[Stace, Wesley] L'infortunée
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STACE Wesley L'infortunée (Misfortune)
[Stace, Wesley] L'infortunée
Biographie de l'auteur
Musicien connu sous le nom de John Wesley Harding, Wesley Stace a joué avec Bruce Springsteen et Joan Baez Après l'immense succès de L'Infortunée, il travaille actuellement à son deuxième roman et à son quatorzième album. Marié, il vit aujourd'hui à New York.
- Titre : L'infortunée (Misfortune)
- Collection : J'AI LU
- 603 pages
- Traduit de l’anglais par Philippe Giraudon
Présentation de l'éditeur
A Londres en 1820, lord Geoffroy Loveall recueille un nourrisson. En l'adoptant sa mère et lui espèrent déjouer les plans de leur cousins qui souhaitent hériter du domaine familial. Lady Loveall s'aperçoit avant de mourir que l'enfant est un garçon mais sir Geoffroy persiste dans son erreur et le fait élever comme Rose la future lady Loveall. A l'adolescence le scandale éclate et Rose s'exile.
Quatrième de couverture
Londres, 1823 (?). Fille de Lord Loveall, l’homme le plus riche d’Angleterre, la jeune Rose fait le bonheur de son père. Elle vit dans un magnifique manoir, entourée de domestiques dévoues. Rose a une enfance comme toutes les petites filles rêvent d’en avoir. Mais voila, Rose n’est pas une fille. Rose est un garçon. Ses parents ne sont pas ses vrais parents. Et la révélation de cette vérité va bouleverser la vie de Rose et de toute la maison. Best seller dans de nombreux pays, L’infortunée est une fresque victorienne passionnante qui se lit déjà comme un classique.
Mon avis :
Donc fresque victorienne passionnante et scandaleuse, avec une histoire d’héritage et une enquête pour connaître les origines de Rose, petit garçon élevé comme une fille.
Oui, mais pas que…
La construction est simple : le déroulement est chronologique. Durant tout le récit une présence, un voile, un fantôme peut être, la poétesse Mary Day.
Cinq parties, chacune possédant un style d’écriture propre, subtilement mis au service des états d’âme de Rose, le(a) principal (e) narrateur (rice).
Nous allons partager la vie de Rose :
- En Anonyme Rose plante le décor : Londres 1820, la misère sordide des quartiers pauvres, le magnifique manoir de Love Hall et nous présente les personnages principaux. Voila une galerie de portraits, comme je les aime. Parfois juste esquissés en touches délicates ou férocement brossés, toujours avec beaucoup d’humour.
Je devrais présenter mes excuses pour n’avoir pas révélé mon identité dans la première partie, où j’ai choisi de ne pas faire entendre ma propre voix. Vous seriez en droit de ne demander pourquoi, puisque me voici en pleine première personne. La réponse est simple : je n’étais pas moi.
- en mode féminin heureux, entourée de parents aimants bien qu’aux motivations étranges.
Elle croyait m’avoir mise au monde en lisant –le verbe s’était fait chair-, de même que mon père était persuadé que j’étais le fruit de sa nostalgie …
- en pleine douleur d’une métamorphose inversée, comme un papillon qui devient chenille. Quand les repères, les plus solides s’écroulent et que la fuite s’impose.
J’avais été victime de tout le monde : de mon père me substituant á Dolores, de ma mère essayant d’incarner en moi les théories de Mary. Je n’avais été qu’un pion……..
Je me sentais désormais étranger aux deux genres à la fois. Dans ma tète, je n’appartenais ni a l’un ni a l’autre.
- en voyage, jusqu’en Turquie, aux pays des rêves, des délires mythologiques, des vieilles balades des rues anglaises, des cauchemars réels comme imaginaires. Tout est confusions, doutes, dégout.
Je suis fait pour un autre monde. Regardez-moi. Je ne suis pas en harmonie avec moi-même. Ce que je suis est tout entier une impossibilité.
En route vers un étang á l’eau cristalline, celui la même, où Hermaphrodite et Salmacis s’unirent en un corps unique.
- De retour á Londres où, en paix, bien des surprises l’attendent.
- Jusqu’au Point Final.
Alors que je lisais, on me fait la lecture. Alors que j’écrivais, je dicte ces mots.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------
Ce livre est une pelote de laine, et plusieurs fils en dépassent.
J’ai choisi celui du questionnement sur l’identité de genre. Pourquoi notre sexe devrait-il déterminer notre genre. Quel est le rôle de la société, de l’éducation dans la distribution des rôles.
Wesley STACE aborde ce sujet de façon très pudique et á mon avis astucieusement, á Londres, en 1820, dans les milieux riches.
Pour ceux qui préfèrent les méandres des héritages difficiles à l’époque Victorienne, ils seront comblés par les nombreux rebondissements et une enquête très originale.
Les gourmands, des rues de Londres et son petit peuple, seront comblés aussi.
Et certainement beaucoup d’autres choses qui m’ont échappées.
Un livre á savourer, jusqu'á cette annexe surprenante et au majuscules enluminées en tête de chapitres.
Musicien connu sous le nom de John Wesley Harding, Wesley Stace a joué avec Bruce Springsteen et Joan Baez Après l'immense succès de L'Infortunée, il travaille actuellement à son deuxième roman et à son quatorzième album. Marié, il vit aujourd'hui à New York.
- Titre : L'infortunée (Misfortune)
- Collection : J'AI LU
- 603 pages
- Traduit de l’anglais par Philippe Giraudon
Présentation de l'éditeur
A Londres en 1820, lord Geoffroy Loveall recueille un nourrisson. En l'adoptant sa mère et lui espèrent déjouer les plans de leur cousins qui souhaitent hériter du domaine familial. Lady Loveall s'aperçoit avant de mourir que l'enfant est un garçon mais sir Geoffroy persiste dans son erreur et le fait élever comme Rose la future lady Loveall. A l'adolescence le scandale éclate et Rose s'exile.
Quatrième de couverture
Londres, 1823 (?). Fille de Lord Loveall, l’homme le plus riche d’Angleterre, la jeune Rose fait le bonheur de son père. Elle vit dans un magnifique manoir, entourée de domestiques dévoues. Rose a une enfance comme toutes les petites filles rêvent d’en avoir. Mais voila, Rose n’est pas une fille. Rose est un garçon. Ses parents ne sont pas ses vrais parents. Et la révélation de cette vérité va bouleverser la vie de Rose et de toute la maison. Best seller dans de nombreux pays, L’infortunée est une fresque victorienne passionnante qui se lit déjà comme un classique.
Mon avis :
Donc fresque victorienne passionnante et scandaleuse, avec une histoire d’héritage et une enquête pour connaître les origines de Rose, petit garçon élevé comme une fille.
Oui, mais pas que…
La construction est simple : le déroulement est chronologique. Durant tout le récit une présence, un voile, un fantôme peut être, la poétesse Mary Day.
Cinq parties, chacune possédant un style d’écriture propre, subtilement mis au service des états d’âme de Rose, le(a) principal (e) narrateur (rice).
Nous allons partager la vie de Rose :
- En Anonyme Rose plante le décor : Londres 1820, la misère sordide des quartiers pauvres, le magnifique manoir de Love Hall et nous présente les personnages principaux. Voila une galerie de portraits, comme je les aime. Parfois juste esquissés en touches délicates ou férocement brossés, toujours avec beaucoup d’humour.
Je devrais présenter mes excuses pour n’avoir pas révélé mon identité dans la première partie, où j’ai choisi de ne pas faire entendre ma propre voix. Vous seriez en droit de ne demander pourquoi, puisque me voici en pleine première personne. La réponse est simple : je n’étais pas moi.
- en mode féminin heureux, entourée de parents aimants bien qu’aux motivations étranges.
Elle croyait m’avoir mise au monde en lisant –le verbe s’était fait chair-, de même que mon père était persuadé que j’étais le fruit de sa nostalgie …
- en pleine douleur d’une métamorphose inversée, comme un papillon qui devient chenille. Quand les repères, les plus solides s’écroulent et que la fuite s’impose.
J’avais été victime de tout le monde : de mon père me substituant á Dolores, de ma mère essayant d’incarner en moi les théories de Mary. Je n’avais été qu’un pion……..
Je me sentais désormais étranger aux deux genres à la fois. Dans ma tète, je n’appartenais ni a l’un ni a l’autre.
- en voyage, jusqu’en Turquie, aux pays des rêves, des délires mythologiques, des vieilles balades des rues anglaises, des cauchemars réels comme imaginaires. Tout est confusions, doutes, dégout.
Je suis fait pour un autre monde. Regardez-moi. Je ne suis pas en harmonie avec moi-même. Ce que je suis est tout entier une impossibilité.
En route vers un étang á l’eau cristalline, celui la même, où Hermaphrodite et Salmacis s’unirent en un corps unique.
- De retour á Londres où, en paix, bien des surprises l’attendent.
- Jusqu’au Point Final.
Alors que je lisais, on me fait la lecture. Alors que j’écrivais, je dicte ces mots.
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Ce livre est une pelote de laine, et plusieurs fils en dépassent.
J’ai choisi celui du questionnement sur l’identité de genre. Pourquoi notre sexe devrait-il déterminer notre genre. Quel est le rôle de la société, de l’éducation dans la distribution des rôles.
Wesley STACE aborde ce sujet de façon très pudique et á mon avis astucieusement, á Londres, en 1820, dans les milieux riches.
Pour ceux qui préfèrent les méandres des héritages difficiles à l’époque Victorienne, ils seront comblés par les nombreux rebondissements et une enquête très originale.
Les gourmands, des rues de Londres et son petit peuple, seront comblés aussi.
Et certainement beaucoup d’autres choses qui m’ont échappées.
Un livre á savourer, jusqu'á cette annexe surprenante et au majuscules enluminées en tête de chapitres.
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Re: [Stace, Wesley] L'infortunée
Pourrais-tu ajouter une image du livre, S'il te plait, Chat noir? Merci d'avance
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