[Germain, Sylvie] Magnus
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[Germain, Sylvie] Magnus
Auteur : Sylvie Germain
Editeur : Albin Michel
Année : 2005
Nombre de pages : 265
Résumé de l'éditeur
D'un homme à la mémoire lacunaire, longtemps plombée de mensonges puis gauchie par le temps, hantée d'incertitudes, et un jour soudainement portée à incandescence, quelle histoire peut-on écrire ?
Franz-Georg, le héros de Magnus, est né avant la guerre en Allemagne. De son enfance, " il ne lui reste aucun souvenir, sa mémoire est aussi vide qu'au jour de sa naissance ". Il lui faut tout réapprendre, ou plutôt désapprendre ce passé qu'on lui a inventé et dont le seul témoin est un ours en peluche à l'oreille roussie : Magnus.
Dense, troublante, cette quête d'identité a la beauté du conte et porte le poids implacable de l'Histoire. Elle s'inscrit au cœur d'une œuvre impressionnante de force et de cohérence qui fait de Sylvie Germain un des écrivains majeurs de notre temps.
Mon avis
A cinq ans, Franz-Georg a perdu la mémoire à la suite d'une fièvre vorace. Sa mère Théa Dunkeltal la lui restitue en partie. Il est inséparable de Magnus, un ours en peluche marron clair aux oreilles de cuir. Son père, Clemens Dunkeltal est médecin, admiré de son fils pour ses dons de chanteur et souvent absent. Obligés de fuir à la fin de la guerre et de changer de nom, ils s'apprêtent à partir au Mexique. Son père est déclaré criminel de guerre pour avoir envoyé dans les chambres à gaz des camps de concentration les prisonniers les plus affaiblis et condamné par contumace à la prison à vie. Sa famille qui s'est maintenue en Allemagne, pense qu'il s'est suicidé après une cavale de près de trois ans en Amérique latine. Avant de mourir à son tour dans le déni total des horreurs de la guerre, Théa envoie Franz-Georg à Londres en compagnie de son oncle Lothar, frère de sa mère et de sa tante Hannetone. Il prend le nom d'Adam Schmalker. Orphelin de ses deux parents, il découvre à treize ans l'histoire familiale, l'engagement de son père au parti national socialiste, le mariage de Lothar avec une femme juive dans la clandestinité de la résistance. Petit à petit, il réunit des indices sur sa vie avec sa mère. Il découvre ses premiers émois amoureux avec Peggy Bell, l'amie de sa cousine Else mais il se sent impuissant à anéantir son ascendance nauséeuse. En réaction à la perte des souvenirs de sa prime enfance, il développe une mémoire exceptionnelle. A la fin de ses études, il part au Mexique et recherche en vain le tombeau de son père. Il rencontre May et Terence Gleanerstones. Pris par la fièvre, Adam tombe malade et, dans son délire, parle une langue étrangère et se fait appeler Magnus. Il devient l'amant de May et rentre à Londres avec elle, certain de ne pas être le fils de Théa et de Clemens Dunkeltal. Il apprend de Lothar qu'il a été adopté par Théa. A 20 ans, il quitte l'Angleterre et s'installe à San Francisco où il découvre ses origines Islandaises. A la mort de May, il rentre en Europe après 12 ans d'absence et revoit Peggy Bell avec laquelle il se fiance. Au cours d'un dîner au restaurant, il reconnait son père et son fils naturel. L'issue dramatique de cette rencontre le conduit en France, dans le Morvan où il rencontre un moine clownesque qui l'interroge sur son identité.
C'est une histoire bouleversante, une quête d'identité, celle de Magnus qui reconstitue par morceaux son enfance, attaché tout au long de sa vie à cet ours en peluche, aux yeux de renoncule, dont émane "une imperceptible odeur de roussi et de larmes". J'ai beaucoup aimé ce récit, l'écriture de l'auteur découpée en fragments numérotés, où s'intercalent des notules, des résonances, des séquences, des échos, des litanies, des intercalaires et des éphémérides. Le style est magnifique, le texte est émouvant et très agréable à lire. Ce roman a reçu le prix Goncourt des lycéens en 2005.
Editeur : Albin Michel
Année : 2005
Nombre de pages : 265
Résumé de l'éditeur
D'un homme à la mémoire lacunaire, longtemps plombée de mensonges puis gauchie par le temps, hantée d'incertitudes, et un jour soudainement portée à incandescence, quelle histoire peut-on écrire ?
Franz-Georg, le héros de Magnus, est né avant la guerre en Allemagne. De son enfance, " il ne lui reste aucun souvenir, sa mémoire est aussi vide qu'au jour de sa naissance ". Il lui faut tout réapprendre, ou plutôt désapprendre ce passé qu'on lui a inventé et dont le seul témoin est un ours en peluche à l'oreille roussie : Magnus.
Dense, troublante, cette quête d'identité a la beauté du conte et porte le poids implacable de l'Histoire. Elle s'inscrit au cœur d'une œuvre impressionnante de force et de cohérence qui fait de Sylvie Germain un des écrivains majeurs de notre temps.
Mon avis
A cinq ans, Franz-Georg a perdu la mémoire à la suite d'une fièvre vorace. Sa mère Théa Dunkeltal la lui restitue en partie. Il est inséparable de Magnus, un ours en peluche marron clair aux oreilles de cuir. Son père, Clemens Dunkeltal est médecin, admiré de son fils pour ses dons de chanteur et souvent absent. Obligés de fuir à la fin de la guerre et de changer de nom, ils s'apprêtent à partir au Mexique. Son père est déclaré criminel de guerre pour avoir envoyé dans les chambres à gaz des camps de concentration les prisonniers les plus affaiblis et condamné par contumace à la prison à vie. Sa famille qui s'est maintenue en Allemagne, pense qu'il s'est suicidé après une cavale de près de trois ans en Amérique latine. Avant de mourir à son tour dans le déni total des horreurs de la guerre, Théa envoie Franz-Georg à Londres en compagnie de son oncle Lothar, frère de sa mère et de sa tante Hannetone. Il prend le nom d'Adam Schmalker. Orphelin de ses deux parents, il découvre à treize ans l'histoire familiale, l'engagement de son père au parti national socialiste, le mariage de Lothar avec une femme juive dans la clandestinité de la résistance. Petit à petit, il réunit des indices sur sa vie avec sa mère. Il découvre ses premiers émois amoureux avec Peggy Bell, l'amie de sa cousine Else mais il se sent impuissant à anéantir son ascendance nauséeuse. En réaction à la perte des souvenirs de sa prime enfance, il développe une mémoire exceptionnelle. A la fin de ses études, il part au Mexique et recherche en vain le tombeau de son père. Il rencontre May et Terence Gleanerstones. Pris par la fièvre, Adam tombe malade et, dans son délire, parle une langue étrangère et se fait appeler Magnus. Il devient l'amant de May et rentre à Londres avec elle, certain de ne pas être le fils de Théa et de Clemens Dunkeltal. Il apprend de Lothar qu'il a été adopté par Théa. A 20 ans, il quitte l'Angleterre et s'installe à San Francisco où il découvre ses origines Islandaises. A la mort de May, il rentre en Europe après 12 ans d'absence et revoit Peggy Bell avec laquelle il se fiance. Au cours d'un dîner au restaurant, il reconnait son père et son fils naturel. L'issue dramatique de cette rencontre le conduit en France, dans le Morvan où il rencontre un moine clownesque qui l'interroge sur son identité.
C'est une histoire bouleversante, une quête d'identité, celle de Magnus qui reconstitue par morceaux son enfance, attaché tout au long de sa vie à cet ours en peluche, aux yeux de renoncule, dont émane "une imperceptible odeur de roussi et de larmes". J'ai beaucoup aimé ce récit, l'écriture de l'auteur découpée en fragments numérotés, où s'intercalent des notules, des résonances, des séquences, des échos, des litanies, des intercalaires et des éphémérides. Le style est magnifique, le texte est émouvant et très agréable à lire. Ce roman a reçu le prix Goncourt des lycéens en 2005.
Invité- Invité
Re: [Germain, Sylvie] Magnus
Je l'ai lu il y a plusieurs années et depuis, je lis systématiquement cet auteur.
Invité- Invité
Re: [Germain, Sylvie] Magnus
Intérêt mitigé …
J'ai trouvé la 1ère moitié du livre intéressante, celle qui couvre l'enfance et l'adolescence (en fait jusqu'à son séjour au Mexique) de Franz-Georg devenu Adam. Dans cette partie, l'auteur décrit très bien et avec un vocabulaire choisi l'évolution des sentiments du héros et la question de la culpabilité.
Par contre, à partir du moment où un pan de ses souvenirs lui ait réattribué, je n'ai pas compris sa perpétuelle hésitation entre son désir d'oublier le passé et l'attirance qu'il en a continuellement mais qu'il n'assume pas. Pourquoi ne profite t-il pas des 2 rebondissements dans sa vie pour partir à la recherche de ses origines et ainsi se libérer du passé ?
C'est le 1er livre que je lis de Sylvie Germain mais j'ai bien aimé son style : avez-vous d'autres titres à conseiller ?
J'ai trouvé la 1ère moitié du livre intéressante, celle qui couvre l'enfance et l'adolescence (en fait jusqu'à son séjour au Mexique) de Franz-Georg devenu Adam. Dans cette partie, l'auteur décrit très bien et avec un vocabulaire choisi l'évolution des sentiments du héros et la question de la culpabilité.
Par contre, à partir du moment où un pan de ses souvenirs lui ait réattribué, je n'ai pas compris sa perpétuelle hésitation entre son désir d'oublier le passé et l'attirance qu'il en a continuellement mais qu'il n'assume pas. Pourquoi ne profite t-il pas des 2 rebondissements dans sa vie pour partir à la recherche de ses origines et ainsi se libérer du passé ?
C'est le 1er livre que je lis de Sylvie Germain mais j'ai bien aimé son style : avez-vous d'autres titres à conseiller ?
Invité- Invité
Re: [Germain, Sylvie] Magnus
j'ai bien eu du mal à le finir, j'en garde pas un bon souvenir ainsi que d' autres livres de l'auteur
Re: [Germain, Sylvie] Magnus
J'ai trouvé ce livre bouleversant, cette quête d'identité ne permettant pas à Magnus de trouver le repos et une vie calme. L'écriture, là, est magnifique, et les verbes systématiquement conjugués au présent rendent le roman vivant.
C'est comme une tragédie, le héros est impuissant face à son destin, sans cesse poursuivis par sa quête d'identité, responsable de ses malheurs.
Néanmoins, le dénouement m'a déçue
C'est comme une tragédie, le héros est impuissant face à son destin, sans cesse poursuivis par sa quête d'identité, responsable de ses malheurs.
Néanmoins, le dénouement m'a déçue
- Spoiler:
- là où Magnus jette son ours, symbole de son enfance, et part, va errer sans but, ayant renoncé à sa quête
Invité- Invité
Re: [Germain, Sylvie] Magnus
Ce roman nous entraine dans la recherche identitaire du héros qui nous fait découvrir au fils des pages des pans de sa vie. Enfant né avant la guerre en Allemagne, sa mère va tout tenter pour le sortir du mutisme dans lequel il s’est enfermé, le père, médecin est souvent absent. Puis c’est la fuite, le changement de nom, le père qui disparaît pour réapparaître, méconnaissable, avec le désir de s’exiler au Mexique pour préparer l’arrivée de la famille. Le temps passe et aucune nouvelle jusqu’à la terrible annonce de sa mort. Un nouveau départ après la mort de sa mère, en compagnie de son oncle, pour Londres. Il change à nouveau de nom. Il fait la connaissance de sa nouvelle famille. Il poursuivra ses études, voyagera, découvrira l’amour, se retrouvera face à de nombreux drames, retrouvera son oncle, s’isolera dans le Morvan où il fait la connaissance de frère Jean et le final à découvrir.
C’est par petites touches que son histoire va surgir, on est envouté par sa recherche identitaire et l’on souffre avec ce héros ! EPOUSTOUFLANT
C’est par petites touches que son histoire va surgir, on est envouté par sa recherche identitaire et l’on souffre avec ce héros ! EPOUSTOUFLANT
Invité- Invité
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