[Silverberg, Robert] Un jeu cruel
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Votre avis sur "Un jeu cruel"
[Silverberg, Robert] Un jeu cruel
Genre : Science-Fiction
Editions : Denoël - Collection Folio
ISBN : 978-2-07-033664-7
296 pages
Quatrième de couverture :
Duncan Chalk est à la tête d'une entreprise de divertissements florissante, les plus grands sites touristiques lui appartiennent, et il a la particularité de se nourrir des émotions et des souffrances d'autrui. Afin d'assouvir ses appétits et ceux d'un public toujours plus avide d'images-chocs, il met sous les feux des projecteurs deux êtres brisés, deux monstres que tout sépare : Lona Kelvin, une adolescente de dix-sept ans à qui on a prélevé des centaines d'ovules, jeune vierge mère de cent enfants ; Minner Burris, astronaute remodelé, reconstruit de la tête aux pieds par d'impitoyables extraterrestres. De leur rencontre va naître une histoire riche en émotions, à même de satisfaire les besoins des gens normaux, monstres assoiffés de sensations fortes.
Mon avis :
Le moins que l’on puisse dire, c’est que je n’ai pas été emballée.
Je m’attendais, à la lecture de la quatrième de couverture, à une réflexion profonde et aboutie sur notre société du divertissement, à une critique subtile des diktats de l’apparence et du politiquement correct. Je m’attendais aussi à un style sûr et fluide, digne d’un maître reconnu de la SF.
Je n’ai rien trouvé de tout cela.
Le style m’a paru brouillon, rendant les scènes incompréhensibles, les décors inexistants ou impossibles à visualiser (je cherche encore à quoi peut bien ressembler la «salle du trône» de Duncan Chalk, et c’est le premier lieu qui nous est décrit... ). Les épisodes s’enchaînent sans lien entre eux (peut-être à dessein, comme pour parodier une mauvaise sitcom ou une émission de télé-réalité ?). Les sentiments des personnages sont décrits sans être approfondis : Minner et Lona sont tristes, ils se sentent rejetés, ils sont en colère... C’est plutôt plat et sans intérêt, ça n’incite ni à s’impliquer ni à compatir, plutôt à zapper vers la page suivante.
L’univers dans lequel Silverberg a choisi de placer son histoire est beaucoup trop vaste pour le propos qu’il souhaite illustrer : les lunes de Saturne, les paradis tropicaux à l’autre bout de la galaxie, les mondes extraterrestres (en tout cas un monde extraterrestre, parce qu’on n’est même pas sûrs qu’il y en ait d’autres, en fait...). On aurait tout aussi bien pu se passer de ces cartes postales sans queue ni tête, qui n’apportent au récit que des décors exotiques et flous.
Quant à l’histoire... Le dénouement est prévisible et à pleurer : Minner et Lona vont tomber amoureux (c’est écrit sur la quatrième...), et ils vont triompher du vilain Duncan Chalk, ventripotent et insatiable voyeur figurant les spectateurs avides de sensations fortes.
Si encore le déroulement était un minimum soigné... Mais non. C’est un enchaînement d’actions sèches et sans relief qui mènent les protagonistes de l’état A à l’état B. Lona ressent de la pitié pour Minner. Puis soudain elle l’aime. Puis soudain il l’insupporte. Puis soudain elle le quitte. Puis soudain il lui manque. Puis ils se rejoignent pour triompher du mal. Et voilàààà ! Roulement de tambour, baissez le rideau!
Pas d’applaudissement pour moi, en tout cas...
Ma note : 3/10Je m’attendais, à la lecture de la quatrième de couverture, à une réflexion profonde et aboutie sur notre société du divertissement, à une critique subtile des diktats de l’apparence et du politiquement correct. Je m’attendais aussi à un style sûr et fluide, digne d’un maître reconnu de la SF.
Je n’ai rien trouvé de tout cela.
Le style m’a paru brouillon, rendant les scènes incompréhensibles, les décors inexistants ou impossibles à visualiser (je cherche encore à quoi peut bien ressembler la «salle du trône» de Duncan Chalk, et c’est le premier lieu qui nous est décrit... ). Les épisodes s’enchaînent sans lien entre eux (peut-être à dessein, comme pour parodier une mauvaise sitcom ou une émission de télé-réalité ?). Les sentiments des personnages sont décrits sans être approfondis : Minner et Lona sont tristes, ils se sentent rejetés, ils sont en colère... C’est plutôt plat et sans intérêt, ça n’incite ni à s’impliquer ni à compatir, plutôt à zapper vers la page suivante.
L’univers dans lequel Silverberg a choisi de placer son histoire est beaucoup trop vaste pour le propos qu’il souhaite illustrer : les lunes de Saturne, les paradis tropicaux à l’autre bout de la galaxie, les mondes extraterrestres (en tout cas un monde extraterrestre, parce qu’on n’est même pas sûrs qu’il y en ait d’autres, en fait...). On aurait tout aussi bien pu se passer de ces cartes postales sans queue ni tête, qui n’apportent au récit que des décors exotiques et flous.
Quant à l’histoire... Le dénouement est prévisible et à pleurer : Minner et Lona vont tomber amoureux (c’est écrit sur la quatrième...), et ils vont triompher du vilain Duncan Chalk, ventripotent et insatiable voyeur figurant les spectateurs avides de sensations fortes.
Si encore le déroulement était un minimum soigné... Mais non. C’est un enchaînement d’actions sèches et sans relief qui mènent les protagonistes de l’état A à l’état B. Lona ressent de la pitié pour Minner. Puis soudain elle l’aime. Puis soudain il l’insupporte. Puis soudain elle le quitte. Puis soudain il lui manque. Puis ils se rejoignent pour triompher du mal. Et voilàààà ! Roulement de tambour, baissez le rideau!
Pas d’applaudissement pour moi, en tout cas...
Invité- Invité
Re: [Silverberg, Robert] Un jeu cruel
J'aime beaucoup Silverberg. J'ai lu pas mal de ces livres, certains sont vraiment excellents d'autres moins bons. Je crois que je vais faire l'impasse sur celui-ci. Merci pour la présentation et la critique.
hogier- Membre assidu
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Emploi/loisirs : Loisirs: les jeux de réflexion en général, le bridge en particulier
Genre littéraire préféré : Un peu de tout selon mes envies sauf la Fantasy
Date d'inscription : 14/03/2013
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