[Dessaix, Robert] Night Letters
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[Dessaix, Robert] Night Letters
Titre: Night Letters
Lettres de Venise
Auteur: Robert Dessaix
Traductrice: Ninette Boothroyd
Edition: Livre de poche
Nombre de pages:283
Quatrième de couverture:
Un homme sait qu'il va mourir. Alors il quitte son pays, voyage. C'est de Venise qu'il envoie à un ami les lettres composant ce volume. Et elles sont une extraordinaire surprise. Ce que le narrateur découvre, c'est une nouvelle relation à l'existence, où la magie de l'instant et une lucidité voulue et cherchée instaurent une liberté nouvelle.
Paysages, rencontres, anecdotes, souvenirs littéraires : l'auteur d'Une mère et sa honte vagabonde, s'émerveille, se souvient. Nous rapporte pour le plaisir un conte indien du XIIe siècle, campe la silhouette d'un professeur allemand mélancolique et qui aime trop les ragazzi...
Et c'est en fin de compte une philosophie souriante, dédiée à la nonchalance et au bonheur d'être, qui nous est délivrée.
Quelques mots sur l'auteur:
Romancier et autobiographe, Robert Dessais se met à l'écriture après avoir appris sa séropositivité. Cet ancien professeur de russe accumule les métiers : producteur d'une émission de radio à Sydney, traducteur, essayiste et enfin, auteur. Figure emblématique de la littérature australienne, il publie 'Une mère et sa honte', en 1999, une autobiographie, qui, dit-on, n'est peut-être pas si vraie que cela. Dans ce livre, il entame une sorte de dialogue avec sa mère naturelle et sa mère adoptive. En 2001, il écrit 'Night letters, lettres de Venise', un roman qui le fait connaître du public français.
Mon avis:
C'est dans le cadre des lectures communes de Juillet-Août 2010, avec comme pays vedette l'Australie, que j'ai choisi ce livre.
Ce livre se partage en trois parties : Lettres de Locano, lettres de Vicence et lettres de Padoue. J’ai eu plus d’intérêt à la lecture pour les deux dernières.
« Eh bien non, il me faut à présent ensorceler le temps, non pas le dépenser inutilement. »
« Il s’agit de vivre chaque moment en profondeur plutôt que d’essayer de le prolonger ».
« En ce moment je me donne suffisamment de mal pour donner un sens aux choses telles qu’elles sont dans le présent, sans avoir à me demander où elles risquent d’aboutir, ou si je pourrais revivre des expériences passées ».
« Est –ce que vous avez jamais entendu le bruit que fait un merle lorsqu’il voit un chat se faufiler dans le jardin? C’est un cui-cui incessant, lent, bas, presqu’un murmure, si tant est qu’un oiseau puisse murmurer. La mort aux griffes acérées rôde. C’est le genre de murmure que j’ai sans cesse à l’oreille. »
L’auteur de ces lettres sait qu’il va mourir. En séjour à Venise, il écrit des lettres, revient sur sa vie, ses rencontres, se positionne face à la mort qui va le rattraper.
Chaque nuit (d’où le titre) pendant vingt nuits il va écrire à un ami.
Au début, ce qui m’a gênée, c’est que les lettres, hormis le lieu et la date, ne se présentent pas sous forme de lettres : pas d’entrée en matière « cher… », ni de conclusion « à bientôt… » ou autres, ni de signature. Et il n’y a pas vraiment d’échanges avec le correspondant, l’épistolier ne parle pas de la personne à qui il écrit, il ne l’interpelle pas.
Ces lettres sont un vrai retour sur soi pour leur auteur, parfois même de réelles réflexions philosophiques.
Quelle est la part d'autobiographie?
Lorsqu’il nous fait part de son état au moment où il attend les résultats, c’est très finement décrit. Il explique qu’il ne pourra plus avoir de projet, qu’il va vers la décrépitude mais il le fait avec pudeur et poésie.
Tout au long de ses courriers, il y a des références littéraires d’Anna Karénine à l’Enfer de Dante … cela donne envie de se (re)plonger dans ces lectures.
J’ai beaucoup souri lorsqu’il évoque Camilla Scamozzi. C’est un passage qui se lit facilement, on a le souhait de savoir la suite ….
La plupart des lettres sont emplies de douceur, de pudeur, de retenue, c’est très intimiste mais on n’a jamais l’impression de « violer » l’intimité de l’auteur.
Chaque courrier est l’occasion d’évoquer une situation, une rencontre, une anecdote, une réflexion sur un sujet grave ou un peu moins.
Le style d’écriture est « fouillé », mais pas de façon ostentatoire, c’est une écriture d’excellente qualité.
Ce livre se lit doucement, sans précipitation, c’est un vrai bijou littéraire.
PS: j'attends avec impatience l'avis de Loubhi qui a lu ce livre aussi...
Cassiopée- Admin
-
Nombre de messages : 16860
Localisation : Saint Etienne
Emploi/loisirs : enseignante
Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Dessaix, Robert] Night Letters
Ne lis pas les premières lettres! Tu vas trouver mou....
Cassiopée- Admin
-
Nombre de messages : 16860
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Emploi/loisirs : enseignante
Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Dessaix, Robert] Night Letters
Cassiopée a écrit:Ne lis pas les premières lettres! Tu vas trouver mou....
quand j'aurai rechargé mes batteries, et que je serai en super forme, il me faudra alors me freiner
Invité- Invité
Re: [Dessaix, Robert] Night Letters
Cassiopée a écrit:
Titre: Night Letters
Lettres de Venise
Auteur: Robert Dessaix
Traductrice: Ninette Boothroyd
Edition: Livre de poche
Nombre de pages:283
Quatrième de couverture:
Un homme sait qu'il va mourir. Alors il quitte son pays, voyage. C'est de Venise qu'il envoie à un ami les lettres composant ce volume. Et elles sont une extraordinaire surprise. Ce que le narrateur découvre, c'est une nouvelle relation à l'existence, où la magie de l'instant et une lucidité voulue et cherchée instaurent une liberté nouvelle.
Paysages, rencontres, anecdotes, souvenirs littéraires : l'auteur d'Une mère et sa honte vagabonde, s'émerveille, se souvient. Nous rapporte pour le plaisir un conte indien du XIIe siècle, campe la silhouette d'un professeur allemand mélancolique et qui aime trop les ragazzi...
Et c'est en fin de compte une philosophie souriante, dédiée à la nonchalance et au bonheur d'être, qui nous est délivrée.
Quelques mots sur l'auteur:
Romancier et autobiographe, Robert Dessais se met à l'écriture après avoir appris sa séropositivité. Cet ancien professeur de russe accumule les métiers : producteur d'une émission de radio à Sydney, traducteur, essayiste et enfin, auteur. Figure emblématique de la littérature australienne, il publie 'Une mère et sa honte', en 1999, une autobiographie, qui, dit-on, n'est peut-être pas si vraie que cela. Dans ce livre, il entame une sorte de dialogue avec sa mère naturelle et sa mère adoptive. En 2001, il écrit 'Night letters, lettres de Venise', un roman qui le fait connaître du public français.
Mon avis:
C'est dans le cadre des lectures communes de Juillet-Août 2010, avec comme pays vedette l'Australie, que j'ai choisi ce livre.
Ce livre se partage en trois parties : Lettres de Locano, lettres de Vicence et lettres de Padoue. J’ai eu plus d’intérêt à la lecture pour les deux dernières.
« Eh bien non, il me faut à présent ensorceler le temps, non pas le dépenser inutilement. »
« Il s’agit de vivre chaque moment en profondeur plutôt que d’essayer de le prolonger ».
« En ce moment je me donne suffisamment de mal pour donner un sens aux choses telles qu’elles sont dans le présent, sans avoir à me demander où elles risquent d’aboutir, ou si je pourrais revivre des expériences passées ».
« Est –ce que vous avez jamais entendu le bruit que fait un merle lorsqu’il voit un chat se faufiler dans le jardin? C’est un cui-cui incessant, lent, bas, presqu’un murmure, si tant est qu’un oiseau puisse murmurer. La mort aux griffes acérées rôde. C’est le genre de murmure que j’ai sans cesse à l’oreille. »
L’auteur de ces lettres sait qu’il va mourir. En séjour à Venise, il écrit des lettres, revient sur sa vie, ses rencontres, se positionne face à la mort qui va le rattraper.
Chaque nuit (d’où le titre) pendant vingt nuits il va écrire à un ami.
Au début, ce qui m’a gênée, c’est que les lettres, hormis le lieu et la date, ne se présentent pas sous forme de lettres : pas d’entrée en matière « cher… », ni de conclusion « à bientôt… » ou autres, ni de signature. Et il n’y a pas vraiment d’échanges avec le correspondant, l’épistolier ne parle pas de la personne à qui il écrit, il ne l’interpelle pas.
Ces lettres sont un vrai retour sur soi pour leur auteur, parfois même de réelles réflexions philosophiques.
Quelle est la part d'autobiographie?
Lorsqu’il nous fait part de son état au moment où il attend les résultats, c’est très finement décrit. Il explique qu’il ne pourra plus avoir de projet, qu’il va vers la décrépitude mais il le fait avec pudeur et poésie.
Tout au long de ses courriers, il y a des références littéraires d’Anna Karénine à l’Enfer de Dante … cela donne envie de se (re)plonger dans ces lectures.
J’ai beaucoup souri lorsqu’il évoque Camilla Scamozzi. C’est un passage qui se lit facilement, on a le souhait de savoir la suite ….
La plupart des lettres sont emplies de douceur, de pudeur, de retenue, c’est très intimiste mais on n’a jamais l’impression de « violer » l’intimité de l’auteur.
Chaque courrier est l’occasion d’évoquer une situation, une rencontre, une anecdote, une réflexion sur un sujet grave ou un peu moins.
Le style d’écriture est « fouillé », mais pas de façon ostentatoire, c’est une écriture d’excellente qualité.
Ce livre se lit doucement, sans précipitation, c’est un vrai bijou littéraire.
PS: j'attends avec impatience l'avis de Loubhi qui a lu ce livre aussi...
Je te remercie de ton intérêt pour ma propre lecture de cet ouvrage, ce sera chose faîte cette semaine.
Re: [Dessaix, Robert] Night Letters
Contexte et avis :
Ce livre, suite à de nombreux avis positifs à l'époque de sa sortie en poche, attendait depuis plusieurs mois dans ma PAL.
L'occasion de lire un auteur australien pour ces mois d'été comme choisi par le forum m'a amené à le lire avec plaisir.
J'imagine que ces échanges épistolaires entre un écrivain homosexuel et un ami ont un large caractère autobiographique puisque Robert DESSAIX est lui même, à l'époque de la sortie de son livre séropositif, ce qui lui a valu et lui vaut encore, honteuse ironie du sort, tout dernièrement en mars 2010 de se voir interdit de séjour en Chine par ce statut.
En termes généraux, et pour situer le voyage sentimental de l'auteur de ces lettres dans la succession de ses séjours à Locarno, Vicence et Padoue, Dessaix part d'un constat simple ; un homme d'origine australienne apprend qu'il est condamné par son médecin, il décide de partir alors vers l'Italie pour profiter du temps qui lui reste et découvrir Venise et sa région.
Ici, soyons clair, il n'y a dans ce livre aucun pathos dégoulinant.
Son séjour italien lui permet de faire une découverte culturelle et anecdotique du patrimoine culturel de cette partie de l'Italie et se lancer dans la re découverte de ses hommes illustres : Casanova, Marco Polo, Don Juan, Dante.
C'est l'occasion de la rencontre de personnages originaux et cultivés dans les pérégrinations du héros du livre qui vont lui permettre de découvrir 100 et 1 anecdotes culivées et de voir ses rencontres tenter d'expliquer sa propre quête.
3 parties dans le livre réparties équitablement Lettres de Locarno, Lettres de Vicence et Lettres de Padoue.
La Première Partie est l'occasion de présenter le fait qui a amené l'auteur de ces lettres à revenir en Italie. C'est l'occasion de rencontres fastes l'écrivain Patricia Highsmith et surtout de Rachel Berg, qui à travers un bijou énigmatique qu'elle porte va se lancer dans l'histoire d'Antonietta, Baronne de St Léger et de l'amulette d'or liée à la région de Venise.
Cette première partie peut être un peu touffue est très riche ne description et histoire, on sent un peu l'influence de l'expérience de Robert DESSAIX notamment traducteur de la langue russe, à travers l'évocation d'Anna Karenine et son sens de la description des personnages dans leur complexité.
La Seconde Partie, plus vivante avec une entrée en jeu d'un professeur amoureux de Venise et également des jeune hommes, le professeur Eschenbaum et des premiers échanges entre le voyageur et lui mais aussi des réflexions sur la mort par le voyageur.
Quelques citations fortes :
"Parler de mourir et d'être mort produit en nous, je crois, une angoisse intolérable qui porte non seulement sur notre destin final, mais aussi sur la futilité de notre vie présente. Pourtant nous vivons celle-ci, si brève soit-elle, et passer trop de temps à réfléchir et à nous préparer à l'éternité, quand nous ne serons plus, semble tout aussi futile que le reste de nos activités".
" Il vaut surement mieux aller vers ce qui vous attend en le regardant bien en face, avancer avec précaution et en mesurant son pas pour ne pas perdre pied"
"Nous souffrons seulement de ce que, sans espoir, nous vivons en désir"
C'est aussi la partie où nous sommes plongés dans une autre histoire liée à Venise, celle de la courtisane volatilisée. Très documentée et d'une folle culture anecdotique.
La dernière partie est celle où l'évocation et la culture de ce professeur Eschenbaum, historien des cultures, comme de ses connaissances de la petite histoire avec Dante, Casanova, Marco Polo.
Quelques réflexions aussi sur ce que sous entend et couvre le mot "voyage". Une citation "je ne pouvais pas m'empêcher de regretter qu'il ne soit plus question pour moi de voyager comme autrefois- voyager pour aiguiser ma curiosité, exciter mon désir, non pas pour le satisfaire.
Un beau livre au global à déguster en y mettant le temps qu'il faut. On ne peut pas le dévorer d'une traite car on y perdrait. Histoire, petites histoires de l'Histoire en majuscule, anecdotes, descriptifs précis des villes et paysages traversés.
Ma note : 17 / 20
Ce livre, suite à de nombreux avis positifs à l'époque de sa sortie en poche, attendait depuis plusieurs mois dans ma PAL.
L'occasion de lire un auteur australien pour ces mois d'été comme choisi par le forum m'a amené à le lire avec plaisir.
J'imagine que ces échanges épistolaires entre un écrivain homosexuel et un ami ont un large caractère autobiographique puisque Robert DESSAIX est lui même, à l'époque de la sortie de son livre séropositif, ce qui lui a valu et lui vaut encore, honteuse ironie du sort, tout dernièrement en mars 2010 de se voir interdit de séjour en Chine par ce statut.
En termes généraux, et pour situer le voyage sentimental de l'auteur de ces lettres dans la succession de ses séjours à Locarno, Vicence et Padoue, Dessaix part d'un constat simple ; un homme d'origine australienne apprend qu'il est condamné par son médecin, il décide de partir alors vers l'Italie pour profiter du temps qui lui reste et découvrir Venise et sa région.
Ici, soyons clair, il n'y a dans ce livre aucun pathos dégoulinant.
Son séjour italien lui permet de faire une découverte culturelle et anecdotique du patrimoine culturel de cette partie de l'Italie et se lancer dans la re découverte de ses hommes illustres : Casanova, Marco Polo, Don Juan, Dante.
C'est l'occasion de la rencontre de personnages originaux et cultivés dans les pérégrinations du héros du livre qui vont lui permettre de découvrir 100 et 1 anecdotes culivées et de voir ses rencontres tenter d'expliquer sa propre quête.
3 parties dans le livre réparties équitablement Lettres de Locarno, Lettres de Vicence et Lettres de Padoue.
La Première Partie est l'occasion de présenter le fait qui a amené l'auteur de ces lettres à revenir en Italie. C'est l'occasion de rencontres fastes l'écrivain Patricia Highsmith et surtout de Rachel Berg, qui à travers un bijou énigmatique qu'elle porte va se lancer dans l'histoire d'Antonietta, Baronne de St Léger et de l'amulette d'or liée à la région de Venise.
Cette première partie peut être un peu touffue est très riche ne description et histoire, on sent un peu l'influence de l'expérience de Robert DESSAIX notamment traducteur de la langue russe, à travers l'évocation d'Anna Karenine et son sens de la description des personnages dans leur complexité.
La Seconde Partie, plus vivante avec une entrée en jeu d'un professeur amoureux de Venise et également des jeune hommes, le professeur Eschenbaum et des premiers échanges entre le voyageur et lui mais aussi des réflexions sur la mort par le voyageur.
Quelques citations fortes :
"Parler de mourir et d'être mort produit en nous, je crois, une angoisse intolérable qui porte non seulement sur notre destin final, mais aussi sur la futilité de notre vie présente. Pourtant nous vivons celle-ci, si brève soit-elle, et passer trop de temps à réfléchir et à nous préparer à l'éternité, quand nous ne serons plus, semble tout aussi futile que le reste de nos activités".
" Il vaut surement mieux aller vers ce qui vous attend en le regardant bien en face, avancer avec précaution et en mesurant son pas pour ne pas perdre pied"
"Nous souffrons seulement de ce que, sans espoir, nous vivons en désir"
C'est aussi la partie où nous sommes plongés dans une autre histoire liée à Venise, celle de la courtisane volatilisée. Très documentée et d'une folle culture anecdotique.
La dernière partie est celle où l'évocation et la culture de ce professeur Eschenbaum, historien des cultures, comme de ses connaissances de la petite histoire avec Dante, Casanova, Marco Polo.
Quelques réflexions aussi sur ce que sous entend et couvre le mot "voyage". Une citation "je ne pouvais pas m'empêcher de regretter qu'il ne soit plus question pour moi de voyager comme autrefois- voyager pour aiguiser ma curiosité, exciter mon désir, non pas pour le satisfaire.
Un beau livre au global à déguster en y mettant le temps qu'il faut. On ne peut pas le dévorer d'une traite car on y perdrait. Histoire, petites histoires de l'Histoire en majuscule, anecdotes, descriptifs précis des villes et paysages traversés.
Ma note : 17 / 20
Re: [Dessaix, Robert] Night Letters
Nos avis se complètent et se rejoignent, c'est vraiment un livre à lire lentement pour s'en imprégner.
Merci de ta belle critique!
Merci de ta belle critique!
Cassiopée- Admin
-
Nombre de messages : 16860
Localisation : Saint Etienne
Emploi/loisirs : enseignante
Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
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