[Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
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"Les gens sont méchants" - Ricardo Salvador
[Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
Isbn : 978-2-918406-13-6
260 pages – 19€
Présentation de l'Editeur
Tous les couples traversent de mauvaises passes. Celui dont il est question dans ce roman n'en est déjà plus là. Les termes impasse, sans issue, cul-de-sac, voire coupe-gorge, seraient, en ce qui le concerne, plus appropriés...
Plutôt que de s'adresser à un conseiller conjugal ou de consulter un avocat, Hippolyte décide de régler le problème de manière directe et définitive.
Forcément, cela requiert quelques réglages, un plan précis et un scénario sans faille afin d'éviter tout démêlé avec la justice. Pas question pour lui de finir comme ces imbéciles imprévoyants, ces amateurs sans cervelle qui sèment des indices accablants sur les lieux de leurs crimes.
Mais sur le chemin du veuvage, Hippolyte ne s'attendait pas à croiser des gens vraiment méchants...
Mon avis sur ce livre
Résumé
Hippolyte Salva enfant non désiré, voire rejeté dès la naissance par ses parents, migre de familles en foyers d'acceuil.
Passant très rapidement sur ses années d'enfance et d'adolescence, il décrit très brièvement sa première vraie rencontre : Lucille qu'il épouse.
Les années ont passé et il se retrouve à décrire son univers présent. Il mène une existence totalement étriquée, entouré de gens petits, étroits et méchants... Sa vie se situe entre sa maison aux côtés d'une femme insupportable, et son bureau, cerné par un collègue inintelligent et un supérieur imbuvable, enfermé dans un travail totalement idiot.
La description de ce quotidien complètement sclérosé est là pour justifier pleinement son désir de sortir de cet "enfer". Pour y parvenir, il va devoir faire preuve d'intelligence et de prévoyance...il a tout prévu...ou presque...
Les points forts
Dès le prologue, l'auteur installe l'ambiance de ce roman, dans lequel, le lecteur se laisse immédiatement séduire par le cynisme cinglant de son personnage principal, Hippolyte.
Une intrigue menée tambour battant, sans aucun temps long ou mort, se déroule sur 12 jours.
Ricardo Salvador ne se perd pas dans de longues descriptions, les détails sont pertinents et réellement au service de ce stratagème imaginé par Hippolyte.
Il réussit à remporter l'adhésion de son lecteur sur les dessins d'Hippolyte et des moyens qu'il met en oeuvre pour en finir avec son calvaire quotidien.
Le lecteur en vient à épouser les rancoeurs, le ras le bol... de cet homme. Il devient acteur, et en serait presque à le conseiller afin qu'aucun détail ne puisse le trahir.
La tonalité humoristique et caustique de l'écriture de ce roman fait penser à une sorte de "one man show". Un peu à la façon qu'aurait un artiste comique à décrire des situations dramatiques de manière drôle. Nous nous trouvons souvent face à des portraits à la limite de la caricature, mais sans excès et sans lourdeur, ni balourdise.
Un petit clin d'oeil est fait au film culte "Brazil" lorsqu'il décrit le travail d'Hippolyte et l'inutilité totale de celui ci au sein d'une hiérarchisation des tâches dont personne n'est capable d'en connaître la finalité.
Le style est clair, fluide, avec un vocabulaire simple.
Ce sont sans doute le bon mariage et surtout le bon dosage de tous ces ingrédients qui conduisent le lecteur à ne pas vouloir refermer ce livre avant d'en connaitre le dénouement, et en font un livre à ne pas manquer.
Note 10/10
Je remercie sincèrement Thot et l'équipe du forum "Partage et lecture" ainsi que les Editions Kyklos pour cette vraie découverte coup de coeur.
Ricardo Salvador annonce l'écriture d'un nouveau roman pour 2011, je surveille...!
Un court extrait dans lequel Hippolyte "rend hommage aux talents culinaires de sa femme"
- Qu'est-ce que tu nous prépare...
J'ajoute "de bon" mais le coeur n'y est pas et elle s'en rend compte.
- Ah ! Ne commence pas avec tes critiques ! J'essaye une recette de coq au vin que m'a donnée une collègue, alors je tâtonne un peu ! Je te préviens, je ne mets pas de sel, tu n'oublieras pas de rajouter ton "spécial tension".
Mon épouse a élevé la notion de tâtonnement jusqu'à son point culminant, elle en a fait une véritable philosophie de vie. Je m'apprête à lui demander si la gelée verte que je vois surnager sur le bouillon est l'effet d'une touche personnelle ou le résultat d'une réaction indésirable entre deux ingrédients quelconques...mais je me ravise.
Dernière édition par kély le Mar 30 Nov 2010 - 11:51, édité 3 fois (Raison : Correction titre)
Invité- Invité
Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
Merci pour ta critique!
Si j'ai bien compris, il n'est entouré QUE de gens méchants?
En tout cas, sympathique ce petit extrait .
Si j'ai bien compris, il n'est entouré QUE de gens méchants?
En tout cas, sympathique ce petit extrait .
Invité- Invité
Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
Voyager-en-lecture a écrit:Merci pour ta critique!
Si j'ai bien compris, il n'est entouré QUE de gens méchants?
En tout cas, sympathique ce petit extrait .
Merci à toi
Invité- Invité
Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
Mais je ne sais toujours pas pour ma question .
Invité- Invité
Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
Oui, Hippolyte découvre que le monde dans lequel il évolue est constitué globalement "de gens méchants". C'est une phrase souvent répétée par l'auteur...Voyager-en-lecture a écrit:Mais je ne sais toujours pas pour ma question .
Invité- Invité
Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
Ce livre ne me tente pas vraiment mais on se demande tout de même comment il va s'y prendre.
Invité- Invité
Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
Le résumé m'avait plu mais j'avais peur que cela soit trop stéréotypé et caricatural . Je trouve qu'il est difficile de trouver un livre comique qui fonctionne sans être lourd alors celui-ci me tente bien. Une petite question : est-on surprit ou tout est prévisible ?
Invité- Invité
Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
Je suis de ton avis, rares sont les livres que j'ai lus jusqu'ici, à me faire rire du début à la fin sur un sujet qui à priori ne s'y prête pas! Le seul pour l'instant qui m'ait donnée le même plaisir est Woody Allen. (bien que l'humour de Ricardo Salvador soit différent)dael a écrit:Le résumé m'avait plu mais j'avais peur que cela soit trop stéréotypé et caricatural . Je trouve qu'il est difficile de trouver un livre comique qui fonctionne sans être lourd alors celui-ci me tente bien. Une petite question : est-on surprit ou tout est prévisible ?
Non, justement, sur l'intrigue, bien qu'Hippolyte s'ingénie à tout prévoir, il y a toujours le petit grain de sable...
Mais, peut-être, serait-il préférable que tu attendes les autres avis...pour te faire vraiment une idée complète sur ce livre, le ressenti est subjectif, et donc mon avis n'est pas représentatif.
Invité- Invité
Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
Merci beaucoup Kély . J'attends effectivement de lire les autres critiques .kély a écrit:Je suis de ton avis, rares sont les livres que j'ai lus jusqu'ici, à me faire rire du début à la fin sur un sujet qui à priori ne s'y prête pas! Le seul pour l'instant qui m'ait donnée le même plaisir est Woody Allen. (bien que l'humour de Ricardo Salvador soit différent)dael a écrit:Le résumé m'avait plu mais j'avais peur que cela soit trop stéréotypé et caricatural . Je trouve qu'il est difficile de trouver un livre comique qui fonctionne sans être lourd alors celui-ci me tente bien. Une petite question : est-on surprit ou tout est prévisible ?
Non, justement, sur l'intrigue, bien qu'Hippolyte s'ingénie à tout prévoir, il y a toujours le petit grain de sable...
Mais, peut-être, serait-il préférable que tu attendes les autres avis...pour te faire vraiment une idée complète sur ce livre, le ressenti est subjectif, et donc mon avis n'est pas représentatif.
Invité- Invité
Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
Merci à toiFrançoisG a écrit: pour ta critique Kély
Invité- Invité
Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
kély a écrit:Oui, Hippolyte découvre que le monde dans lequel il évolue est constitué globalement "de gens méchants". C'est une phrase souvent répétée par l'auteur...Voyager-en-lecture a écrit:Mais je ne sais toujours pas pour ma question .
(je n'ai pas terminé et je posterais une critique dès que ce sera fait)
c'est vraiment bizarre , mais je ne perçois pas du tout la même chose que toi kelly.
Le personnage ne me semble pas réellement entouré de gens méchants, je pense que c'est plutôt lui qui tombe dans une espèce de psychose. Je t'explique comment je vois les choses : Cet homme que personne n'a jamais vraiment aimé (une enfance difficile peut être la cause de traumatisme révélant des pathologies diverses à l'age adulte), voyais en Lucille un être pouvant lui erce qu'il n'avait jamais eu. Mais ce dernier se réveille un beau matin et décide, sans de très bonnes raisons je dois le dire, de tuer sa femme. Ceci est pour lui un élément déclencheur qui va le faire sombrer dans la psychose. Il est souvent malade, a des visions et pense que la terre entière lui en veut et essaie de le faire sombrer.
Invité- Invité
Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
Oui, mais comme tu n'as pas terminé le livre...effectivement la psychose est là, mais...siana a écrit:kély a écrit:Oui, Hippolyte découvre que le monde dans lequel il évolue est constitué globalement "de gens méchants". C'est une phrase souvent répétée par l'auteur...Voyager-en-lecture a écrit:Mais je ne sais toujours pas pour ma question .
(je n'ai pas terminé et je posterais une critique dès que ce sera fait)
c'est vraiment bizarre , mais je ne perçois pas du tout la même chose que toi kelly.
Le personnage ne me semble pas réellement entouré de gens méchants, je pense que c'est plutôt lui qui tombe dans une espèce de psychose. Je t'explique comment je vois les choses : Cet homme que personne n'a jamais vraiment aimé (une enfance difficile peut être la cause de traumatisme révélant des pathologies diverses à l'age adulte), voyais en Lucille un être pouvant lui erce qu'il n'avait jamais eu. Mais ce dernier se réveille un beau matin et décide, sans de très bonnes raisons je dois le dire, de tuer sa femme. Ceci est pour lui un élément déclencheur qui va le faire sombrer dans la psychose. Il est souvent malade, a des visions et pense que la terre entière lui en veut et essaie de le faire sombrer.
Et j'ai mis l'expression gens méchants entre guillemets, justement...pour le ressenti que tu évoques.
Invité- Invité
Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
Mon ressenti
J’ai adoré toute la première partie, l’humour noir y est rondement mené et j’ai compati, recherché avec Hippolyte les meilleurs solutions à ses plans… il faut bien le dire, il n’a pas pensé à tout… Quel régal, j’ai bien rigolé…
J’aime ce côté complètement décalé, où l’on s’autorise à… mais je m’attendais sur la fin à ce qu’il se réveille… mais non !
A partir du moment où il a commis son méfait, mon cher ami Hippolyte monte en escalade et là j’ai eu plus de mal à rentrer dans son délire qui devenait pour moi de moins en moins du délire humoristique mais du délire psychique…
J’ai retrouvé, il est vrai des inspirations digne de Columbo, d’Agatha Christie… et j’ai trouvé la fin…
J’ai passé un agréable moment, à découvrir et à suivre ce personnage… à part les moments de son escalade maladive et paranoïaque… c’est un peu comme l’univers de Berny ou bien de c’est arrivé prés de chez vous, si j’aime bien l’idée, j’ai parfois du mal à prendre cela au second degré…
Une écriture vive et sympathique, rythmée par cette petite phrase « les gens sont méchants » un peu comme un mantra ou comme le petit Caliméro qui terminait toujours son discours par « c’est trop injuste ! », cela donne du punch à l’histoire qui se passe sur quelques jours…
A découvrir
Un grand merci à Thot et Kyklos pour ce partage d’un livre que je n’aurai probablement pas découvert sans vous… merci à l’auteur que je découvre et que je ne manquerai de relire.
Pinky- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
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Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
kély a écrit:
Oui, mais comme tu n'as pas terminé le livre...effectivement la psychose est là, mais...
Et j'ai mis l'expression gens méchants entre guillemets, justement...pour le ressenti que tu évoques.
j'ai donc hâte de le terminer maintenant !
Invité- Invité
Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
Bonne fin de lecture! à plussiana a écrit:kély a écrit:
Oui, mais comme tu n'as pas terminé le livre...effectivement la psychose est là, mais...
Et j'ai mis l'expression gens méchants entre guillemets, justement...pour le ressenti que tu évoques.
j'ai donc hâte de le terminer maintenant !
Invité- Invité
Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
Je remercie tout d'abord le site partage lecture (tout particulièrement THOT) ainsi que les éditions KYKLOS, qui m'ont permis de découvrir cet ouvrage et cet auteur.
En résumé:
Ce que j'ai aimé :
L'action on ne s'ennuie pas une minute, du début à la fin du livre.
Les rebondissements de sensations que j'ai ressenti au cours de ma lecture et la manipulation de l'auteur.
Le cynisme d'Hippolyte j'en aurais d'ailleurs voulu plus!
Ce qui m'a déplu :
Je n'ai malheureusement éprouvé aucune sympathie pour le protagoniste c'est vraiment dommage.[/i]
Ma critique :
Comme bien souvent je suis d'humeur changeante et pour bien estimer ce livre qui faisait pour moi l'objet de mon 1er partenariat. J'ai décidé d'écrire sur un cahier mes ressentis au fil de ma lecture :
Tout d'abord, j'ai choisi ce livre car j'aime les policiers et qu'il semblait être sujet d'un meurtre et l'histoire du couple au bord de la crise me tentait bien. Le petit résumé sans être très comique me laissait entendre à un livre plein de cynisme ce dont je raffole. Les quelques lignes que j'ai lues sur l'auteur m'ont apprises que ce dernier est sociologue je m'attendais donc à des personnages très creusés et proche du lecteur.
La présentation des chapitres sous forme de jour de la semaine m'a paru très bien adaptée, j'ai horreur des textes qui ne sont pas structurés. Il se lit très facilement.
Une coïncidence énorme m'a sautée aux yeux car, le jour où j'ai entamé ma lecture le 26 novembre est également le jour de naissance du héros. Je me suis demandée si l'éditeur n'avait pas fait exprès de me l'envoyer à cette date (moi aussi je suis paranoïaque j'ai plus de points en commun avec Hippolyte que je ne le pensais cela aurait dû nous rapprocher).
Enfin bref la première partie de la lecture fut difficile, j'ai trouvé que la femme n'était pas assez détestable, elle va se faire tuer parce qu'elle ne sait pas cuisiner (si c'était comme ça dans la vie beaucoup d'entre nous aurait déjà trépassée si on laissait les hommes nous juger sur ce point). Et le pauvre chien en prend aussi pour son grade (et avec les animaux on y touche pas !)
J'aurai aimé que cette envie de meurtre soit partagée avec le lecteur au lieu de ça je me disais :"mais divorce donc grand benêt ! ou encore mais quel idiot s'il fait cela c'est la prison assurée ce n'est pas possible d'être aussi bête".
Je déplore que le protagoniste ne soit pas plus sympathique, si seulement son épouse lui avait fait du chantage pour faire apparaitre une once de tyrannie mais non, l'ultime raison pour Hippolyte de ne pas divorcer est que c'est "trop de tracasserie administrative". (bien sûr mon opinion a changée au cours de ma lecture mais c'est ce ressenti du moment qui m'a profondément déplu)
En somme j'ai trouvé ce début d'histoire bien décevante et a contrario des propos de Pinki, je n'ai accroché que sur la seconde partie du livre.
J'ai vraiment du mal à juger ce livre car il a créé chez moi tellement de ressentis différents que je ne sais plus quoi en penser. à partir de la centième page ma lecture a pris un virage à 180°. Je me suis mise à analyser les comportements d'Hippolyte, essayé de comprendre les raisons de ses agissements j'avais l'impression d'être une profileuse. N'arrivant pas à le comprendre j'ai enfin vu "le mal" en lui. J'ai eu l'impression de revivre ma lecture avec le horla de Maupassant qui fut un très bon souvenir pour moi.
Et la fin m'a encore plus chamboulée car finalement je me suis aperçue que l'auteur m'avait volontairement entraîné dans un mauvais raisonnement. En définitive je mettrais un 14,5/20 car même si j'ai été déçu par certaine chose je remets à l'auteur la médaille du plus grand manipulateur que je n'ai jamais rencontré jusqu'alors dans mes lectures.
En résumé:
Ce que j'ai aimé :
L'action on ne s'ennuie pas une minute, du début à la fin du livre.
Les rebondissements de sensations que j'ai ressenti au cours de ma lecture et la manipulation de l'auteur.
Le cynisme d'Hippolyte j'en aurais d'ailleurs voulu plus!
Ce qui m'a déplu :
Je n'ai malheureusement éprouvé aucune sympathie pour le protagoniste c'est vraiment dommage.[/i]
Ma critique :
Comme bien souvent je suis d'humeur changeante et pour bien estimer ce livre qui faisait pour moi l'objet de mon 1er partenariat. J'ai décidé d'écrire sur un cahier mes ressentis au fil de ma lecture :
Tout d'abord, j'ai choisi ce livre car j'aime les policiers et qu'il semblait être sujet d'un meurtre et l'histoire du couple au bord de la crise me tentait bien. Le petit résumé sans être très comique me laissait entendre à un livre plein de cynisme ce dont je raffole. Les quelques lignes que j'ai lues sur l'auteur m'ont apprises que ce dernier est sociologue je m'attendais donc à des personnages très creusés et proche du lecteur.
La présentation des chapitres sous forme de jour de la semaine m'a paru très bien adaptée, j'ai horreur des textes qui ne sont pas structurés. Il se lit très facilement.
Une coïncidence énorme m'a sautée aux yeux car, le jour où j'ai entamé ma lecture le 26 novembre est également le jour de naissance du héros. Je me suis demandée si l'éditeur n'avait pas fait exprès de me l'envoyer à cette date (moi aussi je suis paranoïaque j'ai plus de points en commun avec Hippolyte que je ne le pensais cela aurait dû nous rapprocher).
Enfin bref la première partie de la lecture fut difficile, j'ai trouvé que la femme n'était pas assez détestable, elle va se faire tuer parce qu'elle ne sait pas cuisiner (si c'était comme ça dans la vie beaucoup d'entre nous aurait déjà trépassée si on laissait les hommes nous juger sur ce point). Et le pauvre chien en prend aussi pour son grade (et avec les animaux on y touche pas !)
J'aurai aimé que cette envie de meurtre soit partagée avec le lecteur au lieu de ça je me disais :"mais divorce donc grand benêt ! ou encore mais quel idiot s'il fait cela c'est la prison assurée ce n'est pas possible d'être aussi bête".
Je déplore que le protagoniste ne soit pas plus sympathique, si seulement son épouse lui avait fait du chantage pour faire apparaitre une once de tyrannie mais non, l'ultime raison pour Hippolyte de ne pas divorcer est que c'est "trop de tracasserie administrative". (bien sûr mon opinion a changée au cours de ma lecture mais c'est ce ressenti du moment qui m'a profondément déplu)
En somme j'ai trouvé ce début d'histoire bien décevante et a contrario des propos de Pinki, je n'ai accroché que sur la seconde partie du livre.
J'ai vraiment du mal à juger ce livre car il a créé chez moi tellement de ressentis différents que je ne sais plus quoi en penser. à partir de la centième page ma lecture a pris un virage à 180°. Je me suis mise à analyser les comportements d'Hippolyte, essayé de comprendre les raisons de ses agissements j'avais l'impression d'être une profileuse. N'arrivant pas à le comprendre j'ai enfin vu "le mal" en lui. J'ai eu l'impression de revivre ma lecture avec le horla de Maupassant qui fut un très bon souvenir pour moi.
Et la fin m'a encore plus chamboulée car finalement je me suis aperçue que l'auteur m'avait volontairement entraîné dans un mauvais raisonnement. En définitive je mettrais un 14,5/20 car même si j'ai été déçu par certaine chose je remets à l'auteur la médaille du plus grand manipulateur que je n'ai jamais rencontré jusqu'alors dans mes lectures.
Dernière édition par siana le Dim 15 Mai 2011 - 12:46, édité 5 fois
Invité- Invité
Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
Merci pour ta critique Siana mais bizarrement, je ressens comme une sorte de malaise lorsque l'on évoque ce roman. Pourtant, vos critiques sont positives mais il y a un petit truc qui me dérange.
Et toujours ce genre de petit truc sur lequel on est incapable de mettre le doigt !
Et toujours ce genre de petit truc sur lequel on est incapable de mettre le doigt !
Invité- Invité
Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
Voyager-en-lecture a écrit:Merci pour ta critique Siana mais bizarrement, je ressens comme une sorte de malaise lorsque l'on évoque ce roman. Pourtant, vos critiques sont positives mais il y a un petit truc qui me dérange.
Et toujours ce genre de petit truc sur lequel on est incapable de mettre le doigt !
Je dirais meme plus mon cher dupont !
Invité- Invité
Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
merci Siana, voilà qui complète bien le tableau d'un livre qui va faire parler de lui...
Pinky- Grand sage du forum
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Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
Hippolyte est un enfant non désiré,un adolescent complexé. Il va découvrir l'amour avec Lucille.
Les années passent, une routine s'installe, chacun se laisse aller. La haine fait place à l'amour.
Hippolyte va échafauder un plan afin d'éliminer Lucille de sa vie.
[b]MON RESSENTI :
L'auteur nous expose le plan d'Hippolyte avec un certain humour que j'ai adoré.
Au fil des pages, j'ai découvert un personnage cynique, moins attachant. "Les gens ne sont pas si méchants que ça" en fin de compte.
J'ai beaucoup moins adhérer à la deuxième partie,où, nous nous laissons entraîner dans sa folie, l'humour n'est plus au rendez-vous...
L'auteur a su nous plonger dans un univers "noir" tout en rajoutant une note d'humour. Il invite le lecteur à s'impliquer et c'est réussi.
L'écriture est fluide et claire.
Un auteur que j'ai découvert. Je ne manquerais pas son prochain roman.
[b]MA NOTE : 8/10
Les années passent, une routine s'installe, chacun se laisse aller. La haine fait place à l'amour.
Hippolyte va échafauder un plan afin d'éliminer Lucille de sa vie.
[b]MON RESSENTI :
L'auteur nous expose le plan d'Hippolyte avec un certain humour que j'ai adoré.
Au fil des pages, j'ai découvert un personnage cynique, moins attachant. "Les gens ne sont pas si méchants que ça" en fin de compte.
J'ai beaucoup moins adhérer à la deuxième partie,où, nous nous laissons entraîner dans sa folie, l'humour n'est plus au rendez-vous...
L'auteur a su nous plonger dans un univers "noir" tout en rajoutant une note d'humour. Il invite le lecteur à s'impliquer et c'est réussi.
L'écriture est fluide et claire.
Un auteur que j'ai découvert. Je ne manquerais pas son prochain roman.
[b]MA NOTE : 8/10
Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
Je viens de finir ma lecture (merci Thot pour ce partenariat) ,je met ma critique dès que je peux.
Invité- Invité
Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
Tout d'abord, je remercie Partage Lecture, et les éditions Kyklos pour m'avoir fait découvrir ce livre et cet auteur.
Ce livre est une mine d'or d'humour noir : dés le début, les faits sont présentés avec une telle ironie, et un tel décalage, que l'on ne peut s'empêcher de sourire ..
Le premier point original de cette histoire est qu'elle est décrite par le criminel.
Le second est que j'ai eu du mal à le considérer comme tel, du moins au début du récit.
Pauvre Hippolyte, la vie n'a pas été facile avec lui, et comme il n'est pas heureux, il veux tuer sa femme.
La préparation est décrite avec une telle froideur, un tel détachement, que je me suis dit " oui, il veut tuer sa femme, et alors, comment va-t-il faire ? ".
Par contre, le personnage évolue vers un homme complètement dénué de moral : du meurtre de sa femme va découler un enchainement de morts ...
Il devient méfient, et surtout très paranoïaque : Il croit que tout les gens autour de lui, lui veulent du mal, qu'ils en savent beaucoup trop !!!! Il se sent complètement persécuté.
Je ne m'explique pas pourquoi ce personnage ne m'est pas apparu comme dangereux, et malsain dés le départ. Mais pourtant, il est bel et bien dérangé. De toute façon, pour penser meurtre avant divorce, il faut l'être non ???
L'auteur a réussi en très peu de pages à nous rendre cet homme sympathique, et à ce que le lecteur en ait pitié. Et je dois applaudir la prouesse, car il est souvent difficile de présenter un criminel de cette façon. En général, on pardonne un délit à un homme qui tue pour se défendre, ou qui tue quelqu'un de plus méchant que lui .. Mais la, il tue sa femme parce qu'elle l'énerve ... Une des raisons est peut être le fait que sa femme est décrite comme un monstre ..
Quant au dénouement, bizarrement, je l'ai vu venir assez tôt dans le livre ... Je ne sais pas pourquoi encore une fois, un pressentiment ultra présent tout au long de la lecture... peut être le titre y est pour quelque chose... Enfin, rien de gênant pour la lecture
D'ailleurs, j'ai très vite compris qu'il fallait prendre ce titre, sur le même ton que le livre : à savoir au second degré : ben, oui, les gens sont méchants, ils lui mettent des bâtons dans les roues pour le meurtre de sa femme ...
Parce que finalement, pendant la quasi totalité du livre, le méchant c'est Hippolyte, et non les personnes qui l'entourent , sauf ....
En tout cas, une lecture agréable !!!
Ce livre est une mine d'or d'humour noir : dés le début, les faits sont présentés avec une telle ironie, et un tel décalage, que l'on ne peut s'empêcher de sourire ..
Le premier point original de cette histoire est qu'elle est décrite par le criminel.
Le second est que j'ai eu du mal à le considérer comme tel, du moins au début du récit.
Pauvre Hippolyte, la vie n'a pas été facile avec lui, et comme il n'est pas heureux, il veux tuer sa femme.
La préparation est décrite avec une telle froideur, un tel détachement, que je me suis dit " oui, il veut tuer sa femme, et alors, comment va-t-il faire ? ".
Par contre, le personnage évolue vers un homme complètement dénué de moral : du meurtre de sa femme va découler un enchainement de morts ...
Il devient méfient, et surtout très paranoïaque : Il croit que tout les gens autour de lui, lui veulent du mal, qu'ils en savent beaucoup trop !!!! Il se sent complètement persécuté.
Je ne m'explique pas pourquoi ce personnage ne m'est pas apparu comme dangereux, et malsain dés le départ. Mais pourtant, il est bel et bien dérangé. De toute façon, pour penser meurtre avant divorce, il faut l'être non ???
L'auteur a réussi en très peu de pages à nous rendre cet homme sympathique, et à ce que le lecteur en ait pitié. Et je dois applaudir la prouesse, car il est souvent difficile de présenter un criminel de cette façon. En général, on pardonne un délit à un homme qui tue pour se défendre, ou qui tue quelqu'un de plus méchant que lui .. Mais la, il tue sa femme parce qu'elle l'énerve ... Une des raisons est peut être le fait que sa femme est décrite comme un monstre ..
Quant au dénouement, bizarrement, je l'ai vu venir assez tôt dans le livre ... Je ne sais pas pourquoi encore une fois, un pressentiment ultra présent tout au long de la lecture... peut être le titre y est pour quelque chose... Enfin, rien de gênant pour la lecture
D'ailleurs, j'ai très vite compris qu'il fallait prendre ce titre, sur le même ton que le livre : à savoir au second degré : ben, oui, les gens sont méchants, ils lui mettent des bâtons dans les roues pour le meurtre de sa femme ...
Parce que finalement, pendant la quasi totalité du livre, le méchant c'est Hippolyte, et non les personnes qui l'entourent , sauf ....
En tout cas, une lecture agréable !!!
Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
Merci Maily pour ton avis sur ce livre, et tu as tout à fait raison de souligner qu'il faut le lire au 2nd degré, voire...
De plus, il est vrai qu'il y a une progression dans la psychologie d'Hippolyte où le délire psychotique prend totalement le dessus.
Je suis contente que tu en aies trouvé la lecture agréable.
De plus, il est vrai qu'il y a une progression dans la psychologie d'Hippolyte où le délire psychotique prend totalement le dessus.
Je suis contente que tu en aies trouvé la lecture agréable.
Invité- Invité
Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
Un roman plutôt original dont je n'ai pas du tout deviné le dénouement.
Il m'est par contre difficile d'en parler sans révéler certaines choses, ce qui pourrait gêner ceux qui ne l'ont pas encore lu.
Le style est simple, vraiment très accessible et fait (avec le découpage en chapitres) que la lecture est rapide et aisée. D'ailleurs, les événements s'enchaînent vite et la paranoïa monte tellement crescendo que l'on n'a pas envie de lâcher le livre avant d'avoir lu la suite.
Au delà de l'intrigue "policière" qui ne m'a pas semblé être la partie la plus importante du livre, hormis la description de toute la réflexion d'Hippolyte pour réussir le "crime parfait", je n'ai pas pu m'empêcher de réfléchir à cette éternelle question de "vieillissement du couple", de la lassitude qui s'installe plus ou moins accentuée, jusqu'à l'extrême du désir de se "débarrasser de l'autre".
Mais finalement, la disparition de Lucille a-t-elle changé grand chose à la vie d'Hippolyte ? Certes, il est difficile de raisonner dans les conditions qui sont celles du roman mais n'empêche que l'on a généralement tendance à charger l'autre de la responsabilité du manque d'épanouissement dans notre vie alors que le problème est peut-être en soi-même...
Ce qui pose la question de la représentation que l'individu a du couple et de ce qui fait que l'on choisit d'épouser telle personne plutôt qu'une autre. La question est survolée au début du livre.
Avec un autre dénouement, l'analyse du comportement d'Hippolyte, qui semble d'ailleurs mal cadrer avec son profil de base, aurait été autre.
Je retiens également qu'en fin de compte, le récit sème le trouble dans l'esprit du lecteur dans le sens où la limite entre la folie et la raison est floue et que l'on se demande effectivement qui est méchant et qui est gentil ?
Finalement, il est difficile de classer aussi simplement les gens.
N'y a-t-il pas un germe (au moins) de méchanceté dans chaque individu ?
Encore faudra-t-il s'entendre sur la définition de la méchanceté...
En somme, un livre que je vous conseille de lire.
Il m'est par contre difficile d'en parler sans révéler certaines choses, ce qui pourrait gêner ceux qui ne l'ont pas encore lu.
Le style est simple, vraiment très accessible et fait (avec le découpage en chapitres) que la lecture est rapide et aisée. D'ailleurs, les événements s'enchaînent vite et la paranoïa monte tellement crescendo que l'on n'a pas envie de lâcher le livre avant d'avoir lu la suite.
Au delà de l'intrigue "policière" qui ne m'a pas semblé être la partie la plus importante du livre, hormis la description de toute la réflexion d'Hippolyte pour réussir le "crime parfait", je n'ai pas pu m'empêcher de réfléchir à cette éternelle question de "vieillissement du couple", de la lassitude qui s'installe plus ou moins accentuée, jusqu'à l'extrême du désir de se "débarrasser de l'autre".
Mais finalement, la disparition de Lucille a-t-elle changé grand chose à la vie d'Hippolyte ? Certes, il est difficile de raisonner dans les conditions qui sont celles du roman mais n'empêche que l'on a généralement tendance à charger l'autre de la responsabilité du manque d'épanouissement dans notre vie alors que le problème est peut-être en soi-même...
Ce qui pose la question de la représentation que l'individu a du couple et de ce qui fait que l'on choisit d'épouser telle personne plutôt qu'une autre. La question est survolée au début du livre.
Avec un autre dénouement, l'analyse du comportement d'Hippolyte, qui semble d'ailleurs mal cadrer avec son profil de base, aurait été autre.
Je retiens également qu'en fin de compte, le récit sème le trouble dans l'esprit du lecteur dans le sens où la limite entre la folie et la raison est floue et que l'on se demande effectivement qui est méchant et qui est gentil ?
Finalement, il est difficile de classer aussi simplement les gens.
N'y a-t-il pas un germe (au moins) de méchanceté dans chaque individu ?
Encore faudra-t-il s'entendre sur la définition de la méchanceté...
En somme, un livre que je vous conseille de lire.
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