[Doyle, Sir Arthur Conan] Une étude en rouge
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Votre avis sur "Une étude en rouge"
[Doyle, Sir Arthur Conan] Une étude en rouge
Genre : Policier
Editions : Récit tiré du Tome 1 des Aventures de Sherlock Holmes - Edition intégrale bilingue aux éditions Omnibus
ISBN : 978-2-258-06721-9
196 pages
Quatrième de couverture :
Il vit à Londres, au 221 B Baker Street à la fin du dix-neuvième siècle. Il a des idées un peu bizarres... Il se passionne pour certaines branches de la science. Il est assez calé en anatomie, est un chimiste de premier ordre qui, malgré des études très décousues et excentriques, a amassé un tas de connaissances peu ordinaires. Il n'est pas aisé de le faire parler, bien qu'il puisse être assez expansif quand l'envie lui en prend. Il joue du violon.
Il a un métier : dénouer des énigmes étranges auxquelles il est le seul à pouvoir apporter une solution.
Il a un défaut : il affectionne les drogues.
Il a un ami : le docteur Watson, témoin et narrateur de ses aventures.
Son créateur, Arthur Conan Doyle, a inventé le récit policier moderne.
Il s'appelle Sherlock Holmes.
Mon avis : Il a un métier : dénouer des énigmes étranges auxquelles il est le seul à pouvoir apporter une solution.
Il a un défaut : il affectionne les drogues.
Il a un ami : le docteur Watson, témoin et narrateur de ses aventures.
Son créateur, Arthur Conan Doyle, a inventé le récit policier moderne.
Il s'appelle Sherlock Holmes.
Une étude en rouge est la première œuvre d’Arthur Conan Doyle mettant en scène Sherlock Holmes. Il y présente le légendaire inspecteur (qui à l’époque n’avait rien de légendaire), affublé de ses non moins légendaires violon et pipe (pas trace de casquette de chasse, notons-le), mais également le sympathique et pataud Waston, ainsi que les circonstances de leur rencontre.
Une maison inoccupée, un homme mort dans la pièce du fond sans que personne ne sache comment il est arrivé là, ni ce qui a bien pu l’abattre, des traces de sang sur les murs et une curieuse inscription... De quoi appâter l’intellect du plus grand des détectives, toujours à l’affût d’une énigme digne de lui.
L’enquête en elle-même préfigure la structure d’enquête que l’auteur reprendra dans chacune des aventures de Holmes : collecte des indices physiques (mégots, traces de pas et de sang...) et circonstanciels (témoignages, porte-à-porte, recherches documentaires...), suivie d’une réflexion intense tout imprégnée de fumée et de plaintifs accords de violon, aboutissant à un meurtrier pas si détestable, et des victimes pas si sympathiques, le tout après un détour improbable en territoire mormon.
Les experts médicaux-légaux de notre époque ne procèderaient pas différemment (si l’on excepte la fumée et le violon, évidemment) de ce sympathique et flegmatique cocaïnomane britannique.
On y trouve également toutes les caractéristiques du plus pur style holmésien. La psychologie des personnages, tous très typés, est à peine effleurée. Les références exotiques, plus livresques que vécues, sont bourrées de stéréotypes furieusement victoriens. L’ambiance brumeuse des rues londoniennes oppresse le lecteur. La personnalité improbable de Holmes, son intelligence affûtée et à sens unique, l’hypnotisent.
Même si tout un pan du récit, relatif aux aventures des Ferrier en terre mormone, aurait pu être nettement élagué car il n’apporte pas grand-chose à l’histoire, cette première aventure mérite largement le détour.
Ma note : 7/10Une maison inoccupée, un homme mort dans la pièce du fond sans que personne ne sache comment il est arrivé là, ni ce qui a bien pu l’abattre, des traces de sang sur les murs et une curieuse inscription... De quoi appâter l’intellect du plus grand des détectives, toujours à l’affût d’une énigme digne de lui.
L’enquête en elle-même préfigure la structure d’enquête que l’auteur reprendra dans chacune des aventures de Holmes : collecte des indices physiques (mégots, traces de pas et de sang...) et circonstanciels (témoignages, porte-à-porte, recherches documentaires...), suivie d’une réflexion intense tout imprégnée de fumée et de plaintifs accords de violon, aboutissant à un meurtrier pas si détestable, et des victimes pas si sympathiques, le tout après un détour improbable en territoire mormon.
Les experts médicaux-légaux de notre époque ne procèderaient pas différemment (si l’on excepte la fumée et le violon, évidemment) de ce sympathique et flegmatique cocaïnomane britannique.
On y trouve également toutes les caractéristiques du plus pur style holmésien. La psychologie des personnages, tous très typés, est à peine effleurée. Les références exotiques, plus livresques que vécues, sont bourrées de stéréotypes furieusement victoriens. L’ambiance brumeuse des rues londoniennes oppresse le lecteur. La personnalité improbable de Holmes, son intelligence affûtée et à sens unique, l’hypnotisent.
Même si tout un pan du récit, relatif aux aventures des Ferrier en terre mormone, aurait pu être nettement élagué car il n’apporte pas grand-chose à l’histoire, cette première aventure mérite largement le détour.
Invité- Invité
Re: [Doyle, Sir Arthur Conan] Une étude en rouge
Je me souviens avoir eu beaucoup de mal à rentrer dedans tant le début m'avait semblé ne mener à rien (peut-être aussi parce que je l'avais lu en anglais à une époque où cela m'était plus difficile) et y avoir pris un réel plaisir ensuite, celui de la spéculation intellectuelle comme Doyle sait si bien nous la proposer - "elementary my dear Watson" !
Même si je préfère toujours l'analyse psychologique façon Hercule Poirot à l'analyse des bouts de mégots (et, aujourd'hui, des traces ADN), Holmes garde un charme vraiment particulier, agaçant et fascinant.
Même si je préfère toujours l'analyse psychologique façon Hercule Poirot à l'analyse des bouts de mégots (et, aujourd'hui, des traces ADN), Holmes garde un charme vraiment particulier, agaçant et fascinant.
Invité- Invité
Re: [Doyle, Sir Arthur Conan] Une étude en rouge
pour cette excellente critique.
Un livre à lire et à relire absolument.
Un livre à lire et à relire absolument.
Invité- Invité
Re: [Doyle, Sir Arthur Conan] Une étude en rouge
Merci pour cet avis.
Une étude en rouge est pour moi l'une des meilleurs enquêtes de Sherlock Holmes, j'ai toujours regretté de ne pas avoir pu l'étudier avec mes élèves.
Une étude en rouge est pour moi l'une des meilleurs enquêtes de Sherlock Holmes, j'ai toujours regretté de ne pas avoir pu l'étudier avec mes élèves.
Sharon- Modérateur
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Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Doyle, Sir Arthur Conan] Une étude en rouge
Mon avis:
J'avais très envie depuis un moment de me plonger dans les livres de DOYLE car j'ai (re)découvert Sherlock Holmes avec la série télé anglaise Sherlock. Me voici donc à lire l'intégrale de l’œuvre de Doyle.
C'est l'histoire de la rencontre de nos chers Sherlock Holmes et Docteur Watson. Et quelle rencontre! Je ne connaissais pas les détails de leur rencontre, et j'ai bien aimé la façon dont cela s'est produit, et l'on voit de suite les traits de caractère principaux de nos personnages se dessiner.
L'énigme proposée dans ce roman est très intéressante, et cela nous permet de découvrir les façons de faire de Sherlock. ça peut surprendre quand on ne connaît pas le personnage, mais on s'y habitue bien vite, ainsi qu'à ses singulières réflexions!
Le petit détour fait en Amérique lors de la seconde partie du bouquin m'a bien plu aussi, on a deux histoires pour le prix d'une!
C'est vrai que comme le dit bien Saphyr la psychologie des protagonistes n'est pas vraiment là, mais il n'en reste pas moins que l'on suit bien l'histoire, et on passe outre.
Je ne connais pas trop les autres écrits "policiers" de cette époque, mais la déduction du "logicien" comme le dit Holmes me plaît bien, j'aime beaucoup sa façon de faire.
Ma note: 4 /5
J'avais très envie depuis un moment de me plonger dans les livres de DOYLE car j'ai (re)découvert Sherlock Holmes avec la série télé anglaise Sherlock. Me voici donc à lire l'intégrale de l’œuvre de Doyle.
C'est l'histoire de la rencontre de nos chers Sherlock Holmes et Docteur Watson. Et quelle rencontre! Je ne connaissais pas les détails de leur rencontre, et j'ai bien aimé la façon dont cela s'est produit, et l'on voit de suite les traits de caractère principaux de nos personnages se dessiner.
L'énigme proposée dans ce roman est très intéressante, et cela nous permet de découvrir les façons de faire de Sherlock. ça peut surprendre quand on ne connaît pas le personnage, mais on s'y habitue bien vite, ainsi qu'à ses singulières réflexions!
Le petit détour fait en Amérique lors de la seconde partie du bouquin m'a bien plu aussi, on a deux histoires pour le prix d'une!
C'est vrai que comme le dit bien Saphyr la psychologie des protagonistes n'est pas vraiment là, mais il n'en reste pas moins que l'on suit bien l'histoire, et on passe outre.
Je ne connais pas trop les autres écrits "policiers" de cette époque, mais la déduction du "logicien" comme le dit Holmes me plaît bien, j'aime beaucoup sa façon de faire.
Ma note: 4 /5
Invité- Invité
Re: [Doyle, Sir Arthur Conan] Une étude en rouge
Excellent série, n'est-ce-pas ?Yunali a écrit:J'avais très envie depuis un moment de me plonger dans les livres de DOYLE car j'ai (re)découvert Sherlock Holmes avec la série télé anglaise Sherlock.
Loin d'une transcription fidèle, il s'agit plus d'une interprétation audacieuse des personnages et des intrigues. Je trouve ça très juste, bourré d'humour, et soooo British. J'adore
Invité- Invité
Re: [Doyle, Sir Arthur Conan] Une étude en rouge
Oui la série télé est excellente
ça peut décontenancer par rapport aux histoires de Doyle écrites il y a plus d'un siècle, mais je pense que ça peut aussi permettre de faire découvrir les histoires originales. ça m'a donné envie de les lire en entier, et je ne pense pas être la seule dans ce cas.
En plus le style est simple et agréable, et quand on aime l'atmosphère so british de la série télé on n'est pas du tout déçu par les livres, on a en prime le petit côté décalé (du moins aujourd'hui) de l'écriture de Doyle.
ça peut décontenancer par rapport aux histoires de Doyle écrites il y a plus d'un siècle, mais je pense que ça peut aussi permettre de faire découvrir les histoires originales. ça m'a donné envie de les lire en entier, et je ne pense pas être la seule dans ce cas.
En plus le style est simple et agréable, et quand on aime l'atmosphère so british de la série télé on n'est pas du tout déçu par les livres, on a en prime le petit côté décalé (du moins aujourd'hui) de l'écriture de Doyle.
Invité- Invité
Re: [Doyle, Sir Arthur Conan] Une étude en rouge
Mon avis :
Etude en rouge ? Le roman que tous les auteurs de romans policiers devraient lire en urgence - surtout ceux qui pensent avoir tout inventé. Il est simplement incroyable.
Je ne parlerai pas de la construction de l'intrigue, dans laquelle rache (vengeance en allemand) est le maître mot. Pas une petite vengeance d'une bouchée, non, pas une vengeance pour un motif faible, risible, dérisoire, non, une vengeance, totale, complète, absolue, telle qu'elle semble dépasser les dignes représentants de Scotland Yard. Je ne parlerai pas de ce formidable retour en arrière qui nous plonge, pour le tiers du roman, dans un univers bien éloigné de Londres et de Baker Street. Je ne parlerai pas de ces personnages que, finalement, on verra peu, comme Wiggins, chef d'une bande de gamins des rues, ou le petit bouledogue de John Watson.
Je parlerai de la création d'un mythe : celui de Sherlock Holmes. C'est à travers le regard de Watson que nous le découvrons, Watson détective sans le savoir puisqu'il recueille indice et information pour découvrir quelle peut être la profession de son curieux colocataire, fortement ignare en littérature et en astronomie, incollable sur les poisons et autres substances bizarroïdes.
Prétentieux, Holmes ? Un peu, beaucoup parfois, à la mesure de son talent. J'avais oublié la rivalité entre les deux policiers "officiels" dans cet enquête, ne gardant le souvenir que de Lestrade - je ne pense pas être la seule.
Paradoxe : Il entraîne son nouvel ami (en avait-il seulement un avant ?) à travers tout Londres, pour découvrir ce mystérieux assassin mais il préfère très largement rester chez lui, afin de réfléchir sur les indices, les informations qui lui auront été apportées - et il réussit à remonter la piste du criminel bien mieux que la police.
A bientôt, Sherlock et Watson.
Etude en rouge ? Le roman que tous les auteurs de romans policiers devraient lire en urgence - surtout ceux qui pensent avoir tout inventé. Il est simplement incroyable.
Je ne parlerai pas de la construction de l'intrigue, dans laquelle rache (vengeance en allemand) est le maître mot. Pas une petite vengeance d'une bouchée, non, pas une vengeance pour un motif faible, risible, dérisoire, non, une vengeance, totale, complète, absolue, telle qu'elle semble dépasser les dignes représentants de Scotland Yard. Je ne parlerai pas de ce formidable retour en arrière qui nous plonge, pour le tiers du roman, dans un univers bien éloigné de Londres et de Baker Street. Je ne parlerai pas de ces personnages que, finalement, on verra peu, comme Wiggins, chef d'une bande de gamins des rues, ou le petit bouledogue de John Watson.
Je parlerai de la création d'un mythe : celui de Sherlock Holmes. C'est à travers le regard de Watson que nous le découvrons, Watson détective sans le savoir puisqu'il recueille indice et information pour découvrir quelle peut être la profession de son curieux colocataire, fortement ignare en littérature et en astronomie, incollable sur les poisons et autres substances bizarroïdes.
Prétentieux, Holmes ? Un peu, beaucoup parfois, à la mesure de son talent. J'avais oublié la rivalité entre les deux policiers "officiels" dans cet enquête, ne gardant le souvenir que de Lestrade - je ne pense pas être la seule.
Paradoxe : Il entraîne son nouvel ami (en avait-il seulement un avant ?) à travers tout Londres, pour découvrir ce mystérieux assassin mais il préfère très largement rester chez lui, afin de réfléchir sur les indices, les informations qui lui auront été apportées - et il réussit à remonter la piste du criminel bien mieux que la police.
A bientôt, Sherlock et Watson.
Sharon- Modérateur
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Emploi/loisirs : professeur
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Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Doyle, Sir Arthur Conan] Une étude en rouge
Mon avis :
Le livre se découpe en deux parties. La première relate l’affaire en présence et la capture du coupable par le célèbre Sherlock Holmes. Il s’agit de la toute première aventure du détective. J’ai aimé découvrir sa première rencontre avec le docteur Watson et la présentation du personnage, fidèle à lui-même càd talentueux, doué d’une capacité d’analyse et de déduction sans pareille, imbu de sa personne, un homme de science qui n’étudie que les matières nécessaires à la pratique de son art et à qui font appel anonymes et fins limiers de Scotland Yard comme Lestrade et Gregson. Je regrette seulement que le lecteur ne puisse pas lui-même échafauder ses propres hypothèses quant à l’identité du tueur. En effet, certains faits nous étant cachés, il est impossible d’arriver à la conclusion finale qui, du coup, semble sorti comme par magie du chapeau de Holmes. La deuxième partie du récit est très différente. Elle revient sur le passé, sur les événements ayant conduit aux deux crimes en présence. D’abord un peu sceptique, à cause notamment des premières lignes de cette seconde partie, très descriptives, j’avoue que c’est finalement celle que j’ai préféré. Elle rend le criminel attachant, le lecteur prend parti pour lui ! On revient également sur le comment notre détective surdoué est parvenu à démasquer l’assassin. Les faits cachés sont ici dévoilés et les boîtes du puzzle peuvent donc s’assembler en toute logique. Une bonne lecture en somme, même si j’ai une légère préférence pour Le Chien des Baskerville, lu il y a peu et qui marquera pour moi, le début de mon « aventure Sherlock Holmes », en livres ^^
Le livre se découpe en deux parties. La première relate l’affaire en présence et la capture du coupable par le célèbre Sherlock Holmes. Il s’agit de la toute première aventure du détective. J’ai aimé découvrir sa première rencontre avec le docteur Watson et la présentation du personnage, fidèle à lui-même càd talentueux, doué d’une capacité d’analyse et de déduction sans pareille, imbu de sa personne, un homme de science qui n’étudie que les matières nécessaires à la pratique de son art et à qui font appel anonymes et fins limiers de Scotland Yard comme Lestrade et Gregson. Je regrette seulement que le lecteur ne puisse pas lui-même échafauder ses propres hypothèses quant à l’identité du tueur. En effet, certains faits nous étant cachés, il est impossible d’arriver à la conclusion finale qui, du coup, semble sorti comme par magie du chapeau de Holmes. La deuxième partie du récit est très différente. Elle revient sur le passé, sur les événements ayant conduit aux deux crimes en présence. D’abord un peu sceptique, à cause notamment des premières lignes de cette seconde partie, très descriptives, j’avoue que c’est finalement celle que j’ai préféré. Elle rend le criminel attachant, le lecteur prend parti pour lui ! On revient également sur le comment notre détective surdoué est parvenu à démasquer l’assassin. Les faits cachés sont ici dévoilés et les boîtes du puzzle peuvent donc s’assembler en toute logique. Une bonne lecture en somme, même si j’ai une légère préférence pour Le Chien des Baskerville, lu il y a peu et qui marquera pour moi, le début de mon « aventure Sherlock Holmes », en livres ^^
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