[Assouline, Pierre] Les invités
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[Assouline, Pierre] Les invités
Présentation de l'éditeur Gallimard:
Un dîner, de nos jours, dans la grande bourgeoisie parisienne. Afin de séduire son invité d'honneur - un puissant homme d'affaires étranger - la maîtresse de maison a convié ses amis les plus remarquables. Mais à la dernière minute, l'un d'entre eux se décommande : il n'y a plus que treize convives... Comme le dîner doit commencer à tout prix, la nouvelle " invitée " est choisie au mépris de la bienséance. Une véritable transgression. La quatorzième convive devient alors le grain de sable qui fait déraper la soirée. Pour l'émerveillement des uns, pour le désespoir des autres. Tout dîner est une aventure.
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Thot- Admin
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Age : 44
Localisation : Suisse
Genre littéraire préféré : Je lis de tout, mais j'aime moins la science-fiction.
Date d'inscription : 02/06/2008
Re: [Assouline, Pierre] Les invités
Mon avis :
« Les invités » est un livre qui est à prendre au second degré. Il ne faut pas se fier au style « haute bourgeoisie » que l’auteur emploie. Avec un autre regard, du recul, on découvre un petit opuscule plein d’humour, de finesse et de réflexion.
"Starting blocks : appareil fixé au sol des salles à manger françaises, dans lequel les femmes calent leurs pieds afin de s’élancer avant les autres vers les dégâts domestiques. »
"Un temps, mais un temps épais, poisseux, lourd, à l’issue duquel on eût espéré la contradiction pourquoi pas, le débat d’idées, sait-on jamais… »
Nous sommes le regard extérieur d’un dîner qui au départ se veut banal entre gens de la haute bourgeoisie, chaque type de personne va être représenté …. On s’aperçoit malgré tout que Madamedu ne laisse rien au hasard : classeur pour l’archivage des plans de table, invités triés en fonction du but de la soirée… Au service de Madamedu un couple … Sonia et son compagnon ....
Ce soir là, Sonia sera le grain de sable …
Sonia qui dit « Le passage de la ligne c’est le plus dur. Qu’on décide de partir ou de rester » Ce à quoi un invité répond « Quand on décide de partir, il faut n’emporter que soi-même. » Sonia, ce soir là est de l’autre côté, avec les invités. Jusqu’où peut-elle aller dans la conversation, comment va se passer le lendemain, le retour à la "normalité»? La scène où Sonia ramasse les cendriers et où Madamedu échappe « Laissez la bonne s’en chargera… » est un régal…à ce moment là, c’est Madamedu qui ne sait plus où elle en est.
Le compagnon de Sonia est perdu lui aussi devant cette situation, il a l’impression que Sonia lui échappe…. Il se rejoue la scène du dîner dans la cuisine….
Mais la soirée de Sonia n’est qu’une parenthèse, d’ailleurs « le propre d’une parenthèse n’est-il pas de se refermer ? » (page 189…) Les invités au fil de la soirée, l’alcool aidant, se dévoilent tels qu’ils sont … sans masque ou presque ….
Ce livre gagnerait à être présenté en pièce de théâtre, c’est un livre qui se « regarde » plus qu’il ne se lit. De plus tout se passe au même endroit ou presque et il y a beaucoup de dialogues.
Un livre agréable, à prendre avec du recul, pour rire et se détendre sans chercher plus loin…
« Les invités » est un livre qui est à prendre au second degré. Il ne faut pas se fier au style « haute bourgeoisie » que l’auteur emploie. Avec un autre regard, du recul, on découvre un petit opuscule plein d’humour, de finesse et de réflexion.
"Starting blocks : appareil fixé au sol des salles à manger françaises, dans lequel les femmes calent leurs pieds afin de s’élancer avant les autres vers les dégâts domestiques. »
"Un temps, mais un temps épais, poisseux, lourd, à l’issue duquel on eût espéré la contradiction pourquoi pas, le débat d’idées, sait-on jamais… »
Nous sommes le regard extérieur d’un dîner qui au départ se veut banal entre gens de la haute bourgeoisie, chaque type de personne va être représenté …. On s’aperçoit malgré tout que Madamedu ne laisse rien au hasard : classeur pour l’archivage des plans de table, invités triés en fonction du but de la soirée… Au service de Madamedu un couple … Sonia et son compagnon ....
Ce soir là, Sonia sera le grain de sable …
Sonia qui dit « Le passage de la ligne c’est le plus dur. Qu’on décide de partir ou de rester » Ce à quoi un invité répond « Quand on décide de partir, il faut n’emporter que soi-même. » Sonia, ce soir là est de l’autre côté, avec les invités. Jusqu’où peut-elle aller dans la conversation, comment va se passer le lendemain, le retour à la "normalité»? La scène où Sonia ramasse les cendriers et où Madamedu échappe « Laissez la bonne s’en chargera… » est un régal…à ce moment là, c’est Madamedu qui ne sait plus où elle en est.
Le compagnon de Sonia est perdu lui aussi devant cette situation, il a l’impression que Sonia lui échappe…. Il se rejoue la scène du dîner dans la cuisine….
Mais la soirée de Sonia n’est qu’une parenthèse, d’ailleurs « le propre d’une parenthèse n’est-il pas de se refermer ? » (page 189…) Les invités au fil de la soirée, l’alcool aidant, se dévoilent tels qu’ils sont … sans masque ou presque ….
Ce livre gagnerait à être présenté en pièce de théâtre, c’est un livre qui se « regarde » plus qu’il ne se lit. De plus tout se passe au même endroit ou presque et il y a beaucoup de dialogues.
Un livre agréable, à prendre avec du recul, pour rire et se détendre sans chercher plus loin…
Cassiopée- Admin
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Emploi/loisirs : enseignante
Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Assouline, Pierre] Les invités
Livre lu il y a 1 an, qui me laisse peu de souvenirs, qui m'a semblé passer très vite dans ma vie, et en ressortir aussi vite. J'ai un temps été tentée de la relire, pour voir.........Mais non, ma main ne se décide pas à aller le chercher. J'ai besoin d'émotion dans mes lectures, et celui ci, ne semble pas m'en avoir laissé.
Il restera donc sur l'étagère.
Il restera donc sur l'étagère.
Invité- Invité
Re: [Assouline, Pierre] Les invités
Mon avis.
L'histoire dure le temps d'un dîner dans un milieu bourgeois parisien. Madamedu, la maîtresse de maison est une personne perfectionniste dont l'honneur consiste à ce que les invités soient sélectionnés, que la table soit arrangée pour le plaisir des yeux et un menu soigneusement élaboré. Pour cela elle est aidée par Sonia,la bonne, nous voici donc aux premières loges d'une comédie en compagnie d'un avocat réputé, d'un financier, d'un écrivain membre de l'Académie française et de leurs épouses,il y a aussi la directrice d'une chaîne de télévision mais surtout cet invité spécial qui est un grand industriel canadien ayant fait fortune dans l'imprimerie, ce qui fait la fierté de Madamedu. Les invités arrivent, la bonne humeur est de mise mais comme dans toute réception voici un bémol inattendu, un évènement impensable à cause d'un désistement, ils seront treize à table ,après maintes discussions, ce sera Sonia, la bonne d'origine maghrébine, qui prend la place du quatorzième convive et devient le grain de sable dérangeant. Et ce dîner est mal parti, imaginons ces bourgeois avec leurs petites manières, obligés de faire tomber les masques pour nous laisser entrevoir l'énorme décalage existant entre l'élite française et la société en gènèral.... Une histoire grinçante souvent agaçante, un humour féroce , parfois drôle mais ou préjugés, vantardise, racisme se laissent voir. Un roman agréable à lire mais sans plus.
L'histoire dure le temps d'un dîner dans un milieu bourgeois parisien. Madamedu, la maîtresse de maison est une personne perfectionniste dont l'honneur consiste à ce que les invités soient sélectionnés, que la table soit arrangée pour le plaisir des yeux et un menu soigneusement élaboré. Pour cela elle est aidée par Sonia,la bonne, nous voici donc aux premières loges d'une comédie en compagnie d'un avocat réputé, d'un financier, d'un écrivain membre de l'Académie française et de leurs épouses,il y a aussi la directrice d'une chaîne de télévision mais surtout cet invité spécial qui est un grand industriel canadien ayant fait fortune dans l'imprimerie, ce qui fait la fierté de Madamedu. Les invités arrivent, la bonne humeur est de mise mais comme dans toute réception voici un bémol inattendu, un évènement impensable à cause d'un désistement, ils seront treize à table ,après maintes discussions, ce sera Sonia, la bonne d'origine maghrébine, qui prend la place du quatorzième convive et devient le grain de sable dérangeant. Et ce dîner est mal parti, imaginons ces bourgeois avec leurs petites manières, obligés de faire tomber les masques pour nous laisser entrevoir l'énorme décalage existant entre l'élite française et la société en gènèral.... Une histoire grinçante souvent agaçante, un humour féroce , parfois drôle mais ou préjugés, vantardise, racisme se laissent voir. Un roman agréable à lire mais sans plus.
lalyre- Grand sage du forum
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Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Assouline, Pierre] Les invités
Mon avis :
Ce livre assez court est assez bien découpé en chapitres. L'idée de départ est bonne. Les thèmes sur la mondanité actuelle, le racisme,..., sont bien menés.
Mais, le livre comporte des longueurs et je trouve qu'il n'y a pas beaucoup d'action. Donc, c'est un livre moyen, il est bon, mais on s'ennuie un peu...
Ce livre assez court est assez bien découpé en chapitres. L'idée de départ est bonne. Les thèmes sur la mondanité actuelle, le racisme,..., sont bien menés.
Mais, le livre comporte des longueurs et je trouve qu'il n'y a pas beaucoup d'action. Donc, c'est un livre moyen, il est bon, mais on s'ennuie un peu...
Invité- Invité
Re: [Assouline, Pierre] Les invités
Mon avis :
Rarement un roman n’aura aussi bien porté son titre. Jamais deux mots n’auront eu une signification aussi riches. Sauf que j’ai dû attendre bien longtemps avant de pouvoir la découvrir.
Je tiens à préciser que j’ai passé un agréable moment à lire ce roman, sans doute parce que les circonstances de lecture étaient particulièrement apaisées. J’ajouterai que j’en ai terminé avec les éléments positifs de cette lecture.
Le premier tiers du roman est exclusivement réservé à la présentation des personnages, de manière extrêmement figée. Leur portrait moral et physique est donné une bonne fois pour toute, et ne changera pas. Pour le coup, j’avais l’impression de lire les fameux portraits fixes que j’enseigne à mes élèves, ou de me retrouver dans un roman de Balzac - en beaucoup moins bien. La frontière est bien mince avec la caricature.
Le sarcasme pointait parfois dans cette présentation, ainsi en est-il quand le narrateur aborde le sujet des abus de la chirurgie esthétique. Parfois. J’ai surtout eu l’impression de lire un texte très maniéré, écrit par un chroniqueur mondain qui se veut ironique.
Enfin (soulagement), le dîner commence et l’incident tant attendu survient. Il est banal et prouve davantage l’inconséquence des personnages qu’un réel problème. Bref, nouvelle déception et ennui profond.
Il ne restait plus qu’une possibilité pour le récit, qui en était déjà presque à sa moitié, devienne franchement prenant : la venue de l’invité transgressif. Elle se résumera à une joute mondaine, avec expositions des clichés sur les immigrés et étalage du racisme ordinaire. Au final, (presque) rien n’aura changé.
Un seul personnage trouve grâce à mes yeux, celui de Christina. Elle seule est sincère, sans pour autant être sans gène.
Rarement un roman n’aura aussi bien porté son titre. Jamais deux mots n’auront eu une signification aussi riches. Sauf que j’ai dû attendre bien longtemps avant de pouvoir la découvrir.
Je tiens à préciser que j’ai passé un agréable moment à lire ce roman, sans doute parce que les circonstances de lecture étaient particulièrement apaisées. J’ajouterai que j’en ai terminé avec les éléments positifs de cette lecture.
Le premier tiers du roman est exclusivement réservé à la présentation des personnages, de manière extrêmement figée. Leur portrait moral et physique est donné une bonne fois pour toute, et ne changera pas. Pour le coup, j’avais l’impression de lire les fameux portraits fixes que j’enseigne à mes élèves, ou de me retrouver dans un roman de Balzac - en beaucoup moins bien. La frontière est bien mince avec la caricature.
Le sarcasme pointait parfois dans cette présentation, ainsi en est-il quand le narrateur aborde le sujet des abus de la chirurgie esthétique. Parfois. J’ai surtout eu l’impression de lire un texte très maniéré, écrit par un chroniqueur mondain qui se veut ironique.
Enfin (soulagement), le dîner commence et l’incident tant attendu survient. Il est banal et prouve davantage l’inconséquence des personnages qu’un réel problème. Bref, nouvelle déception et ennui profond.
Il ne restait plus qu’une possibilité pour le récit, qui en était déjà presque à sa moitié, devienne franchement prenant : la venue de l’invité transgressif. Elle se résumera à une joute mondaine, avec expositions des clichés sur les immigrés et étalage du racisme ordinaire. Au final, (presque) rien n’aura changé.
Un seul personnage trouve grâce à mes yeux, celui de Christina. Elle seule est sincère, sans pour autant être sans gène.
Sharon- Modérateur
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Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Assouline, Pierre] Les invités
Mon avis :
Ma note : 7/10
Tout d’abord, le style du roman m’a beaucoup plu, à la fois fluide et recherché, déroulant le récit en volutes simples et élégantes. L’intrigue, si on peut l’appeler ainsi, est assez facile à suivre malgré une concentration de personnages à la page assez conséquente. En effet, même si le nom d’un invité ne nous parle pas, il suffit de quelques mots, une ligne, une ébauche de dialogue, pour le remettre dans sa case : le couple d’arrivistes, l’académicien, l’avocat, la potiche télévisuelle aux dents longues...
Que dire du sujet ?
La grande bourgeoisie parisienne... J’en sais si peu sur ce milieu que je serais incapable de le définir même si ma vie en dépendait. Bien sûr, je connais les clichés habituels : richesse, pouvoir, traditions, savoir-vivre, culture (ou du moins éducation), arrogance... Mais je n’ai jamais ne serait-ce qu’approché un spécimen de cette race mystérieuse, spécimens dont ce livre nous fait une peinture peu flatteuse.
Riches ?
Certainement. A tel point qu’on en vient à penser que, malgré les protestations intérieures de la maîtresse de maison, c’est là le seul critère qui compte vraiment.
Arrogants ?
Sans le moindre doute si on en juge par la façon dont ils traitent la pauvre Sonia/Oumelkheir, embarquée malgré elle à la table du dîner. Le seul qui se démarque un peu du lot est Banon, qui n’est pas vraiment de la coterie puisque, bien que bourgeois, il n’est pas parisien. Encore ne fait-il preuve de tolérance et de considération que parce que l’invitée malvenue provoque en lui un certain émoi (indéniablement d’ordre sexuel).
Puissants ?
Oui et non. Ils tiennent certains fils du pouvoir entre leurs mains, mais le plus petit des aléa (un dîner...) peut leur en arracher une poignée.
Bien éduqués ? Cultivés ?
Pas toujours. A en juger par le sans-gêne pathologique de certains, par leur arrogance viscérale, par les débilités qu’ils peuvent proférer, je dirais même que culture et politesse ne sont pas les bagages indispensables d’un grand bourgeois parisien.
Intéressant de noter que les occupations de la plupart des convives ne sont guère productives : avocat, spéculateurs, présentatrice, femme de..., autant de métiers qui brassent la richesse à défaut de la créer.
Globalement, je dirais que l'ensemble m’a attristée. Toute cette énergie dépensée à paraître plutôt qu’à être, à juger plutôt qu’à comprendre, à se rengorger de ses réussites plutôt qu’à en jouir, à glorifier les usages et les codes, m’a profondément déprimée. C’est d’ailleurs, je crois, ce que l’auteur veut nous inspirer au travers du personnage de Sonia/Oumelkheir. Malgré les horreurs que les invités débitent, elle garde son calme, comme pour mieux souligner la vanité de leurs actes et de leurs paroles. Sa colère ouverte les réjouirait, démontrerait leur supériorité intellectuelle et émotionnelle. Son calme presque méprisant la hisse au-dessus d’eux, un peu comme un parent serein et déterminé prend le dessus sur un enfant qui se roule par terre en hurlant.
Figure centrale, bien que discrète, de cette tragi-comédie, Sonia/Oumelkher impressionne par son calme doublé d’une grande lucidité, jusqu’à en faire une icône, l’ange vengeur qui fera vaciller le piédestal de ceux qu’elle était censée servir.
Une lecture agréable, enrichissante, un peu crispante pour ceux que le culte de l’argent hérisse. Une belle découverte.
Que dire du sujet ?
La grande bourgeoisie parisienne... J’en sais si peu sur ce milieu que je serais incapable de le définir même si ma vie en dépendait. Bien sûr, je connais les clichés habituels : richesse, pouvoir, traditions, savoir-vivre, culture (ou du moins éducation), arrogance... Mais je n’ai jamais ne serait-ce qu’approché un spécimen de cette race mystérieuse, spécimens dont ce livre nous fait une peinture peu flatteuse.
Riches ?
Certainement. A tel point qu’on en vient à penser que, malgré les protestations intérieures de la maîtresse de maison, c’est là le seul critère qui compte vraiment.
Arrogants ?
Sans le moindre doute si on en juge par la façon dont ils traitent la pauvre Sonia/Oumelkheir, embarquée malgré elle à la table du dîner. Le seul qui se démarque un peu du lot est Banon, qui n’est pas vraiment de la coterie puisque, bien que bourgeois, il n’est pas parisien. Encore ne fait-il preuve de tolérance et de considération que parce que l’invitée malvenue provoque en lui un certain émoi (indéniablement d’ordre sexuel).
Puissants ?
Oui et non. Ils tiennent certains fils du pouvoir entre leurs mains, mais le plus petit des aléa (un dîner...) peut leur en arracher une poignée.
Bien éduqués ? Cultivés ?
Pas toujours. A en juger par le sans-gêne pathologique de certains, par leur arrogance viscérale, par les débilités qu’ils peuvent proférer, je dirais même que culture et politesse ne sont pas les bagages indispensables d’un grand bourgeois parisien.
Intéressant de noter que les occupations de la plupart des convives ne sont guère productives : avocat, spéculateurs, présentatrice, femme de..., autant de métiers qui brassent la richesse à défaut de la créer.
Globalement, je dirais que l'ensemble m’a attristée. Toute cette énergie dépensée à paraître plutôt qu’à être, à juger plutôt qu’à comprendre, à se rengorger de ses réussites plutôt qu’à en jouir, à glorifier les usages et les codes, m’a profondément déprimée. C’est d’ailleurs, je crois, ce que l’auteur veut nous inspirer au travers du personnage de Sonia/Oumelkheir. Malgré les horreurs que les invités débitent, elle garde son calme, comme pour mieux souligner la vanité de leurs actes et de leurs paroles. Sa colère ouverte les réjouirait, démontrerait leur supériorité intellectuelle et émotionnelle. Son calme presque méprisant la hisse au-dessus d’eux, un peu comme un parent serein et déterminé prend le dessus sur un enfant qui se roule par terre en hurlant.
Figure centrale, bien que discrète, de cette tragi-comédie, Sonia/Oumelkher impressionne par son calme doublé d’une grande lucidité, jusqu’à en faire une icône, l’ange vengeur qui fera vaciller le piédestal de ceux qu’elle était censée servir.
Une lecture agréable, enrichissante, un peu crispante pour ceux que le culte de l’argent hérisse. Une belle découverte.
Je n'y avais pas pensé, mais je te rejoins tout à fait, Cassiopée .Cassiopée a écrit:
Ce livre gagnerait à être présenté en pièce de théâtre, c’est un livre qui se « regarde » plus qu’il ne se lit. De plus tout se passe au même endroit ou presque et il y a beaucoup de dialogues.
Ma note : 7/10
Invité- Invité
Re: [Assouline, Pierre] Les invités
Ce que j'ai pensé sur "les invités", personnellement, je n'ai pas du tout accroché, j'ai attendu quelque chose qui n'est pas venu .....
Je pensais qu'il y aurait un clash, quelque chose qui rendrait ce livre plus intéressant, j'avoue que je lis habituellement des livres fantasy donc rien à voir avec ce livre mais je m'attendais à quelque chose... une confrontation ou de l'humour mais non.... ce livre m'a paru long. Pourtant il ne fait même pas 200 pages!!! J’ai trouvé les descriptions longues mais incomplètes.
Je ne sais pas exactement ce qui m'a gènée dans ce livre mais quand je l'ai terminé j'ai eu un manque, comme si j'avais loupé quelque chose de caché... peut-être que dans les autres critiques je saurais ce qui m'a manqué, peut être juste que je ne suis pas faite pour lire ce genre d'histoire.
Avec le résumé, un repas ou avec ce treizième invité je m'attendais à un vrai choc des cultures, pas à un cache cache entre les personnages, je pensais à des dialogues, il y en à peine. Pour un repas c'est dommage!!!!
Je pensais qu'il y aurait un clash, quelque chose qui rendrait ce livre plus intéressant, j'avoue que je lis habituellement des livres fantasy donc rien à voir avec ce livre mais je m'attendais à quelque chose... une confrontation ou de l'humour mais non.... ce livre m'a paru long. Pourtant il ne fait même pas 200 pages!!! J’ai trouvé les descriptions longues mais incomplètes.
Je ne sais pas exactement ce qui m'a gènée dans ce livre mais quand je l'ai terminé j'ai eu un manque, comme si j'avais loupé quelque chose de caché... peut-être que dans les autres critiques je saurais ce qui m'a manqué, peut être juste que je ne suis pas faite pour lire ce genre d'histoire.
Avec le résumé, un repas ou avec ce treizième invité je m'attendais à un vrai choc des cultures, pas à un cache cache entre les personnages, je pensais à des dialogues, il y en à peine. Pour un repas c'est dommage!!!!
Invité- Invité
Re: [Assouline, Pierre] Les invités
En ce qui me concerne, je me suis régalée dans la lecture de ce livre !
D'abord par les descriptions des personnages et ils sont nombreux. Certains sont en couples, d'autres non. Les personnalités sont variées, un avec un égo démesuré, l'autre avec une franchise à la limite irrespectueuse, une autre "fofolle" excentrique... enfin bref on ne s'ennuie pas. je me suis bien amusée à voir l'importance du paraitre dans la vie de chacun, la superficialité de certains. Et pour contrer tout ça, il y a la simplicité, l'humilité, l'honneté du personnage de Sonia qui me fait penser à Mme Michel dans l'élégance du Hérisson.
Sonia, derrière son titre d'emploi de" bonne à tout faire ou employée de maison ou esclave" selon les pensées de chacun, cache une grande culture et arrive à leur clouer le bec à tous !!!
j'ai vraiment aimé cette lecture avec tous les thèmes abordés comme celui du racisme, des émigrés, des enfants ...
J'ai trouvé l'écriture poussée, raffinée qui va très bien dans le contexte de l'histoire.
Je conseillerai ce livre à mes amies ! !
note 9/10
D'abord par les descriptions des personnages et ils sont nombreux. Certains sont en couples, d'autres non. Les personnalités sont variées, un avec un égo démesuré, l'autre avec une franchise à la limite irrespectueuse, une autre "fofolle" excentrique... enfin bref on ne s'ennuie pas. je me suis bien amusée à voir l'importance du paraitre dans la vie de chacun, la superficialité de certains. Et pour contrer tout ça, il y a la simplicité, l'humilité, l'honneté du personnage de Sonia qui me fait penser à Mme Michel dans l'élégance du Hérisson.
Sonia, derrière son titre d'emploi de" bonne à tout faire ou employée de maison ou esclave" selon les pensées de chacun, cache une grande culture et arrive à leur clouer le bec à tous !!!
j'ai vraiment aimé cette lecture avec tous les thèmes abordés comme celui du racisme, des émigrés, des enfants ...
J'ai trouvé l'écriture poussée, raffinée qui va très bien dans le contexte de l'histoire.
Je conseillerai ce livre à mes amies ! !
note 9/10
BESMAR- Grand expert du forum
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Localisation : Au Quebec
Emploi/loisirs : agente de gestion du personnel en invalidité- loisirs : lecture, rénovations-bricolage-décoration.
Genre littéraire préféré : Policiers (PD James, Connelly,Reich), romans historiques, aventure, tres peu de fiction sinon toute lecture m'interesse !!mon coup de coeur actuel est "L'Élégance du Hérisson" de Mureil Barberry
Date d'inscription : 18/07/2010
Re: [Assouline, Pierre] Les invités
Personnage, histoire et avis :
Madame Du Vivier, grande bourgeoise parisienne, dont la raison d'être semble se limiter à pousser la carrière de son mari à grand coups de dîner pseudo mondain réunissant toujours entre autres les mêmes issus de l'Académie Française, un homosexuel mondain, un pseudo diplomate, un énarque entre autres pour certains, accompagnés de leur épouse respective, une ancienne star de la télévision en quête d'un nouvel essor et bien sûr l'éternelle gaffeuse désinhibée. Ces invités auront la charge de soutenir son mari dans ses négociations avec un important homme d'affaires canadien lors d'un dîner.
Si la partie de dressage de table et de présentation des invités peut parfois nous porter à l'ennui, c'est la partie purement descriptive du dîner et des échanges d'une insondable bêtise qui va, de loin, se montrer la plus intéressante. En partant du principe que ce roman est adapté de certains des repas parisiens auxquels Pierre Assouline assiste régulièrement et que les personnages sont certes de fiction, on se laisse aller au jeu de deviner qui sont les personnages réels qui ont pu l'inspirer.
Le drame et toute la trame de ce livre est effectivement l'annulation au dernier moment d'un invité à ce dîner. On pourrait penser que chez tous les convives, pour la plupart d'un certain milieu et d'une certaine culture, de vieilles superstitions (treize à table cela porte malheur, le premier qui se lève de table connaîtra de gros soucis) ne devraient pas les perturber. Mais non il faut absolument une quatorzième convive ... C'est donc le femme de service, la bonne, Sonia, qui sera cette convive. Outre le fait que l'idée qu'une simple bonne puisse se trouver à la même table que des gens de qualité, hérisse certains convives ou en font rire sous cape d'autres, il se trouve qu'elle soit française d'origine arabe et là c'est le racisme chic qui prend le dessus.
Echanges truculents, bêtises de gens se voulant être d'une certaine élite culturelle, provocations, tentatives de rattrapage d'une soirée qui s'annonçait bien par une maîtresse de maison dépassée..... C'est dans cette partie que l'on se régale et on imagine volontiers une pièce de théâtre autour de ce récit.
Un bon moment de lecture mais qui se fait attendre avant de le devenir.
Ma note : 15/20
Dernière édition par Thot le Dim 17 Oct - 11:25, édité 2 fois (Raison : Mise en forme)
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Lectures en cours :
Elise ou la vraie vie de Claire Etcherelli
Pourquoi le saut des baleines de Nicolas Cavaillés
Un loup quelque part d'Amélie Cordonnier.
La pensée du moment :
"Les Hommes sont malheureux parce qu'ils ne réalisent pas les rêves qu'ils ont" Jacques Brel.
Re: [Assouline, Pierre] Les invités
Les dîners de Madame Du Vivier ne sont pas de simples dîners, ils relèveraient presque d'un rituel religieu ou soyons fous d'un rite amoureux !
Tout y est pensé au millimètre près. Madame Du Vivier chef d'orchestre aime tout prévoir afin d'éviter la moindre fausse note et amener son festin au paroxysme de la perfection.
Pierre Assouline nous invite donc dans un appartement parisien du septième arrondissement où Madame Du Vivier, bourgeoise encrassée dans son opulence s'apprête à recevoir ses invités. Tous on été choisis avec minutie, à dessein, car notre hôte ne reçoit ni par plaisir, ni par amitié mais uniquement dans le but de servir les intérêts professionnels de son mari. Chaque invité a donc un rôle à tenir et en tant que maîtresse de cérémonie ne laisse vraiment rien au hasard.
Mais même dans la mécanique la mieux pensée, la plus huilée, le moindre petit grain de sable peut enrayer cette mécanique sophistiquée.
Malchance pour les uns, heureuse surprise pour les autres, alors que les préliminaires se sont déroulés à la perfection, mettant en appétit tous les convives, l'improbable se produit, notre assemblée au moment de passer à table se rend compte qu'ils vont être treize à table. Dans l'urgence et face au tour dramatique que prend ce malheureux nombre promesse de malchance ou de divine punition Madame Du Vivier qui peut se prévaloir de garder son sang froid invite à sa table sa bonne.
Sonia qui de bonne se retrouve invitée attise tous les convives. Les hommes ont l'air plutôt heureux de ce nouvel élément « piquant », les femmes moins sereines découvrent avec horreur ce nouvel élément improbable et qui leur sied si peu, s'assoir à leur table.
L'auteur avec un style cinglant dresse le portrait d'une bourgeoisie empêtrée de principes et stéréotypée qui a le sens du ridicul. D'invitée à cette table, Sonia devient l'invitée du pays, l'immigrante magrébine qui se fraye un chemin dans cette jungle pompeuse et qui pose son regard critique et intelligent sur cette assemblée hypocrite dans son ensemble.
Chaque personnage est fustigé par la plume acerbe de l'auteur, sans faux semblants, sans poésie, mais aucun ne retient une quelconque sympathie.
Pierre Assouline a la plume bien « pendue », certains passages sont parvenus à me faire sourire, d'autre m'ont sévèrement agacée mais la plupart hélas ennuyée.
J'ai trouvé que finalement il ne se passait pas grand chose tout au long de ce dîner , Pierre Assouline se focalisant à descendre ses personnages, alors que j'attendais qu'il nous offre une explosion grandiose un choc des classes, mais finalement calme plat....
Il ne s'est pas passé grand chose entre ce roman et moi, j'ai gardé mes distances.
Tout y est pensé au millimètre près. Madame Du Vivier chef d'orchestre aime tout prévoir afin d'éviter la moindre fausse note et amener son festin au paroxysme de la perfection.
Pierre Assouline nous invite donc dans un appartement parisien du septième arrondissement où Madame Du Vivier, bourgeoise encrassée dans son opulence s'apprête à recevoir ses invités. Tous on été choisis avec minutie, à dessein, car notre hôte ne reçoit ni par plaisir, ni par amitié mais uniquement dans le but de servir les intérêts professionnels de son mari. Chaque invité a donc un rôle à tenir et en tant que maîtresse de cérémonie ne laisse vraiment rien au hasard.
Mais même dans la mécanique la mieux pensée, la plus huilée, le moindre petit grain de sable peut enrayer cette mécanique sophistiquée.
Malchance pour les uns, heureuse surprise pour les autres, alors que les préliminaires se sont déroulés à la perfection, mettant en appétit tous les convives, l'improbable se produit, notre assemblée au moment de passer à table se rend compte qu'ils vont être treize à table. Dans l'urgence et face au tour dramatique que prend ce malheureux nombre promesse de malchance ou de divine punition Madame Du Vivier qui peut se prévaloir de garder son sang froid invite à sa table sa bonne.
Sonia qui de bonne se retrouve invitée attise tous les convives. Les hommes ont l'air plutôt heureux de ce nouvel élément « piquant », les femmes moins sereines découvrent avec horreur ce nouvel élément improbable et qui leur sied si peu, s'assoir à leur table.
L'auteur avec un style cinglant dresse le portrait d'une bourgeoisie empêtrée de principes et stéréotypée qui a le sens du ridicul. D'invitée à cette table, Sonia devient l'invitée du pays, l'immigrante magrébine qui se fraye un chemin dans cette jungle pompeuse et qui pose son regard critique et intelligent sur cette assemblée hypocrite dans son ensemble.
Chaque personnage est fustigé par la plume acerbe de l'auteur, sans faux semblants, sans poésie, mais aucun ne retient une quelconque sympathie.
Pierre Assouline a la plume bien « pendue », certains passages sont parvenus à me faire sourire, d'autre m'ont sévèrement agacée mais la plupart hélas ennuyée.
J'ai trouvé que finalement il ne se passait pas grand chose tout au long de ce dîner , Pierre Assouline se focalisant à descendre ses personnages, alors que j'attendais qu'il nous offre une explosion grandiose un choc des classes, mais finalement calme plat....
Il ne s'est pas passé grand chose entre ce roman et moi, j'ai gardé mes distances.
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Re: [Assouline, Pierre] Les invités
Pour ma part je n’ai pas apprécié ce roman que j’ai trouvé long à lire malgré le nombre de page. Des fois je restais sur la même page pendant 10 min parce que à chaque fois mes pensées partaient ailleurs. Beaucoup de descriptions, de choses qui me paraissaient parfois inutiles. Il y a eu parfois quelques passages intéressants mais cela reste minime par rapport à l’entièreté du livre. Bref je n’en garderai pas un souvenir impérissable. Enfin ce n’est peut-être tout simplement pas mon style de livre.
Mon avis : 2,5/10 (bof )
Mon avis : 2,5/10 (bof )
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Re: [Assouline, Pierre] Les invités
Sans intérêt ...
Le 4ème de couverture laissait entendre que l'on allait assister à la rencontre de 2 mondes qui se côtoient en s'ignorant et qu'un certain nombre de vérités allaient être débattues... En fait, il n'en est rien !
La 1ère moitié du livre nous décrit une soirée parisienne typique (du moins telle que je peux les imaginer car je n'en suis pas …), sans grand intérêt, même si certaines scènes font de temps en temps sourire.
Quand le moment de passer à table arrive, je pensais que le livre allait enfin tenir ses promesses mais j'ai trouvé que l'invitée "surprise" restait relativement sage et bien fade, les échanges sont très conventionnels et j'ai poursuivi cette découverte du microcosme parisien dans l'ennui.
Heureusement que le livre était court !
Le 4ème de couverture laissait entendre que l'on allait assister à la rencontre de 2 mondes qui se côtoient en s'ignorant et qu'un certain nombre de vérités allaient être débattues... En fait, il n'en est rien !
La 1ère moitié du livre nous décrit une soirée parisienne typique (du moins telle que je peux les imaginer car je n'en suis pas …), sans grand intérêt, même si certaines scènes font de temps en temps sourire.
Quand le moment de passer à table arrive, je pensais que le livre allait enfin tenir ses promesses mais j'ai trouvé que l'invitée "surprise" restait relativement sage et bien fade, les échanges sont très conventionnels et j'ai poursuivi cette découverte du microcosme parisien dans l'ennui.
Heureusement que le livre était court !
Invité- Invité
Re: [Assouline, Pierre] Les invités
Je me suis étonnée : je suis rentrée dans le livre et n'en suis ressortie que 3 jours plus tard. Moi qui apprécie l'action, le suspens, les intrigues bien ficelées et les retournements de situation, rien de mes ingrédients préférés n'étaient au rendez-vous, et pourtant. J'ai beaucoup apprécié ce livre de part son humour et son écriture : des phrases bien léchées, des références culturelles bien placées. L'auteur a recours au second degré. On pourrait s'imaginer au théâtre tant les dialogues sont vivants.
Dernière édition par Dryade le Dim 17 Oct - 21:18, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Assouline, Pierre] Les invités
Pierre Assouline dresse là un portrait incisif et sans complaisance d'une certaine bourgeoisie parisienne dont le modus vivendi repose sur une vision extrêmement superficielle de la société.
Ce "diner prétexte" amène le lecteur à découvrir un cheminement de pensée qui repose sur des clichés et des préjugés de la part d'une caste se considérant "hors d'atteinte".
Il est interéssant justement de noter l'analyse de cette caste bourgeoise en ce qu'elle a de superficiel dans sa vision du monde qui l'entoure.
Le démentèlement de cette assurance protection de tout ce petit monde "grand bourgeois", P.Assouline essaye de l'introduire en mettant en scène "Sonia", la domestique insignifiante, conciliante aux ordres de MadameDu, qui aurait compris, encouragé et facilité les rouages de cette bourgeoisie, afin de conserver l'image que l'on peut avoir, dans ce milieu bourgeois, de la place du domestique dans une "bonne maison".
C'est ici que j'ai trouvé la limite de ce que veut démontrer Pierre Assouline.
A force de forcer la caricature, je pense que l'on en arrive à un désintérêt du lecteur.
Le lecteur, après interrogation, s'attend à avoir une réponse à ses interrogations. Le souci, ici, est que nous n'avons pas de réponse.
Tous les sujets abordés par l'auteur : décalage bourgeoisie/prolétariat, monde occidental/monde oriental...
Il en est ainsi jusqu'à la fin...
Donc, si Pierre Assouline devait faire passer un message (lequel?), il n'a pas été compris, dommage!
En bref :
Excellente écriture, trop superficielle sur le fond. De nombreux sujets intéressants abordés.
Ce "diner prétexte" amène le lecteur à découvrir un cheminement de pensée qui repose sur des clichés et des préjugés de la part d'une caste se considérant "hors d'atteinte".
Il est interéssant justement de noter l'analyse de cette caste bourgeoise en ce qu'elle a de superficiel dans sa vision du monde qui l'entoure.
Le démentèlement de cette assurance protection de tout ce petit monde "grand bourgeois", P.Assouline essaye de l'introduire en mettant en scène "Sonia", la domestique insignifiante, conciliante aux ordres de MadameDu, qui aurait compris, encouragé et facilité les rouages de cette bourgeoisie, afin de conserver l'image que l'on peut avoir, dans ce milieu bourgeois, de la place du domestique dans une "bonne maison".
C'est ici que j'ai trouvé la limite de ce que veut démontrer Pierre Assouline.
A force de forcer la caricature, je pense que l'on en arrive à un désintérêt du lecteur.
Le lecteur, après interrogation, s'attend à avoir une réponse à ses interrogations. Le souci, ici, est que nous n'avons pas de réponse.
Tous les sujets abordés par l'auteur : décalage bourgeoisie/prolétariat, monde occidental/monde oriental...
Il en est ainsi jusqu'à la fin...
Donc, si Pierre Assouline devait faire passer un message (lequel?), il n'a pas été compris, dommage!
En bref :
Excellente écriture, trop superficielle sur le fond. De nombreux sujets intéressants abordés.
Invité- Invité
Re: [Assouline, Pierre] Les invités
J'ai personnellement découvert Assouline grâce à cette lecture commune.
Un roman court mais le nombre de pages est largement suffisant pour apporter au lecteur, « un cliché », un aperçu quasi photographique de cette ambiance bourgeoise à Paris.
Sous des dehors de légèreté, des sujets intéressants sont effleurés. Le livre ne manque pas de profondeur mais l'auteur en faisant parler ses personnages n'impose aucune vision au lecteur. A celui-ci de retenir les messages qu'il désire.
Nous voyons l'importance de ces dîners, les desseins cachés derrière ces invitations si précises et si méticuleuses. Beaucoup d'affaires se concluent ainsi...
Par ailleurs, l'intérêt du livre est l'élément qui va bousculer le sacro-saint ordre obsessionnel maintenu depuis des années par la maîtresse de maison.
Un sentiment très archaïque, le malaise d'une invitée, fera que l'organisation pré-établie sera bousculée. Nous découvrons ainsi quelques facettes cachées de ces invités et nous revisitons certains préjugés très tenaces. Même la scène de l'ascenseur ne manque pas d'intérêt.
Notre Sophie aux manières bourgeoises profondément ancrées, semble d'ailleurs pratiquement jouir de cette entorse au « règlement ». Doit-on y voir une sorte de lassitude ? Une envie de connaître « autre chose », de se libérer du rôle qu'on lui a assigné et qu'elle n'a peut-être pas eu la liberté de refuser ? Elle s'est d'ailleurs oubliée jusqu'à sortir de son appartement pieds nus, cheveux défaits...
Je trouve que l'écriture de l'auteur rend bien l'ambiance de ce type de soirées et cela ne m'a pas dérangée que ce soit sous forme de roman. Ceci dit, comme le dit Cassiopée, cela aurait aussi très bien pu faire une bonne pièce de théâtre. D'ailleurs, toutes ces personnes ne sont-elles pas « sur scène » ?
En somme un livre très agréable à lire et que je vous conseille de découvrir.
Un roman court mais le nombre de pages est largement suffisant pour apporter au lecteur, « un cliché », un aperçu quasi photographique de cette ambiance bourgeoise à Paris.
Sous des dehors de légèreté, des sujets intéressants sont effleurés. Le livre ne manque pas de profondeur mais l'auteur en faisant parler ses personnages n'impose aucune vision au lecteur. A celui-ci de retenir les messages qu'il désire.
Nous voyons l'importance de ces dîners, les desseins cachés derrière ces invitations si précises et si méticuleuses. Beaucoup d'affaires se concluent ainsi...
Par ailleurs, l'intérêt du livre est l'élément qui va bousculer le sacro-saint ordre obsessionnel maintenu depuis des années par la maîtresse de maison.
Un sentiment très archaïque, le malaise d'une invitée, fera que l'organisation pré-établie sera bousculée. Nous découvrons ainsi quelques facettes cachées de ces invités et nous revisitons certains préjugés très tenaces. Même la scène de l'ascenseur ne manque pas d'intérêt.
Notre Sophie aux manières bourgeoises profondément ancrées, semble d'ailleurs pratiquement jouir de cette entorse au « règlement ». Doit-on y voir une sorte de lassitude ? Une envie de connaître « autre chose », de se libérer du rôle qu'on lui a assigné et qu'elle n'a peut-être pas eu la liberté de refuser ? Elle s'est d'ailleurs oubliée jusqu'à sortir de son appartement pieds nus, cheveux défaits...
Je trouve que l'écriture de l'auteur rend bien l'ambiance de ce type de soirées et cela ne m'a pas dérangée que ce soit sous forme de roman. Ceci dit, comme le dit Cassiopée, cela aurait aussi très bien pu faire une bonne pièce de théâtre. D'ailleurs, toutes ces personnes ne sont-elles pas « sur scène » ?
En somme un livre très agréable à lire et que je vous conseille de découvrir.
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Re: [Assouline, Pierre] Les invités
Ce livre ne me laissera pas un souvenir marquant...
Je me suis ennuyée (comme c'est peut-être le cas dans de nombreux dîners parisiens!!!), j'ai eu l'impression d'attendre quelque chose qui n'arrive jamais.
J'ai trouvé les personnages caricaturaux et j'ai eu à plusieurs reprises le sentiment que l'auteur faisait appel à des clichés dans ses descriptions de ceux-ci.
Le style, la plume acerbe, en revanche, m'ont séduite.
Je me suis ennuyée (comme c'est peut-être le cas dans de nombreux dîners parisiens!!!), j'ai eu l'impression d'attendre quelque chose qui n'arrive jamais.
J'ai trouvé les personnages caricaturaux et j'ai eu à plusieurs reprises le sentiment que l'auteur faisait appel à des clichés dans ses descriptions de ceux-ci.
Le style, la plume acerbe, en revanche, m'ont séduite.
Invité- Invité
Re: [Assouline, Pierre] Les invités
Laetitia a écrit:Ce livre ne me laissera pas un souvenir marquant...
Je me suis ennuyée (comme c'est peut-être le cas dans de nombreux dîners parisiens!!!), j'ai eu l'impression d'attendre quelque chose qui n'arrive jamais.
J'ai trouvé les personnages caricaturaux et j'ai eu à plusieurs reprises le sentiment que l'auteur faisait appel à des clichés dans ses descriptions de ceux-ci.
Le style, la plume acerbe, en revanche, m'ont séduite.
je suis tout à fait d'accord avec toi !!!
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Re: [Assouline, Pierre] Les invités
J'ai vraiment trouvé ce livre insipide.
En fait, avec la 4è de couv, je pense que j'avais beaucoup d'attente. J'aime beaucoup les huis clos où plusieurs personnages coexistent et interagissent entre eux, où l'ont découvre la personnalité et la vie "cachée" de chacun au fur et à mesure qu'avance l'histoire. Un peu un truc à la Agatha Christie sans suspens policier, ou à la Lodge genre Un tout petit monde ou encore dans des scénarii type Cuisine et dépendances.
Mais ici, rien de tout ça.
Des personnages lisses et assez peu développés, très superficiels, en fait, qui n'ont pas changé à la fin par rapport au début. Ils ne semblent rien avoir retiré du dîner et aucun lien ne s'est visiblement tissé.
Pas d'action. On n'apprend presque rien sur les convives, pas tellement de cadavres dans les placards, qui auraient rendu la scène plus piquante et auraient permis une dose d'humour qui aurait fait vivre le livre. Il y a peu d'émotions. C'est plat.
Sans compter que j'ai trouvé l'écriture d'Assouline très prétentieuse, encombrée de "vérités" inutiles. J'ai "adoré" le genre de phrases "Que serions-nous si nous ne pouvions révéler une vérité à travers un soupir ?", qui me semble ne vouloir rien dire sinon laisser croire qu'on dit des choses très philosophiques et intelligentes qu'il faut méditer. Mouais...
Bref, je n'ai pas tellement aimé. Pas détesté, car l'idée est sympathique et la fin m'a moins déçue, il se passe enfin quelquechose entr les gens présents. Mais dans l'ensemble je me suis beaucoup ennuyée en attendant qqch qui ne venait pas et l'écriture m'a rebutée.
Effectivement, en pièce de théatre cela pourrait mieux passer, avec des acteurs un peu passionnés, l'idée me semble intéressante. Bien vu !
En fait, avec la 4è de couv, je pense que j'avais beaucoup d'attente. J'aime beaucoup les huis clos où plusieurs personnages coexistent et interagissent entre eux, où l'ont découvre la personnalité et la vie "cachée" de chacun au fur et à mesure qu'avance l'histoire. Un peu un truc à la Agatha Christie sans suspens policier, ou à la Lodge genre Un tout petit monde ou encore dans des scénarii type Cuisine et dépendances.
Mais ici, rien de tout ça.
Des personnages lisses et assez peu développés, très superficiels, en fait, qui n'ont pas changé à la fin par rapport au début. Ils ne semblent rien avoir retiré du dîner et aucun lien ne s'est visiblement tissé.
Pas d'action. On n'apprend presque rien sur les convives, pas tellement de cadavres dans les placards, qui auraient rendu la scène plus piquante et auraient permis une dose d'humour qui aurait fait vivre le livre. Il y a peu d'émotions. C'est plat.
Sans compter que j'ai trouvé l'écriture d'Assouline très prétentieuse, encombrée de "vérités" inutiles. J'ai "adoré" le genre de phrases "Que serions-nous si nous ne pouvions révéler une vérité à travers un soupir ?", qui me semble ne vouloir rien dire sinon laisser croire qu'on dit des choses très philosophiques et intelligentes qu'il faut méditer. Mouais...
Bref, je n'ai pas tellement aimé. Pas détesté, car l'idée est sympathique et la fin m'a moins déçue, il se passe enfin quelquechose entr les gens présents. Mais dans l'ensemble je me suis beaucoup ennuyée en attendant qqch qui ne venait pas et l'écriture m'a rebutée.
Effectivement, en pièce de théatre cela pourrait mieux passer, avec des acteurs un peu passionnés, l'idée me semble intéressante. Bien vu !
Invité- Invité
Re: [Assouline, Pierre] Les invités
Mes impressions :
Tout lecteur sait comme il est terrible de s’attendre à quelque chose avant d’ouvrir le livre et se retrouver face à tout autre chose. Et surtout comme cette sensation est désagréable. C’est ce qu’il s’est passé ici. Je m’attendais à une ambiance à la « Huit clos » de Sartre et sa fameuse phrase « L’enfer, c’est les autres ». Résultat, je me suis retrouvée face à quelque chose d’assez plat. Je n’ai pas détesté ce livre mais sa lecture ne m’a rien apporté. Je ne me suis attachée à aucun des personnages, certains sont moins détestables que d’autres certes mais cela ne change rien. Je rejoins l’avis de certains sur le fait que cette histoire serait beaucoup mieux en pièce de théâtre. Et c’est vrai qu’en y réfléchissant, je l’aurais peut-être mieux apprécié. Le dîner se déroule, les heures passent et pourtant il ne se passe pas grand-chose. J’ai eu l’impression que plusieurs fois, l’histoire n’était pas loin de se déclencher mais qu’à chaque elle retombait aussitôt.
Ce livre n’a pas été une découverte pour moi mais je ne le déconseille pas pour autant, je n’y ai juste pas été sensible.
Tout lecteur sait comme il est terrible de s’attendre à quelque chose avant d’ouvrir le livre et se retrouver face à tout autre chose. Et surtout comme cette sensation est désagréable. C’est ce qu’il s’est passé ici. Je m’attendais à une ambiance à la « Huit clos » de Sartre et sa fameuse phrase « L’enfer, c’est les autres ». Résultat, je me suis retrouvée face à quelque chose d’assez plat. Je n’ai pas détesté ce livre mais sa lecture ne m’a rien apporté. Je ne me suis attachée à aucun des personnages, certains sont moins détestables que d’autres certes mais cela ne change rien. Je rejoins l’avis de certains sur le fait que cette histoire serait beaucoup mieux en pièce de théâtre. Et c’est vrai qu’en y réfléchissant, je l’aurais peut-être mieux apprécié. Le dîner se déroule, les heures passent et pourtant il ne se passe pas grand-chose. J’ai eu l’impression que plusieurs fois, l’histoire n’était pas loin de se déclencher mais qu’à chaque elle retombait aussitôt.
Ce livre n’a pas été une découverte pour moi mais je ne le déconseille pas pour autant, je n’y ai juste pas été sensible.
Invité- Invité
Re: [Assouline, Pierre] Les invités
Je n'ai pas du tout aimé ce livre. Le lire eest vite devenu une contrainte. Il n' y avait rien d'original, tout était plat et insipide. Le thème de la Bourgeoisie est commun, ce n'est pas une nouveauté et il a été traité de manière on ne peut plus banale. L'histoire n'a eu aucun rebondissement. Les personnages étaient typiques de ce que l'on retrouve dans la Bourgeoisie. Ce sont des personnages types. Je pensais en persévérant que l'histoire allait avoir un peu de rebondissement, de suspense quand il a fallu choisir l'invité surprise. Mais là encore j'ai été déçue. Il n' y a rien de plus banal que d'inviter une "servante" à la table de la bourgeoisie pour bousculer les convenances. Enfin c'est mon avis.
La quatrième de couverture m'avait fait espérer quelque chose de beaucoup mieux.
La quatrième de couverture m'avait fait espérer quelque chose de beaucoup mieux.
Invité- Invité
Re: [Assouline, Pierre] Les invités
Voyager-en-lecture a écrit:Mes impressions :
Tout lecteur sait comme il est terrible de s’attendre à quelque chose avant d’ouvrir le livre et se retrouver face à tout autre chose. Et surtout comme cette sensation est désagréable. C’est ce qu’il s’est passé ici. Je m’attendais à une ambiance à la « Huit clos » de Sartre et sa fameuse phrase « L’enfer, c’est les autres ». Résultat, je me suis retrouvée face à quelque chose d’assez plat. Je n’ai pas détesté ce livre mais sa lecture ne m’a rien apporté.certains sont moins détestables que d’autres certes mais cela ne change rien. Je rejoins l’avis de certains sur le fait que cette histoire serait beaucoup mieux en pièce de théâtre. Et c’est vrai qu’en y réfléchissant, je l’aurais peut-être mieux apprécié. Le dîner se déroule, les heures passent et pourtant il ne se passe pas grand-chose. J’ai eu l’impression que plusieurs fois, l’histoire n’était pas loin de se déclencher mais qu’à chaque elle retombait aussitôt.Je ne me suis attachée à aucun des personnages,
Ce livre n’a pas été une découverte pour moi mais je ne le déconseille pas pour autant, je n’y ai juste pas été sensible.
C'est exactement cela, j'ai été comme toi, et ne pas "avoir un personnage à soi" donne une lecture sans relief
Invité- Invité
Re: [Assouline, Pierre] Les invités
C'est vrai que cette sensation n'est pas agréable. On voit tous ces personnages mais aucun n'a ce petit truc en plus qui va faire notre préférence. Alors on tourne les pages mais rien ne nous captive vraiment.
Invité- Invité
Re: [Assouline, Pierre] Les invités
Voyager-en-lecture a écrit:C'est vrai que cette sensation n'est pas agréable. On voit tous ces personnages mais aucun n'a ce petit truc en plus qui va faire notre préférence. Alors on tourne les pages mais rien ne nous captive vraiment.
Comme quoi le ressenti peu vraiment varier d'un lecteur à l'autre...
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