[Scottoline, Lisa] Dans l'ombre de Mary
2 participants
Page 1 sur 1
Qu'en pensez-vous ?
[Scottoline, Lisa] Dans l'ombre de Mary
France Loisirs - 1996 - 344 pages
Résumé :
Avocate dans un cabinet de renom, Mary DiNunzio est harcelée téléphoniquement au bureau comme à son domicile, reçoit des lettres anonymes et est suivie par une mystérieuse limousine qui stationne devant chez elle. Par qui et pourquoi ? Tel est l'énoncé du problème à résoudre. Vous avez quatre heures !
Mon avis :
Philadelphie, époque contemporaine.
Je sais pas vous, mais moi, j'aime bien la petite Scottoline. Je dis petite, je ne la connais pas, elle mesure peut-être deux mètres et joue aux Lakers. Non, je plaisante, plutôt aux Spurs ? Il y a de la fragilité dans son écriture, comme il y a de la fragilité dans son héroïne, Mary DiNunzio, avocate ritale de Philadelpie, savez la ville de Rocky Balboa, la montée des marches, la musique et tout ça.
Bref, mal dans sa peau Mary. Mike, son mari et grand amour est décédé un an plus tôt, victime d'un chauffard en bagnole, lui à vélo, pouvait pas rivaliser le pauvre !
Elle n'a pas fait son deuil Mary ! Elle lutte avec ses armes, composées de ses deux petits poings, dans un monde de brutes, de machos aux dents longues à vous rayer la moquette, non ce n'est pas de la bit-litt, des fois, quand même ! On ne peut plus rien dire. Alors, elle fait de son mieux, Mary, pour devenir partenaire (Grisham écrirait associé, c'est kif-kif), elle gagne des procès difficiles, elle défend les gros contre les petits. Il y a bien cette voix dans sa tête qui la morigène, t'es contente, hein, t'as encore gagné ! Elle pense que c'est Mike, la voix, d'outre tombe. Elle est mal et seule, Mary.
Elle ne sait pas que l'étau est installé, grand ouvert sur l'établi, qu'il se resserre et qu'il va se resserrer, lentement, très lentement.
Qu'on lui fiche la paix !
Papa et maman sont là, bien sûr, façon Napoli, antipasti et gorgonzola, grands bras et larmes faciles. Mais ce n'est plus une petite fille Mary, alors, laissez la tranquille, s'il vous plait.
Qui d'autre, Jude, l'amie, la confidente, la balèze, protectrice, la conseillère, celle qui sait, qui dit, mais, Mary l'écoute-t-elle ?
Et Brent, le secrétaire depuis toujours, le consolateur des grands drames, le gay gai, toujours à rire, chemise noire qu'il pleuve ou qu'il vente : préviens la police, Mary, change tes numéros de téléphone, fais quelque chose, bouge-toi le prose, allez, ouste !
Craaac, un tour d'écrou. Plus lourd l'atmosphère soudain.
Les lettres anonymes pleuvent, les coup de fil aussi. La voiture, grosse américaine de couleur non identifiable, surtout la nuit (je sais, je sais), toujours suiveuse...
C'est Brent, l'innocent, qui paie, homme galant, après un repas, le soir avec Mary, positionné côté caniveau, il écope, la bagnole lancée, monte sur le trottoir, balaie Brent et s'enfuit. Plus de Brent. Enterrement, cimetière, pleurs et beaucoup de chagrin et de peine.
Craaaaac, un autre tour d'écrou, faut de l'oxygène !
Déboussolée, elle court Mary, elle fuit, prend sa voiture et va là où son coeur la porte. Vers sa soeur jumelle, Angie, qui a pris la guimpe, réduite au silence, le couvent, le calme et la sérénité entre vêpres et complies. Pas de visite. Pas contente la mère Sup. Sauf que l'hospitalité c'est pas fait pour les chiens. Un peu de bien-être, une épaule aimante et bien large, une main délicate sur des cheveux mouillés mais ondoyants, des paroles qui rassurent et calment, la quiétude dans la tempête, l'oeil dans le cyclone, le temps suspendu avant l'orage.
Plus dur sera le retour. La police attend. La police protège. Vous occupez plus de rien, on est là et bien las, no problem et no soucis.
Merci, fermez le ban. Les yeux, d'autres yeux voient.
Crrrraaaaac, un autre tour d'écrou. Un éventail, peut-être ? Chinois, ben voyons, en soie, avec des papillons, bien sûr.
Et, alors, c'est l'apothéose, tout se déchaine et ça, Scottoline elle sait faire. Un tourbillon, des situations fugaces bien peintes, décrites, du pur sucre, du haletant, du qui s'enchaine comme une toupie libérée, de l'éclatant, du pétaradant comme un réacteur au décollage et pour terminer un dénouement que même Sherlock dans un meilleur jour, avant ou sans loupe, n'aurait pas trouvé. Alors, pensez, moi, minable lecteur de fauteuil, comment aurais-je pu ? Largué loin, vraiment. Inattendu. Du bon, j'vous dis !
Allègre (pas le ministre), c'est le mot qui vient à l'esprit au sujet de la prose de M'âame Lisa, souple, mouais, aussi, élégante, certes, entrainante, on peut le dire.
Allez, c'est pas le livre du siècle, peut-être même pas de la décennie, mais j'ai fichtrement aimé et c'est le principal. Comme le principal c'est l'essentiel la messe est dite. Vous avez échappé au latin, ce n'est que partie remise.
Un conseil : un petit creux entre Saint-Simon et Sainte-Beuve, lisez Scottoline.
4,5/5
B
Dernière édition par Bernard le Mar 4 Jan 2011 - 23:28, édité 1 fois (Raison : mise en place sondage)
Invité- Invité
Re: [Scottoline, Lisa] Dans l'ombre de Mary
C'est la copine qui est jalouse qui fait la méchante? Ou la bonne soeur qui paie un vilain à distance?
Promis, je le répéterai à personne mais est ce que si je lis les dernières pages, je saurai tout de suite?
Promis, je le répéterai à personne mais est ce que si je lis les dernières pages, je saurai tout de suite?
Cassiopée- Admin
-
Nombre de messages : 16860
Localisation : Saint Etienne
Emploi/loisirs : enseignante
Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Scottoline, Lisa] Dans l'ombre de Mary
Bien sûr que tu sauras tout de suite. Mais elle est maligne, la petite, car tout du long la solution, mais irréprochable la solution, ah! ah!.
Merci de ta visite.
B
Merci de ta visite.
B
Invité- Invité
Re: [Scottoline, Lisa] Dans l'ombre de Mary
Cassiopée a écrit:C'est la copine qui est jalouse qui fait la méchante? Ou la bonne soeur qui paie un vilain à distance?
Promis, je le répéterai à personne mais est ce que si je lis les dernières pages, je saurai tout de suite?
il faut tout lui apprendre à Cassiopée: on ne lit as la fin avant !!!, non mais des fois; ça casse le charme de la lecture
je vais demander aux éditeurs des dernières pages cachetées,qui s'autodétruiront si elles sont lues avant............rien que pour toi
Invité- Invité
Re: [Scottoline, Lisa] Dans l'ombre de Mary
20 ans que ce livre prenait la poussière sur mon étagère et je le commence hier et là je ne le lâche plus, je viens de le finir
j'ai beaucoup apprécié ce roman
pas super angoissant mais quand même...
je n'ai pas vu passer les 350 pages
pas larmoyant mais très sensible, pas convenu mais très classique
un conseil si vous hésitez encore à le lire foncez maintenant!
j'ai beaucoup apprécié ce roman
pas super angoissant mais quand même...
je n'ai pas vu passer les 350 pages
pas larmoyant mais très sensible, pas convenu mais très classique
un conseil si vous hésitez encore à le lire foncez maintenant!
fred7469- Membre assidu
-
Nombre de messages : 248
Age : 49
Localisation : royans-Vercors
Emploi/loisirs : en voie d'amélioration
Genre littéraire préféré : la qualité de l'écriture avant tout
Date d'inscription : 31/01/2012
Sujets similaires
» [Scottoline, Lisa] Jamais sans toi
» [Scottoline, Lisa] Intime resemblance
» [Jackson, Lisa]Un danger dans la nuit
» [Jackson, Lisa] Dans les brumes de Grizzly Falls
» [Higgins Clark, Mary] Un cri dans la nuit
» [Scottoline, Lisa] Intime resemblance
» [Jackson, Lisa]Un danger dans la nuit
» [Jackson, Lisa] Dans les brumes de Grizzly Falls
» [Higgins Clark, Mary] Un cri dans la nuit
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum