[Camus, Albert] Caligula
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[Camus, Albert] Caligula
Auteur : Camus, Albert
Editeur : Gallimard, folio théâtre
Nombre de pages : 224 p
Résumé de l'éditeur
Caligula : C'est une vérité toute simple et toute claire, un peu bête, mais difficile à découvrir et lourde à porter
Helicon : Et qu'est-ce donc que cette vérité, Caïus ?
Caligula : Les hommes meurent et ils ne sont pas heureux.
Hélicon : Allons, Caïus, c'est une vérité dont on s'arrange très bien. Regarde autour de toi. Ce n'est pas cela qui les empêche de déjeuner.
Caligula : Alors, c'est que tout, autour de moi est mensonge, et moi, je veux qu'on vive dans la vérité.
Mon avis
Caligula est une pièce de théâtre en quatre actes, publiée en 1944. Elle fait partie du cycle de l'absurde.
Caligula, empereur scrupuleux et sans expérience a disparu après la mort de sa sœur et amante Drusilla. Quelques patriciens s'en inquiètent et Helicon, qui par loyauté soutiendra Caligula tout au long de son règne, n'admet pas qu'il puisse s'agir d'une simple affaire d'amour. Scipion, jeune poète, et Chéréa l'attendent aussi depuis trois jours. Les patriciens envisagent un coup d'Etat. Lorsque Caligula revient, tel un égaré, il confie à Hélicon sa quête de l'impossible et lui demande de décrocher la lune. La mort de sa sœur est le signe d'une vérité selon laquelle les hommes meurent et ne sont pas heureux. Il veut faire vivre ses sujets dans la vérité et se croit capable de leur enseigner la liberté. Il réfute les notions de bien et de mal. Sa quête de liberté toute personnelle et sa soif de pouvoir le poussent à bouleverser l'économie politique et à exiger de tous les fortunés de l'Empire qu'ils déshéritent leurs enfants et testent en faveur de l'Etat avant d'être exécutés selon un ordre arbitraire. Caligula demande à Caesonia, son ancienne maîtresse de jurer de l'aider et d'être aussi cruelle.
Les patriciens vivent alors dans la peur et l'impuissance et se plaignent de Caligula qu'ils trouvent cynique et tyrannique. Chéréa plus lucide, les conseille et souhaite se battre contre les rêves de Caligula qui transforme sa philosophie en cadavres et pervertit toutes les valeurs. Caligula affecte les sénateurs à son service et renverse la hiérarchie sociale. Il prend la femme de Mucius qui n'ose rien dire. Après avoir fait mourir son fils, il force Lepidus à rire. Pour prouver qu'il est libre, il décrète la famine et dans sa rage meurtrière et sa passion destructrice il force les autres à la logique. Dans un soucis de gestion de sa maison publique, il crée une nouvelle distinction récompensant les citoyens qui l'auront fréquentée et permet l'exécution des autres. Il empoisonne froidement Meria pour l'exemple. Costumé en Vénus, il défie les dieux et exige des patriciens qu'ils viennent l'adorer et lui versent une obole. Hélicon lui apprend alors que l'on complote contre sa vie et lui remet la preuve de la culpabilité de Chéréa. Curieusement, il se montrera clément. Seul, confronté à ses erreurs, il consent à mourir assassiné par ceux qu'il a poussés à la révolte et armés contre lui.
Le non-sens et l'absurdité de la vie découverte par Caligula font naître l'angoisse et l'insécurité. Caligula n'accepte pas le monde tel qu'il est. Il ne croit en rien et l'absurdité le désespère. Il exige l'impossible et nie la vie humaine. Mais il ne parvient pas à être libre seul contre tous.
Dernière édition par Bénédicte le Ven 27 Aoû 2010 - 16:51, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Camus, Albert] Caligula
Il s’agit d’un de mes livres préférés. Après la mort de sa sœur/amante, Caligula se rend compte que le monde est absurde. Il va donc pousser sa logique jusqu’au bout. On peut y voir une critique du régime dictatorial mais aussi, d’un point plus philosophique, la souffrance d’un homme qui perd ses illusions sur la vie et qui en devient fou.
Le style est vif, les répliques sont courtes, ce qui donne une bonne dynamique au texte.
Le style est vif, les répliques sont courtes, ce qui donne une bonne dynamique au texte.
Invité- Invité
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