points et au forum pour cette nouvelle découverte.
Nephtys- Grand expert du forum
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Genre littéraire préféré : Tout ce qui me tombe sous la main (sauf politique)
Date d'inscription : 08/08/2009
Re: [Pelecanos, George] Un jour en mai
4ème de couverture:
Ca se passe un jour en mai. En 1972. Alex Pappas, 16 ans, décide de suivre ses acolytes pour une virée dans le quartier noir, histoire de semer un peu la pagaille. Forcément, l'affaire tourne mal.
Trente-cinq ans plus tard, le souvenir de l' « incident »est toujours vivace. Certains cherchent à se racheter, d'autres veulent à nouveau en découdre. Tous ont encore la rage au ventre.
« Dans la vie, on avance, on éprouve le besoin de terminer ce qu'on a laissé en plan »
« Un écrivain dont on ne peut jamais se lasser tant l'univers qu'il décrit est fort, à la fois cruel et généreux »
Georges Pelecanos est né à Washington en 1957. Aprés des études cinématographiques à l'université du Maryland, il exerce divers métiers jusqu'à ce qu'il décide de vivre de son art. Il a aujourd'hui plus d'une douzaine de romans à son actif dont King Suckerman, finaliste du Golden Dagger Award en 1999. Il collabore en tant que chroniqueur à divers journaux tels que Washingtonian et the Washington Post. Il vit avec sa femme et ses trois enfants dans le Maryland, à Silver Spring, une banlieu de Washington, qui est le cadre privilégié de son oeuvre.
Mon avis :
Pour moi, il s'agit d'un premier contact avec cet écrivain.
L'auteur dessine le cadre où se déroulera son roman. Les 100 premières pages situent l'action dans un climat noir. George Pelecanos décrit l'ambiance des quartiers transformés en ghettos.
Chantage, amour, violence, drogue, alcool, et la ségrégation raciale tout concourt à générer ces climats uniques que sont les ghettos. C' est aussi l'époque où les jeunes s'organisent en bandes et s'arment : cette jeunesse s'ennuie et extériorise son mal de vivre. Ce roman décrit parfaitement une partie de la société américaine à Washington.
J'ajouterai un bémol, l'action est lente à se manifester.
Les guerres d'antan et celles qui se jouent encore actuellement, sèment la zizanie entre les hommes, les pères et parfois aussi les rapprochent.
Tout au long de ma lecture, j'ai ressenti le poids d'un fardeau, pesant, le poids du passé de chacun, les blessures, l'enfermement ......
Comment vivre après tout cela ?
Qu'y faire ? Supporter ? Haïr ? Oublier ?
Qu'est-ce qui incite un jeune noir 35 ans après à reprendre contact avec un blanc de la bande adverse ? Qu'est-ce qu'espère-t-il découvrir ? Comprendre ?
Pour être honnête, je dois avouer que je m'attendais à autre chose !
Sur la couverture, un alléchant macaron annonce « Sélection 2010, prix du meilleur polar des lecteurs de Points »
Est-ce pour cela que j'en attendais trop ? Sommes-nous trop habitués au soutenu des polards télévisés ? Toujours est-il qu'en mon for intérieur je ne qualifie pas ce livre de « Polar ».
Cependant, comme je le dis toujours, je ne peux classer Monsieur George Pelecanos dans aucun « tiroir ».
Pour ce faire, je DOIS lire un autre de ses livres afin d' établir une critique plus équitable.
Je remercie les éditions du Seuil « Points » de m'avoir permis la lecture de ce livre, de même que le forum « partagelecture »
Ca se passe un jour en mai. En 1972. Alex Pappas, 16 ans, décide de suivre ses acolytes pour une virée dans le quartier noir, histoire de semer un peu la pagaille. Forcément, l'affaire tourne mal.
Trente-cinq ans plus tard, le souvenir de l' « incident »est toujours vivace. Certains cherchent à se racheter, d'autres veulent à nouveau en découdre. Tous ont encore la rage au ventre.
« Dans la vie, on avance, on éprouve le besoin de terminer ce qu'on a laissé en plan »
« Un écrivain dont on ne peut jamais se lasser tant l'univers qu'il décrit est fort, à la fois cruel et généreux »
Georges Pelecanos est né à Washington en 1957. Aprés des études cinématographiques à l'université du Maryland, il exerce divers métiers jusqu'à ce qu'il décide de vivre de son art. Il a aujourd'hui plus d'une douzaine de romans à son actif dont King Suckerman, finaliste du Golden Dagger Award en 1999. Il collabore en tant que chroniqueur à divers journaux tels que Washingtonian et the Washington Post. Il vit avec sa femme et ses trois enfants dans le Maryland, à Silver Spring, une banlieu de Washington, qui est le cadre privilégié de son oeuvre.
Mon avis :
Pour moi, il s'agit d'un premier contact avec cet écrivain.
L'auteur dessine le cadre où se déroulera son roman. Les 100 premières pages situent l'action dans un climat noir. George Pelecanos décrit l'ambiance des quartiers transformés en ghettos.
Chantage, amour, violence, drogue, alcool, et la ségrégation raciale tout concourt à générer ces climats uniques que sont les ghettos. C' est aussi l'époque où les jeunes s'organisent en bandes et s'arment : cette jeunesse s'ennuie et extériorise son mal de vivre. Ce roman décrit parfaitement une partie de la société américaine à Washington.
J'ajouterai un bémol, l'action est lente à se manifester.
Les guerres d'antan et celles qui se jouent encore actuellement, sèment la zizanie entre les hommes, les pères et parfois aussi les rapprochent.
Tout au long de ma lecture, j'ai ressenti le poids d'un fardeau, pesant, le poids du passé de chacun, les blessures, l'enfermement ......
Comment vivre après tout cela ?
Qu'y faire ? Supporter ? Haïr ? Oublier ?
Qu'est-ce qui incite un jeune noir 35 ans après à reprendre contact avec un blanc de la bande adverse ? Qu'est-ce qu'espère-t-il découvrir ? Comprendre ?
Pour être honnête, je dois avouer que je m'attendais à autre chose !
Sur la couverture, un alléchant macaron annonce « Sélection 2010, prix du meilleur polar des lecteurs de Points »
Est-ce pour cela que j'en attendais trop ? Sommes-nous trop habitués au soutenu des polards télévisés ? Toujours est-il qu'en mon for intérieur je ne qualifie pas ce livre de « Polar ».
Cependant, comme je le dis toujours, je ne peux classer Monsieur George Pelecanos dans aucun « tiroir ».
Pour ce faire, je DOIS lire un autre de ses livres afin d' établir une critique plus équitable.
Je remercie les éditions du Seuil « Points » de m'avoir permis la lecture de ce livre, de même que le forum « partagelecture »
Invité- Invité
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