[Palahniuk, Chuck] Berceuse

Quatrième de couverture


Ma critique

Effectivement, un livre de Palahniuk, c'est barré. Un poil trop celui-là ? Disons que ce n'est pas, à mes yeux, le meilleur. Mais cela reste tout de même une bonne histoire, où se font disséquer les notions de pouvoir, de parentalité, d'amour, de sexe... tout cela sur fond de sorcellerie et de vieilles incantations mystérieuses... A moins que le marketing moderne n'ai déjà supplanté tout cela ? Et oui, chez Palahniuk, toute histoire est prétexte à fouiller le corps social de notre modernité en passant par toutes les voies naturelles... Au fil des pages les éléments de l'histoire se mettent en place et il faudra attendre les dernières pour tout piger.

Edité chez Folio, 361 pages. Ma note : 6/10

C'est l'auteur, entre autres, du très subversif Fight Club.
C'est spécial et tout le monde n'appréciera pas, mais tu devrais aimer le découvrir. L'écriture hors-norme devenant rare.

Un auteur que j'aimerais découvrir

Ce livre et cet auteur ont l'air tout à fait digne d'un détour. Merci Marsiho pour cette critique .

Voyager en lecture, je suis très preneur d'un avis sur Dôme de King, je ne l'ai pas encore acheté, ayant été déçu par ses derniers ouvrages... Merci

marsiho a écrit:Voyager en lecture, je suis très preneur d'un avis sur Dôme de King, je ne l'ai pas encore acheté, ayant été déçu par ses derniers ouvrages... Merci

Ce ne sera pas un coup de coeur pour moi mais nous en reparlerons lorsque je l'aurais terminé

Editions Points.
Auteur Chuck Palahniuk
Titre Berceuse
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Freddy Michalski
Nombre de pages 325
ISBN 978-2-7578-4073-3

Quatrième de couverture

Enquêtant sur la mort subite du nourrisson, le journaliste Carl Streator découvre qu’une berceuse a le pouvoir de tuer. Une comptine mortelle : la lire ou simplement y penser en présence d’autrui le plonge dans un sommeil éternel. Sur des lèvres mal intentionnées, imaginez l’hécatombe ! Très vite, Carl est dépassé par ce secret redoutable, or il ne semble pas être le seul à en connaître l’existence…

Mon avis,

Tout d'abord je remercie Partage Lecture et les Editions Points pour ce partenariat.
Ce n'est pas le genre de lecture que je choisis spontanément, et je ne connaissais l'auteur que de nom.

Tout est dit ou presque sur la quatrième de couverture. Carl Stréator, journaliste, enquête sur "la mort subite du nourrisson"
qui inquiète tant de parents...Il doit assurer 5 numéros sur le sujet, mais la découverte qu'il va faire est terrible, c'est une berceuse la responsable.
Une simple berceuse qu'on chante aux enfants pour les endormir. Le livre appelle ça "une chanson d'élimination".
Lorsque Carl la lit à son rédacteur en chef celui-ci meurt aussitôt....Et bien d’autres ensuite...

La berceuse est une tueuse, et il en existe des milliers d'exemplaires aux États-Unis....

Jusque là, le récit semble intéressant, pourtant lorsqu'on se trouve embarqués dans un road-movie afin de détruire les exemplaires de la berceuse,
lorsqu'on se trouve dans une assemblée de sorcières, on perd complètement le fil et la berceuse passe au second plan...

Le narrateur a beaucoup de mal à ne pas penser aux paroles fatales lorsqu'il a des problèmes avec certaines personnes, mais il n'est pas le seul à connaitre ces paroles fatales. "Mais, non, je ne vais jamais m'en servir. C'est ça. Je ne vais pas. Jamais"

Dans la même voiture vont voyager ensemble Carl le journaliste, une agente immobilière qui vend et revend des maisons hantées, Mona son assistante et Oyster un surprenant personnage. Tout ce petit monde est versé dans la sorcellerie...et l'escroquerie....

J'ai tout d'abord était déstabilisée par le style complètement déjanté, l'écriture hachurée de l'auteur, ses phrases incomplètes...
Puis je m'y suis habituée...

J'ai ensuite réalisé que sous ces aspects délirants, improbables, incohérents, vulgaires et choquants (souvent), c'est une vision terriblement
pessimiste d'une Amérique à bout de souffle, malade de ses excès, ou chaque page fait référence à Big Brother, à la maltraitance des animaux de boucherie,
à la nature, à la pollution, aux complots, que veut nous donner chuck Palahniuk.

Ce que j'ai aimé dans ce livre est surtout le détail poussé à l’extrême et souvent hilarant dans sa description de chaque personne, chaque vêtement, chaque couleur "Il est rose, mais pas rose crevette. La couleur rappelle plus celle d'un pâté à la crevette servi sur canapé avec brin de persil et belle cuillerée de caviar."

Je lirai surement son livre culte "Fight Club", pour mieux connaitre cet auteur.

Je suis satisfaite de ma lecture et de cette découverte.

Ce livre de Palahniuk est ma première participation à un partenariat et je remercie également Partage Lecture et les éditions Points

J'avais beaucoup entendu parler de Palahniuk par Fight Club, sur le forum comme sur d'autres sites et supports, mais je n'avais jamais franchi le pas. D'abord parce que j'ai une PAL monumentale, mais aussi du fait des opinions très variées des critiques qui me faisaient repousser le moment de le lire. La quatrième de couverture m'a décidé à postuler pour le partenariat et j'ai pu lire mon premier Palahniuk !

Carl Steator est un journaliste chargé d'un reportage en 5 volets sur la mort subite du nourrisson. Il découvre que la page 27 du Livre des Ombres revient dans de nombreux cas. Cette page est une berceuse qui est mortelle pour celui ou celle pour qui elle est chantée   Carl est aidé dans cette découverte par un ambulancier nécrophile qui n'est qu'un des éléments qui vont conduire une galerie de personnages dangereusement loufoques à s'engager dans un road-trip délirant afin de récupérer la page léthale de tous les exemplaires en circulation du fameux Livre des Ombres.
Nous suivons donc l'agente immobilière spécialisée dans les maisons hantées (revendues souvent elles génèrent des commissions fréquentes !), sa secrétaire branchée sorcellerie et le petit ami de cette dernière écolo (très) engagé  En compagnie de Carl, dont on découvre progressivement qu'il porte une histoire personnelle bien lourde, ils vont s'embarquer dans une voiture pour cette traque d'un livre à l'ère de l'information rapide
Cette histoire de berceuse mortelle n'est qu'un prétexte pour décrire les tourments et les dérives de l'humanité moderne, d'une société aux archétypes marqués qui s'enfonce doucement vers sa déliquescence (Je me fais peur tout seul avec ma phrase ). Tout y passe: les maltraitances (aux humains et aux animaux), la théorie du complot, internet et ses dérives,...  C'est dommage car l'intrigue de départ me plaisait plus que ce nouvel avatar de l'autoflagellation américaine à la mode.
Voilà pour le fond, que j'ai plutôt apprécié  

En ce qui concerne la forme, je suis beaucoup moins positif  Les romans "barrés" je suis client mais j'ai eu le sentiment d'une posture systématique de l'auteur et cela m'a gêné. J'aime être dérangé par un livre, à condition d'avoir le sentiment que cela mène quelque part, au-delà d'une critique dépressive de notre époque qui se cache derrière une pseudo-farce.
Sur le plan de la construction, les situations tendent à se répéter et j'ai failli abandonner... Ce que je n'ai pas fait à cause du (grâce au ?) partenariat, ce qui aurait été dommage car la fin est pas mal
Le style enfin ne m'a pas plu: ces phrases courtes qui s'entrecroisent avec des digressions nombreuses et des coqs à l'âne inutiles m’empêchaient de m'immerger dans le livre.

Au final c'est une déception pour moi. J'ai compris la démarche de l'auteur, je reconnais son talent pour l'exprimer mais c'est un mode / niveau d'expression qui m'est trop étranger pour que je l'apprécie
Dommage ...

04/10 et pas apprécié

Mon avis :

Un auteur que je ne connaissais pas donc j’étais très curieuse de le découvrir. J’ai pu découvrir en me baladant sur Internet qu’il est également l’auteur de « Fight Club » apparemment très connu, mais j’avoue ma méconnaissance à ce sujet.

L’univers est déjanté, plutôt intéressant. Il y a matière à faire un livre totalement réussi.

Néanmoins, j’ai eu un peu de mal à m’approprier les personnages, cela partait un peu trop dans tous les sens pour moi.

Aussi, je déconseille fortement ce livre aux femmes enceintes car il y est question de la mort subite du nourrisson. Clairement, comment faire paniquer une maman qui attend un enfant ou qui a de jeunes enfants en lui faisant penser à une chose pareille. Actuellement, j’ai pas mal de femmes enceintes et hyper sensibles dans mon entourage et je ne leur ferai pas lire en ce moment.
Je trouve que le récit peine à démarrer. En toute honnêteté, je me suis ennuyée assez souvent. Malgré une idée de base intéressante, la sauce n’a pas prise. A certains moments, j’y ai cru puis cela retombait aussi vite qu’un soufflé. J’ai trouvé le style d’écriture beaucoup trop lent pour moi. J’aurais peut-être appréciée il y a quelques années, mais aujourd’hui je me rends compte que je me tourne de plus en plus souvent vers d’autres choses, davantage avec du rythme.

Puis toutes ces tortures, ces maltraitances, bien que les sujets soient intéressants, je suis désolée mais non merci, on en voit déjà suffisamment en ce moment un peu partout. Je n’ai vraiment pas envie de ce genre littéraire pour l’instant.

Pour quand même accorder une petite note positive, je dois dire que l’humour est présent bien que grinçant et vraiment noir, donc ceux qui ne sont pas fervents de cela, vous pouvez d’ores et déjà passer votre chemin, je pense que ce roman n’est pas pour vous. Maintenant, ce n’était pas suffisant pour me combler totalement.

Cependant, je dois tout de même avouer que je n’étais pas très concentrée durant cette lecture. Pas mal de soucis personnels, qui sont arrivés peu de temps après que j’ai reçu le livre, notamment un décès dans ma famille et mon emménagement à venir qui prend le plus clair de mon temps ainsi que des soucis professionnels qui font que je n’ai malheureusement pas pu m’immerger dans ma lecture autant que je l’aurais souhaitée.

En résumé ; je suis relativement déçue de cette lecture, je m’attendais à autre chose et je ne pense pas poursuivre avec cet auteur.

Malgré tout, je tiens à remercier, les éditions Points ainsi que le forum Partage Lecture pour ce partenariat.

Note : 4/10 Vote : Pas apprécié.

Audreyzaz, j'ai pu apprécié ne pas avoir su lorsque mes enfants étaient âgés de quelques mois de" la mort subite du nourrisson" je pense que je n'aurais plus pu dormir tranquille!!!!! C'est quelques années après que je l'ai appris de la bouche d'un pédiatre!!!

Tu as raison, il vaut mieux ne pas en parler aux jeunes mamans ou futures!

Mon avis :
Le ton employé par l’auteur est cynique. Ses personnages sont désenchantés, désabusés, surtout Hélène que j’ai appris à aimer au fur et à mesure, les débuts ont été difficiles avec cette femme matérialiste, à l’honnêteté très discutable dans son métier, cinglante et obsédée par l’argent. Elle est prête aux pires bassesses pour obtenir ce qu’elle veut mais derrière cette apparence des plus infâmes se cache une personne blessée, en souffrance et en colère :
« Ça ira mieux un jour prochain, Rhonda. Vous ne le voyez pas, mais c’est vrai. » Repliant un autre mouchoir en papier et épongeant, elle ajoute : « Ce que vous devez faire, c’est vous endurcir. Pensez à vous-même comme à quelque objet dur et pointu. »
Quant au narrateur, Carl, journaliste enquêtant sur la mort subite du nourrisson, il se noie dans les détails, ce qui se retrouve dans le style avec cette accumulation d’informations non essentielles mais loin de me déranger, cela fait entièrement partie du personnage. C’est aussi une déformation professionnelle. Il s’est trouvé un loisir des plus surprenants pour ne pas sombrer, ne pas penser, ressasser un passé perdu.

A travers son histoire étrange et intrigante, aux personnages loufoques, comme Mona, l’illuminée New Age, très hippie cool ou Oyster, l’écologiste extrémiste, et qui part un peu dans tous les sens, l’auteur nous interroge, pose question sur notre société, nous offrant quatre visions différentes de celle-ci. De Carl, d’Helen, de Mona ou d’Oyster, lesquels sont les plus à blâmer ? Leurs intentions, leurs motivations et leurs objectifs dans cette quête aux livres perdus ne sont pas les mêmes mais ils n’en sont pas moins tous dangereux. Et nous ? Que ferions-nous d’un tel pouvoir ? Est-ce une chance ? Une malédiction ? Un bien ? Un mal ? Un bien pour un mal ou un mal pour un bien ? Il nous montre aussi les travers de notre société bruyante, de divertissement de masse où la pensée est préfabriquée, uniformisée, ne nous appartient plus, la théorie du complot, les maltraitances faites aux animaux pour nous nourrir, l’import d’espèces végétales ou animales étrangères invasives et parasites,… J’aime ce genre de lecture qui a le mérite de distraire par cette étrangeté qu’elle dégage, son originalité tant dans le fonds que dans la forme et les questions qu’elle soulève en nous, lecteurs. Une lecture drôle et intelligente à la fois qui signe une première rencontre réussie avec un auteur que j’avais envie de découvrir depuis longtemps, sans oser franchir le pas, car les avis que j’ai pu lire à son sujet sont très divergents et j’avais donc une petite appréhension mais je l’ai vite oublié et me suis totalement immergée dans ce récit.

Un grand merci au forum et aux éditions Points pour ce partenariat !

(je n'ai pas encore voté, j'hésite encore entre apprécié et très apprécié )

Merci Alexielle et les autres pour vos critiques  

Un livre bien tentant, je le note, merci pour vos belles chroniques