[Lewis, Sinclair] Babbitt
Page 1 sur 1
Notre avis:
[Lewis, Sinclair] Babbitt
Titre: Babbitt
Auteur: Sinclair Lewis prix Nobel de littérature 1930
Editeur: Stock Collection la cosmopolite
2010 (première édition 1922)
456 pages
ISBN 978.2.234.06382.2
Quatrième de couverture:
"Babbit est broyé; ce modeste commerçant n'est pas de taille à lutter contre les institutions sacrées auxquelles, pour avoir la paix et la prospérité, l'Américain d'hier a vendu son âme: sa défaite, racontée avec la puissance, l'admirable bon sens et l'humour d'un grand écrivain, est celle de tout un peuple; c'est pourquoi ce livre a eu en Amérique un si profond retentissement, un si durable succès." Paul MORAND
Mon avis:
A la manière d'un Balzac ou d'un Zola, Sinclair Lewis nous dresse ici la critique de la société américaine du début du siècle.
La famille Babbitt nous est dépeinte avec tous ses travers. George, le père, est un agent immobilier aisé et reconnu de ses pairs. Il est parfaitement intégré à la bourgeoisie de Zénith. Il est adhérent de tous les clubs en vogue, partage les idées et la morale de ceux qui se considèrent les meilleurs citoyens américains.
Le ton employé est sarcastique, la description frise la caricature mais elle sonne pourtant vrai!
Quand, suite à un événement exceptionnel, Babbitt se demande si sa vie a un sens, cela va peu à peu l'amener à se rendre compte que son univers merveilleux est en fait une prison dorée. Et malheur à celui qui tente de secouer le joug!
Le plus extraordinaire dans ce roman, c'est sa grande modernité. J'ai été obligée de me rappeler sans cesse que l'action se déroulait au début du vingtième siècle car j'avais toujours tendance à la situer dans les années soixante! La société de consommation qui nous est décrite est tellement proche de la nôtre!
C'est d'ailleurs là ce qui fait tout l'intérêt de ce texte: la réflexion qu'il induit est toujours d'actualité. Notre confort a évolué, l'accession à l'information s'est démultipliée mais sommes-nous plus heureux, plus libres? Nos choix sont-ils réellement les nôtres ou ceux de notre milieu?
Et les sentiments dans tout ça? L'amour a-t-il encore sa place dans ce monde dédié aux profits et aux objets? Les relations entre les personnages semblent bien plates, atones. Une des questions que se pose Babbitt est celle-ci: pourquoi fréquente-t-il ceux qui l'entoure, pour ce qu'ils ont, ce qu'ils représentent ou pour ce qu'ils sont? Et forcément, l'envie arrive immédiatement de faire le tri...
Un classique à découvrir ou redécouvrir.
Auteur: Sinclair Lewis prix Nobel de littérature 1930
Editeur: Stock Collection la cosmopolite
2010 (première édition 1922)
456 pages
ISBN 978.2.234.06382.2
Quatrième de couverture:
"Babbit est broyé; ce modeste commerçant n'est pas de taille à lutter contre les institutions sacrées auxquelles, pour avoir la paix et la prospérité, l'Américain d'hier a vendu son âme: sa défaite, racontée avec la puissance, l'admirable bon sens et l'humour d'un grand écrivain, est celle de tout un peuple; c'est pourquoi ce livre a eu en Amérique un si profond retentissement, un si durable succès." Paul MORAND
Mon avis:
A la manière d'un Balzac ou d'un Zola, Sinclair Lewis nous dresse ici la critique de la société américaine du début du siècle.
La famille Babbitt nous est dépeinte avec tous ses travers. George, le père, est un agent immobilier aisé et reconnu de ses pairs. Il est parfaitement intégré à la bourgeoisie de Zénith. Il est adhérent de tous les clubs en vogue, partage les idées et la morale de ceux qui se considèrent les meilleurs citoyens américains.
Le ton employé est sarcastique, la description frise la caricature mais elle sonne pourtant vrai!
Quand, suite à un événement exceptionnel, Babbitt se demande si sa vie a un sens, cela va peu à peu l'amener à se rendre compte que son univers merveilleux est en fait une prison dorée. Et malheur à celui qui tente de secouer le joug!
Le plus extraordinaire dans ce roman, c'est sa grande modernité. J'ai été obligée de me rappeler sans cesse que l'action se déroulait au début du vingtième siècle car j'avais toujours tendance à la situer dans les années soixante! La société de consommation qui nous est décrite est tellement proche de la nôtre!
C'est d'ailleurs là ce qui fait tout l'intérêt de ce texte: la réflexion qu'il induit est toujours d'actualité. Notre confort a évolué, l'accession à l'information s'est démultipliée mais sommes-nous plus heureux, plus libres? Nos choix sont-ils réellement les nôtres ou ceux de notre milieu?
Et les sentiments dans tout ça? L'amour a-t-il encore sa place dans ce monde dédié aux profits et aux objets? Les relations entre les personnages semblent bien plates, atones. Une des questions que se pose Babbitt est celle-ci: pourquoi fréquente-t-il ceux qui l'entoure, pour ce qu'ils ont, ce qu'ils représentent ou pour ce qu'ils sont? Et forcément, l'envie arrive immédiatement de faire le tri...
Un classique à découvrir ou redécouvrir.
Dernière édition par Véronique M. le Mer 11 Mai 2011 - 14:00, édité 1 fois
Véronique M.- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 1701
Age : 55
Localisation : 04
Emploi/loisirs : prof d'écoles/ lecture randonnée jeux de société, puzzles
Genre littéraire préféré : un peu de tout, romans en tous genres,biographies, essais mais pas trop la science fiction.
Date d'inscription : 12/02/2010
Re: [Lewis, Sinclair] Babbitt
J'attends donc ton ressenti avec impatience...
Véronique M.- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 1701
Age : 55
Localisation : 04
Emploi/loisirs : prof d'écoles/ lecture randonnée jeux de société, puzzles
Genre littéraire préféré : un peu de tout, romans en tous genres,biographies, essais mais pas trop la science fiction.
Date d'inscription : 12/02/2010
Re: [Lewis, Sinclair] Babbitt
Je n'avais pas vu passer cette critique, fort heureusement le récapitulatif me la fait découvrir.
Enfin, quand je sis heureusement... Je ne parle pas au nom de ma LàL, bien entendu, vu qu'elle y a filé tout droit .
Enfin, quand je sis heureusement... Je ne parle pas au nom de ma LàL, bien entendu, vu qu'elle y a filé tout droit .
Invité- Invité
Sujets similaires
» CAROLL, Lewis
» [Lewis, Luana] Ne t'approche pas
» [Carroll, Lewis] La chasse au snark
» [Carroll, Lewis] Alice au pays des merveilles.
» [Lewis, Roy] Pourquoi j'ai mangé mon père
» [Lewis, Luana] Ne t'approche pas
» [Carroll, Lewis] La chasse au snark
» [Carroll, Lewis] Alice au pays des merveilles.
» [Lewis, Roy] Pourquoi j'ai mangé mon père
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum