[Stockett, Kathryn] La couleur des sentiments
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Votre avis sur "La couleur des sentiments" de Kathryn Stockett
Re: [Stockett, Kathryn] La couleur des sentiments
Un avis un peu décalé par rapport aux éloges précédents mais, tant pis, j'ose ...
J'ai trouvé ce livre intéressant par son coté "témoignage", je dois avouer que je n'imaginais pas qu'une telle ségrégation entre noirs et blancs était encore d'actualité il y a à peine 50 ans aux États-Unis !
Par contre, on m'avait dit qu'une fois rentrée dans le livre, je ne pourrais plus m'en arracher or je n'ai vraiment réussi à "accrocher" à l'histoire qu'au moment de la sortie du livre soit très tardivement. Là, effectivement, j'étais impatiente de découvrir comment la société blanche, qui ne manquerait pas de se reconnaître, allait réagir.
Je me suis donc un peu ennuyée pendant les ¾ du livre mais ... j'ai cependant apprécié le personnage d'Aibileen qui est bien analysé en particulier dans sa relation avec la petite fille.
En revanche, je n'ai pas compris ce que l'auteur cherchait à montrer en nous relatant les relations entre Minny et sa nouvelle maîtresse et je n'en ai donc pas vu l'intérêt pour l'histoire de ces "longues" scènes, c'est certainement une des causes de mon "ennui".
J'ai trouvé ce livre intéressant par son coté "témoignage", je dois avouer que je n'imaginais pas qu'une telle ségrégation entre noirs et blancs était encore d'actualité il y a à peine 50 ans aux États-Unis !
Par contre, on m'avait dit qu'une fois rentrée dans le livre, je ne pourrais plus m'en arracher or je n'ai vraiment réussi à "accrocher" à l'histoire qu'au moment de la sortie du livre soit très tardivement. Là, effectivement, j'étais impatiente de découvrir comment la société blanche, qui ne manquerait pas de se reconnaître, allait réagir.
Je me suis donc un peu ennuyée pendant les ¾ du livre mais ... j'ai cependant apprécié le personnage d'Aibileen qui est bien analysé en particulier dans sa relation avec la petite fille.
En revanche, je n'ai pas compris ce que l'auteur cherchait à montrer en nous relatant les relations entre Minny et sa nouvelle maîtresse et je n'en ai donc pas vu l'intérêt pour l'histoire de ces "longues" scènes, c'est certainement une des causes de mon "ennui".
Invité- Invité
Re: [Stockett, Kathryn] La couleur des sentiments
Véritable best-seller aux Etats-Unis, ce livre est souvent comparé effectivement à "To kill a mockingbird" de Harper Lee.
L'édition orignale signée dort déjà dans ma bibliothèque.
Je le lirai en Français lorsqu'il paraîtra en poche.
L'édition orignale signée dort déjà dans ma bibliothèque.
Je le lirai en Français lorsqu'il paraîtra en poche.
Invité- Invité
Re: [Stockett, Kathryn] La couleur des sentiments
Un coup de coeur pour moi aussi! Un film en a été tiré et devrait sortir plus tard cette année.
Mon avis :
Je ressens la légère panne qui suit souvent la conclusion d'un excellent roman. Je suis encore tellement habitée par les personnages et les mots de La couleur des sentiments, que tout ce que je commence à lire depuis me semble fade en comparaison.
Nous avons tous entendu parler de la ségrégation entre Noirs et Blancs qui a régné jusque dans les années 1960 dans les états du Sud des États-Unis. Mais à moi, il m'a semblé que ce qui était raconté dans La couleur des sentiments était parmi le pire de tout ce que j'avais lu à ce sujet. Non pas parce que c'est frappant ou spectaculaire, mais bien parce qu'il s'agit de racisme ordinaire, insinueux et rampant, de cette séparation qui semblait si naturelle, dans l'ordre des choses.
La couleur des sentiments raconte la vie (fictive) de femmes noires qui travaillaient comme domestique dans des familles blanches, au début des années 1960 dans la ville de Jackson, Mississipi, aux États-Unis. Skeeter, une Blanche de bonne famille, touchée par leur situation, décide d'écrire un livre sur ce sujet délicat et tabou. Au début, il n'y a qu'Aibilene et Minny qui acceptent de parler. Il est difficile de recruter d'autres bonnes parce qu'elles ont peur des représailles.
Mais motivées par le désir de changer les choses et malgré les risques, elles vont témoigner. Elles vont raconter leur quotidien à l'emploi de ces familles blanches. Alors que l'esclavage y est officiellement aboli depuis presque cent ans, les bonnes noires sont toujours exploitées, traitées comme des esclaves par leurs patronnes blanches. Celles-ci ont encore «droit de vie et de mort» sur leurs domestiques : si elles les renvoient, elles les privent leurs familles et elles de leur gagne-pain, les réduisant à la misère. Cependant, il n'y a pas que des histoires d'horreur qui sont racontées. Les bonnes noires font plus que les tâches ménagères dans ces familles : elles élèvent les enfants, elles font partie de la famille, elles partagent leur vie et connaissent tous leurs secrets. Entre les bonnes et les familles, il peut y avoir de l'affection, de l'attachement et même de l'amour.
Aibilene, Minny et Skeeter sont trois femmes attachantes et possèdent chacune une "voix" unique. Aibilene, avec sa sagesse acquise tout au long de ses années de travail comme bonne, s'attache aux enfants dont elle s'occupe comme s'ils étaient les siens. Minny, avec sa grande gueule, ne peut s'empêcher de dire ce qu'elle pense à tout le monde, peu importe les conséquences. Et Skeeter, plus grande que les autres filles et qui rêve de devenir écrivain. Alors que tout les sépare, ce projet d'écriture va les réunir et elles en sortiront transformées.
La grande force de l'auteure est de rendre ces personnages tellement vivants et inoubliables qu'on a l'impression d'être assis avec elles à cette table et de les écouter raconter leur vie, de partager leurs joies et leurs peines. On ne peut qu'être révolté par le triste sort de certaines de ces bonnes et ému par certaines de ces belles histoires. On s'aperçoit que les Blanches étaient elles aussi prisonnières de ces conventions sociales.
En épilogue, l'auteure dit qu'il a été difficile d'écrire sur le sujet et de trouver un juste équilibre entre l'ombre et la lumière dans ces relations interraciales. Je trouve qu'elle a inventé une histoire touchante et intéressante du point de vue humain et qu'elle a su trouver le ton juste pour le faire. La couleur des sentiments réchauffe le coeur et fait naître l'espoir. Je ne peux que vous le recommander chaudement, car il s'agit de mon premier coup de coeur de l'année!
Citations : «N'était-ce pas le sujet du livre ? Amener les femmes à comprendre. Nous sommes simplement deux personnes. Il n'y a pas tant de choses qui nous séparent. Pas autant que je l'aurais cru.» (P. 489)
Dans l'épilogue : «Tout comme pour le Mississippi, j'éprouve pour La Couleur des sentiments des sentiments contradictoires. Concernant les limites entre Noires et Blanches, je crains d'en avoir trop dit. On m'a appris à ne pas parler d'une chose aussi embarrassante parce que c'était vulgaire, impoli, et qu'elles risquaient de nous entendre.
Je crains de ne pas en avoir assez dit. De ne pas avoir assez dit que non seulement la vie était beaucoup plus dure pour nombre de femmes travaillant chez les Blancs dans le Mississippi, mais aussi qu'il y avait infiniment plus d'amour entre les familles blanches et les domestiques noires que je n'avais d'encre ou de temps pour le décrire.» (P. 525-526)
Mon avis :
Je ressens la légère panne qui suit souvent la conclusion d'un excellent roman. Je suis encore tellement habitée par les personnages et les mots de La couleur des sentiments, que tout ce que je commence à lire depuis me semble fade en comparaison.
Nous avons tous entendu parler de la ségrégation entre Noirs et Blancs qui a régné jusque dans les années 1960 dans les états du Sud des États-Unis. Mais à moi, il m'a semblé que ce qui était raconté dans La couleur des sentiments était parmi le pire de tout ce que j'avais lu à ce sujet. Non pas parce que c'est frappant ou spectaculaire, mais bien parce qu'il s'agit de racisme ordinaire, insinueux et rampant, de cette séparation qui semblait si naturelle, dans l'ordre des choses.
La couleur des sentiments raconte la vie (fictive) de femmes noires qui travaillaient comme domestique dans des familles blanches, au début des années 1960 dans la ville de Jackson, Mississipi, aux États-Unis. Skeeter, une Blanche de bonne famille, touchée par leur situation, décide d'écrire un livre sur ce sujet délicat et tabou. Au début, il n'y a qu'Aibilene et Minny qui acceptent de parler. Il est difficile de recruter d'autres bonnes parce qu'elles ont peur des représailles.
Mais motivées par le désir de changer les choses et malgré les risques, elles vont témoigner. Elles vont raconter leur quotidien à l'emploi de ces familles blanches. Alors que l'esclavage y est officiellement aboli depuis presque cent ans, les bonnes noires sont toujours exploitées, traitées comme des esclaves par leurs patronnes blanches. Celles-ci ont encore «droit de vie et de mort» sur leurs domestiques : si elles les renvoient, elles les privent leurs familles et elles de leur gagne-pain, les réduisant à la misère. Cependant, il n'y a pas que des histoires d'horreur qui sont racontées. Les bonnes noires font plus que les tâches ménagères dans ces familles : elles élèvent les enfants, elles font partie de la famille, elles partagent leur vie et connaissent tous leurs secrets. Entre les bonnes et les familles, il peut y avoir de l'affection, de l'attachement et même de l'amour.
Aibilene, Minny et Skeeter sont trois femmes attachantes et possèdent chacune une "voix" unique. Aibilene, avec sa sagesse acquise tout au long de ses années de travail comme bonne, s'attache aux enfants dont elle s'occupe comme s'ils étaient les siens. Minny, avec sa grande gueule, ne peut s'empêcher de dire ce qu'elle pense à tout le monde, peu importe les conséquences. Et Skeeter, plus grande que les autres filles et qui rêve de devenir écrivain. Alors que tout les sépare, ce projet d'écriture va les réunir et elles en sortiront transformées.
La grande force de l'auteure est de rendre ces personnages tellement vivants et inoubliables qu'on a l'impression d'être assis avec elles à cette table et de les écouter raconter leur vie, de partager leurs joies et leurs peines. On ne peut qu'être révolté par le triste sort de certaines de ces bonnes et ému par certaines de ces belles histoires. On s'aperçoit que les Blanches étaient elles aussi prisonnières de ces conventions sociales.
En épilogue, l'auteure dit qu'il a été difficile d'écrire sur le sujet et de trouver un juste équilibre entre l'ombre et la lumière dans ces relations interraciales. Je trouve qu'elle a inventé une histoire touchante et intéressante du point de vue humain et qu'elle a su trouver le ton juste pour le faire. La couleur des sentiments réchauffe le coeur et fait naître l'espoir. Je ne peux que vous le recommander chaudement, car il s'agit de mon premier coup de coeur de l'année!
Citations : «N'était-ce pas le sujet du livre ? Amener les femmes à comprendre. Nous sommes simplement deux personnes. Il n'y a pas tant de choses qui nous séparent. Pas autant que je l'aurais cru.» (P. 489)
Dans l'épilogue : «Tout comme pour le Mississippi, j'éprouve pour La Couleur des sentiments des sentiments contradictoires. Concernant les limites entre Noires et Blanches, je crains d'en avoir trop dit. On m'a appris à ne pas parler d'une chose aussi embarrassante parce que c'était vulgaire, impoli, et qu'elles risquaient de nous entendre.
Je crains de ne pas en avoir assez dit. De ne pas avoir assez dit que non seulement la vie était beaucoup plus dure pour nombre de femmes travaillant chez les Blancs dans le Mississippi, mais aussi qu'il y avait infiniment plus d'amour entre les familles blanches et les domestiques noires que je n'avais d'encre ou de temps pour le décrire.» (P. 525-526)
Invité- Invité
un regal
Je l'ai dévoré en deux jours, c'est un vrai régal. Je le conseille, le trio de femmes est exceptionnel, haut en couleurs, et en emotion.
Invité- Invité
Re: [Stockett, Kathryn] La couleur des sentiments
que de belles critiques je viens de l'attaquer et le début commence à m'envouter
louloute- Grand sage du forum
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Re: [Stockett, Kathryn] La couleur des sentiments
Superbe livre très agréable à lire, les personnages sont très attachant. Ce livre nous montre bien la vie de ces bonnes noires au services de blancs, à l’époque de la ségrégation, on n'a du mal à imaginer que ça a pu exister. C'est un livre où on passe de la larme à l’œil au petit sourire en coin. On a envie de donner une fessée à certaines blanches et on cris à toutes ces Ma'am battez-vous pour votre liberté faites ce livre racontez vos histoires. Enfin bref vous l'avez compris si vous l'avez pas lu allez-y jetez vous dedans vous serez pas déçus pour ma part c'est un véritable coup de cœur.
Note: 10/10
Note: 10/10
louloute- Grand sage du forum
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Re: [Stockett, Kathryn] La couleur des sentiments
J'ai hâte de le lire, et encore plus quand je lis vos critiques élogieuses !
Invité- Invité
Re: [Stockett, Kathryn] La couleur des sentiments
ah oui tu peux t'y jeter dedans tu ne seras pas déçue
louloute- Grand sage du forum
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Re: [Stockett, Kathryn] La couleur des sentiments
Je l'ai mis dans ma LAL depuis un bout de temps déjà et tous ces avis positifs me donnent vraiment envie de lire ce bouquin !
Re: [Stockett, Kathryn] La couleur des sentiments
On vient de me l'offrir... et je ne l'ai pas mis tout en dessous de ma PAL, non non !!
Invité- Invité
Re: [Stockett, Kathryn] La couleur des sentiments
J'ai accroché et je ne voulais plus "raccrocher" ce livre. Il est vraiment fantastique et les personnages sont attachants
Invité- Invité
Re: [Stockett, Kathryn] La couleur des sentiments
Ce livre a été un véritable coup de coeur pour moi. Je me suis attachée aux trois héroïnes Aibileen, Minny et Miss Skeeter. J'ai apprécié la douceur d'Aibileen, le franc-parler de Minny et l'audace de Miss Skeeter lorsqu'elle décide d'écrire son livre, même si au départ elle est loin d'en avoir mesuré toutes les implications. J'ai aimé l'ambiance du livre avec le Mississipi en toile de fond. J'ai trouvé ce livre humain, touchant, émouvant, il y a même des passages presque drôles, le ton est toujours juste. Une très très belle lecture !
yaki- Grand sage du forum
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Re: [Stockett, Kathryn] La couleur des sentiments
J'ai vraiment beaucoup beaucoup aimé :
1) être plongée dans ce contexte de ségrégation raciale, dans un Etat sudiste des années 60. A une époque ou les choses commencent à changer mais c'est pas encore ça, loin de là.
2) Avoir deux narratrices noires mais aussi une blanche. Chacune peut témoigner de ce qu'elle voit selon la place qu'elle occupe dans la société.
3) La "confrérie" secrète pour produire un livre relatant le vécu des bonnes.
4) La description du monde des riches femmes blanches. J'avais l'impression de lire une comédie tellement leur comportement est caricatural. Ingrates avec leurs bonnes, méchantes entre elles.
5) J'ai particulièrement aimé la relation entre Aibileen et Mae Mobley. Surtout à la fin, j'ai senti une petite larmichette poindre.
6) C'est drôle, c'est émouvant, révoltant, plein d'espoir (mais espoir tempéré et réaliste). Tout un panel d'emotions dans ces pages.
7) Pour la VO j'ai beaucoup aimé que le registre de langage colle aux personnages. Les noires ont un parler très oral, et comme ce n'est pas ce que j'ai l'habitude de lire ça m'a instruit en même temps.
1) être plongée dans ce contexte de ségrégation raciale, dans un Etat sudiste des années 60. A une époque ou les choses commencent à changer mais c'est pas encore ça, loin de là.
2) Avoir deux narratrices noires mais aussi une blanche. Chacune peut témoigner de ce qu'elle voit selon la place qu'elle occupe dans la société.
3) La "confrérie" secrète pour produire un livre relatant le vécu des bonnes.
4) La description du monde des riches femmes blanches. J'avais l'impression de lire une comédie tellement leur comportement est caricatural. Ingrates avec leurs bonnes, méchantes entre elles.
5) J'ai particulièrement aimé la relation entre Aibileen et Mae Mobley. Surtout à la fin, j'ai senti une petite larmichette poindre.
6) C'est drôle, c'est émouvant, révoltant, plein d'espoir (mais espoir tempéré et réaliste). Tout un panel d'emotions dans ces pages.
7) Pour la VO j'ai beaucoup aimé que le registre de langage colle aux personnages. Les noires ont un parler très oral, et comme ce n'est pas ce que j'ai l'habitude de lire ça m'a instruit en même temps.
Invité- Invité
Re: [Stockett, Kathryn] La couleur des sentiments
coup de cœur absolu. Il y a quand-même encore des très bons livres, qui vont droit au cœur.
Invité- Invité
Re: [Stockett, Kathryn] La couleur des sentiments
Challenge Partage Lecture 2011-2012
Mon avis :
Les années 60 dans le Mississipi, les blancs, les noirs, « séparés mais égaux…. » nous dit une des voix de ce roman.
Une narration avec trois regards différents sur une même société, celle des blancs bien pensants et des noirs à leur service.
Trois femmes s’expriment, deux « bonnes » et une jeune femme qui n’aura de cesse de dénoncer ce qui la choque en les faisant témoigner dans un écrit qui devra, bien entendu, rester anonyme…. Remarquablement écrit puisque le vocabulaire, l’expression orale ou écrite sont adaptés aux narratrices.
Nous irons à la rencontre de :
Aibileen qui pense : «On m’avait planté dedans une graine d’amertume. Et j’acceptais plus les choses comme avant. »
Minny qui sait qu’elle ne doit pas être insolente avec « ses patrons », qu’elle doit obéir mais qui a tant de mal à se taire, à laisser passer ce qui la choque.
Miss Skeeter qui lit « l'attrape cœur » en cachette, qui interroge les femmes noires au service de ces blancs riches, souvent méprisants, et qui se rend compte que, même sorti du contexte, on reste attaché à ce qu’on est.
« Pour avoir cru qu’elle allait cesser de se penser comme une bonne sous prétexte que nous étions chez elle, et qu’elle ne portait pas son uniforme. »
Et tous les autres qui donnent vie et couleurs à ce livre « coup de cœur »….
Un livre coloré….
Marron comme le chocolat ….
« Si le chocolat avait été un son, ce son aurait été la voix de Constantine quand elle chantait. Si chanter avait été une couleur, cela aurait été la couleur de ce chocolat. »
Chocolat d’une certaine tarte aussi ;-) ….
Blanc, comme la couleur des uniformes des bonnes, comme si l’habit changeait la couleur de leur peau et les rendait "autres" ….
Noir, comme la peau de ces personnes parfois humiliées, souvent traitées avec condescendance, dont
« on » dit qu’elles ne peuvent pas utiliser les mêmes toilettes, les mêmes assiettes ….. de peur d’attraper leurs maladies …
Rouge, comme le sang qui coule dans nos veines et qui est le même quelle que soit la couleur de la peau. Rouge comme la colère devant l’injustice ….
Rose, comme la robe de Celia, pauvre blanche qui n’arrive pas à se faire aimer des autres femmes de sa condition ….
Bleu, comme la couverture de ce livre « révolution » qui dérange, qui choque, qui fait parler et qui est présent dans le récit …
Vert, comme l’espérance, celle qu’un jour, les hommes comprendront enfin ….
Un livre magnifiquement construit où les pages se déroulent sans qu’on ait envie de le poser.
Un livre qui vous parle au cœur et qui vous rappelle quelques vérités.
Callie qui dit à Miss Skeeter : « Si les Blanches lisent mon histoire, je veux qu’elles sachent ça. Dire merci quand on le pense pour de bon, quand on se rappelle que quelqu’un a vraiment fait quelque chose pour vous, ça fait tellement de bien. »
J’ai aimé ce roman, j’ai aimé ces femmes, j’ai apprécié les références musicales (Stevie Wonder, Bob Dylan, …), littéraires (L’attrape cœur, Henry Miller ….), historiques (Martin Luther King, Kennedy….) glissées intelligemment ça et là ….
Ce livre, c’est du bonheur de lecture à l’état pur …
Même les dernières pages « Trop peu, trop tard » sont édifiantes du besoin qu’a eu l’auteur d’apporter par son écrit une pierre à l’édifice des hommes qui se battront toujours que ce soit par leurs écrits, leurs actes, leurs gestes …. pour qu’un jour les hommes soient réellement libres et égaux ….
Mon avis :
Les années 60 dans le Mississipi, les blancs, les noirs, « séparés mais égaux…. » nous dit une des voix de ce roman.
Une narration avec trois regards différents sur une même société, celle des blancs bien pensants et des noirs à leur service.
Trois femmes s’expriment, deux « bonnes » et une jeune femme qui n’aura de cesse de dénoncer ce qui la choque en les faisant témoigner dans un écrit qui devra, bien entendu, rester anonyme…. Remarquablement écrit puisque le vocabulaire, l’expression orale ou écrite sont adaptés aux narratrices.
Nous irons à la rencontre de :
Aibileen qui pense : «On m’avait planté dedans une graine d’amertume. Et j’acceptais plus les choses comme avant. »
Minny qui sait qu’elle ne doit pas être insolente avec « ses patrons », qu’elle doit obéir mais qui a tant de mal à se taire, à laisser passer ce qui la choque.
Miss Skeeter qui lit « l'attrape cœur » en cachette, qui interroge les femmes noires au service de ces blancs riches, souvent méprisants, et qui se rend compte que, même sorti du contexte, on reste attaché à ce qu’on est.
« Pour avoir cru qu’elle allait cesser de se penser comme une bonne sous prétexte que nous étions chez elle, et qu’elle ne portait pas son uniforme. »
Et tous les autres qui donnent vie et couleurs à ce livre « coup de cœur »….
Un livre coloré….
Marron comme le chocolat ….
« Si le chocolat avait été un son, ce son aurait été la voix de Constantine quand elle chantait. Si chanter avait été une couleur, cela aurait été la couleur de ce chocolat. »
Chocolat d’une certaine tarte aussi ;-) ….
Blanc, comme la couleur des uniformes des bonnes, comme si l’habit changeait la couleur de leur peau et les rendait "autres" ….
Noir, comme la peau de ces personnes parfois humiliées, souvent traitées avec condescendance, dont
« on » dit qu’elles ne peuvent pas utiliser les mêmes toilettes, les mêmes assiettes ….. de peur d’attraper leurs maladies …
Rouge, comme le sang qui coule dans nos veines et qui est le même quelle que soit la couleur de la peau. Rouge comme la colère devant l’injustice ….
Rose, comme la robe de Celia, pauvre blanche qui n’arrive pas à se faire aimer des autres femmes de sa condition ….
Bleu, comme la couverture de ce livre « révolution » qui dérange, qui choque, qui fait parler et qui est présent dans le récit …
Vert, comme l’espérance, celle qu’un jour, les hommes comprendront enfin ….
Un livre magnifiquement construit où les pages se déroulent sans qu’on ait envie de le poser.
Un livre qui vous parle au cœur et qui vous rappelle quelques vérités.
Callie qui dit à Miss Skeeter : « Si les Blanches lisent mon histoire, je veux qu’elles sachent ça. Dire merci quand on le pense pour de bon, quand on se rappelle que quelqu’un a vraiment fait quelque chose pour vous, ça fait tellement de bien. »
J’ai aimé ce roman, j’ai aimé ces femmes, j’ai apprécié les références musicales (Stevie Wonder, Bob Dylan, …), littéraires (L’attrape cœur, Henry Miller ….), historiques (Martin Luther King, Kennedy….) glissées intelligemment ça et là ….
Ce livre, c’est du bonheur de lecture à l’état pur …
Même les dernières pages « Trop peu, trop tard » sont édifiantes du besoin qu’a eu l’auteur d’apporter par son écrit une pierre à l’édifice des hommes qui se battront toujours que ce soit par leurs écrits, leurs actes, leurs gestes …. pour qu’un jour les hommes soient réellement libres et égaux ….
Dernière édition par Cassiopée le Ven 30 Sep 2011 - 18:49, édité 1 fois (Raison : oubli d'un s)
Cassiopée- Admin
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Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Stockett, Kathryn] La couleur des sentiments
Belle critique Cassiopée et digne de ce beau roman.
Invité- Invité
Re: [Stockett, Kathryn] La couleur des sentiments
christa noel a écrit:Belle critique Cassiopée et digne de ce beau roman.
Entierement d'accord avec toi et il fait parti de mon prochain achat !!
BESMAR- Grand expert du forum
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Date d'inscription : 18/07/2010
Re: [Stockett, Kathryn] La couleur des sentiments
vi moi aussi,
c'est le genre d'histoires que j'aime mais je n'ai jamais trouve de titre, donc je profite de l'oaccasion.
c'est le genre d'histoires que j'aime mais je n'ai jamais trouve de titre, donc je profite de l'oaccasion.
Invité- Invité
Re: [Stockett, Kathryn] La couleur des sentiments
Je l'ai lu en 2 jours.... il fallait bien vaquer.....J’avais besoin d’un livre-doudou et « la couleur des sentiments » est arrivé entre mes mains.
Je m’y suis réfugiée, enfoncée, blottie…. Car, comme dit Aibileen, une des héroïnes de ce beau livre : « Les bébés, ils aiment les grosses. Ils aiment fourrer la tête sous vos bras pour s’endormir. Ils aiment les grosses jambes aussi. Ça je peux vous le dire. ». Et j’ai ronronné de plaisir en lisant son histoire !!!!
Nous sommes dans les années 60, 1962 pour être exacte. La ségrégation est toujours en vigueur dans le Mississipi. Les blancs et les noirs vivent séparés ; écoles, églises, cafés, restaurants…. Le Blanc a une peur panique de toucher un noir par peur des maladies et pourtant……la domestique noire élève ses enfants, fait son ménage, lave son linge, prépare à manger…. Mais, attention, ils font « W.C. séparés ». La pauvre noire ne peut que courber l’échine car, là, pas de préavis, c’est le renvoi dans la minute, voire avec violence incluse.
C’est la trame de fonds du livre de Kathryn Stockett, amenée par un trio de choc : 2 domestiques noires Aibileen et Minny et une blanche de la haute société, Skeeter. Tiens, mais en musique, 1 blanche = 2 noires !!! Est-ce dû au hasard ????
Ce livre à 3 voix permet d’avoir le point de vue, de connaître la vie de chacune. J’ai eu peur pour elles, j’ai souri lorsqu’elles parlent de leurs « Miss ». Il y eut des moments savoureux dont un principalement ; Celui où Minny dévoile les mystères de la «Chose Abominable Epouvantable ». Un vrai moment d’anthologie !!!!
Toute leurs vies ne sont qu’ambivalences : respect du blanc mais mépris, amour des enfants, haine des parents ; et surtout, cette crainte du blanc si palpable.
Il fallut beaucoup de courage à ces 3 femmes ; elle pour récolter leurs mémoires, elles pour parler de leur vie de travailleuses chez les blancs, et elles 3 pour oser braver tous les interdits en vigueur à l’époque.
J’ai aimé l’amour qu’il y a entre les enfants blancs et leurs nounous noires. Aibileen fond d’amour maternel pour Mae Mobley délaissée par sa mère et Baby Girl n’a confiance qu’en Aib-i. Skeeter n’a de cesse de savoir pourquoi Constantine, sa nourrice, est partie du jour au lendemain, sans un mot.
Kathryn Stockett s’est servie de sa propre histoire familiale pour nous livrer une histoire vraiment superbe, remplie d’amour, de dignité, d’espoir. Je n’ai pu m’en détacher et j’ai eu droit à 2 nuits très écourtées pour rester avec Aibileen, Minny et Skeeter.
J’ai eu un réel coup de cœur pour ce livre de Kathryn Stockett dont l’écriture simple et fluide est fort bien rendue par la traduction de Pierre GIRARD ;
Mon seul regret ? J’ai emprunté ce livre à la bibliothèque et je vais devoir le rendre !!!!!
Je m’y suis réfugiée, enfoncée, blottie…. Car, comme dit Aibileen, une des héroïnes de ce beau livre : « Les bébés, ils aiment les grosses. Ils aiment fourrer la tête sous vos bras pour s’endormir. Ils aiment les grosses jambes aussi. Ça je peux vous le dire. ». Et j’ai ronronné de plaisir en lisant son histoire !!!!
Nous sommes dans les années 60, 1962 pour être exacte. La ségrégation est toujours en vigueur dans le Mississipi. Les blancs et les noirs vivent séparés ; écoles, églises, cafés, restaurants…. Le Blanc a une peur panique de toucher un noir par peur des maladies et pourtant……la domestique noire élève ses enfants, fait son ménage, lave son linge, prépare à manger…. Mais, attention, ils font « W.C. séparés ». La pauvre noire ne peut que courber l’échine car, là, pas de préavis, c’est le renvoi dans la minute, voire avec violence incluse.
C’est la trame de fonds du livre de Kathryn Stockett, amenée par un trio de choc : 2 domestiques noires Aibileen et Minny et une blanche de la haute société, Skeeter. Tiens, mais en musique, 1 blanche = 2 noires !!! Est-ce dû au hasard ????
Ce livre à 3 voix permet d’avoir le point de vue, de connaître la vie de chacune. J’ai eu peur pour elles, j’ai souri lorsqu’elles parlent de leurs « Miss ». Il y eut des moments savoureux dont un principalement ; Celui où Minny dévoile les mystères de la «Chose Abominable Epouvantable ». Un vrai moment d’anthologie !!!!
Toute leurs vies ne sont qu’ambivalences : respect du blanc mais mépris, amour des enfants, haine des parents ; et surtout, cette crainte du blanc si palpable.
Il fallut beaucoup de courage à ces 3 femmes ; elle pour récolter leurs mémoires, elles pour parler de leur vie de travailleuses chez les blancs, et elles 3 pour oser braver tous les interdits en vigueur à l’époque.
J’ai aimé l’amour qu’il y a entre les enfants blancs et leurs nounous noires. Aibileen fond d’amour maternel pour Mae Mobley délaissée par sa mère et Baby Girl n’a confiance qu’en Aib-i. Skeeter n’a de cesse de savoir pourquoi Constantine, sa nourrice, est partie du jour au lendemain, sans un mot.
Kathryn Stockett s’est servie de sa propre histoire familiale pour nous livrer une histoire vraiment superbe, remplie d’amour, de dignité, d’espoir. Je n’ai pu m’en détacher et j’ai eu droit à 2 nuits très écourtées pour rester avec Aibileen, Minny et Skeeter.
J’ai eu un réel coup de cœur pour ce livre de Kathryn Stockett dont l’écriture simple et fluide est fort bien rendue par la traduction de Pierre GIRARD ;
Mon seul regret ? J’ai emprunté ce livre à la bibliothèque et je vais devoir le rendre !!!!!
Re: [Stockett, Kathryn] La couleur des sentiments
Quel joli livre.
Quels grands personnages .
Quelle belle histoire.
Vous donner mon ressenti sur plusieurs paragraphes m’amènerai à répéter sans beaucoup d’originalité ce que bon nombre d’entre vous on déjà dit dans ce sujet .
Je suis juste heureuse de l’avoir lu, de ne pas être passée à côté de cette « humanité » tellement bien racontée.
Les personnages sont étonnants, chacun dans leur genre, et tous ces mélanges de sentiments font que l’on s’attache à cette lecture avec une addiction toujours croissante , on sourit, on fronce les sourcil, on s’inquiète, on pleure , Kathryn Stockett nous prend par la main et nous plonge très profondément l’histoire .
Après la dernière page, on referme le livre avec le cœur à l'envers, on sent de la tristesse et de la joie , pour ces personnages qui ont presque pris vie sous nos yeux et qu'on a beaucoup de mal à quitter.
C’est un roman qu’il faut absolument lire parcequ'il sonne vrai.
Quels grands personnages .
Quelle belle histoire.
Vous donner mon ressenti sur plusieurs paragraphes m’amènerai à répéter sans beaucoup d’originalité ce que bon nombre d’entre vous on déjà dit dans ce sujet .
Je suis juste heureuse de l’avoir lu, de ne pas être passée à côté de cette « humanité » tellement bien racontée.
Les personnages sont étonnants, chacun dans leur genre, et tous ces mélanges de sentiments font que l’on s’attache à cette lecture avec une addiction toujours croissante , on sourit, on fronce les sourcil, on s’inquiète, on pleure , Kathryn Stockett nous prend par la main et nous plonge très profondément l’histoire .
Après la dernière page, on referme le livre avec le cœur à l'envers, on sent de la tristesse et de la joie , pour ces personnages qui ont presque pris vie sous nos yeux et qu'on a beaucoup de mal à quitter.
C’est un roman qu’il faut absolument lire parcequ'il sonne vrai.
Sara2a- Grand sage du forum
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Re: [Stockett, Kathryn] La couleur des sentiments
Ce roman a véritablement l'air intéressant et il me tente beaucoup, surtout au vu de vos critiques!
Je le piquerai à ma mère quand je passerai chez elle!!
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Arunachala Ramaiya
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