[Svevo, Italo] Une vie
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Votre avis sur "Une vie"
[Svevo, Italo] Une vie
Genre : Roman
Editions : Récit tiré du volume Romans aux éditions Gallimard - Collection Quatro
ISBN : 978-2-07-012877-8
312 pages
Résumé (FNAC) :
Ce roman, le premier d'Italo Svevo, écrit vers 1890, retrace quelques années de la vie d'un jeune homme, Alfonso Nitti, campagnard transplanté à Trieste, où il fait à la fois la découverte du monde du travail et celle de l'amour. Mais cette double initiation révèle une double faillite…
Une vie, sous la multiplicité des intrigues qui s'y entrecroisent, présente le portrait d'un homme d'une remarquable pénétration, en mille images dispersées qu'une lecture attentive permet de regrouper afin d'en mesurer la justesse et la pertinence.
Mon avis : Une vie, sous la multiplicité des intrigues qui s'y entrecroisent, présente le portrait d'un homme d'une remarquable pénétration, en mille images dispersées qu'une lecture attentive permet de regrouper afin d'en mesurer la justesse et la pertinence.
Une lecture intéressante.
Le style est soigné, très académique, ce qui le rend parfois un peu soporifique. Allergiques à l’imparfait du subjonctif, aux points-virgules et à d’autres réminiscence du beau temps de la littérature classique, passez votre chemin. J’avoue que, sans être une adepte des écrivains qui écrivent «comme on parle», j’ai parfois piqué du nez dans des passages à la forme plus travaillée que le fond.
L’intrigue n’est pas neuve : un jeune homme, modeste sans être misérable, campagnard sans être paysan, va découvrir les tentations et les dangers de la vie citadine et de la fréquentation des milieux aisés. Au fil des pages, j’ai retrouvé des images, des sensations d’autres oeuvres classiques.
Le double, de Dostoïevski, lorsque le héros, dans des accès de mégalomanie ou de paranoïa, se tient des discours complaisants, qu’il partage parfois avec des interlocuteurs affarés.
Martin Eden, de Jack London, pour cette idée d’ascension sociale et intellectuelle par le biais d’une charmante et riche héritière, ascension avortée qui n’apportera finalement au héros que remords et désillusions.
Le rouge et le noir, de Jean Giono, pour cette relation épicée par l’interdit, basée sur le désir et non l’amour, conquête calculée plutôt qu’élan du cœur, jeu de séduction malsain, dont la flamme s’éteindra sitôt allumée.
Le héros n’est pas particulièrement sympathique : lunatique, impatient, certain de sa propre valeur alors qu’il démontre une intelligence plutôt moyenne... Les autres personnages, probablement parce qu’ils sont décrits du point de vue du narrateur, vaguement misanthrope, ne sont pas plus agréables à fréquenter. Annetta est frivole. Le signor Maller est un jouisseur égoïste. Les Lanucci, d’une ignorance crasse, sont des profiteurs éhontés. Macario est un hypocrite, Miceni un lâche... La mère, seule, trouve grâce à ses yeux. Et encore, seulement durant ses dernières heures.
C’est donc un récit édifiant mais plutôt sombre. S’il n’est guère palpitant, c’est une belle plongée dans une âme tourmentée, servie par une narration très élégante.
A découvrir.
Ma note : 6/10Le style est soigné, très académique, ce qui le rend parfois un peu soporifique. Allergiques à l’imparfait du subjonctif, aux points-virgules et à d’autres réminiscence du beau temps de la littérature classique, passez votre chemin. J’avoue que, sans être une adepte des écrivains qui écrivent «comme on parle», j’ai parfois piqué du nez dans des passages à la forme plus travaillée que le fond.
L’intrigue n’est pas neuve : un jeune homme, modeste sans être misérable, campagnard sans être paysan, va découvrir les tentations et les dangers de la vie citadine et de la fréquentation des milieux aisés. Au fil des pages, j’ai retrouvé des images, des sensations d’autres oeuvres classiques.
Le double, de Dostoïevski, lorsque le héros, dans des accès de mégalomanie ou de paranoïa, se tient des discours complaisants, qu’il partage parfois avec des interlocuteurs affarés.
Martin Eden, de Jack London, pour cette idée d’ascension sociale et intellectuelle par le biais d’une charmante et riche héritière, ascension avortée qui n’apportera finalement au héros que remords et désillusions.
Le rouge et le noir, de Jean Giono, pour cette relation épicée par l’interdit, basée sur le désir et non l’amour, conquête calculée plutôt qu’élan du cœur, jeu de séduction malsain, dont la flamme s’éteindra sitôt allumée.
Le héros n’est pas particulièrement sympathique : lunatique, impatient, certain de sa propre valeur alors qu’il démontre une intelligence plutôt moyenne... Les autres personnages, probablement parce qu’ils sont décrits du point de vue du narrateur, vaguement misanthrope, ne sont pas plus agréables à fréquenter. Annetta est frivole. Le signor Maller est un jouisseur égoïste. Les Lanucci, d’une ignorance crasse, sont des profiteurs éhontés. Macario est un hypocrite, Miceni un lâche... La mère, seule, trouve grâce à ses yeux. Et encore, seulement durant ses dernières heures.
C’est donc un récit édifiant mais plutôt sombre. S’il n’est guère palpitant, c’est une belle plongée dans une âme tourmentée, servie par une narration très élégante.
A découvrir.
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