[Weisberger, Lauren] Le diable s'habille en Prada
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Votre avis sur "Le diable s'habille en Prada" de Lauren Weisberger
[Weisberger, Lauren] Le diable s'habille en Prada
Auteur: Weisberger Lauren
Edition: Pocket
Nombre de pages: 507
Quatrième de couverture:
Andréa n'en revient pas: même avec ses fringues dépareillées, elle l'a décroché, ce job de rêve. La jeune femme de vingt-trois ans va enfin intégrer la rédaction de Runway, prestigieux magazine de mode new-yorkais! Et devenir l'assistante personnelle de la rédactrice en chef, la papesse de bon goût, la dénommée Miranda Priestly. Une chance inouïe pour Andréa: des milliers d'autres filles se damneraient pour être à sa place!
Mais derrière les strass et les paillettes de cette usine à rêves se cache un enfer peuplé de talons aiguilles et de langues de vipère. Leurs raisons de vivre? Répondre à TOUTES les angoisses existentielles de la déesse Miranda. Justement, cette dernière vient de trouver une nouvelle victime de la mode: "An-dre-ââ"...
Mon avis:
Je me suis ennuyée, car j'ai tout au long du roman eu l'impression de me retrouver dans des situations identiques. Certes l'écriture est facile à lire mais on ne se demande pas beaucoup ce qui va se passer.
Ma note: 4/10.
Invité- Invité
Re: [Weisberger, Lauren] Le diable s'habille en Prada
J'ai lu ce livre et c'est vrai que les situations sont répétitives.
En revanche, je l'ai trouvé bien écrit.
pour ta critique.
En revanche, je l'ai trouvé bien écrit.
pour ta critique.
Invité- Invité
Re: [Weisberger, Lauren] Le diable s'habille en Prada
Heureusment qu'il reste facile à lire car sinon j'aurais vite abandonné. Surtout n'étant pas une fervante admiratrice de la mode.
Invité- Invité
Re: [Weisberger, Lauren] Le diable s'habille en Prada
c'est ce que j'appelle un livre distraction,bien utile parfois pour décompresser et sourire. Cela ne va pas chercher bien loin, n'est pas forcément très instructif.Ce genre de lecture constitue un relai intéressant entre deux lectures fortes.
Dernière édition par mimi54 le Jeu 18 Nov 2010 - 16:25, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Weisberger, Lauren] Le diable s'habille en Prada
J'ai adoré ce livre, j'ai passé un excellent moment en le lisant, c'est sympa, rigolo et super après une dure journée!
On souffre pour cette pauvre Andréa, et on a envie de hurler après Miranda !
ça se lit facilement, il y a un moment où j'ai même rigoler !!!!
On souffre pour cette pauvre Andréa, et on a envie de hurler après Miranda !
ça se lit facilement, il y a un moment où j'ai même rigoler !!!!
Invité- Invité
Re: [Weisberger, Lauren] Le diable s'habille en Prada
c'est avec ce livre que j'ai commencé à relire des livres même si j'y ai mis du temps je l'ai trouvé sympa, c'est clair que j'ai aimé le film et les actrices, mais j'ai préféré largement la fin de livre à celle du film, par contre je trouve que les livres de lauren weisberger sont tous du même style et je le regrette un peu.
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Rémydu13- Grand sage du forum
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Re: [Weisberger, Lauren] Le diable s'habille en Prada
c'est avec ce livre que j'ai commencé à relire des livres même si j'y ai mis du temps je l'ai trouvé sympa, c'est clair que j'ai aimé le film et les actrices, mais j'ai préféré largement la fin de livre à celle du film, par contre je trouve que les livres de lauren weisberger sont tous du même style et je le regrette un peu.
Rémydu13- Grand sage du forum
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Re: [Weisberger, Lauren] Le diable s'habille en Prada
La véritable "Miranda" (A.W) est parait-il très bien décrite dans le livre, en particulier dans sa manière d'humilier ses collaborateurs proches et moins proches. Elle vient à Paris, une fois l'an, et continue à donner le ton...
Invité- Invité
Re: [Weisberger, Lauren] Le diable s'habille en Prada
Je n'ai pas terminé ce livre que l'on m'a récemment offert comme "lecture estivale". Aucun intérêt, aucun le film m'avait plu, autant le livre me paraît une succession de scènes identiques. Cette Andrea est-elle sado ???
Invité- Invité
Re: [Weisberger, Lauren] Le diable s'habille en Prada
Une lecture que j'avais bien appréciée au moment de sa sortie, c'est écrit avec finesse et humour et des situations abracadabrantes ! Le roman avait fait le tour du bureau et nous avions tous beaucoup ri ! Par contre je n'ai pas du tout aimé le film !
Sara2a- Grand sage du forum
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Re: [Weisberger, Lauren] Le diable s'habille en Prada
Toutatys a écrit:Je n'ai pas terminé ce livre que l'on m'a récemment offert comme "lecture estivale". Aucun intérêt, aucun le film m'avait plu, autant le livre me paraît une succession de scènes identiques. Cette Andrea est-elle sado ???
J'ai d'abord lu le livre mais l'avais trouvé très moyen : trop de répétitions, effectivement et Andréa était trop fade à mon goût. Par contre, comme toi, j'ai beaucoup aimé le film. Comme quoi, des fois le film peut être meilleur que le livre
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Re: [Weisberger, Lauren] Le diable s'habille en Prada
J'ai rit jaune avec ce livre, se laisser humilier à ce point...
chocolette- Grand sage du forum
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Re: [Weisberger, Lauren] Le diable s'habille en Prada
J'ai vu le film, en anglais l'année dernière. C'était un film détendant, après je ne sais pas si je vais lire le livre.
Invité- Invité
Re: [Weisberger, Lauren] Le diable s'habille en Prada
Un bon livre pour les vacances, ou à lire quand on n'a pas trop envie (ou pas trop la possibilité -dans le métro par exemple) de se concentrer.
Je l'ai pris comme un pur divertissement, sans lui en demander et en attendre davantage.
Ah si, j'y ai quand même appris une chose: je n'avais jamais entendu parler auparavant des chaussures Jimmy Choo (pardon pour la pub)
J'ai bien aimé le film aussi.
Je l'ai pris comme un pur divertissement, sans lui en demander et en attendre davantage.
Ah si, j'y ai quand même appris une chose: je n'avais jamais entendu parler auparavant des chaussures Jimmy Choo (pardon pour la pub)
J'ai bien aimé le film aussi.
Invité- Invité
Re: [Weisberger, Lauren] Le diable s'habille en Prada
J'ai lu ce livre très rapidement. La lecture est très facile, les mots simples et les phrases courtes et efficaces ; et en effet, ce n'est pas un livre qui prend la tête.
Malgré tout cela, j'ai beaucoup aimé. Je ne suis pas du tout une it girl mais Lauren Weisberger nous entraîne dans un monde parallèle, plein de paillettes, de style, de haute couture, d'anorexiques. Un monde pratiquement exclusivement de filles qui rêve un jour de participer à la création du magazine Runway. Ces filles ne vivent que pour une seule personne Miranda Priestly qui se comporte comme une impératrice sur ses sujets. Des tas d'ordres plus fous les uns que les autres tombent sur la pauvre Andrea, qui, pour pouvoir garder son boulot, doit se plier au multiples exigences de son irascible de patronne.
Contrairement à d'autres, j'ai trouvé le personnage d'Andrea particulièrement fort de caractère et de maîtrise de soi. Même si elle sacrifie tout pour son boulot, elle reste une personne différente de toutes les filles qui peuplent le bâtiment Ellis-Clark. Et elle s'en sort royalement.
Alors, c'est sûr, il n'y a pas de surprises dans cette histoire mais je trouve que la répétition des scènes terribles Andrea-Miranda n'est là que pour nous montrer à quel point Miranda Priestly fait et ordonne tout et n'importe quoi pour son seul plaisir, et le plaisir de faire craquer la personne à qui elle s'adresse. De là à dire qu'elle est sadique, il n'y qu'un pas.
Cette expérience vécue par l'auteur avec la rédactrice du Vogue américain apporte toute sa crédibilité et sa profondeur au livre. Je n'aimais déjà pas Anna Wintour avant et l'apprécie encore moins maintenant.
Une bonne lecture pour se détendre, se distraire et même parfois sourire!!!
Malgré tout cela, j'ai beaucoup aimé. Je ne suis pas du tout une it girl mais Lauren Weisberger nous entraîne dans un monde parallèle, plein de paillettes, de style, de haute couture, d'anorexiques. Un monde pratiquement exclusivement de filles qui rêve un jour de participer à la création du magazine Runway. Ces filles ne vivent que pour une seule personne Miranda Priestly qui se comporte comme une impératrice sur ses sujets. Des tas d'ordres plus fous les uns que les autres tombent sur la pauvre Andrea, qui, pour pouvoir garder son boulot, doit se plier au multiples exigences de son irascible de patronne.
Contrairement à d'autres, j'ai trouvé le personnage d'Andrea particulièrement fort de caractère et de maîtrise de soi. Même si elle sacrifie tout pour son boulot, elle reste une personne différente de toutes les filles qui peuplent le bâtiment Ellis-Clark. Et elle s'en sort royalement.
Alors, c'est sûr, il n'y a pas de surprises dans cette histoire mais je trouve que la répétition des scènes terribles Andrea-Miranda n'est là que pour nous montrer à quel point Miranda Priestly fait et ordonne tout et n'importe quoi pour son seul plaisir, et le plaisir de faire craquer la personne à qui elle s'adresse. De là à dire qu'elle est sadique, il n'y qu'un pas.
Cette expérience vécue par l'auteur avec la rédactrice du Vogue américain apporte toute sa crédibilité et sa profondeur au livre. Je n'aimais déjà pas Anna Wintour avant et l'apprécie encore moins maintenant.
Une bonne lecture pour se détendre, se distraire et même parfois sourire!!!
Invité- Invité
Re: [Weisberger, Lauren] Le diable s'habille en Prada
Moi je trouve qu'Andrea parait plus forte de caractère dans le film que dans le livre, où elle apparait plus passive...
Invité- Invité
Re: [Weisberger, Lauren] Le diable s'habille en Prada
Je regarde le film dans les jours qui arrivent. Je te dirai alors mon impression alexielle!
Invité- Invité
Re: [Weisberger, Lauren] Le diable s'habille en Prada
Je l'ai lu deux fois.
C'est pas trop mal, sans être exceptionnel.
Comme il a été souligner, Andréa est le seul personnage sympathique d'emblée dans ce roman. Miranda est savoureusement un personnage indigne, mais je l'ai préféré dans le film.
Pendant toute la lecture, j'avais l'impression de nager et de voir défiler sans cesse devant mes yeux des tonnes de vêtements de luxe, de jeunes mannequins ( hommes et femmes) superbes et anorexiques. Andréa suscite un peu la pitié tout au long de ses diverses mésaventures.
La fin , lors de ma première lecture , m'avait un peu déçu , je la trouvais trop " brusque ".
Le film est bon, je trouve, assez fidèle au livre.
Les autres romans de l'auteure sont moins bons, je trouve.
Un livre à lire une fois, mais ne méritait pas toutes les louanges qu'il a reçut.
C'est pas trop mal, sans être exceptionnel.
Comme il a été souligner, Andréa est le seul personnage sympathique d'emblée dans ce roman. Miranda est savoureusement un personnage indigne, mais je l'ai préféré dans le film.
Pendant toute la lecture, j'avais l'impression de nager et de voir défiler sans cesse devant mes yeux des tonnes de vêtements de luxe, de jeunes mannequins ( hommes et femmes) superbes et anorexiques. Andréa suscite un peu la pitié tout au long de ses diverses mésaventures.
La fin , lors de ma première lecture , m'avait un peu déçu , je la trouvais trop " brusque ".
Le film est bon, je trouve, assez fidèle au livre.
Les autres romans de l'auteure sont moins bons, je trouve.
Un livre à lire une fois, mais ne méritait pas toutes les louanges qu'il a reçut.
Hortensia- Grand sage du forum
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Re: [Weisberger, Lauren] Le diable s'habille en Prada
Lu dans le cadre de mon challenge Exploration, ce livre a été pour moi une bonne surprise.
Je m'attendais à quelque chose de très léger, un peu nunuche sur de larges bords, puisque classé en "chick-litt". Et s'il est vrai que l'accumulation des sacs Prada et des tailleurs Channel, ainsi que quelques facilités d'écriture (je n'ai pas eu le courage de compter les femmes "sanglées" dans leurs vêtements ou "juchées sur des talons de 11cm" mais il y en avait des troupeaux), ne favorisent pas réellement la réflexion, il y a quelques vrais passages qui donnent matière à réfléchir.
En effet, si Miranda est l'aboutissement suprême du tyran professionnel (cousin des tyrans domestiques et gouvernementaux), on croise tous les jours, dans la vraie vie, des tyrans moins aboutis. Que celui qui n'a jamais réécrit un mail, refait une analyse, relu douze fois un texte pour en traquer la plus petit imperfection juste parce que le chef l'avait dit, ou parce que celui à qui on allait le présenter était une personne "importante" me jette la première pierre. Et, finalement, les arguments avancés ne sont pas fondamentalement différents de ceux des sbires de Miranda. "C'est bon pour ta carrière". "Il est exigeant mais tellement brillant". Ou encore, argument massue, "tu sais, dehors, il y en a plein qui aimeraient avoir ta place". Bien sûr, le cas qui nous préoccupe est pathologique. D'abord parce que la plupart des exigences sont follement absurdes. Ensuite parce que ce qui pourrait éventuellement justifier un tel caractère est d'une frivolité absolue. Qu'un grand chirurgien, ou un pilote de l'air, ou un capitaine des Marines, qui tient des vies entre ses mains, soit démesurément exigeant et mette ses collaborateurs sous pression, ça pourrait à la rigueur se comprendre (et encore, ceux-là se gardent bien de maintenir la pression en permanence, sous peine de voir leur mission dangereusement compromise). Mais là, objectivement, si un sac est mal assorti à un pantalon, il n'y aura vraisemblablement pas mort d'homme. Cette ambiguïté est joliment dépeinte par Lauren Weisberger au travers d'un humour lucide et rythmé, qui met en lumière le malaise des subalternes sans le dramatiser. Le poulailler s'affole mais, à la fin, aucune poule n'a été dévorée lorsque le renard quitte les lieux.
J'ai cependant regretté que les mécanismes de cette servitude ridicule ne soient pas mieux analysés, comme si l'auteur n'avait pas pris de recul sur son expérience. Miranda est une garce. Et Andrea une fille qui a finalement su faire le bon choix et s'en sort bien. Et après ? Quid des autres filles ? Quid de celles et de ceux qui, sans avoir un ogre pour patron, font tout de même le choix de sacrifier peu ou prou leur vie personnelle à un avancement hypothétique ? A lire la fin du livre, on a le sentiment qu'Andrea juge l'ensemble comme une bonne opération : une expérience qu'elle peut vendre, des effets chics à revendre, une amie "seulement" blessée, un petit copain perdu (dix de retrouvés, n'est-ce pas ?). Pas vraiment une mise en garde, donc, contre la tentation d'accepter cet esclavage pour, comme promis, décrocher le jackpot. Et en écho à ce "finalement, ce n'était pas si terrible", l'envoi de la robe et des escarpins "à tomber" à la petite admiratrice de 14 ans, avec un gentil mot faussement signé de Miranda. Ce qui va certainement aider une gamine mal dans sa peau à surmonter sa fascination malsaine pour les mannequins anorexiques et les rédactrices de mode perverses-narcissiques... N'oublions pas que, si Andrea est une fille équilibrée, entourée par un petit ami adorable, une famille aimante, une amie fidèle, ce n'était certainement pas le cas d'autres filles passées avant et après elle entre les griffes de la garce en chef (ou de ses clones). La fin de l'histoire n'a alors certainement pas été aussi rose que pour notre héroïne. De cela, pas un mot. Indifférence ou déni ? En tout cas, ce vide montre que l'auteur n'est pas allée au bout de sa réflexion, et c'est bien dommage.
Une lecture facile et agréable, qui pose des questions intéressantes, malheureusement sans faire de véritable effort pour y répondre de façon satisfaisante.
Ma note : 6/10
Je m'attendais à quelque chose de très léger, un peu nunuche sur de larges bords, puisque classé en "chick-litt". Et s'il est vrai que l'accumulation des sacs Prada et des tailleurs Channel, ainsi que quelques facilités d'écriture (je n'ai pas eu le courage de compter les femmes "sanglées" dans leurs vêtements ou "juchées sur des talons de 11cm" mais il y en avait des troupeaux), ne favorisent pas réellement la réflexion, il y a quelques vrais passages qui donnent matière à réfléchir.
En effet, si Miranda est l'aboutissement suprême du tyran professionnel (cousin des tyrans domestiques et gouvernementaux), on croise tous les jours, dans la vraie vie, des tyrans moins aboutis. Que celui qui n'a jamais réécrit un mail, refait une analyse, relu douze fois un texte pour en traquer la plus petit imperfection juste parce que le chef l'avait dit, ou parce que celui à qui on allait le présenter était une personne "importante" me jette la première pierre. Et, finalement, les arguments avancés ne sont pas fondamentalement différents de ceux des sbires de Miranda. "C'est bon pour ta carrière". "Il est exigeant mais tellement brillant". Ou encore, argument massue, "tu sais, dehors, il y en a plein qui aimeraient avoir ta place". Bien sûr, le cas qui nous préoccupe est pathologique. D'abord parce que la plupart des exigences sont follement absurdes. Ensuite parce que ce qui pourrait éventuellement justifier un tel caractère est d'une frivolité absolue. Qu'un grand chirurgien, ou un pilote de l'air, ou un capitaine des Marines, qui tient des vies entre ses mains, soit démesurément exigeant et mette ses collaborateurs sous pression, ça pourrait à la rigueur se comprendre (et encore, ceux-là se gardent bien de maintenir la pression en permanence, sous peine de voir leur mission dangereusement compromise). Mais là, objectivement, si un sac est mal assorti à un pantalon, il n'y aura vraisemblablement pas mort d'homme. Cette ambiguïté est joliment dépeinte par Lauren Weisberger au travers d'un humour lucide et rythmé, qui met en lumière le malaise des subalternes sans le dramatiser. Le poulailler s'affole mais, à la fin, aucune poule n'a été dévorée lorsque le renard quitte les lieux.
J'ai cependant regretté que les mécanismes de cette servitude ridicule ne soient pas mieux analysés, comme si l'auteur n'avait pas pris de recul sur son expérience. Miranda est une garce. Et Andrea une fille qui a finalement su faire le bon choix et s'en sort bien. Et après ? Quid des autres filles ? Quid de celles et de ceux qui, sans avoir un ogre pour patron, font tout de même le choix de sacrifier peu ou prou leur vie personnelle à un avancement hypothétique ? A lire la fin du livre, on a le sentiment qu'Andrea juge l'ensemble comme une bonne opération : une expérience qu'elle peut vendre, des effets chics à revendre, une amie "seulement" blessée, un petit copain perdu (dix de retrouvés, n'est-ce pas ?). Pas vraiment une mise en garde, donc, contre la tentation d'accepter cet esclavage pour, comme promis, décrocher le jackpot. Et en écho à ce "finalement, ce n'était pas si terrible", l'envoi de la robe et des escarpins "à tomber" à la petite admiratrice de 14 ans, avec un gentil mot faussement signé de Miranda. Ce qui va certainement aider une gamine mal dans sa peau à surmonter sa fascination malsaine pour les mannequins anorexiques et les rédactrices de mode perverses-narcissiques... N'oublions pas que, si Andrea est une fille équilibrée, entourée par un petit ami adorable, une famille aimante, une amie fidèle, ce n'était certainement pas le cas d'autres filles passées avant et après elle entre les griffes de la garce en chef (ou de ses clones). La fin de l'histoire n'a alors certainement pas été aussi rose que pour notre héroïne. De cela, pas un mot. Indifférence ou déni ? En tout cas, ce vide montre que l'auteur n'est pas allée au bout de sa réflexion, et c'est bien dommage.
Une lecture facile et agréable, qui pose des questions intéressantes, malheureusement sans faire de véritable effort pour y répondre de façon satisfaisante.
Ma note : 6/10
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