[Lessing, Doris] Le rêve le plus doux
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[Lessing, Doris] Le rêve le plus doux
Auteur : Doris Lessing
Titre : Le rêve le plus doux
Collection : J'ai lu (poche)
635 pages
Lecture n° 2 dans le cadre du "Challenge des Nobel" - Catégorie "Nobel pétaradant"
Biographie de l'auteur
Née en Perse en 1919, Doris Lessing est l'auteur d'une cinquantaine d'ouvrages et célèbre dès son premier livre, "Vaincue par la brousse", elle a reçu le prix Médicis pour son "Carnet d'or". Doris Lessing est la lauréate du prix Nobel de littérature 2007.
Présentation de l'éditeur
Femmes hors du commun, Julia, la doyenne de la famille, et Frances se battent pour leurs enfants. A travers l'histoire de la famille Lennox, Doris Lessing évoque la jeunesse des années 1960, celle qui, au sortir de deux guerres mondiales, voulut briser les vieilles chaînes et revendiquer sa liberté. Étaient-ils des idéalistes romantiques ou une génération meurtrie ? Un témoignage exceptionnel d'un des plus grands écrivains vivants de notre temps.
Mon avis
Ne connaissant pas Doris Lessing, le challenge des Nobel était une bonne occasion pour découvrir cet auteur, régulièrement cité sur ces pages.
Mon choix s'est porté sur "Le rêve le plus doux" parce que le 4ème de couverture évoquait la jeunesse des années soixante : j'étais enfant à l'époque mais je pensais pouvoir m'y reconnaitre. Et puis il n'était pas encore commenté sur ce forum donc cela permettait d'enrichir les avis sur les livres de Doris Lessing.
La 1ère partie du livre se déroule dans l'hôtel particulier de Hampstead, quartier cossu de Londres.
La maison appartient à Julia qui y vit au dernier étage et qui ne descend que rarement dans les étages inférieurs où sont logés Frances, son ex-belle fille avec ses 2 enfants, et un nombre variable d'adolescents qui passent pour un repas, une nuit ou plusieurs années.
Ces adolescents ont délaissé leur famille parce que leurs parents étaient "rasoirs et conformistes", ils vont à l'école quand ils ont envie, ils volent des vêtements ou des livres pour "libérer" la marchandise et parce que c'est "un moyen de sape du système capitaliste". Pour Julia qui observe cela du haut de son dernier étage : "ce sont des enfants de la guerre, ils sont tous paumés".
Dans cette 1ère partie, on ne passe pratiquement jamais la porte de la maison et ce sont les évènements extérieurs qui entrent au hasard des visites. Le visiteur le plus fréquent et le plus marquant est le "Camarade Johnny", fils de Julia, qui s'invite sans scrupule chez son ex-femme. C'est un communiste fervent qui apporte son soutien indéfectible aux dirigeants de l'Union Soviétique, à Fidel Castro et à tous les visiteurs d'Afrique rêvant de libérer leur pays. Il trouve dans cette maison un public attentif qu'il exhorte à transformer le monde.
J'ai trouvé la lecture de cette partie plutôt agréable bien qu'un peu lente, on se met à la "fenêtre de la vie" des Lennox et on les regarde se dépatouiller avec leurs préoccupations quotidiennes en ayant l'impression qu'ils pourraient faire mieux : pourquoi Frances supporte t-elle les visites régulières de son ex qui lui portent sur les nerfs, pourquoi accueille t-elle et nourrit-elle tous ces adolescents ce qui l'oblige à renoncer à ses rêves de théâtre ?
De nombreuses fois, je me suis dit : "elle est vraiment trop bête" mais peut être qu'il y avait un idéal sous-jacent que nous avons du mal à comprendre 50 ans après.
Dans la 2ème partie du livre, nous suivons Sylvia, l'une des habituées de la grande maison, qui, devenue médecin, part s'installer à la mission Saint Luc en Zimlie.
La Zimlie est un pays imaginaire d'Afrique où on manque de tout, où la sécheresse et la maladie font des ravages mais qui a été "libéré" par les "camarades révolutionnaires" qui profitent au maximum de leur nouveau pouvoir.
Étrangement, alors que cette partie est sensée être plus active (il n'y a plus l'unité de lieu), je l'ai trouvée moins intéressante car souvent caricaturale même si on soupçonne des faits réels derrière l'histoire racontée.
La fin est, à mon sens, un peu brutale mais comment terminer un livre qui fait déjà plus de 600 pages et dont l'objectif est de nous raconter une tranche de vie d'une famille ?
En résumé, je dois avouer que j'ai failli arrêter au milieu du livre, non pas parce que la lecture était désagréable mais parce que je pensais que j'avais peut être d'autres livres plus passionnants dans ma pile. Je suis allée jusqu'au bout car je lisais ce livre dans le cadre du "Challenge des Nobel".
Je ne le regrette pas car c'est un livre bien écrit, qui donne un éclairage sur une époque. Par contre, je n'y ai pas trouvé de souvenirs d'enfance : autre pays ? autre milieu ?
Mon choix s'est porté sur "Le rêve le plus doux" parce que le 4ème de couverture évoquait la jeunesse des années soixante : j'étais enfant à l'époque mais je pensais pouvoir m'y reconnaitre. Et puis il n'était pas encore commenté sur ce forum donc cela permettait d'enrichir les avis sur les livres de Doris Lessing.
La 1ère partie du livre se déroule dans l'hôtel particulier de Hampstead, quartier cossu de Londres.
La maison appartient à Julia qui y vit au dernier étage et qui ne descend que rarement dans les étages inférieurs où sont logés Frances, son ex-belle fille avec ses 2 enfants, et un nombre variable d'adolescents qui passent pour un repas, une nuit ou plusieurs années.
Ces adolescents ont délaissé leur famille parce que leurs parents étaient "rasoirs et conformistes", ils vont à l'école quand ils ont envie, ils volent des vêtements ou des livres pour "libérer" la marchandise et parce que c'est "un moyen de sape du système capitaliste". Pour Julia qui observe cela du haut de son dernier étage : "ce sont des enfants de la guerre, ils sont tous paumés".
Dans cette 1ère partie, on ne passe pratiquement jamais la porte de la maison et ce sont les évènements extérieurs qui entrent au hasard des visites. Le visiteur le plus fréquent et le plus marquant est le "Camarade Johnny", fils de Julia, qui s'invite sans scrupule chez son ex-femme. C'est un communiste fervent qui apporte son soutien indéfectible aux dirigeants de l'Union Soviétique, à Fidel Castro et à tous les visiteurs d'Afrique rêvant de libérer leur pays. Il trouve dans cette maison un public attentif qu'il exhorte à transformer le monde.
J'ai trouvé la lecture de cette partie plutôt agréable bien qu'un peu lente, on se met à la "fenêtre de la vie" des Lennox et on les regarde se dépatouiller avec leurs préoccupations quotidiennes en ayant l'impression qu'ils pourraient faire mieux : pourquoi Frances supporte t-elle les visites régulières de son ex qui lui portent sur les nerfs, pourquoi accueille t-elle et nourrit-elle tous ces adolescents ce qui l'oblige à renoncer à ses rêves de théâtre ?
De nombreuses fois, je me suis dit : "elle est vraiment trop bête" mais peut être qu'il y avait un idéal sous-jacent que nous avons du mal à comprendre 50 ans après.
Dans la 2ème partie du livre, nous suivons Sylvia, l'une des habituées de la grande maison, qui, devenue médecin, part s'installer à la mission Saint Luc en Zimlie.
La Zimlie est un pays imaginaire d'Afrique où on manque de tout, où la sécheresse et la maladie font des ravages mais qui a été "libéré" par les "camarades révolutionnaires" qui profitent au maximum de leur nouveau pouvoir.
Étrangement, alors que cette partie est sensée être plus active (il n'y a plus l'unité de lieu), je l'ai trouvée moins intéressante car souvent caricaturale même si on soupçonne des faits réels derrière l'histoire racontée.
La fin est, à mon sens, un peu brutale mais comment terminer un livre qui fait déjà plus de 600 pages et dont l'objectif est de nous raconter une tranche de vie d'une famille ?
En résumé, je dois avouer que j'ai failli arrêter au milieu du livre, non pas parce que la lecture était désagréable mais parce que je pensais que j'avais peut être d'autres livres plus passionnants dans ma pile. Je suis allée jusqu'au bout car je lisais ce livre dans le cadre du "Challenge des Nobel".
Je ne le regrette pas car c'est un livre bien écrit, qui donne un éclairage sur une époque. Par contre, je n'y ai pas trouvé de souvenirs d'enfance : autre pays ? autre milieu ?
Invité- Invité
Re: [Lessing, Doris] Le rêve le plus doux
J'ai tenté de le lire, et au bout de 40 pages, je trouvais cela terriblement lent....
Invité- Invité
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