[Lachaud, Denis] J'apprends l'allemand
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Notre avis:
[Lachaud, Denis] J'apprends l'allemand
Titre: J'apprends l'allemand
Auteur: Denis LACHAUD
Editeur: Actes Sud
205 pages
1998
ISBN 2-7427-1850-8
Quatrième de couverture:
Dans les années soixante-dix à Paris, une famille allemande vit dans l'amnésie, le refus total de ses origines. Les Wommel ont trente-cinq ans, ils sont installés en France depuis près de 10 ans. Leur fils, Ernst, va entrer en sixième et, contrairement à son frère aîné, il ne peut accepter le silence qui entoure leur histoire, cette mémoire refusée qui ferait de lui un éternel étranger. Ernst décide d'apprendre l'allemand, la langue de ses parents, celle qu'ils ne parlent jamais, cette interdiction suprême, ce tabou.
Comme un passeport pour le passé, cet apprentissage devient vite le moyen par lequel Ernst espère retrouver ses racines. A quatorze ans, il part en Allemagne avec sa classe et rencontre Rolf, son correspondant, avec qui il vivra une tendre amitié. Ce pays lui est enfin ouvert, il y retournera chaque année. Avec la complicité de son camarade allemand, Ernst persévère dans ses recherches et finit par retrouver son grand-père, qu'il croyait mort, mais qui depuis toujours chantait dans ses cauchemars...
Mon avis:
Ce livre est un coup de coeur. Je l'ai dévoré en une après-midi.
Denis Lachaud nous présente, à travers le journal de Ernst, différentes manières de vivre avec son passé. Pendant que le jeune homme nous décrit son cheminement pour connaître la vérité sur l'origine de ses parents, son frère Max nous fait entendre sa voix, rarement mais violemment, pour réclamer son droit à l'ignorance. ce dernier préfère nier, renier en bloc ses origines allemandes, il ne veut surtout rien savoir.
Au contraire Ernst décide de braver le silence en apprenant cette langue dont on lui a refusé l'accés dans le cadre familial. Puis, grâce à la famille de son correspondant, il va découvrir ce pays qui a vu grandir ses parents et retrouver chez ses habitants des habitudes culinaires ou autres, peu à peu comprendre pourquoi il était toujours un peu étranger dans son pays natal, la France.
Ernst se rend compte que sa problématique familiale est également celle de Rolf, son ami allemand dont le grand-père entame des révélations.
Ce livre nous révèle les diverses voies choisies par ces allemands dont les parents, grands-parents avaient joué un rôle pendant la seconde guerre mondiale: résignation, acceptation ou pardon, reniement, exil, provocation.
Ce livre n'est pas un témoignage haineux, il est un cheminement. Les personnages rencontrés sont poignants. On garde longtemps en mémoire ce fils de SS, victime des violences de son père qui ne le trouvait jamais assez bon; cet autre jeune homme devenu homosexuel avec un compagnon juif pour mieux provoquer son père gardien à Dachau; ces femmes de tortionnaires qui ont choisi de fermer les yeux pour sauvegarder leur couple et leurs enfants, sauver la face ou simplement par amour, en se disant qu'elles n'auraient peut-être pas fait mieux, à la place de leur époux...
Ernst retournera sur tous les lieux qui ont marqué le passé familial. Il fera même un pélerinage à Dachau, en songeant qu'il n'est pas, comme tant d'autres visiteurs descendant de victimes...
A travers Ernst, l'auteur soulève le problème de notre mémoire collective. Je dis notre car les ignominies allemandes ont leur pendant français, la collaboration et nous aussi, devons nous en arranger...
Il ira au bout des révélations pour mieux vivre avec, parce que la culpabilité n'est pas héréditaire.
Auteur: Denis LACHAUD
Editeur: Actes Sud
205 pages
1998
ISBN 2-7427-1850-8
Quatrième de couverture:
Dans les années soixante-dix à Paris, une famille allemande vit dans l'amnésie, le refus total de ses origines. Les Wommel ont trente-cinq ans, ils sont installés en France depuis près de 10 ans. Leur fils, Ernst, va entrer en sixième et, contrairement à son frère aîné, il ne peut accepter le silence qui entoure leur histoire, cette mémoire refusée qui ferait de lui un éternel étranger. Ernst décide d'apprendre l'allemand, la langue de ses parents, celle qu'ils ne parlent jamais, cette interdiction suprême, ce tabou.
Comme un passeport pour le passé, cet apprentissage devient vite le moyen par lequel Ernst espère retrouver ses racines. A quatorze ans, il part en Allemagne avec sa classe et rencontre Rolf, son correspondant, avec qui il vivra une tendre amitié. Ce pays lui est enfin ouvert, il y retournera chaque année. Avec la complicité de son camarade allemand, Ernst persévère dans ses recherches et finit par retrouver son grand-père, qu'il croyait mort, mais qui depuis toujours chantait dans ses cauchemars...
Mon avis:
Ce livre est un coup de coeur. Je l'ai dévoré en une après-midi.
Denis Lachaud nous présente, à travers le journal de Ernst, différentes manières de vivre avec son passé. Pendant que le jeune homme nous décrit son cheminement pour connaître la vérité sur l'origine de ses parents, son frère Max nous fait entendre sa voix, rarement mais violemment, pour réclamer son droit à l'ignorance. ce dernier préfère nier, renier en bloc ses origines allemandes, il ne veut surtout rien savoir.
Au contraire Ernst décide de braver le silence en apprenant cette langue dont on lui a refusé l'accés dans le cadre familial. Puis, grâce à la famille de son correspondant, il va découvrir ce pays qui a vu grandir ses parents et retrouver chez ses habitants des habitudes culinaires ou autres, peu à peu comprendre pourquoi il était toujours un peu étranger dans son pays natal, la France.
Ernst se rend compte que sa problématique familiale est également celle de Rolf, son ami allemand dont le grand-père entame des révélations.
Ce livre nous révèle les diverses voies choisies par ces allemands dont les parents, grands-parents avaient joué un rôle pendant la seconde guerre mondiale: résignation, acceptation ou pardon, reniement, exil, provocation.
Ce livre n'est pas un témoignage haineux, il est un cheminement. Les personnages rencontrés sont poignants. On garde longtemps en mémoire ce fils de SS, victime des violences de son père qui ne le trouvait jamais assez bon; cet autre jeune homme devenu homosexuel avec un compagnon juif pour mieux provoquer son père gardien à Dachau; ces femmes de tortionnaires qui ont choisi de fermer les yeux pour sauvegarder leur couple et leurs enfants, sauver la face ou simplement par amour, en se disant qu'elles n'auraient peut-être pas fait mieux, à la place de leur époux...
Ernst retournera sur tous les lieux qui ont marqué le passé familial. Il fera même un pélerinage à Dachau, en songeant qu'il n'est pas, comme tant d'autres visiteurs descendant de victimes...
A travers Ernst, l'auteur soulève le problème de notre mémoire collective. Je dis notre car les ignominies allemandes ont leur pendant français, la collaboration et nous aussi, devons nous en arranger...
Il ira au bout des révélations pour mieux vivre avec, parce que la culpabilité n'est pas héréditaire.
Véronique M.- Grand sage du forum
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