[Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
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"Les gens sont méchants" - Ricardo Salvador
Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
Ça donne envie!! Surtout s'il y a une inspiration Brazil
Invité- Invité
Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
Mon avis :
L'histoire commençait comme une œuvre de Dickens. Tout était négatif dans la vie du narrateur, de sa naissance à son arrivée à l’âge adulte. Comme il n'a reçu aucun amour, il n'a pu se construire normalement. Il me semble difficile de donner de l'amour quand jamais on en a reçu. J'étais pourtant déjà sur mes gardes (je ne me refais pas), car je me méfie des narrateurs à la première personne, forcément subjectifs, surtout qu'à moins que sa mère, décédée peu après, ou son père, qui l'a rejeté, ne le lui ai raconté les circonstances de sa naissance, il est peu probable qu'Hippolyte s'en souvienne avec autant d'acuité. Le répit, rencontré grâce à son mariage avec Lucille (Lumière, en latin) ne fut que de courte durée. Dommage que nous n’en sachions pas plus sur les véritables raisons de leur haine mutuelle.
J'ai ensuite basculé, avec bonheur, dans le roman policier, qui à mon sens serait forcément original puisque raconté par le futur meurtrier.
Ce plan reste néanmoins intéressant, tout comme la mise en exécution. J'ai beaucoup aimé l'ironie et l'humour noir de cette première partie. Pour un peu, j'aurai presque frémi avec Hippolyte lorsque des obstacles apparaissaient dans son plan. "Presque", car à aucun moment Hippolyte ne se montre touchant. Je me suis même demandé comment il était parvenu à avoir un ami sincère, comme Albert - sûrement parce que ce dernier n'a pas mesuré le cynisme de notre narrateur.
C'est après que l'intrigue se gâte. Dans la deuxième partie, j'ai eu l'impression de lire la mécanisation du crime. Hippolyte a perdu toute capacité de réflexion, sa seule réponse à ce qu'il interprète comme une menace est la suppression de la personne, presque par hasard, presque par accident, si ce n'est qu'Hippolyte devient de moins en moins performant à chaque crime. Au début, je trouvais intéressant de lire les méandres du raisonnement du narrateur, dans lesquels l'absurdité s'épanouissait pleinement. Pourtant, l'accumulation lasse. Les procédures d'élimination, variées, ne m'ont pas empêchée de ressentir un certain ennui, tant chaque meurtre devenait inéluctable et par la même, répétitif. Seul Kiki échappe à la terrible mécanique - théoriquement, il ne peut pas le trahir, et pourtant, il est à lui seul un des premiers indices de sa culpabilité, et il est l'un des seuls à le fuir.
Les gens sont-ils méchants ? Non : cette phrase a beau scander le roman comme un leitmotiv, je dirai simplement que le narrateur est méchant et qu'il projette sur chaque personne qui croise sa route sa propre haine de soi. Personne ne trouve grâce à ses yeux, chaque sentiment et chaque défaillance est exploitée par lui dans son propre intérêt, quand elle ne devient pas sujette à caution.
Je tiens à remercier les éditions Kyklos, le forum Partage-Lecture et son administratrice, Thot, pour ce nouveau partenariat.
L'histoire commençait comme une œuvre de Dickens. Tout était négatif dans la vie du narrateur, de sa naissance à son arrivée à l’âge adulte. Comme il n'a reçu aucun amour, il n'a pu se construire normalement. Il me semble difficile de donner de l'amour quand jamais on en a reçu. J'étais pourtant déjà sur mes gardes (je ne me refais pas), car je me méfie des narrateurs à la première personne, forcément subjectifs, surtout qu'à moins que sa mère, décédée peu après, ou son père, qui l'a rejeté, ne le lui ai raconté les circonstances de sa naissance, il est peu probable qu'Hippolyte s'en souvienne avec autant d'acuité. Le répit, rencontré grâce à son mariage avec Lucille (Lumière, en latin) ne fut que de courte durée. Dommage que nous n’en sachions pas plus sur les véritables raisons de leur haine mutuelle.
J'ai ensuite basculé, avec bonheur, dans le roman policier, qui à mon sens serait forcément original puisque raconté par le futur meurtrier.
- Spoiler:
- Sauf que j'ai lu la page 38, et là, mon cerveau s'est emballé, ce qui est tout de même embarrassant. J'ai vu alors l'histoire non du point de vue d'Hippolyte, mais de celui de Lucille, et je me suis mise à relever des indices dont j'ai pu vérifier la pertinence lors du dénouement. Je me suis même demandé pour quelles raisons Hippolyte ne s'était pas questionné au sujet des soins soudains dont sa femme l'entourait. Il était sans doute trop obsédé par la conception et la mise au point de son plan, ou pas assez futé
Ce plan reste néanmoins intéressant, tout comme la mise en exécution. J'ai beaucoup aimé l'ironie et l'humour noir de cette première partie. Pour un peu, j'aurai presque frémi avec Hippolyte lorsque des obstacles apparaissaient dans son plan. "Presque", car à aucun moment Hippolyte ne se montre touchant. Je me suis même demandé comment il était parvenu à avoir un ami sincère, comme Albert - sûrement parce que ce dernier n'a pas mesuré le cynisme de notre narrateur.
C'est après que l'intrigue se gâte. Dans la deuxième partie, j'ai eu l'impression de lire la mécanisation du crime. Hippolyte a perdu toute capacité de réflexion, sa seule réponse à ce qu'il interprète comme une menace est la suppression de la personne, presque par hasard, presque par accident, si ce n'est qu'Hippolyte devient de moins en moins performant à chaque crime. Au début, je trouvais intéressant de lire les méandres du raisonnement du narrateur, dans lesquels l'absurdité s'épanouissait pleinement. Pourtant, l'accumulation lasse. Les procédures d'élimination, variées, ne m'ont pas empêchée de ressentir un certain ennui, tant chaque meurtre devenait inéluctable et par la même, répétitif. Seul Kiki échappe à la terrible mécanique - théoriquement, il ne peut pas le trahir, et pourtant, il est à lui seul un des premiers indices de sa culpabilité, et il est l'un des seuls à le fuir.
Les gens sont-ils méchants ? Non : cette phrase a beau scander le roman comme un leitmotiv, je dirai simplement que le narrateur est méchant et qu'il projette sur chaque personne qui croise sa route sa propre haine de soi. Personne ne trouve grâce à ses yeux, chaque sentiment et chaque défaillance est exploitée par lui dans son propre intérêt, quand elle ne devient pas sujette à caution.
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Dernière édition par Sharon le Mer 22 Déc 2010 - 22:28, édité 1 fois
Sharon- Modérateur
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Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
N'oublions point qu'il est très difficile d'analyser le comportement de Hippolyte (je ne veux pas en révéler plus), il n'est pas lui-même...
La haine entre lui et sa femme ? La lassitude et les complications de la procédure de séparation sont largement suffisantes dans la plupart des couples.
La haine entre lui et sa femme ? La lassitude et les complications de la procédure de séparation sont largement suffisantes dans la plupart des couples.
Thot- Admin
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Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
C'est assez étrange j'ai l'impression que la plupart des lecteurs ont préférés la 1ère partie à la seconde alors que pour ma part c'est totalement l'inverse qui a eu lieu. Mon sentiment et que dans la 1ère partie l'auteur fait exprès de ne pas rendre Hippolyte sympathique.
Ce que je remarque c'est que chacun interprète l'ouvrage à sa façon et je trouve ça génial!
Ce que je remarque c'est que chacun interprète l'ouvrage à sa façon et je trouve ça génial!
Invité- Invité
Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
Un roman que j’oserai dire : « sort de l’ordinaire ».
Jusqu’au bout il vous porte de chapitre en chapitre, de jour en jour, 11 exactement !!! Un peu plus d’une semaine, mais quelle semaine !!! Un mouvement permanent, un enchaînement incroyable, rebondissement en rebondissement. Tout devient inimaginable, impensable, inconcevable, invraisemblable, …. Jusqu’au bout je me suis dis qu’Hyppolyte est dans un mauvais rêve, il va se réveiller !!!! Et bien non, c’est tout ce qu’il y a de plus réel.
En un mot, Hypollyte ne s’entend plus avec sa femme, il a la solution : LE CRIME, mais le crime parfait car lui il est réfléchit et loin d’être idiot. Tout est programmé, tout va bien se dérouler comme il a prévu. Et là, dans le « remake » de son scénario sans faille, des témoins apparaissent, gênants ou pas, il faut les éliminer d’une manière ou d’une autre. Ses gens là l’ont vu et pourront témoigner contre lui : ses gens là sont forcément méchants !!!!
D’un crime « parfait », Hypollyte fera un nombre inimaginable de meurtres plus incroyables les uns que les autres. C’est de la paranoia, un délire a part entière. Plus rien ne peut l’arrêter.
Histoire passionnante et autant que cela puisse paraître, pleine d’humour.
Je conseille la lecture de ce livre, rapide, entraînante et surprenante, mais avant même de soupçonner que « les gens sont méchants », réfléchissez … !!! Il n’est pas nécessaire de passer à l’acte.
Jusqu’au bout il vous porte de chapitre en chapitre, de jour en jour, 11 exactement !!! Un peu plus d’une semaine, mais quelle semaine !!! Un mouvement permanent, un enchaînement incroyable, rebondissement en rebondissement. Tout devient inimaginable, impensable, inconcevable, invraisemblable, …. Jusqu’au bout je me suis dis qu’Hyppolyte est dans un mauvais rêve, il va se réveiller !!!! Et bien non, c’est tout ce qu’il y a de plus réel.
En un mot, Hypollyte ne s’entend plus avec sa femme, il a la solution : LE CRIME, mais le crime parfait car lui il est réfléchit et loin d’être idiot. Tout est programmé, tout va bien se dérouler comme il a prévu. Et là, dans le « remake » de son scénario sans faille, des témoins apparaissent, gênants ou pas, il faut les éliminer d’une manière ou d’une autre. Ses gens là l’ont vu et pourront témoigner contre lui : ses gens là sont forcément méchants !!!!
D’un crime « parfait », Hypollyte fera un nombre inimaginable de meurtres plus incroyables les uns que les autres. C’est de la paranoia, un délire a part entière. Plus rien ne peut l’arrêter.
Histoire passionnante et autant que cela puisse paraître, pleine d’humour.
Je conseille la lecture de ce livre, rapide, entraînante et surprenante, mais avant même de soupçonner que « les gens sont méchants », réfléchissez … !!! Il n’est pas nécessaire de passer à l’acte.
Invité- Invité
Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
Mon avis :
Je me suis vraiment amusée à la lecture de livre...
L'histoire est sordide : Hyppolite, qui ne supporte plus sa femme après plus de 12 ans de mariage, décide donc de la tuer et de maquiller son crime en accident. Mais tel est pris qui croyait prendre, les plus méchants ne sont pas ceux que l'on croient...
Le ton de l'auteur est totalement décalé par rapport à l'histoire, il relate ce crime comme une action banale, tout en dispensant un humour cynique. Nous avons accès aux pensées du héros, qui se croit plus fort que les autres et est tellement absorbé par son génie du crime qu'il en oublie que "les gens sont méchants"...
J'ai passé un pur moment de lecture, et certains passages m'ont vraiment fait rire.
Alors qu'il est question d'un enchainement de meurtres, l'emploi de la 1ère personne nous plonge dans ce délire et nous entraine malgré nous dans cette cascade de folie. Cet homme tout à fait ordinaire et dont la vie est bien réglée s'enfonce petit à petit dans une folie sans retour.
Je relirai avec grand plaisir cet auteur, Ricardo Salvador, car son style m'a beaucoup plu, cette pointe d'ironie morbide n'a pas été sans me rappeler une série télévisée que je regarde et qui s'appelle : Dexter.
On ne déteste pas Hyppolite malgré ses crimes, on se prend même à le plaindre
"Le toubib recouvre le visage de Lucille avec le drap, et fait coulisser son brancard dans un caisson frigorifique. Il referme la porte. Allez hop ! au frigo la Lucille !"
"De toute façon demain, je n'irai pas bosser. A la première heure, je téléphone au boulot pour savoir à combien j'ai droit de congé. Pour une fois que j'ai une excuse valable."
"J'ai eu un coup au cœur en voyant l'état de sa tête, j'ai été un peu maladroit, j'ai frappé sur le devant du visage, je n'aurais jamais cru qu'un petit coup de marteau de rien du tout puisse faire de tels dégâts, moi qui n'ai jamais réussi à planter un clou droit."
Je remercie le forum "PARTAGE LECTURE" ainsi que les éditions KYKLOS de m'avoir choisie pour ce partenariat et donné l'occasion de découvrir cet auteur.
Je me suis vraiment amusée à la lecture de livre...
L'histoire est sordide : Hyppolite, qui ne supporte plus sa femme après plus de 12 ans de mariage, décide donc de la tuer et de maquiller son crime en accident. Mais tel est pris qui croyait prendre, les plus méchants ne sont pas ceux que l'on croient...
Le ton de l'auteur est totalement décalé par rapport à l'histoire, il relate ce crime comme une action banale, tout en dispensant un humour cynique. Nous avons accès aux pensées du héros, qui se croit plus fort que les autres et est tellement absorbé par son génie du crime qu'il en oublie que "les gens sont méchants"...
J'ai passé un pur moment de lecture, et certains passages m'ont vraiment fait rire.
Alors qu'il est question d'un enchainement de meurtres, l'emploi de la 1ère personne nous plonge dans ce délire et nous entraine malgré nous dans cette cascade de folie. Cet homme tout à fait ordinaire et dont la vie est bien réglée s'enfonce petit à petit dans une folie sans retour.
Je relirai avec grand plaisir cet auteur, Ricardo Salvador, car son style m'a beaucoup plu, cette pointe d'ironie morbide n'a pas été sans me rappeler une série télévisée que je regarde et qui s'appelle : Dexter.
On ne déteste pas Hyppolite malgré ses crimes, on se prend même à le plaindre
- Spoiler:
- car dès les premières pages on soupçonne que ce n'est pas lui le plus méchant, ni celui qui a la plus machiavélique idée funeste.
"Le toubib recouvre le visage de Lucille avec le drap, et fait coulisser son brancard dans un caisson frigorifique. Il referme la porte. Allez hop ! au frigo la Lucille !"
"De toute façon demain, je n'irai pas bosser. A la première heure, je téléphone au boulot pour savoir à combien j'ai droit de congé. Pour une fois que j'ai une excuse valable."
"J'ai eu un coup au cœur en voyant l'état de sa tête, j'ai été un peu maladroit, j'ai frappé sur le devant du visage, je n'aurais jamais cru qu'un petit coup de marteau de rien du tout puisse faire de tels dégâts, moi qui n'ai jamais réussi à planter un clou droit."
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safran- Membre connaisseur
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Genre littéraire préféré : romans, policiers, fantasy, psychologie
Date d'inscription : 19/04/2010
Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
Un message de Kyklos:
Au nom de Kyklos, merci pour votre participation à ce nouvel échange sur un titre qui fut un coup de cœur pour nos éditions...
Au-delà de la notion de "gentil" et de "méchant" (d'ailleurs, nous avons pu constater que certains ont une idée bien arrêtée sur la question, même une fois avoir terminé le roman;-) ), au-delà de la réalité de l'un qui n'est pas forcément celle de l'autre, au-delà des apparences souvent trompeuses que Ricardo Salvador, en bateleur talentueux, modifie au gré de son imagination qu'il a fertile, il résulte de cet humour noir un quelque chose de génial et d'absurde qui vient toquer à notre cerveau, lancinant et obsédant : quelque chose que l'on pourrait nommer "la résonance"...
« Elle m’a poussé dans mes retranchements, alors je l’ai poussée dans les escaliers. »
Voilà. Cette phrase me fait rire, je n’y peux rien, c’est comme ça.
Ricardo Salvador (extrait pitch Livresque du Noir, 2/1/11)
Une très bonne année 2011 à vous tous qui partagez avec nous, éditeurs,
vos émotions, vos coups de cœur et coups de gueule, et ce, avec beaucoup
de fraicheur.
Au nom de Kyklos, merci pour votre participation à ce nouvel échange sur un titre qui fut un coup de cœur pour nos éditions...
Au-delà de la notion de "gentil" et de "méchant" (d'ailleurs, nous avons pu constater que certains ont une idée bien arrêtée sur la question, même une fois avoir terminé le roman;-) ), au-delà de la réalité de l'un qui n'est pas forcément celle de l'autre, au-delà des apparences souvent trompeuses que Ricardo Salvador, en bateleur talentueux, modifie au gré de son imagination qu'il a fertile, il résulte de cet humour noir un quelque chose de génial et d'absurde qui vient toquer à notre cerveau, lancinant et obsédant : quelque chose que l'on pourrait nommer "la résonance"...
« Elle m’a poussé dans mes retranchements, alors je l’ai poussée dans les escaliers. »
Voilà. Cette phrase me fait rire, je n’y peux rien, c’est comme ça.
Ricardo Salvador (extrait pitch Livresque du Noir, 2/1/11)
Une très bonne année 2011 à vous tous qui partagez avec nous, éditeurs,
vos émotions, vos coups de cœur et coups de gueule, et ce, avec beaucoup
de fraicheur.
Thot- Admin
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Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
merci pour ce message... ha la résonance, tout un programme mais tellement vrai
bonne année à eux
bonne année à eux
Pinky- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
Merci Thot et merci aux Editions Kyklos pour ce message adressé aux lectrices et lecteurs.
Invité- Invité
Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
Merci Thot de nous transmettre ce message très sympathique de la part de Kyklos
safran- Membre connaisseur
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Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
Merci Thot d'avoir partagé avec nous ce message.
Cette maison d'édition est vraiment très humaine et c'est sympathique de sa part de nous adresser ce message !!
Cette maison d'édition est vraiment très humaine et c'est sympathique de sa part de nous adresser ce message !!
Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
Merci Thot, merci aux Éditions Kyklos, pour ce message.
Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
kély a écrit:
Isbn : 978-2-918406-13-6
260 pages – 19€
Présentation de l'Editeur
Tous les couples traversent de mauvaises passes. Celui dont il est question dans ce roman n'en est déjà plus là. Les termes impasse, sans issue, cul-de-sac, voire coupe-gorge, seraient, en ce qui le concerne, plus appropriés...
Plutôt que de s'adresser à un conseiller conjugal ou de consulter un avocat, Hippolyte décide de régler le problème de manière directe et définitive.
Forcément, cela requiert quelques réglages, un plan précis et un scénario sans faille afin d'éviter tout démêlé avec la justice. Pas question pour lui de finir comme ces imbéciles imprévoyants, ces amateurs sans cervelle qui sèment des indices accablants sur les lieux de leurs crimes.
Mais sur le chemin du veuvage, Hippolyte ne s'attendait pas à croiser des gens vraiment méchants...
Mon avis sur ce livre
Résumé
Hippolyte Salva enfant non désiré, voire rejeté dès la naissance par ses parents, migre de familles en foyers d'acceuil.
Passant très rapidement sur ses années d'enfance et d'adolescence, il décrit très brièvement sa première vraie rencontre : Lucille qu'il épouse.
Les années ont passé et il se retrouve à décrire son univers présent. Il mène une existence totalement étriquée, entouré de gens petits, étroits et méchants... Sa vie se situe entre sa maison aux côtés d'une femme insupportable, et son bureau, cerné par un collègue inintelligent et un supérieur imbuvable, enfermé dans un travail totalement idiot.
La description de ce quotidien complètement sclérosé est là pour justifier pleinement son désir de sortir de cet "enfer". Pour y parvenir, il va devoir faire preuve d'intelligence et de prévoyance...il a tout prévu...ou presque...
Les points forts
Dès le prologue, l'auteur installe l'ambiance de ce roman, dans lequel, le lecteur se laisse immédiatement séduire par le cynisme cinglant de son personnage principal, Hippolyte.
Une intrigue menée tambour battant, sans aucun temps long ou mort, se déroule sur 12 jours.
Ricardo Salvador ne se perd pas dans de longues descriptions, les détails sont pertinents et réellement au service de ce stratagème imaginé par Hippolyte.
Il réussit à remporter l'adhésion de son lecteur sur les dessins d'Hippolyte et des moyens qu'il met en oeuvre pour en finir avec son calvaire quotidien.
Le lecteur en vient à épouser les rancoeurs, le ras le bol... de cet homme. Il devient acteur, et en serait presque à le conseiller afin qu'aucun détail ne puisse le trahir.
La tonalité humoristique et caustique de l'écriture de ce roman fait penser à une sorte de "one man show". Un peu à la façon qu'aurait un artiste comique à décrire des situations dramatiques de manière drôle. Nous nous trouvons souvent face à des portraits à la limite de la caricature, mais sans excès et sans lourdeur, ni balourdise.
Un petit clin d'oeil est fait au film culte "Brazil" lorsqu'il décrit le travail d'Hippolyte et l'inutilité totale de celui ci au sein d'une hiérarchisation des tâches dont personne n'est capable d'en connaître la finalité.
Le style est clair, fluide, avec un vocabulaire simple.
Ce sont sans doute le bon mariage et surtout le bon dosage de tous ces ingrédients qui conduisent le lecteur à ne pas vouloir refermer ce livre avant d'en connaitre le dénouement, et en font un livre à ne pas manquer.
Note 10/10
Je remercie sincèrement Thot et l'équipe du forum "Partage et lecture" ainsi que les Editions Kyklos pour cette vraie découverte coup de coeur.
Ricardo Salvador annonce l'écriture d'un nouveau roman pour 2011, je surveille...!
Un court extrait dans lequel Hippolyte "rend hommage aux talents culinaires de sa femme"
- Qu'est-ce que tu nous prépare...
J'ajoute "de bon" mais le coeur n'y est pas et elle s'en rend compte.
- Ah ! Ne commence pas avec tes critiques ! J'essaye une recette de coq au vin que m'a donnée une collègue, alors je tâtonne un peu ! Je te préviens, je ne mets pas de sel, tu n'oublieras pas de rajouter ton "spécial tension".
Mon épouse a élevé la notion de tâtonnement jusqu'à son point culminant, elle en a fait une véritable philosophie de vie. Je m'apprête à lui demander si la gelée verte que je vois surnager sur le bouillon est l'effet d'une touche personnelle ou le résultat d'une réaction indésirable entre deux ingrédients quelconques...mais je me ravise.
Merci Kèly, après avoir lu cet auteur une première fois, j'ai très envie de continuer avec lui Alors je le note....
lalyre- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
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Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
Merci Lalyre, si tu as aimé l'humour de Ricardo Salvador dans "La zygène" (que je n'ai pas encore lu!), je pense que "Les gens sont méchants" te plaira forcément... en tout cas, si l'on prend l'éloignement suffisant... son style d'écriture est réellement décapant
Invité- Invité
Re: [Salvador, Ricardo] Les gens sont méchants
★☆★ Après le coup de coeur que j'ai eu pour La zygène de la filipendule, je me devais de lire le second livre de Ricardo Salvador.
L'humour décalé est toujours bien présent. Un humour noir comme la nuit la plus sombre, caustique.
Un personnage principal un brin déjanté qui planifie point par point le meurtre de sa femme afin de ne pas se faire pincer comme un vulgaire criminel.
Et le voici entraîné dans une spirale infernale, et nous à sa suite. Pauvre Hippolyte (à qui on donnerait bien volontiers toutes les circonstances atténuantes du monde !) qui doit subir le joug d'une femme tyrannique, le mépris d'une mémère et de son chien-chien.
De situation saugrenue en retournement rocambolesque, on n'en fini pas d'être surpris à chaque page.
Un polar atypique et très divertissant. Cocasse au plus haut point. ★☆★
Note : 2.5/3
L'humour décalé est toujours bien présent. Un humour noir comme la nuit la plus sombre, caustique.
Un personnage principal un brin déjanté qui planifie point par point le meurtre de sa femme afin de ne pas se faire pincer comme un vulgaire criminel.
Et le voici entraîné dans une spirale infernale, et nous à sa suite. Pauvre Hippolyte (à qui on donnerait bien volontiers toutes les circonstances atténuantes du monde !) qui doit subir le joug d'une femme tyrannique, le mépris d'une mémère et de son chien-chien.
De situation saugrenue en retournement rocambolesque, on n'en fini pas d'être surpris à chaque page.
Un polar atypique et très divertissant. Cocasse au plus haut point. ★☆★
Note : 2.5/3
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