[Leroy, Gilles] Alabama song
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Votre avis sur "Alabama song" de Gilles Leroy
[Leroy, Gilles] Alabama song
Mon résumé:
Issue de la bourgeoisie d'Alabama, Zelda Fitzgerald, est devenu l'épouse d'un ancien officier de l'armée devenu un écrivain célèbre. La passion dévastatrice de deux personnalités qui vont marqués les années 20.
Mon Avis:
Mélangeant fiction et réalité Gilles Leroy nous livre au travers la correspondance de Zelda le portrait d'une femme déchirée qui trouvera la mort lors de l'incendie l'hôpital psychiatrique où elle était internée.
Un récit difficile aussi bien dans les propos que par sa structure très éclatée d'un point de vue chronologique mais qui n'en est pas moins véritablement poignant.
Invité- Invité
Re: [Leroy, Gilles] Alabama song
J'ai eu beaucoup de mal à lire ce livre et a rentré dans l'histoire. Il est vrai que c'est un récit très difficile à lire dont je ne suis pas encore prête à rententer l'expérience.
Invité- Invité
Re: [Leroy, Gilles] Alabama song
J'ai lu ce livre l'été dernier. Ce roman m’a troublée, à cause de sa construction. Ces constants va et vient dans le temps enrichissent le personnage torturé et poignant de Zelda. J'ai eu l'impression aussi de lire un roman dans le roman, car le lecteur ne sait jamais où se termine le récit véritable et où commencent les affabulations de Zelda. Ce roman est très prenant, mais pas vraiment émouvant.
Sharon- Modérateur
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Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Leroy, Gilles] Alabama song
Présentation
Les garçons des clubs, les jeunes officiers du mess, je les tiens dans ma main gantée de fil blanc. Je suis Zelda Sayre. La fille du Juge. La future fiancée du futur grand écrivain.
Du jour où je l’ai vu, je n’ai plus cessé d’attendre.
Et d’endurer, pour lui, avec lui, contre lui.
Montgomery, Alabama, 1918. Quand Zelda, « Belle du Sud », rencontre le lieutenant Scott Fitzgerald, sa vie prend un tournant décisif. Lui s’est juré de devenir écrivain : le succès retentissant de son premier roman lui donne raison. Le couple devient la coqueluche du tout New York. Mais Scott et Zelda ne sont encore que des enfants : propulsés dans le feu de la vie mondaine, ils ne tardent pas à se brûler les ailes…
Gilles Leroy s’est glissé dans la peau de Zelda, au plus près de ses joies et de ses peines. Pour peindre avec une sensibilité rare le destin de celle qui, cannibalisée par son mari écrivain, dut lutter corps et âme pour exister…
Mêlant avec brio éléments biographiques et imaginaires, Gilles Leroy signe ici son grand « roman américain ».
Avis et commentaires :
Objectivement, j'avais commencé ce livre à sa sortie et dans un premier temps, désarçonné par ce style, je l'avais provisoirement abandonné. Je viens de le reprendre et de le finir.
Roman à caractère biographique, Gilles Leroy a voulu se faire le porte parole de Zelda Sayre, la femme du grand écrivain américain Scott Fitzgerald, objet de divination de cet écrivain puis muse dans l'époque où il commença à publier avant d'être abandonné aux bons soins des psychiatres car brulée dans sa passion pour cet écrivain.
La voix déchirante de Zelda se lance dans un réquisitoire à la fois violent et assez clairvoyant contre cette passion brulante entre ces deux êtres, il y a du Camille Claudel dans sa folie chez Zelda. Tout d'abord une histoire d'amour à l'encontre des parents de Zelda et de la tradition sudiste de cet état américain. Puis la passion va croissante avec le départ de Scott Fitzgerald pour la guerre, ces deux là s'appellent, se dévorent, se brulent dans une vie mondaine qui va croissante. Scott, mû par la volonté de Zelda se lance à corps perdu dans l'écriture de ce qui doit devenir son chef d'oeuvre, la femme devient muse puis mère mais lui se lance dans les aventures sentimentales et le mensonge. Avec les premiers succès, la fièvre lui monte à la tête et il n'a de cesse que de tromper Zelda.
Parallèlement c'est Zelda qui s'enfuit avec un aviateur avec lequel, elle va vraiment connaître l'amour et duquel, elle va se trouver enceinte. Fitzgerald va alors la faire enlever et la faire avorter. Nouvelle douleur pour Zelda qui ne peut qu'entrainer l'aggravation de son état mental déjà bien atteint.
Folie amoureuse, passion destructrice de Zelda, tout cela va s'enchaîner vers la folie tout court, les pseudos tentatives de suicides, finalement Scott ne cesse de faire suivre sa femme par des psychiatres, la fait enfermé dans plusieurs cliniques et fait tout pour en être débarrassé.
Ecriture parfois difficile mais il faut s'accrocher car le livre le mérite.
Les garçons des clubs, les jeunes officiers du mess, je les tiens dans ma main gantée de fil blanc. Je suis Zelda Sayre. La fille du Juge. La future fiancée du futur grand écrivain.
Du jour où je l’ai vu, je n’ai plus cessé d’attendre.
Et d’endurer, pour lui, avec lui, contre lui.
Montgomery, Alabama, 1918. Quand Zelda, « Belle du Sud », rencontre le lieutenant Scott Fitzgerald, sa vie prend un tournant décisif. Lui s’est juré de devenir écrivain : le succès retentissant de son premier roman lui donne raison. Le couple devient la coqueluche du tout New York. Mais Scott et Zelda ne sont encore que des enfants : propulsés dans le feu de la vie mondaine, ils ne tardent pas à se brûler les ailes…
Gilles Leroy s’est glissé dans la peau de Zelda, au plus près de ses joies et de ses peines. Pour peindre avec une sensibilité rare le destin de celle qui, cannibalisée par son mari écrivain, dut lutter corps et âme pour exister…
Mêlant avec brio éléments biographiques et imaginaires, Gilles Leroy signe ici son grand « roman américain ».
Avis et commentaires :
Objectivement, j'avais commencé ce livre à sa sortie et dans un premier temps, désarçonné par ce style, je l'avais provisoirement abandonné. Je viens de le reprendre et de le finir.
Roman à caractère biographique, Gilles Leroy a voulu se faire le porte parole de Zelda Sayre, la femme du grand écrivain américain Scott Fitzgerald, objet de divination de cet écrivain puis muse dans l'époque où il commença à publier avant d'être abandonné aux bons soins des psychiatres car brulée dans sa passion pour cet écrivain.
La voix déchirante de Zelda se lance dans un réquisitoire à la fois violent et assez clairvoyant contre cette passion brulante entre ces deux êtres, il y a du Camille Claudel dans sa folie chez Zelda. Tout d'abord une histoire d'amour à l'encontre des parents de Zelda et de la tradition sudiste de cet état américain. Puis la passion va croissante avec le départ de Scott Fitzgerald pour la guerre, ces deux là s'appellent, se dévorent, se brulent dans une vie mondaine qui va croissante. Scott, mû par la volonté de Zelda se lance à corps perdu dans l'écriture de ce qui doit devenir son chef d'oeuvre, la femme devient muse puis mère mais lui se lance dans les aventures sentimentales et le mensonge. Avec les premiers succès, la fièvre lui monte à la tête et il n'a de cesse que de tromper Zelda.
Parallèlement c'est Zelda qui s'enfuit avec un aviateur avec lequel, elle va vraiment connaître l'amour et duquel, elle va se trouver enceinte. Fitzgerald va alors la faire enlever et la faire avorter. Nouvelle douleur pour Zelda qui ne peut qu'entrainer l'aggravation de son état mental déjà bien atteint.
Folie amoureuse, passion destructrice de Zelda, tout cela va s'enchaîner vers la folie tout court, les pseudos tentatives de suicides, finalement Scott ne cesse de faire suivre sa femme par des psychiatres, la fait enfermé dans plusieurs cliniques et fait tout pour en être débarrassé.
Ecriture parfois difficile mais il faut s'accrocher car le livre le mérite.
Re: [Leroy, Gilles] Alabama song
Mon avis :
Sous la plume de Gilles Leroy, c’est Zelda, la belle, l’indomptable qui s’exprime.
« Je suis la fille du Juge, la petite fille d’un sénateur et d’un gouverneur : je fume et je bois et je danse et je trafique avec qui je veux… »
Ecrit comme une biographie, on va découvrir au plus près la vie de cette femme que son mari phagocyte, écrase parfois (a-t-il peur qu’elle lui fasse de l’ombre ?) et qui n’aura de cesse d’exister par elle-même.
L’écriture est forte, rythmée, agréable, le vocabulaire adapté, parfois un peu cru à l’image de ces amants terribles aux caractères explosifs que sont nos deux protagonistes. De temps à autre une certaine forme de poésie nous rattrape :
« L'amour, pour moi, ça n'a duré qu'un mois et ce mois remplit ma vie. »
L’auteur a su se mettre dans la peau de son héroïne, une femme, se mettre également dans ses ressentis et ses pensées pour nous transmettre ses émotions.
Gilles Leroy l’évoque lui-même …..
………partager la vie d’un écrivain (de tout artiste, secoué, rattrapé, hanté par ses démons ?) n’est pas un long fleuve tranquille. L’écriture est elle parfois l' expression d’une « certaine » folie ?
Zelda et son mari sont emportés par un tourbillon, tout va trop vite, ils sont si jeunes, si fougueux, si talentueux…. Ils vont vivre dans l’excès …..
Zelda se retrouvera face à un choix à faire …. Et cela nous enverra en pleine face cette question qu’on ne manque pas de se poser régulièrement «Qu’aurait été ma vie si j’avais décidé autrement ? »
Quelle est la part de réalité dans ce récit ? Gilles Leroy a toujours insisté pour dire qu’il s’agissait d’un roman mais il s’est beaucoup documenté ce qui laisse entendre qu’il y a une part importante de vérité.
Le livre donne l’envie de se pencher sur la vie réelle de Zelda et son mari et d’en savoir plus.
Une belle découverte !
Sous la plume de Gilles Leroy, c’est Zelda, la belle, l’indomptable qui s’exprime.
« Je suis la fille du Juge, la petite fille d’un sénateur et d’un gouverneur : je fume et je bois et je danse et je trafique avec qui je veux… »
Ecrit comme une biographie, on va découvrir au plus près la vie de cette femme que son mari phagocyte, écrase parfois (a-t-il peur qu’elle lui fasse de l’ombre ?) et qui n’aura de cesse d’exister par elle-même.
L’écriture est forte, rythmée, agréable, le vocabulaire adapté, parfois un peu cru à l’image de ces amants terribles aux caractères explosifs que sont nos deux protagonistes. De temps à autre une certaine forme de poésie nous rattrape :
« L'amour, pour moi, ça n'a duré qu'un mois et ce mois remplit ma vie. »
L’auteur a su se mettre dans la peau de son héroïne, une femme, se mettre également dans ses ressentis et ses pensées pour nous transmettre ses émotions.
Gilles Leroy l’évoque lui-même …..
J’ai entendu plusieurs fois dans mon existence qu’il était impossible, ou trop douloureux, de partager la vie d’un écrivain. C’est la première fois que je le dis, et sans doute la dernière : il y a dans Alabama Song une demande de pardon adressée à une personne bien précise.
………partager la vie d’un écrivain (de tout artiste, secoué, rattrapé, hanté par ses démons ?) n’est pas un long fleuve tranquille. L’écriture est elle parfois l' expression d’une « certaine » folie ?
Zelda et son mari sont emportés par un tourbillon, tout va trop vite, ils sont si jeunes, si fougueux, si talentueux…. Ils vont vivre dans l’excès …..
Zelda se retrouvera face à un choix à faire …. Et cela nous enverra en pleine face cette question qu’on ne manque pas de se poser régulièrement «Qu’aurait été ma vie si j’avais décidé autrement ? »
Quelle est la part de réalité dans ce récit ? Gilles Leroy a toujours insisté pour dire qu’il s’agissait d’un roman mais il s’est beaucoup documenté ce qui laisse entendre qu’il y a une part importante de vérité.
Le livre donne l’envie de se pencher sur la vie réelle de Zelda et son mari et d’en savoir plus.
Une belle découverte !
Cassiopée- Admin
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Localisation : Saint Etienne
Emploi/loisirs : enseignante
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Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Leroy, Gilles] Alabama song
Mon ressenti
Le couple maudit et passionné de Zelda et Scott Fitzgerald est mis en lumière sous un autre angle. Cette fois-çi, la focale est braquée sur elle, Zelda la fille du juge ou la femme de Scott. Mais qui est-elle réellement ? Quelle jeune femme, puis femme est-elle ? Ses envies, ses rêves, ses projections, son avenir… sont autant de routes possibles mais toutes se réunissent en un seul point : le couple mythique que formèrent ces deux écorchés vifs. Il est des rencontres qui vous poussent et d’autres qui vous enlisent. Zelda est une jeune femme dynamique, provocatrice, que rien ne semble arrêter. Elle est jeune et croque la vie à pleine dent, jeunesse dorée, elle profite même si la moralité n’est pas toujours de son côté. Qu’importe, elle a trouvé la perle rare et elle l’aura…
Les amants maudits s’enchaînent pour mieux se détruire. Elle souffre, change, vieillit, découvre d’autres chemins plus tortueux…
Cette autobiographie romancée amène le lecteur à cotoyer cette femme qui en fait ne sait pas trop qui elle est en réalité. L’ivresse peut prendre plusieurs chemins mais elle arrive toujours à brouiller les cartes. Anges déchus, destruction de l’autre ou de soi, reste leur fille, élevée dans un ailleurs qui regarde en spectatrice la deschéance de ses parents. L’auteur dépeint une amérique puritaine où les génies peuvent être portés aux nues ou villipendés, tout dépend où vous vous situez.
J’ai apprécié ce roman qui met en scène ce couple, mais il est sombre. J’ai préféré Zelda de Tournier Jacques
A découvrir
Le couple maudit et passionné de Zelda et Scott Fitzgerald est mis en lumière sous un autre angle. Cette fois-çi, la focale est braquée sur elle, Zelda la fille du juge ou la femme de Scott. Mais qui est-elle réellement ? Quelle jeune femme, puis femme est-elle ? Ses envies, ses rêves, ses projections, son avenir… sont autant de routes possibles mais toutes se réunissent en un seul point : le couple mythique que formèrent ces deux écorchés vifs. Il est des rencontres qui vous poussent et d’autres qui vous enlisent. Zelda est une jeune femme dynamique, provocatrice, que rien ne semble arrêter. Elle est jeune et croque la vie à pleine dent, jeunesse dorée, elle profite même si la moralité n’est pas toujours de son côté. Qu’importe, elle a trouvé la perle rare et elle l’aura…
Les amants maudits s’enchaînent pour mieux se détruire. Elle souffre, change, vieillit, découvre d’autres chemins plus tortueux…
Cette autobiographie romancée amène le lecteur à cotoyer cette femme qui en fait ne sait pas trop qui elle est en réalité. L’ivresse peut prendre plusieurs chemins mais elle arrive toujours à brouiller les cartes. Anges déchus, destruction de l’autre ou de soi, reste leur fille, élevée dans un ailleurs qui regarde en spectatrice la deschéance de ses parents. L’auteur dépeint une amérique puritaine où les génies peuvent être portés aux nues ou villipendés, tout dépend où vous vous situez.
J’ai apprécié ce roman qui met en scène ce couple, mais il est sombre. J’ai préféré Zelda de Tournier Jacques
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Pinky- Grand sage du forum
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Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
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