[Leroy, Gilles] Zola Jackson
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[Leroy, Gilles] Zola Jackson
Zola Jackson
Auteur : Gilles Leroy
Editeur : Mercure de France
Nombre de pages : 140 pages
4ème de couverture :
Août 2005, delta du Mississippi : l’ouragan Katrina s’abat sur la Nouvelle-Orléans. Les digues cèdent sur le lac Ponchartrain et les quartiers modestes sont engloutis.
La catastrophe touche de plein fouet la communauté noire. Tandis que ses voisins attendent des secours qui mettront des jours à arriver, l’institutrice Zola Jackson s’organise chez elle pour sa survie. L’eau continue de monter, inexorablement. Du ciel, les hélicoptères des télévisions filment la mort en direct.
Réfugiée dans le grenier avec sa chienne Lady, Zola n’a peut-être pas dit son dernier mot.
Sous la plume de Gilles Leroy, Zola Jackson, femme de trempe et mère émouvante, rejoint le cercle des grandes héroïnes romanesques.
Mon avis :
« Mais on ne quitte pas la Nouvelle-Orléans. On y nait, on y crève. C’est comme ça. » p23
Cette phrase résume à elle seule le ton de ce livre, court, mais riche et intense, qui se laisse lire d’une traite et qui que laisse pas indifférent.
Gille Leroy, dont c’est le premier livre que je lis, brosse le portrait d’une femme émouvante, attachante. Et il le fait en à peine 140 pages avec des mots percutants, et des phrases directes et ciselées.
Zola Jackson, a la cinquantaine, vit dans un de ces quartiers anéantis par l’ouragan Katrina qui ravage la Nouvelle –Orléans en août 2005.
Elle en a vu d’autre, Zola :
« J'ai survécu à l’ouragan Betsy. Mon fils était encore au sein, déjà malade, et là, oui j’ai eu peur. On a survécu tous les deux, tous seuls dans notre gourbi. » p22
Une femme au caractère bien trempé, qui ne s’en laisse pas dire, et qui sait ce que lutter veut dire.
Gille Leroy, en fait son héroïne, le personnage principal, en la posant d’emblée comme narratrice. Il mélange tout au long de ce livre le présent et le passé, pour mieux nous faire apprécier le vécu de cette femme : les difficiles conditions des Noirs, la méchanceté, l’insalubrité des logements. Rien n’a vraiment changé…..
Zola est profondément humaine, elle est institutrice dans son quartier.
« On passe plus de temps à rire et à débiter des sornettes qu’à réviser les leçons. (…)Le rire des enfants est une musique du ciel. » p46
Que dire de la fierté d’une mère qui a voulu le meilleur pour son fils, Caryl ; qui l’aime tant, qui l’admire, si heureuse de sa réussite, mais qui en même temps ne se résout pas à accepter ses choix de vie, mais qui malgré tout s’interroge de ses réactions?
« Etais-je si laide, si noire à ses yeux mêmes, que mon fils a fui toute femme et jusqu’à ma couleur ? » p103
Un roman qui navigue entre la réalité cruelle et morbide de la catastrophe, et les souvenirs d’un autre cyclone, intime celui là, qui touche son cœur de mère.
Les souvenirs tendres d’un époux, dont elle livre ici où là quelques éléments….
Auteur : Gilles Leroy
Editeur : Mercure de France
Nombre de pages : 140 pages
4ème de couverture :
Août 2005, delta du Mississippi : l’ouragan Katrina s’abat sur la Nouvelle-Orléans. Les digues cèdent sur le lac Ponchartrain et les quartiers modestes sont engloutis.
La catastrophe touche de plein fouet la communauté noire. Tandis que ses voisins attendent des secours qui mettront des jours à arriver, l’institutrice Zola Jackson s’organise chez elle pour sa survie. L’eau continue de monter, inexorablement. Du ciel, les hélicoptères des télévisions filment la mort en direct.
Réfugiée dans le grenier avec sa chienne Lady, Zola n’a peut-être pas dit son dernier mot.
Sous la plume de Gilles Leroy, Zola Jackson, femme de trempe et mère émouvante, rejoint le cercle des grandes héroïnes romanesques.
Mon avis :
« Mais on ne quitte pas la Nouvelle-Orléans. On y nait, on y crève. C’est comme ça. » p23
Cette phrase résume à elle seule le ton de ce livre, court, mais riche et intense, qui se laisse lire d’une traite et qui que laisse pas indifférent.
Gille Leroy, dont c’est le premier livre que je lis, brosse le portrait d’une femme émouvante, attachante. Et il le fait en à peine 140 pages avec des mots percutants, et des phrases directes et ciselées.
Zola Jackson, a la cinquantaine, vit dans un de ces quartiers anéantis par l’ouragan Katrina qui ravage la Nouvelle –Orléans en août 2005.
Elle en a vu d’autre, Zola :
« J'ai survécu à l’ouragan Betsy. Mon fils était encore au sein, déjà malade, et là, oui j’ai eu peur. On a survécu tous les deux, tous seuls dans notre gourbi. » p22
Une femme au caractère bien trempé, qui ne s’en laisse pas dire, et qui sait ce que lutter veut dire.
Gille Leroy, en fait son héroïne, le personnage principal, en la posant d’emblée comme narratrice. Il mélange tout au long de ce livre le présent et le passé, pour mieux nous faire apprécier le vécu de cette femme : les difficiles conditions des Noirs, la méchanceté, l’insalubrité des logements. Rien n’a vraiment changé…..
Zola est profondément humaine, elle est institutrice dans son quartier.
« On passe plus de temps à rire et à débiter des sornettes qu’à réviser les leçons. (…)Le rire des enfants est une musique du ciel. » p46
Que dire de la fierté d’une mère qui a voulu le meilleur pour son fils, Caryl ; qui l’aime tant, qui l’admire, si heureuse de sa réussite, mais qui en même temps ne se résout pas à accepter ses choix de vie, mais qui malgré tout s’interroge de ses réactions?
« Etais-je si laide, si noire à ses yeux mêmes, que mon fils a fui toute femme et jusqu’à ma couleur ? » p103
Un roman qui navigue entre la réalité cruelle et morbide de la catastrophe, et les souvenirs d’un autre cyclone, intime celui là, qui touche son cœur de mère.
Les souvenirs tendres d’un époux, dont elle livre ici où là quelques éléments….
Invité- Invité
Re: [Leroy, Gilles] Zola Jackson
Je l'ai lu y a déjà quelques temps et c'est un livre que j'avais vraiment beaucoup aimé. Il est très bien écrit et on ressent vraiment bien l'angoisse et la montée du cyclone. On ressent aussi également très bien les sentiments de Zola Jackson qui fait un peu le bilan de sa vie mais de façon très tendre, ses sentiments sont décrits avec beaucoup de justesse et de finesse. Un très beau roman !
yaki- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Romans contemporains
Date d'inscription : 10/06/2008
Re: [Leroy, Gilles] Zola Jackson
Mon avis : Quelle déception !!!! pourtant je n'avais entendu dire que du bien de ce livre et surtout qu'il était mieux que le livre de Laurent Gaudé "Ouragan" et bien pour moi ce n'est pas le cas. Je me suis ennuyée, je n'ai jamais pu avoir de compassion pour cette femme que j'ai trouvée froide, sans coeur et aussi raciste.
Je n'ai pas trouvé que Zola était une femme ou une mère émouvante, je l'ai trouvée dure et les seuls sentiments qu'elle parait éprouver sont pour son chien . C'est un être qui vit dans le passé : de son mari, de son enfant et de son travail. Une chose est sure c'est que Zola Jackson n'a pas eu une vie facile. C'est une fille mère, son enfant homosexuel meurt très jeune. Institutrice, elle sombre peu à peu dans la boisson et son employeur la met à mi-temps.
On ne peut pas lui enlever que c'est quand même une femme courageuse qui essaye de rester chez elle surtout pour préserver ses souvenirs.
Je n'ai pas aimé l'écriture que j'ai trouvé hachée pourtant les allées et retours dans le passé ne m'ont pas dérangée. J'ai préféré Alabama Song de cet auteur même si j'ai retrouvé le même style souvent un peu confus dans l'écriture.
Gilles Leroy nous dépeint une Amérique débordée par les événements qui n'a jamais pu faire front face à cette catastrophe et j'aurais aimé que cette partie soit plus développée. Des secours débordés, des stars inefficaces, un président absent.
Finalement c'est surtout la vie de Zola Jackson qui nous est racontée, je pensais lire plus un livre romancé sur l'ouragan Katrina. Un roman pas vraiment joyeux, c'est triste et bien loin de l'idée que je m'en faisais. Un peu déçue même beaucoup.
Je n'ai pas trouvé que Zola était une femme ou une mère émouvante, je l'ai trouvée dure et les seuls sentiments qu'elle parait éprouver sont pour son chien . C'est un être qui vit dans le passé : de son mari, de son enfant et de son travail. Une chose est sure c'est que Zola Jackson n'a pas eu une vie facile. C'est une fille mère, son enfant homosexuel meurt très jeune. Institutrice, elle sombre peu à peu dans la boisson et son employeur la met à mi-temps.
On ne peut pas lui enlever que c'est quand même une femme courageuse qui essaye de rester chez elle surtout pour préserver ses souvenirs.
Je n'ai pas aimé l'écriture que j'ai trouvé hachée pourtant les allées et retours dans le passé ne m'ont pas dérangée. J'ai préféré Alabama Song de cet auteur même si j'ai retrouvé le même style souvent un peu confus dans l'écriture.
Gilles Leroy nous dépeint une Amérique débordée par les événements qui n'a jamais pu faire front face à cette catastrophe et j'aurais aimé que cette partie soit plus développée. Des secours débordés, des stars inefficaces, un président absent.
Finalement c'est surtout la vie de Zola Jackson qui nous est racontée, je pensais lire plus un livre romancé sur l'ouragan Katrina. Un roman pas vraiment joyeux, c'est triste et bien loin de l'idée que je m'en faisais. Un peu déçue même beaucoup.
Invité- Invité
Re: [Leroy, Gilles] Zola Jackson
Justement , c'est de Zola dont il est question; c'est elle le centre du livre, pas le cyclone.
N'importe quel évènement aurait pu servir de support
N'importe quel évènement aurait pu servir de support
Invité- Invité
Re: [Leroy, Gilles] Zola Jackson
Je n'ai pas vraiment accroché à ce livre, il est trop égocentrique autour du personnage de Zola et il n'a pas réussi à me toucher.
Je suis d'accord avec Mimi pour dire que l'ouragan n'est qu'un prétexte et j'ajoute vendeur ! Le livre n'aurait pas été fondamentalement différent si Zola, assise dans son fauteuil au soir de sa vie, nous avait communiqué les mêmes "rêveries". De plus, j'ai trouvé que la fin était vraiment trop "conte de fées".
Comme Lisalor j'ai, de loin, préféré le livre de Gaudé. L'ouragan n'est, là aussi, présent qu'en toile de fond mais les histoires des nombreux personnages (toutes plus riches les unes que les autres) sont complètement impactées par cette catastrophe.
Pour résumé : Un petit livre qui se lit vite au sujet vendeur mais sans grand intérêt (à mon avis !)
Je suis d'accord avec Mimi pour dire que l'ouragan n'est qu'un prétexte et j'ajoute vendeur ! Le livre n'aurait pas été fondamentalement différent si Zola, assise dans son fauteuil au soir de sa vie, nous avait communiqué les mêmes "rêveries". De plus, j'ai trouvé que la fin était vraiment trop "conte de fées".
Comme Lisalor j'ai, de loin, préféré le livre de Gaudé. L'ouragan n'est, là aussi, présent qu'en toile de fond mais les histoires des nombreux personnages (toutes plus riches les unes que les autres) sont complètement impactées par cette catastrophe.
Pour résumé : Un petit livre qui se lit vite au sujet vendeur mais sans grand intérêt (à mon avis !)
Invité- Invité
Re: [Leroy, Gilles] Zola Jackson
Mon avis :
Ouragan Katrina, 2005.
Et l’impression que tout le monde a oublié.
Sauf peut-être ceux qui y ont survécu.
Zola Jackson a survécu à Betsy, quarante ans plus tôt. Ce n’est pas Katrina qui l’effraiera, elle qui a connu bien pire : la mort de son fils Caryl. Ce fils qu’elle a tant aimé. Ce fils qu’elle n’a pas su aimer pour ce qu’il était, et maintenant, il est trop tard pour le lui dire.
Zola Jackson est une survivante, qui a appris à composer avec le racisme ordinaire, avec les mesquineries de bas étage, avec les commérages de quartiers, la suspicion ambiante.
En 150 pages, c’est tout une vie que Gilles Leroy nous invite à découvrir, entre retour en arrière maîtrisé et parfaitement lisible, et catastrophe du présent.
Autour de Zola, il ne restera rien, sauf la désolation, les morts, les appels sporadiques des survivants. Des tentatives aussi pour la sortir de sa maison – et certains, qui se donnèrent en spectacle à ce moment, comme si le cinéma ne leur suffisait plus, en prennent sérieusement pour leur grade. Jamais sans mon chien pourrait être sa devise. Jamais sans le seul être vivant qui lui rappelle son fils.
Le dénouement, après tant de douleur, est simplement beau et émouvant.
Ouragan Katrina, 2005.
Et l’impression que tout le monde a oublié.
Sauf peut-être ceux qui y ont survécu.
Zola Jackson a survécu à Betsy, quarante ans plus tôt. Ce n’est pas Katrina qui l’effraiera, elle qui a connu bien pire : la mort de son fils Caryl. Ce fils qu’elle a tant aimé. Ce fils qu’elle n’a pas su aimer pour ce qu’il était, et maintenant, il est trop tard pour le lui dire.
Zola Jackson est une survivante, qui a appris à composer avec le racisme ordinaire, avec les mesquineries de bas étage, avec les commérages de quartiers, la suspicion ambiante.
En 150 pages, c’est tout une vie que Gilles Leroy nous invite à découvrir, entre retour en arrière maîtrisé et parfaitement lisible, et catastrophe du présent.
Autour de Zola, il ne restera rien, sauf la désolation, les morts, les appels sporadiques des survivants. Des tentatives aussi pour la sortir de sa maison – et certains, qui se donnèrent en spectacle à ce moment, comme si le cinéma ne leur suffisait plus, en prennent sérieusement pour leur grade. Jamais sans mon chien pourrait être sa devise. Jamais sans le seul être vivant qui lui rappelle son fils.
Le dénouement, après tant de douleur, est simplement beau et émouvant.
Sharon- Modérateur
-
Nombre de messages : 13266
Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
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