[Danticat, Edwidge] Le cri de l'oiseau rouge
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[Danticat, Edwidge] Le cri de l'oiseau rouge
Édition Pocket (282p)
Résumé :
Haïti est un pays où l'on porte son passé et celui de ses ancêtres dans sa chair.
Lorsqu'elle part pour New York rejoindre sa mère qu'elle n'a jamais vue qu'en photographie, Sophie, du haut de ses douze ans, l'ignore encore. Son destin de petite fille qui découvre aux États-Unis la grisaille et le racisme, puis de jeune femme confrontée aux difficultés de l'amour et au secret de sa naissance, c'est aussi un peu le destin de sa mère, de sa grand-mère et de toutes les femmes d'Haïti.
Mélodieuses ou déchirantes, désespérées ou joyeuses, les voix de ces générations s'élèvent en un seul chœur et entonnent un véritable chant de peine et d'amour. Un roman magnifique, tour à tour tendre, pudique et cruel.
Ce que j’en ai pensé :
Beaucoup de dialogues, une narration fluide et posée, Le cri de l’oiseau rouge, jouit d’un style simple et rapide à lire, à l’image d’un témoignage. En effet, le style de Danticat n’est pas spécialement recherché ni très littéraire. Ça se laisse lire simplement et agréablement (Je ne suis, sur ce point, pas d’accord avec les éditeurs qui rapprochent son style à celui de Toni Morrison qui a une prose beaucoup plus profonde et imagée).
Nous suivons la destinée de 4 générations de femmes en Haïti : Sophie, sa tante, sa mère, sa grand-mère, puis la fille de Sophie. L’auteure, qui nous livre un récit presque autobiographique, dénonce ici le sort des femmes haïtiennes qui sont victimes de mère en fille d’une pratique cruelle et barbare appelée « la vérification de la virginité ». Chaque semaine, voire chaque jour, une fille doit se faire « vérifier » par sa mère pour voir si son hymen est intact. Traumatisées et humiliées par leurs propres mères, qui ont pourtant elles aussi subi la même chose étant jeune, ces femmes auront bien du mal à vivre une sexualité épanouie et à se sentir libre.
C’est d’ailleurs tout l’intérêt de ce livre; Edwige Danticat y évoque la recherche de cette liberté dont les femmes Haïtiennes ne jouissent pas, abusées comme elles le sont par d‘autres femmes. C’est une destinée bien triste que nous suivons : la mère de Sophie violée qui se remettra jamais, sa tante abandonnée par son fiançais qui se retrouve seule à s’occuper de sa mère, Sophie elle-même qui ne supporte pas que son mari la touche… A travers cette coutume barbare, nous vivons les blessures profondes qui marqueront ces femmes à tout jamais.
Danticat aborde également d’autres thèmes comme l’émigration ou la situation politique fragile dont jouit Haïti, même si elle ne fait que les effleurer. Un approfondissement aurait pu d’ailleurs être intéressant.
La conclusion de ce livre, si elle ne nous étonne pas vraiment, m’a beaucoup touché et j’ai trouvé le chapitre de fin très beau et poétique.
En conclusion :
Un beau livre, triste, sur les us et coutumes de Haïti, sur la vie de ses femmes. Un roman qui se lit rapidement en quelques heures et qui nous fait partager un peu le sort réservé aux jeunes filles Haïtiennes.
Haïti est un pays où l'on porte son passé et celui de ses ancêtres dans sa chair.
Lorsqu'elle part pour New York rejoindre sa mère qu'elle n'a jamais vue qu'en photographie, Sophie, du haut de ses douze ans, l'ignore encore. Son destin de petite fille qui découvre aux États-Unis la grisaille et le racisme, puis de jeune femme confrontée aux difficultés de l'amour et au secret de sa naissance, c'est aussi un peu le destin de sa mère, de sa grand-mère et de toutes les femmes d'Haïti.
Mélodieuses ou déchirantes, désespérées ou joyeuses, les voix de ces générations s'élèvent en un seul chœur et entonnent un véritable chant de peine et d'amour. Un roman magnifique, tour à tour tendre, pudique et cruel.
Ce que j’en ai pensé :
Beaucoup de dialogues, une narration fluide et posée, Le cri de l’oiseau rouge, jouit d’un style simple et rapide à lire, à l’image d’un témoignage. En effet, le style de Danticat n’est pas spécialement recherché ni très littéraire. Ça se laisse lire simplement et agréablement (Je ne suis, sur ce point, pas d’accord avec les éditeurs qui rapprochent son style à celui de Toni Morrison qui a une prose beaucoup plus profonde et imagée).
Nous suivons la destinée de 4 générations de femmes en Haïti : Sophie, sa tante, sa mère, sa grand-mère, puis la fille de Sophie. L’auteure, qui nous livre un récit presque autobiographique, dénonce ici le sort des femmes haïtiennes qui sont victimes de mère en fille d’une pratique cruelle et barbare appelée « la vérification de la virginité ». Chaque semaine, voire chaque jour, une fille doit se faire « vérifier » par sa mère pour voir si son hymen est intact. Traumatisées et humiliées par leurs propres mères, qui ont pourtant elles aussi subi la même chose étant jeune, ces femmes auront bien du mal à vivre une sexualité épanouie et à se sentir libre.
C’est d’ailleurs tout l’intérêt de ce livre; Edwige Danticat y évoque la recherche de cette liberté dont les femmes Haïtiennes ne jouissent pas, abusées comme elles le sont par d‘autres femmes. C’est une destinée bien triste que nous suivons : la mère de Sophie violée qui se remettra jamais, sa tante abandonnée par son fiançais qui se retrouve seule à s’occuper de sa mère, Sophie elle-même qui ne supporte pas que son mari la touche… A travers cette coutume barbare, nous vivons les blessures profondes qui marqueront ces femmes à tout jamais.
Danticat aborde également d’autres thèmes comme l’émigration ou la situation politique fragile dont jouit Haïti, même si elle ne fait que les effleurer. Un approfondissement aurait pu d’ailleurs être intéressant.
La conclusion de ce livre, si elle ne nous étonne pas vraiment, m’a beaucoup touché et j’ai trouvé le chapitre de fin très beau et poétique.
En conclusion :
Un beau livre, triste, sur les us et coutumes de Haïti, sur la vie de ses femmes. Un roman qui se lit rapidement en quelques heures et qui nous fait partager un peu le sort réservé aux jeunes filles Haïtiennes.
Dernière édition par alexielle63 le Sam 25 Sep 2010 - 12:41, édité 1 fois (Raison : Ajout du sondage)
Invité- Invité
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