[Rushdie, Salman] L'Enchanteresse de Florence
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[Rushdie, Salman] L'Enchanteresse de Florence
Traduit de l'anglais par Gérard MEUDAL
Editeur : Plon
Collection : Feux croisés
Nombre de pages : 400
Code ISBN : 978- 2- 259-19345-0
Quatrième de couverture :
Curieuse apparition que ce jeune homme blond fièrement dressé sur un char à bœufs et sur le point d’entrer à la cour du grand Moghol, au cœur des Indes. Le voyageur se fait appeler « Mogor dell’ Amore » et prétend détenir un secret. Ce qu’il va révéler à l’empereur est une histoire fantastique : il affirme être le fils de l’Enchanteresse de Florence, princesse moghole oubliée, maîtresse sulfureuse d’un soldat florentin, à la beauté envoûtante et aux pouvoirs mytérieux.
(…)
Je ne vous livre pas le reste de la 4ème de couv car je trouve qu’elle en révèle déjà pas mal…
Mon avis :
C’est là que les choses se compliquent et deviennent confuses. Je vais donc essayer de vous livrer mon ressenti mais ne m’en voulez pas si je vais dans tous les sens ou si vous êtes perdu car c’est l’impression qu’il me reste de ce livre que je n’ai même pas réussi à terminer. Et pourtant, j’aurai voulu l’apprécier, l’aimer. D'ailleurs, le début était très prometteur. J’ai adoré la présentation de « Mogor dell’ Amore » ou Ucello di Firenze, comme il se fait appeler sur le bateau de lord Hausbank. J’ai trouvé la plume de l’auteur très belle, envoûtante, riche et délectable.
Un exemple :
« Il était capable de rêver en sept langues : l’italien, l’espagnol, l’arabe, le persan, le russe, l’anglais et le portugais. Il attrapait les langues comme les marins attrapent les maladies ; les langues lui tenaient lieu de gonorrhée, de syphilis, de scorbut, de paludisme, de peste. Dès qu’il sombrait dans le sommeil, la moitié de l’humanité se mettait à bavarder dans son esprit, lui racontant de merveilleux récits de voyage. Dans ce monde à moitié inconnu, chaque jour lui apportait de nouveaux enchantements. La magie poétique, visionnaire et prophétique du quotidien ne s’était pas encore fracassée contre la réalité prosaïque. »
Les choses se gâtent lorsque l’on fait la connaissance d’Akbar le Grand, empereur des Indes, descendant de Gengis Khan, grand Moghol. C’est un grand rêveur et un empereur philosophe, grand guerrier qui déteste pourtant la guerre. Ses réflexions philosophiques sur la religion, le pouvoir, la solitude, la paternité… m’ont lassée. Je me suis demandée où l’auteur voulait en venir. Quel rapport avec l’histoire ? Y avait-il réellement une histoire ou ce pseudo roman n’était qu’un prétexte à écrire un traité philosophique ? J’ai trouvé ces digressions inutiles, très (trop) nombreuses et longues et j’ai failli arrêter ma lecture mais en même temps, j’avais envie de savoir ce qu’il en était. Finalement, Mogor dell’ Amore rentre dans la cour de l’empereur afin de lui révéler son secret. Ma curiosité a de nouveau été suscitée et mon enthousiasme est un peu réapparu… mais n’a pas duré longtemps. Là encore, on a droit à de longues évocations inutiles. J’ai eu l’impression qu’il n’allait jamais le révéler, son secret et d’ailleurs j’ai refermé le livre avant d’arriver jusque-là. L’auteur se fait ici conteur. On y retrouve un peu de la magie, du mystère, de l’exotisme et de la sensualité des Milles et une nuit. D’ailleurs j’ai bien cru que j’allais mettre mille et une nuits pour venir à bout de ce roman voire même toute l’éternité. Il évoque la Florence de l’époque, aux temps d’Argalia, le père de Mogor. La ville est débauchée, sale, les habitants s’abandonnent à la luxure en toute impudeur, les bordels sont très fréquentés. Le contexte historique est bien rendu. On croise les Médicis, les Borgia, très fugitivement, Savonarole, etc.… De même, l’empire moghol de l’époque nous est décrit mais encore une fois, la plume, le mystère, l’exotisme rendus par l’auteur sont gâchés par les longueurs de son texte. J’ai été vaincue et ai enfin refermé le livre, un peu déçue tout de même de ne pas avoir réussi à retrouver le charme des premières lignes !
En bref, mon avis est très très très mitigé. Tout n’est pas à jeter, notamment la plume de l’auteur. Ce qui me pousse d’ailleurs à vouloir retenter l’expérience avec un autre de ses livres, en espérant ne pas être de nouveau déçue ! J’aurais adoré ne pas être la première à livrer mon avis pour voir ce que d’autres en ont pensé, pouvoir ainsi ordonner un peu mieux mes idées, comparer. J’aurais adoré aimé ce livre (ne me demandez pas pourquoi, je ne peux pas l’expliquer), ce qui explique peut-être aussi mon insistance dans cette lecture. J’ai comme l’impression d’être passée à côté de quelque chose mais je n’arrive pas à mettre le doigt dessus… Peut-être rien, peut-être que j’aurais juste voulu… Je vous avais prévenu que ça risquait d’être confus, je n’ai pas menti ! J’ai donc hâte d’avoir d’autres avis, d’autres impressions…
Invité- Invité
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